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4,28

sur 991 notes
Bien sûr il y a le bien et le mal, les gentils et les méchants, les forts et les faibles, les riches et les pauvres, les courageux et les lâches. Luca di Fulvio nous dresse un catalogue complet du manichéisme, Me-too est au bord de la dépression et moi itou.
Au bout de 450 pages, l'auteur est touché par la grâce et nous fait apparaître Rosetta et Rico comme étant mère Teresa et l'abbé Pierre et de ce coup de plume magique, mon roman devient un Missel.
Mais que le lecteur (ou en passe de l'être )se rassure, Luca redresse vite la barre et évite de sombrer dans le pathos. Ouf ! Mais on en est très proche.
J'ai l'impression de lire une recette de cuisine. Un peu de ceci, un peu de cela, du sel du poivre, beaucoup de piments, bien remuer servir et à consommer sans modération.
Je suis désolé pour tous ceux qui ont fait des commentaires élogieux de ce livre. Mais après tout c'est de votre faute si je l'ai acheté puisque j'ai suivi vos conseils en toute confiance.
Enfin il en faut pour tout l'égout comme on dit dans la voirie.
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Di Fulvio, on aime parce que c'est vertueux. La situation de base est toujours déprimante, dégradante et pire encore ! Et, on commence à s'attacher aux personnages dès qu'ils sont jeunes enfants. C'est un sorte d'imprégnation inversée. On veut le meilleur pour ses bambins qui traversent des moments difficiles (c'est un euphémisme). Ils font le choix d'un avenir hypothétiquement meilleur. le nouveau monde, l'Argentine en l'occurrence, est un espoir immense pour eux.

Rosetta, Raechel et Rocco vont découvrir un Buenos Aires d'une noirceur sans fond. Portés par un idéal rayonnant et des rencontres réconfortantes, ils vont se créer un chemin vers la lumière.

Di Fulvio. On aime ou on aime pas. Moi j'aime le romanesque, les héros valeureux, les regards tendres sur l'humanité et les sadiques outranciers. C'est un chaudron plein de surprises. UN ENORME CHAUDRON, ça c'est de la pavasse ! Di Fulvio, c'est peut être un schéma bien connu mais, moi j'aime suivre des enfants plein des rêves qui trouvent une faille dans le système et s'y engouffre. Je suis fan de ces histoires dont la fin ne m'étonne pas vraiment mais me ravie toujours. Di Fulvio, c'est de la justice chevaleresque en pot, j'en étalerai partout si nécessaire !

J'aime, j'adore. Il m'en reste d'autres à découvrir. Quel joie !
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C'est un très bon livre, mais très difficile. J'ai très vite accroché à l'histoire et aux personnages pour vouloir en savoir plus, et ce même si la lecture était parfois très difficile au vu des sujets abordés. Il m'était impossible de cesser ma lecture après certains chapitres au vu de leur intensité.
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Je découvre DI FULVIO grace à Babelio et aux amis qui me suivent et que je suis dans leurs lectures. Je me suis donc emparé de ces 80O pages et me suis laissé porter par ce roman où Féminisme, pauvreté, immigrations, liberté d'agir et de parler sont au coeur du roman.
Les personnages sont beaux et bons et même les méchants sont très bien décrits et pour certains on se prend à les respecter et même leur trouver un petit côté bon. Mais ce sont des proxénètes, des mafiaux, des pervers et jamais, jamais on ne peut avoir un début de respect pour ceux qui maltraitent et apportent la mort en permanence.
C'est ce que je reproche à ce roman il y a un peu trop de pardon qui transpire dans sa dernière partie, un peu trop à l'eau de rose.
L'écriture est très belle et m'a bercé toutes ces heures de lecture je dois l'avouer et Rosetta, Rocco et Raquel ont été de très agréables compagnons de lecture, mais, il y a un mais.
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Les prisonniers de la liberté
Trois destins
Trois personnages principaux
Raquel, Rosetta et Rocco
Trois prénoms qui commencent par un R
Comme renaissance !
Renaître dans une nouvelle vie !
Alors ils quitteront tout, refuseront un avenir tout tracé !
Luca di Fulvio, que je ne connaissais pas, va m'embarquer pendant plus de 600 pages entre la Russie, l'Italie et l'Argentine.
Dès la première page, je sais que j'entre dans une lecture dure, violente !
Mais j'accompagne trois êtres prêts à tout pour conquérir leur liberté : alors je n'hésite pas !
Raquel, Rosetta et Rocco prennent le bateau pour l'Argentine.
Raquel treize ans juive russe voit son père adoré mourir dans un pogrom et n'a qu'un choix : s'enfuir !
Rosetta n'ayant connue que la violence des hommes, battue par son père, harcelée et violée dans son village Sicilien : son tort être belle, fière et rebelle !
Rocco fils d'un mafieux illustre, refuse de se soumettre à cette pègre et veut une nouvelle vie dans un nouveau monde !
Sauf que ce nouveau monde n'est pas différent, voir pire : l'extrême pauvreté, la mafia, corruption et la prostitution, rien n'est épargné dans cet enfer brûlant !
La vie des femmes est la plus horrible : elles ne peuvent qu'être des putes. Elles subissent des viols !
Et comme disait Sorj Chalandon aucun qualificatif ne doit être accolé au mot viol qui contient à lui seul toutes les horreurs ! Mais là en plus, ce sont des viols
multiples !
Ce sont des esclaves sexuelles, vendues comme du bétail.
L'exploitation des miséreux fait la richesse des forts.
Si l'histoire est une fiction les actes et l'époque sont bien réels.
Et là, après 300 pages de viols, sadisme, cruauté, j'ai posé ce livre : trop horrible !
J'étais même en colère car trop c'est trop !
Et putains, ces femmes n'en étaient pas ! courageuses, combattives, libres dans leurs têtes : elles avaient droit à leur humanité !
Et ces hommes prêts à les aider, voulant devenir différents !
Luca di Fulvio dont le talent est indéniable a senti que la limite du supportable était franchie.
Mais je ne voulais pas abandonner ces trois amis !
Car dans toute cette noirceur, il existe forcément une petite lumière : l'espoir que leur vie est digne de considération, une main tendue, l'entraide !

Alors, l'auteur va leur redonner la parole ! faire chanter l'humanité de ces personnages
Et il va m'offrir un tango pour la liberté :
"Dans ce monde, nous les misérables,
on est comme des morpions, on ne vaut que dalle,
commença doucement Tano avec une espèce de mélodie dans la voix, comme s'il chantait
au nom de tous les malheureux.
Le tango, c'est une manière de se planter là
et de dire aux autres :
"Regardez-moi ! Je suis là et je ne suis pas un morpion. Si je veux, je peux vous baiser. Et je peux même vous planter un couteau dans le ventre."

Et l'humanité, la générosité c'est Raquel, cette gamine de treize ans sachant lire et écrire : elle va agir dans l'ombre par son écriture, ses mots qui vont droit au coeur de tous.
"«  Je suis la fille sans nom. Je suis les yeux de ceux qui n'en ont pas. Je regarde ce dont les autres détournent les yeux.
Mais nous tous, nous devrions au moins apprendre à dire ensemble :
ce n'est pas juste ! "

Et j'ai terminé ce récit, cette extraordinaire aventure aux côtés de personnages fabuleux, vivant leurs émotions, cette force du sentiment d'autonomie et de dignité humaine !


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Ce roman était dans ma PAL depuis quelques années, je repoussais sa lecture à cause de ses presque 700 pages, quel dommage de ne pas l'avoir lu avant !

J'ai pris plaisir à suivre les destins de Rosetta, Raquel et Rocco, ces 3 personnages à qui la vie n'a pas fait de cadeau. le récit était passionnant, addictif et plein de jolis messages d'espoir.

La plume de l'auteur est immersive, j'ai trouvé le récit presque cinématographique. Je n'ai trouvé aucune longueur et ai été transportée par les émotions. Les sujets sont difficiles, et certaines scènes sont vraiment frappantes tant elles sont dures à lire. Néanmoins, chaque personnage m'a touchée et je me suis beaucoup attachée à eux.

Un auteur que je me réjouis d'avoir découvert et que je ne manquerai pas de relire.
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Ils sont trois à vouloir quitter l'enfer dans lequel ils ne se voient pas d'avenir. Ils s'appellent Raechel, Rocco et Rosetta. La première est rescapée d'un pogrom où son père est tombé, Rocco, lui, fuit la mafia sicilienne à laquelle il refuse d'appartenir et Rosetta a tout perdu dans son coin d'Italie. Ils s'embarquent pour le Nouveau Monde, de l'autre côté de l'océan, espérant que le destin leur sera favorable. Mais en 1912, débarquer en Argentine n'est pas la panacée quand personne ne vous attend...

Cette fois, Luca di Fulvio s'attaque à un pan de l'histoire un peu méconnu de notre côté de l'Atlantique: le sort des immigrés, surtout des femmes, à Buenos Aires au début du 20e siècle.
Si la trame de fond est en soi intéressante et qu'elle permet de mettre en lumière certains événements qui méritent d'être transmis pour mémoire, on regrette assez vite de ne voir de l'Argentine que les quartiers malfamés truffés de bordels et les abords du port, tout aussi malfamés, et gangrénés par la mafia. Bien entendu que tout cela à existé mais ici, on a l'impression que tout se résume à ça.

Ce sentiment que l'ensemble est biaisé dès le départ a persisté chez moi tout au long de ma lecture. En effet, tout m'a semblé assez caricatural et j'ai eu une impression de surenchère constante dans le malheur et l'innommable. Pour exemple, toute la partie argentine avec le Baron, était, de mon point de vue, uniquement là pour s'enfoncer encore un peu plus dans le mal à l'état brut. Cet axe n'a servi ni l'intrigue, ni son contexte.
L'escalade dans la violence, surtout celle faite aux femmes, était telle que la fin m'a paru presque en décalage avec l'ensemble tant la rupture avec le ton du reste du roman était brutale.

J'aime beaucoup l'auteur, mais, là, c'était too much
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1913, le destin croisé de Rocco, Rosetta et Raechel.Tous les trois fuyant leur vie passée, misérable et atroce, en immigrant vers un Nouveau monde, l'Argentine. 3 vies et pourtant un seul destin.

Au travers de ce roman, Luca di Fulvio aborde la condition féminine au début du XXe siècle, la traite de jeunes filles mineures, la pauvreté, la mafia, la mort, la perversion de la nature humaine. Son horreur et son empathie.

Ce roman m'aura laissé un goût amer. Véritable page Turner, je n'ai pas réussi à m'en défaire même si à plusieurs reprises j'avais une terrible envie de le fermer et d'arrêter ma lecture.
J'ai oscillé entre le fait d'adorer ce livre et de le détester.
Autant le sujet de la traite des femmes est important, autant la cruauté humaine et la violence décrite m'ont heurtée, marquée et parfois fait sortir de ma lecture. Trop cru, trop raide. Je n'y étais pas prête. Et pourtant dieu sait que j'aime ça.
De plus, j'ai été dérangée par le stéréotype de la romance et de sa prévisibilité.  L'alternance entre le léger et le sombre m'a fait perdre pied.
J'ai passer ma lecture avec les émotions à fleurs de peau sans être complètement emportée par elles.
Il m'a manqué un petit quelque chose pour être happée par ce roman et en faire une lecture fluide.

Bref, un roman qui m'aura laissée perplexe tout en me marquant profondément. Je ne sais plus trop quoi en penser.
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Voilà une écoute passionnante.

L'auteur dépeint la nature humaine dans tout ce qu'elle a d'horrible et repoussante, de manière crue et authentique. Et en même temps il décrit aussi bien ce que l'humanité a de bon en elle.

Certains passages sont difficiles, très difficiles. Quand on est en audio, on ne peut pas tourner les yeux des mots. Ils nous percutent directement l'âme.

J'ai beaucoup aimé cette aventure à Buenos Aires, suivre ces 3 personnages que tout oppose mais qui vont être les piliers de changements radicaux dans leur environnement.
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Je suis bien obligé de faire le constat que finalement j'aime certains romans historiques. Surtout les romans historiques étrangers.

Ce n'est pas un genre qui m'attire habituellement, et ces derniers temps mon avis se modifie nettement.

J'ai évidement adoré suivre Rocco, Rosetta et Rachel dans leurs aventures. Aussi horrible et triste que sont ces histoires, il y a de la lumière dans la noirceur.

L'histoire est belle, simple et si vrai. Cependant le talent de Luca di Fulvio pour rendre ses personnages profonds et attachants n'a pas d'égale. Et c'est avec tristesse que je me dis qu'une fois que j'aurai lu tout les écrits de cet homme, il n'y en aura plus...

J'ai été happé par cette magnifique lecture
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