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4,28

sur 996 notes
Les protagonistes de ce roman sont trois jeunes qui fuient un destin douloureux.

Rosetta la Sicilienne après un viol, elle a fracassé la tête d'un baron sorte de mollusque vicelard, elle est recherchée par la police. Elle veut aider, réparer les injustices, un moyen de laisser son passé derrière elle.
« Ainsi, des femmes avaient commencé à employer des termes dangereux comme justice et liberté, des mots qui sonnaient très bien dans la bouche des hommes, mais pas dans celle des femmes. Car chez elles, ces mots pouvaient en sous-entendre un autre, bien plus scandaleux, qui était égalité. »

Rachel la Polonaise 13 ans, après la mort de son père, fuit les abus de sa belle-mère et les règles rétrogrades de son village. Passionnée par l'écriture et la lecture elle rêve d'ouvrir une librairie.
« Et je ne vendrai pas un seul livre sans l'avoir lu avant. Je veux lire tous les romans du monde. »

Rocco pour échapper à la mort, jure d'être fidèle à la Cosa Nostra, mais il ne veut pas devenir un mafieux, il fuit Palerme en espérant échapper au destin que son père a gravé dans sa peau.
« La mafia, c'est comme la glu : une fois sur toi, tu ne peux plus t'en débarrasser. »

Tous les trois vont s'embarquer pour le Nouveau Monde dans l'espoir de se construire une autre vie. Nous sommes en 1912 et ils vont se retrouver dans les bas-fonds de Buenos Aires, une misère sans espérance, la faim, la crasse qui recouvre les corps, un dédale de rues, où les taudis s'entassent les uns contre les autres, une puanteur horrible. Les femmes considérées comme du bétail.

Luca di Fluvio nous raconte à travers l'aventure de ces trois personnages la vie des émigrants en Argentine au début du XXe siècle. Une narration forte où les scènes difficiles ne nous sont pas épargnées. Ce qui fait la force de ce roman c'est qu'il est basé sur des faits véridiques. Même si le lecteur ne s'ennuie pas, j'ai trouvé que cette guerre entre sociétés mafieuses où les morts se succèdent sans arrêt masque l'aspect le plus important de ce roman la condition des pauvres et notamment les femmes qui n'ont d'autres choix que de vendre leur corps.

Je n'ai pas retrouvé le même talent de conteur que dans ces deux romans précédents, le trait de certains personnages m'a semblé un peu excessif (le baron), certains passages sont à la limite de la romance mièvre, notamment la fin, d'autres sont peu vraisemblables comme la folie destructrice du baron. Au final, je n'ai donc pas été captivé par ce roman qui m'a semblé un peu trop long et répétitif.


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Les prisonniers de la liberté de Luca di Fulvio , sans aucun doute mon COUP DE COEUR DE L'ANNÉE
Tout , il y a tout ce que j'apprécie dans un livre. D'abord une histoire qui nous amène à Buenos Aires en 1912 , des personnages charismatiques:Rosetta , la belle, fière et lumineuse venue de sa Sicile natale, humiliée, bafouée mais décidée à survivre, Rocco qui ne veut pas être un mafieux même si son père avant lui faisait partie de la famille, qui veut être mécanicien et le sera même si il lui faut traverser l'océan pour cela et Raechel, la benjamine , qui s'enfuit suite au massacre qui a décimé leur village, tout cela parce qu'ils sont juifs, sa richesse : elle sait lire et écrire...
Ensuite la qualité de l'écriture servie par une excellente traduction. Aucun temps mort dans ce roman, les pages se tournent toutes seules, les heures défilent la nuit sera courte mais quel plaisir, quelle jubilation !
Vous aimez l'aventure, le dépaysement, les histoires de mafieux, les histoires d'amour, les femmes qui s'affirment et le font savoir, alors ce roman est fait pour vous.
Un immense merci aux éditions Slatkine pour leur générosité.
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Mon plus gros coup de coeur 2019


1912, Rosetta, Rocco et Raechel prennent le bateau pour l'Argentine. Ils ne se connaissent pas, mais rêvent tous les trois d'un nouveau monde et de liberté. Or, ils vont retrouver ce qu'ils fuient : la misère, la mafia, la prostitution, les viols, la corruption, etc. C'est dur, très dur.


Dans ce roman, de nombreux personnages se retrouvent liés pour le meilleur et pour le pire. Je vous aime tous, je n'ai pas de personnage préféré, hormis peut-être un faible pour un petit avorton. Et toi, Queridad, si courageuse, je te chéris. Toi aussi, la Mairesse des Femmes, qui se bat pour les autres femmes. Et toi, cher jeune homme qui fuit ton héritage. Je ne vais pas tous vous citer pour que les lecteurs vous découvrent, mais vous êtes à jamais dans mon coeur. Impossible d'oublier La fille sans nom, celle « qui est les yeux de ceux qui n'en ont pas. Celle qui regarde ce dont les autres détournent les yeux. » Et toi, Luca (Di Fulvio) qui es nos yeux, je t'aime pour toutes les émotions que tu nous donnes, ces regards que tu éclaires et que tu aides à ne pas se détourner. La meilleure armée est celle du coeur.


Luca di Fulvio n'épargne aucun personnage. Certains destins sont cruels. J'ai lu le coeur étreint et la peur au ventre. Contrairement à ce que l'on pourrait s'attendre dans un roman dans lequel les valeurs humaines transpirent de la plume de l'auteur, les bons ne s'en sortent pas toujours et il y a des morts qui font plus mal que d'autres. J'ai lu Les Prisonniers de la liberté avec mon coeur et avec mes tripes, sans jamais savoir si j'allais pleurer ou être soulagée. La seule chose que je peux vous dire, c'est que les larmes étaient là à la fin. La raison en est que j'avais terminé cette merveille, ce que je ne voulais pas.


Comment retranscrire des émotions si fortes ? Elles sont tellement profondes, elles s'insèrent dans tous les sens, tous les organes, qu'il n'y a pas de mots. Seuls ceux qui le liront comprendront. C'est un magnifique pas de deux entre des scènes cruelles et dures et des scènes brillantes de lumière et d'espoir, et entre des personnages abjects et des êtres admirables. C'est un tango pour la liberté : la sienne et celle des autres. N'ayez pas peur du nombre de pages, ce sera toujours trop court.


Au-delà du coup de coeur, Les prisonniers de la liberté rejoint le gang des rêves dans mon panthéon littéraire.


Vive les Bocas.


Je remercie sincèrement Marion des Éditions Slatkine et Cie qui m'a offert la possibilité de lire ce roman époustouflant en avant-première.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Tout le monde est d'accord sur le fait que Luca di Fulvio est un excellent conteur. J'ai beaucoup aimé ses précédents romans mais là j'ai eu du mal avec la description de toute cette violence et cette misère. J'ai lu vite fait les passages les plus durs, ce qui m'a fait perdre le fil assez souvent pour ne pas y revenir.
Certes, la violence est présente dans les autres romans alors c'est peut-être moi.
Il n'empêche que ses personnages sont toujours attachants (enfin les gentils, les autres sont monstrueux).
Malgré toute cette noirceur, Luca di Fulvio nous donne toujours l'espoir d'une vie meilleure, d'une deuxième chance même pour les plus malheureux.
Comme tous les autres, ce roman est bouleversant, l'auteur a un immense talent, c'est pourquoi je suis allée au bout de ma lecture et je mets 4 étoiles.
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Sans en connaître l'auteur j'aurais immédiatement deviné qui avait écrit Les Prisonniers de la Liberté ! Fidèle à ses premiers romans, Luca di Fulvio nous entraîne à nouveau dans un monde passionné, toujours avec la même trame même si le décors change dans le temps et l'espace. Cette fois nous sommes en Argentine en 1912. Les immigrés viennent y trouver une vie meilleur et fuient un vieux monde qui les a malmenés. Ce Nouveau Monde n'est cependant pas l'Eden et on y découvre le calvaire de la prostitution, la violence de la mafia et la pauvreté. On retrouve des enfants meurtris mais de la trempe des héros, des êtres misérables par leur statut mais des princes par leur richesse intérieure, des personnages avides de liberté et d'égalité et bien sûr l'Amour! Parallèlement, ce monde côtoie des brutes cruelles ,perverses à souhait qui apportent le piment nécessaire pour mettre en valeur nos protégés! Il est vrai que tout ceci est bourré de bons sentiments, de clichés...et pourtant je ne peux m'empêcher de plonger tête baissée dans la lecture et d'en éprouver milles émotions!! C'est le talent de Luca di Fulvio qui me fait oublier mon regard critique et cartésien pour être entièrement réceptive à ses personnages totalement attachants. Rocco et Rosetta, Raquel, Libertad, Tano et Assunta, Louis etc restent auprès de moi bien que la dernière page soit tournée.
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L'histoire de ce roman commence au début du XXème siècle.
Nous suivons trois personnages qui, depuis Palerme, vont embarquer pour Buenos Aires – Argentine, en quête d'une vie meilleure et dans l'espoir de gagner la liberté dans ce Nouveau Monde comme tant d'autres migrants sur ce Transatlantique en 1913.

Une liberté qui sera chère à atteindre, nos héros bravant les embûches durant leurs parcours de vie semés d'épreuves terribles mais aussi d'amour et d'amitié, de force et de courage.

Dès les premières pages du roman, le ton est donné sur le véritable chemin de croix entrepris par Rosetta, Raechel, et Rocco.

Cruauté, violence, abus de pouvoir, corruption, mafia, prostitution… de perdition en désillusions, on s'accroche à une lumière que l'on veut tant voir percer au milieu de cette noirceur.

Un roman riche d'aventures tumultueuses pour une histoire de destins croisés qui se dressent contre l'injustice.

Captivant, romanesque, mais beaucoup de violence, et là est mon bémol car décrite très souvent dans les détails (trop, à mon goût).

Une nouvelle fois, l'auteur a su m'emporter dans cette épopée comme auparavant avec « le gang des rêves » ou « Les enfants de Venise ».
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Ce n'est pas le premier roman que je lis de cet auteur et comme les précédents j'ai adoré. Luca di Fulvio a su rendre cette histoire prenante et passionnante. Dans ce livre on peut suivre la rencontre et la vie de trois personnages clés qui vont se mêler tout au long de l'histoire. Les scènes parfois dures sont marqués par l'espoir toujours présent. On est touché par ces héros courageux et leur force de caractères qui malgré les épreuves gardent leur valeur. C'est un beau récit qui reste empreint d'amour et de solidarité. Bien que ce roman est un pavé l'histoire se se lit très facilement. L'auteur sait nous emmener dans son univers et il est impossible de lâcher le livre tellement on a hâte de connaitre la fin.
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Lire un roman de cet auteur, c'est l'assurance d'être plongé dans une grande fresque historique et sentimentale, de voyager.
L'action se passe en 1919 à Buenos Aires.
Trois personnages principaux en quête d'une nouvelle vie.
-Rachel Baum, jeune juive polonaise qui sait lire et aurait voulu être un garçon pour pouvoir agir plus librement. Elle doit quitter brutalement sa ville natale. Elle se retrouve alors dans un bordel tenu par Amos, elle est témoin des mauvais traitements subis par les prostituées.
-Rosetta , elle, vient de Sicile, elle a perdu sa ferme et ses terres et veut recommencer sa vie de zéro. Elle a du mal à trouver un travail car on la prend pour une prostituée. Elle va rencontrer un couple adorable, le cordonnier Tano et son épouse qui vont l'aider et croire en elle. Elle va s'investir beaucoup pour aider les femmes, les libérer de la violence de maris ou patrons.
-Rocco, jeune italien dont le père travaillait pour la Mafia, il rêve d'être mécanicien et refuse de se soumettre aux lois de la Mafia.
Ces trois personnages vont devoir se battre pour parvenir à réaliser leurs rêves.
On retrouve toujours un peu la même trame dans les romans de Luca di Fulvio : des personnages très gentils qui subissent l'injustice et des personnages très très violents et méchants. Une histoire d'amour passionnée. le bien qui triomphe sur le mal à la fin.
Un bon moment de lecture malgré un côté un peu prévisible.
Ce roman est peut-être un peu plus centré sur la condition des femmes que ses précédents.
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Depuis « Les enfants de Venise » (oui, je sais ! Je n'ai pas lu « le gang des rêves » !), j'attends avec impatience la sortie du nouveau Luca di Fulvio, qui nous gratifie chaque année d'une nouvelle aventure passionnante. Il est vrai pourtant qu'au fil des livres, on peut lui reprocher certaines récurrences. A chaque fois, il change d'époque, de lieu, de contexte historique mais garde son style et sa manière de raconter. Il utilise les mêmes ficelles, les mêmes ressorts scénaristiques pour nous happer dans son univers. Les personnages principaux ont toujours très peu de nuances et les batailles menées sont tout le temps manichéennes. On retrouve tous ces éléments dans « Les prisonniers de la liberté ». A la longue, on pourrait se lasser. Et pourtant, ça fonctionne encore pas mal!

Alors que le texte tend parfois vers le roman jeunesse par sa naïveté et sa légèreté des comportements, l'auteur sait y intégrer une bonne dose de dramatique et donne un peu d'ampleur aux évènements. Les thèmes fétiches de l'auteur sont bien sûr une nouvelle fois au coeur de l'oeuvre : l'immigration, la religion, l'enfance, le rôle des femmes… Il y a donc des messages sérieux, des discours cachés sur la condition humaine, qui élèvent l'aventure au-dessus d'un simple divertissement.

Comme d'habitude, le livre est extrêmement dense en péripéties. Malgré ses presque 700 pages, on ne s'ennuie jamais. le talent de narrateur de Luca di Fulvio fait encore merveille pour nous entraîner dans les pas de ses protagonistes. Cette nouvelle plongée dans l'Argentine du début du 20ème siècle prouve, s'il était besoin, que Luca di Fulvio fait partie des grands conteurs de notre époque. Il faudrait seulement qu'il fasse attention à ne pas tomber dans la facilité, avec des histoires immatures, et ainsi perdre la flamme. Pour cette fois-ci, je suis complaisant parce que j'ai quand même passé un bon moment, mais j'espère qu'il se reprendra et ne tombera pas dans la banalité !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Ce livre m'a fait découvrir Luca di Fulvio et un fait historique: l'immigration européenne vers l'Argentine dans les années 1900.

Quelques pages suffisent pour sentir qu'on a entre les mains un roman génial, qui se lit tout seul. On s'attache rapidement à nos 3 héros, tous orphelins, qui décident de fuir en Argentine pour échapper à un destin fatal, à une misère sans espérance, à l'injustice de leur terre natale.

Rachel, une juive russe de 13 ans, supporte mal les pogroms et l'obscurantisme du rabbin contre lequel elle se rebelle.
Rocco, un sicilien de 20 ans, refuse la vie pour laquelle il est destiné : faire partie de la Cosa Nostra comme son père.
Rosetta est une paysanne sicilienne de 20 ans. Les gens de son village l'ont dépouillé de ses terres et lui ont pris son honneur.

Mais le rêve d'une nouvelle vie dans le nouveau monde n'est pas au rendez-vous, la désillusion est grande. Ils découvrent une ville de Buenos Aires brutale, qui ne fait pas de cadeau.
Le passé qui les retient dans sa cage, ils ne savent pas comment briser ses barreaux pour pouvoir enfin s'envoler.

L'histoire est passionnante, pleine de rebondissements. L'écriture est incroyable. Chaque détail est décrit avec une infinie précision, les mots sont choisis pour chaque situation.

Je me suis attaché aux personnages, j'ai craint le pire pour eux, j'ai palpité pour eux, je suis triste de les quitter.
Impossible de ne pas conseiller ce roman.


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