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4,13

sur 619 notes
Lire un livre de Luca di Fulvio s'est partir à l'aventure, à la conquête de liberté, à travers les ombres et la lumière, avec toujours cette petite pincée de sentiments et d'amour qui donne toute son universalité au roman.

Un roman tout entier sur Rome et l'unification de l'Italie, Luca di Fulvio l'avait rêvé, puis imaginé et enfin réaliser ; comme quoi tout les rêves sont possibles et réalisables. Des rêves et de destins les personnages De Luca en débordes pour notre plus grand plaisir.

Après New York, Venise ou encore Buenos Aires, nous voilà à Rome en 1870, l'année de tout les possibles car cette date marque la naissance de l'Italie. A travers la ville éternelle, Pietro, Marta et Nella se croisent, se perdent, se retrouvent et s'aiment. Résumer un roman De Luca est impossible tellement les actions, les thèmes et les émotions sont puissants en si peu de pages.

A travers un dédale de rues aussi vieilles et historiques les unes que les autres, Pietro et Marta, les deux orphelins vont se faire engloutir mais Rome va vite les adopter. Car dans "Mamma Roma", le vrai personnage principal est bien Rome elle -même.

Ceux qui me suivent depuis plusieurs années savent tout mon amour pour les romans de Luca di Fulvio mais aussi pour l'auteur, ce génie des mots, ce magicien des histoires, ce conteur hors pair, cette personne au grand coeur. On n'aurait envie que d'une seule chose : que Luca soit aussi éternel que Rome pour nous conter ses histoires toute notre vie !

"Mamma Roma" est surement le roman le plus intime, celui on l'on sent le coeur battre de l'auteur à travers les pages. le seul regret en refermant un livre De Luca, c'est de se dire qu'il va falloir attendre patiemment le prochain !
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1870-1871 L'Italie est en cours d'unification mais les états pontificaux restent en dehors du mouvement . A Rome où le Pape , protégé par des troupes françaises , continue à régner en souverain temporel , bruisse de complots visant à abolir cette pesante tutelle. Voilà le cadre choisi par Luca di Fulvio pour son nouveau roman au titre pasolinien dans sa traduction française « Mamma Roma » ( en VO La Ballata della città éterna ») . Il y applique la recette qui a fait ses succès précédents ( « La Gang des rêves » , « Les enfants de Venise », « Les prisonniers de la liberté » ) , des personnages à l'histoire tourmentée ,Marta l'orpheline adoptée par un cirque, Pietro l'orphelin adopté par Nella elle-même orpheline devenue comtesse . Leurs destinées vont se croiser et s'entrelacer dans le creuset de Rome et se fondre au feu de la révolte. C'est du pur romanesque , rien n'y manque , les très méchants , les méchants devenus bons , les amours , le sang et les larmes .Des dialogues pétillants ou dramatiques (juste un bémol sur la traduction du parler populaire romain) . En arrière -plan un hymne à la fraternité au-delà des classes et des origines . Certes l'Histoire est un peu bousculée dans le récit qui fait de Pietro le premier reporter de guerre ,un Robert Capa du 19ème (Vous comprendrez à la lecture) mais comme le disait Dumas « C'est permis à condition de lui faire de beaux enfants… ». Et celui-ci est à mon goût , un beau bébé : il y a certes du mélo (c'est même le nom d'un des personnages principaux) , beaucoup de bons sentiments , mais par les temps que nous vivons ce n'est pas du luxe , et puis, que les bons triomphent des méchants , il n'y a plus que le roman pour nous en convaincre. Et il y a Rome , ses marbres et sa misère , alors embarquez-vous , Mamma Roma vous attend !
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Décidément je suis fan de cet auteur qui malheureusement est parti trop tôt. Bien que la taille de ce livre puisse en effrayer certains je ne peux que le recommander. Je me suis immergée très vite dans cette histoire pleine de rebondissement. Luca di Fulvio savait nous raconter des histoires ou vengeance et trahison entrainé les personnages dans des péripéties passionnantes. Je me suis énormément attachée aux protagonistes et particulièrement à cette comtesse courageuse ainsi qu'à la sagesse du capitaine Melo. de plus, à travers son écriture simple mais poétique, l'auteur nous fait découvrir ou re-découvrir Rome. Ne soyez donc pas effrayé par ce pavé, qui se lit à en perdre haleine.
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« Ainsi mon frère, tu t'en reviens du pays dont je me souviens » Osons le pari, Alfred aurait adoré cet opus de di Fulvio. L'écrivain italien, plume romantique, s'il en est, comme le montre son hommage à Hugo, nous offre une rocambolesque aventure avec en toile de fond la libération de Rome de 1870. Les déboires de Napoléon III eurent, en effet, comme conséquence collatérale, d'accélérer le processus de réunification de la Botte, la ville éternelle et ses alentours constituant jusque là une enclave papale. La Prise de Rome, événement considérable pour nos voisins transalpins, est méconnue en France, sans doute parce que, au même moment, un tragique épisode laissait dans nos coeurs une plaie ouverte.
800 pages qui se dévorent comme se dévore la cuisine de ce pays en général et de cette ville en particulier. Forcément, des grincheux trouveront les personnages trop purs pour être crédibles, dénonceront les anachronismes, s'insurgeront des ficelles romanesques un peu trop criantes. Si l'on s'en tient à la rationalité de leurs arguments, ils n'ont objectivement pas tort, c'est oublier que Di Fulvio est un chef de gang… des rêves… Et puis, surtout pour éviter de cracher dans le minestrone, il fallait seulement éviter de rentrer dans cette auberge italienne tenue par ce sympathique chef. Que voulez-vous ! Il est comme ça, Luca… le client reconnaît de suite la patte, ou plutôt la pâte du Maestro, histoire de filer la métaphore culinaire… Pour me faire l'avocat du diablo, ces convives récalcitrants, pourraient reconnaître que certains personnages, l'Albanese ou Leone Pompei notamment, introduisent des ambiguïtés qui empêchent Mamma Roma d'être considérée comme une oeuvre naïve ou manichéenne. Il est aussi envisageable de réfuter l'argument de la photographie jugée anachronique. Les historiens s'accordent à considérer que la Commune, j'y reviens, marque l'irruption de ce médium comme document historique avec ce qu'il suppose de subjectivité. Que di Fulvio s'accorde cette licence romanesque n'a donc rien de choquant…
Pour la troisième fois, j'admire la faculté de l'écrivain à tenir en haleine le lecteur en l'immergeant dans des milieux différents dépeints sans détails superflus mais de façon suffisamment précise. Cependant, le talent principal de di Fulvio réside dans ses tableaux où les nombreux personnages se croisent, autant de figures vivantes. Comme dans la Commedia dell'arte ? Oui et alors ? Entrez donc sous le chapiteau de cette grande fresque, le magicien Di Fulvio saura flatter votre âme d'enfant… Vous ne « croyez » pas aux prestidigitateurs ? Lisez Mamma Roma et, quand les épées transperceront la boîte, vous tremblerez pour la prisonnière ingénue. N'est-ce pas Paolo ? « Ma cos'è la luce piena di vertigine, Come di, come di… »
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Luca di Fulvio utilise l'événement de la prise de Rome( également connu sous le nom de la brèche de Porta Pia), le 20 septembre 1870, qui provoqua l'annexion de la ville au Royaume d'Italie pour construire une histoire. Quelle bonne idée et quelle histoire! Une photo de la brèche qui se retrouve sur Wikipedia pourrait même être celle de Pietro, orphelin idéaliste passionné de photographie.
Rome est la grande vedette de ce roman. On se promène dans ses rues et ruelles, entre ses ponts et ses portes, avec le Vatican comme voisinage. Plusieurs cas de rédemptions forgent les intrigues qui sont toujours très bien menées.
Sur fond de rébellion, Marta, artiste de cirque et Nella, comtesse républicaine, vont trouver une ville d'adoption et faire des rencontres toutes plus ou moins improbables.
Il y a de tout dans ce roman, de l'amour surtout, des montagnes russes d'émotions et des faits historiques bien relatés. Et surtout, un happy end. Ça, ça fait du bien!
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Un auteur qui ne me surprend plus trop car ses romans sont souvent construits sur le même modèle. Seuls l'époque et le pays changent.
Ici nous sommes à Rome en 1870.
Pietro est un orphelin de 16 ans, il vient d'être adopté par Nella, surnommée la comtesse. Suite à des déboires financiers, ils sont amenés à vivre pauvrement à Rome, prèts à tout pour survivre.
Marta est adolescente et a été élevée dans un cirque. Lorsqu'elle rencontre Pietro c'est le coup de foudre.
Beaucoup de clichés, de romance. Les héros sont beaux, positifs, courageux. Il y a aussi des méchants, très laids, jaloux et très mauvais.
J'ai aimé le côté romanesque et le rythme de l'histoire. C'est divertissant mais sera vite oublié, à mon avis
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La ballata della città eterna 2020

Ce roman historique se déroule de mars à fin septembre 1870. Les Etats pontificaux ne font pas partie de l'Italie récemment unifiée. Ils sont gardés par des troupes françaises que le peuple déteste.
Victor_Emmanuel envoie l'armée et prend la Ville après la bataille de la Porta Pia, le 20 septembre.
L'annexion est consacrée par un plébiscite.

L'amour de l'écrivain pour l'Italie et sa Ville transparaît tout au long du roman.
Et comme Luca di Fulvio est un merveilleux conteur il nous offre un long roman de pur style romanesque et nous enchaîne à ses personnages hors du commun qui subissent péripéties et rebondissements.
Bien sûr, on a droit à l'éblouissement de leur bonheur final.
Trop beau pour y croire ?
Mais que c'est bienfaisant !!
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1870, à la veille de la libération de Rome et de son unification au Royaume d'Italie, les aventures de Pietro, orphelin adopté par Nella et Marta, qui travaille dans un cirque. Une histoire de guerre, d'amour et d'invention du photo-journalisme. Un roman romanesque et romantique, qui n'exclut pas quelques approximations historiques (assumées) et improbabilités, mais qui emporte le lecteur par sa fougue, ses personnages hauts en couleurs et son art de la narration. Un plaisir de lecture.
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1870, Rome ne fait pas partie du Royaume d'Italie et est gouvernée par le Pape Pie IX. C'est en compagnie de Martha, orpheline élevée dans un cirque, de Nella, une comtesse ruinée, orpheline elle-même et de Pietro, son fils adoptif que nous passerons le cap historique qui a changé la face de Rome.

J'avais précédemment lu, et beaucoup apprécié, le Gang des rêves du même auteur. Cette fois, nous restons bien en Italie et nous reculons un peu dans le temps. Je ne connaissais pas cette époque de l'histoire italienne et j'ai bien aimé la fresque historique qu'en a tirée Luca di Fulvio. Même si, il faut bien l'avouer, l'ensemble a été assez bien édulcoré, pour ne garder que les grands moments donnant au lecteur une vue d'ensemble mais pas suffisamment pour ceux qui ouvriraient le roman uniquement pour son caractère historique.

Côté personnage, les trois protagonistes principaux sont bien fouillés et on peut très vite s'y attacher. Je regrette cependant que l'auteur n'ait pas été plus loin dans la construction de certaines figures secondaires comme Ludovico ou Melo. Cela m'a laissé penser, à plusieurs reprises, qu'on restait en surface des choses. Et pour appuyer ce ressenti, il m'a semblé que l'intrigue cédait un peu trop souvent à la facilité, que les heureux hasards étaient un peu trop nombreux et que les deux romances croisées prenaient parfois un peu trop le pas sur le reste.

Ne vous méprenez pas, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les péripéties des trois orphelins dans Rome et à assister à leur évolution. C'est juste qu'une fois terminé, j'ai ce sentiment de manque de profondeur qui reste. Comme cette gêne ressentie à plusieurs reprises devant l'anachronisme évident entre l'époque à laquelle se déroule l'intrigue et le langage familier parlé par les personnages. Si le fait de grandement moderniser le langage permet sans doute d'accrocher un plus grand nombre de lecteurs, je pense que ça ôte une part d'authenticité qui aurait pourtant servi le récit.

Enfin, je ne peux terminer cette chronique sans parler du cirque et de Rome qui sont présents tout le long de l'histoire et qui en fixent les fondations. Rien que pour ce mélange, étonnant mais tellement adéquat et si bien décrits, aussi bien l'un que l'autre, un peu comme une ode de la part de l'auteur, ça vaut la peine de découvrir ce roman.
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Un roman fleuve, une fresque gigantesque, romanesque, voire titanesque. Fresque car elle se déroule sur un temps assez court, les quelques mois de mars à septembre 1870.
Fresque car elle peint une quantité de personnages, tous haut en couleurs, avec une importance très variable dans l'histoire.
Une écriture comme un pinceau qui colorie un tableau, des couleurs, des sentiments, des actions, des sentiments, des émotions, tout cela dégouline, dégouline, pleut, ruisselle, l'auteur est doué pour cela, aucun doute.
On suit principalement l'histoire de deux femmes, la comtesse et Marta. Alors, l'auteur peut donner dans la thématique à la mode, la lutte des femmes pour leur émancipation.
Dans un contexte historico-politique qui est la dernière étape de l'unification italienne. Ce contexte est très intéressant et m'a vraiment plu, me rappelant mes chères études. Rappelant surtout comment s'est construite la nation italienne, à l'heure où certains rêvent de la déconstruire.
Tous les ingrédients d'un grand roman (grand c'est-à-dire au nombre de pages) sont rassemblés : une histoire avec un fond de vraie histoire, des personnages qui se croisent, risquant leur vie, des bandits, des artistes, des purs, des nobles, des révoltés, la panoplie est complète. Il faut dire que sur plus de 700 pages, il en fallait des personnages... ou alors des personnages assez profonds. Or là ce n'est pas le cas. Oh, ils sont tous sympathiques. Mais quant à leur profondeur...
Parfois, j'ai pensé à Autant en emporte le vent. Ou bien, j'ai pensé que cela ferait une excellente série sur Arte (ce qui est un compliment).
Néanmoins, la lecture fut un peu longue, beaucoup de descriptions parfois / fréquemment répétitives. Comme si l'auteur considérait que le lecteur oubliait au fur et à mesure de sa lecture. Non, Monsieur l'auteur, je suis lecteur et j'ai une excellente mémoire. Inutile de me rabâcher que "machine" a les yeux violets et que son cheval est magnifiquement blanc
Et ce ne sont que des exemples.
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