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4,13

sur 619 notes
C'est toujours un plaisir de lire cet auteur, c'est un peu la même histoire, les personnages restent en gros les mêmes avec leurs problèmes similaires, l'univers du riche, celui du pauvre, bien qu'ils changent de noms.
C'est du niveau d'un bon roman de plage, ce qui est en revanche plutôt intéressant, c'est pour chaque roman la découverte d'un univers différent, ici c'est Rome et la réunification de l'Italie.
Donc quand j'ai ce désir de me détendre, sans attendre une littérature singulière, di Fluvio est parfait.
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En ce début d'année 1870, la ville de Rome est encore un état pontifical protégé par les troupes françaises …..mais plus pour très longtemps car la colère gronde, des complots se trament et les partisans italiens s'organisent.

A la fois grandiose et miséreuse, Rome est dans ce roman, un personnage à part entière, au destin intimement lié à celui de 3 orphelins à qui elle vient d'ouvrir ses portes et son coeur : Piètro un ado qui vient d'être adopté, Nella une comtesse ruinée et Marta, une ado tourmentée en quête de ses origines.

Dans « Mamma Roma » ces trois destinées s'entremêlent et nous entraînent dans une ville où la violence et le danger guettent à chaque coin de rue. Mais aussi où de belles rencontres vont influer sur leurs choix de vie, leur permettant de se révéler et de trouver leur voie, mais aussi de faire battre leurs coeurs, pas toujours à l'unisson au début…. C'est ainsi qu'après un parcours chaotique, chacun d'eux à sa manière, va vivre les derniers jours de la Rome des papes et le premier jour d'une nation unifiée.

Ce que j'aime chez Luca di Fulvio, outre son talent exceptionnel de conteur qui va me manquer dans l'avenir, c'est sa propension à rendre tous ses personnages attachants. Et je ne parle pas que des gentils. Car Luca, refuse que les méchants restent foncièrement méchants. Tout en préservant la morale, et sans les dédouaner de leurs méfaits, il octroie toujours un sursaut de bonté et d'humanité aux traîtres, assassins, voleurs et voyous de tous bords, et moi ça me rend toute chose. Pas vrai Albanese ?

Tourner la dernière page d'un roman et dire au revoir à tous les personnages qui m'ont fait vibrer est un cap difficile à passer, surtout quand leur histoire se déroule dans un contexte historique aussi passionnant.

Alors ciao Nella, Pietro et Marta, et grosses pensées pour Melo un dresseur de chevaux, pour tous les saltimbanques du cirque, pour Mamma Lucia, une vieille dame bougonne, pour 2 générations de princes, pour Albanese tous ceux qui ont traversé l'histoire.

Un conseil, allez à leur rencontre.
Ils valent le détour.
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J'ai une passion pour Alexandre Dumas. Ses grandes fresques romanesques et historiques. Son sens de l'aventure sans mesure. Je suis plus nuancée quand il s'agit de Victor Hugo, un peu plus donneur de leçons. Mais commencer une chronique en convoquant ces deux monuments de la littérature n'est pas anodin.

Luca di Fulvio est de cette trempe. Il sait écrire des romans parfaitement romanesques. En tant que lectrice, j'attends de la beauté, du style... mais dans un roman, j'attends aussi et même surtout, une histoire qui m'emporte. Sûrement parce que j'ai été biberonnée aux classiques du XIXe (et bien plus tard à la littérature médiévale et ses codes du genre, mais c'est un autre sujet, j'y reviendrais sûrement un jour).

Alors, Mamma Roma ? Mamma Roma, c'est l'histoire de l'Italie, l'histoire de Rome, vue depuis la rue. La rue vivante, vibrante, violente. Un jeune orphelin, une petite circassienne, un aristocrate révolté, une comtesse déchue, un cavalier vieillissant, un bandit en mal de reconnaissance, un soldat français, tout un monde. Et il faut bien cette batterie de personnages pour comprendre cette période si obscure ! Dans ce microcosme il y a des meurtres, des histoires d'amour, des trahisons et des moments de joie et de bravoure. Oui, parfois on peut se dire que c'est convenu, qu'on s'y attendait, qu'on aurait pu parier qu'il n'était pas si méchant. Mais, on ne pourra jamais reprocher le manque de rebondissements ! Et tout ça dans un langage familier qui donne une véracité au texte.

Luca di Fulvio aime les rêveurs, ceux qui cheminent l'espoir en bandoulière. Ses personnages le sont tous un peu. Ils rêvent à une Italie plus juste, un monde nouveau, et ils nous font rêver, ces héros si romanesques, bravant les balles. Flamboyants. Cette flamboyance est parfois too much, mais elle est réjouissante. Pas de révolution du roman ici, mais un page-turner de belle facture qui rend hommage à cette littérature feuilletonesque. Alors ne boudons pas notre plaisir, bordel !

Et s'il vous en faut un peu plus pour vous convaincre, le @vleel_ en mode Top chef avec l'auteur vous réjouira ! Il y est question du roman, du rêve, de l'Italie, de Victor Hugo... et de pasta.
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Comme dans ses précédents romans, Luca di Fulvio mêle avec brio l'histoire de ses personnages avec l'Histoire. Ici il s'agit de la création de l'Italie en tant qu'Etat.
En 1870, seule la ville de Rome ne fait pas partie de l'Italie unifiée. Elle appartient à la papauté qui entend bien la garder dans son giron. Un régiment de zouaves français en assure la protection et contrôle tous ceux qui y entrent.
Rome est une ville où se côtoient la grande richesse et la plus grande misère, la beauté et la saleté, les sentiments les plus nobles et les plus vils.
C'est là qu'en mars 1870 se trouvent les personnages principaux de « Mamma Roma » :
Nella, comtesse en fuite,
Son fils adoptif adolescent, Pietro
Marta, adolescente elle aussi, qui a grandi dans un cirque réputé et dont elle n'a jamais réellement eu l'impression de faire partie.
Leurs chemins vont se croiser, s'imbriquer les uns dans les autres, portés par leurs désirs de changer le monde et en s'impliquant, chacun à sa façon, dans la lutte pour libérer Rome.

Luca di Fulvio a écrit un roman absolument passionnant. J'ai tout de suite été accrochée par les destins de ses personnages, leurs personnalités. Et j'ai appris énormément de choses sur la ville de Rome que je chéris particulièrement.

Un énorme coup de coeur.
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Je ne l'avais pas repéré parmi les nouveautés de septembre, mais quand j'ai remarqué le dernier roman de Luca di Fulvio sur l'une des tables de ma librairie préférée en sortant d'une présentation sur la rentrée littéraire, je n'ai pas hésité. Pourtant j'avais noté plusieurs titres mis en avant par les libraires… J'aurais peut-être mieux fait de suivre leurs avis…

Non pas que je n'ai pas aimé ce roman. Ce n'est pas le problème. le problème c'est que ce roman je l'avais déjà lu.

Pietro et Marta sont jeunes et beaux, ils sont bons et talentueux, ils ont de la force et du caractère et ils s'aiment. Lui a grandi dans un orphelinat et elle dans un cirque ambulant. Ils se rencontrent à Rome, alors en pleine effervescence politique, et ensemble affronteront de terribles épreuves et de cruels personnages, fort heureusement entourés de fidèles amis et de parents (adoptifs) aimants.

Si vous avez déjà lu les précédents romans de l'auteur alors vous voyez le problème… le contexte est différent, mais l'histoire est la même, les personnages sont les mêmes… Donc mon avis sera le même que pour les autres romans : les personnages sont sympathiques et attachants mais manquent de substance, les méchants sont très méchants mais cachent tout de même pas mal de blessures, il y a pas mal de longueurs et beaucoup de clichés. C'est agréable à lire, mais après avoir lu les quatre romans précédents c'est un peu ennuyeux.

Mais par contre, j'avais déjà remarqué que l'auteur prend pas mal de libertés historiques mais alors là ! Pietro se prend de passion pour la photo et se lance dans la photographie de terrain. Il photographie les rues de Rome, le petit peuple des quartiers populaires et un peu plus tard la prise de Rome. Mais bien sûr ! Luca di Fulvio précise dans ses notes qu'il a pris cette liberté au nom de la créativité… Bon.

Alors c'est une assez bonne lecture, si vous n'avez pas lu les autres romans de l'auteur (ou pas tous).
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Cette immersion dans une Rome en ébullition est – une fois encore – une véritable réussite ! Luca di Fulvio prend son lecteur par la main pour le plonger dans une incroyable fresque romanesque, qui relève pratiquement de l'épopée chevaleresque pour lutter contre l'injustice. Croyez-moi, pendant plus de six cent pages, vous allez valser au gré du désespoir, de l'amour, de la lutte pour ses idéaux et de la mort.

Dès les premières pages, c'est comme si l'on faisait son entrée dans un bal à l'occasion duquel nous rencontrons des personnages ayant tous un passé compliqué dont ils essayent de s'extirper. Que peut-on faire contre ses démons qui, bien souvent, nous rattrapent en un claquement de doigt ?

Les personnages sont nombreux – très nombreux ! -, mais ils ont tous une utilité qui légitime leur présence. le travail de l'auteur sur les personnages est incroyable, ils ne sont pas lisses, ils ont tous une particularité qui donne souvent envie de les protéger et de les apaiser.

L'histoire est riche, dense. Elle est surtout un cri d'espoir, un cri pour une vie meilleure. Les émotions vous attendent à toutes les pages, avec, parfois, des hommes dont la noirceur et la méchanceté sont sans égal ; et puis, à d'autres moments, l'auteur nous rappelle qu'il suffit d'une rencontre pour que votre ciel s'éclaire.

C'est un incroyable voyage que nous offre ici Luca di Fulvio. L'histoire de Pietro, Marta et Nella, se vit, elle ne se peut se raconter en quelques lignes… C'est ce que j'aime avec l'auteur, à chaque fois que l'on ouvre un de ses livres, c'est une invitation au voyage qui se cache derrière l'odeur du papier.

Si je referme ce roman en ayant l'impression d'avoir combattu aux côtés des ceux qui rêvent d'une Italie unifiée, je me rends compte que cette histoire est un brin moins sombre et moins dure que les autres livres de l'auteur mais croyez-moi, c'est un roman que vous devez absolument vous procurer !
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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🇮« Je me rends compte qu'à notre âge enseigner la vie aux autres, c'est plus facile que de la vivre. »

Alors que Rome est à l'aube de sa révolution, 3 personnages vont se rencontrer comme des destins liés.

🇮Marta, élevée au sein du Cirque Callari par Melo, d'une candeur à la hauteur de son insolence et de sa détermination. Mon personnage favori !

🇮Pietro, élevé au sein d'un institut blindé d'orphelins et de puces, débordant d'amour mais il ne le sait pas encore.

🇮La comtesse Silvia di Boccamara, une femme elle aussi abandonnée par ses parents qui va rapidement devenir veuve. Elle a adopté Pietro, il est maintenant son fils, son Poulain.

« La difficulté c'est de voir ce que l'on a dans sa propre âme »

🇮Luca di Fulvio nous dessine ces personnages avec une telle finesse que nous tombons en amour pour eux. Il en dégage une force incommensurable, ils sont tous les 3 prêts à tout pour rétablir la justice dans une Rome tiraillée.

🇮A travers eux nous découvrons Rome avant qu'elle devienne libre, l'auteur nous fait côtoyer les rues secrètes mais aussi celles qu'aujourd'hui nous connaissons. L'amour de son pays transpire ! Ces trois personnages vont nous faire vivre la révolution à venir, s'impliquant pour leur pays chacun à leur manière mais jamais avec une demie mesure. Ils nous racontent leurs histoires à travers celle de leur pays.

🇮Et j'ai eu le sentiment que l'auteur y met tout son coeur dans ce livre, chaque page regorge de phrases puissantes où l'amour vibre à plein régime. C'est beau, poétique et c'est l'Amour.
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Une fois encore, Luca di Fulvio nous emporte avec une facilité déconcertante dans son univers. Cette fois-ci, ce sont trois oprhelin.e.s que nous suivons en 1870, à l'aube de la naissance de la nation italienne, quand Rome n'était pas encore en Italie : Marta, une jeune fille adoptée par un cirque ambulant, Pietro promis à une nouvelle vie lorsqu'il est adopté par la Comtesse et la Comtesse elle-même, qui n'a pas toujours été comtesse et qui doit renouer avec son passé lorsque la ruine surgit…

Avec Luca, je sais que je serai emportée par un grand souffle romanesque, que je ne verrai jamais passer les centaines de pages que comptent ses livres. J'ai un peu peur, aussi, car ses derniers romans recèlent aussi une grande barbarie, particulièrement envers les femmes, et je préfère en général m'épargner ce genre de scène.
Mais dans ce roman, tout comme dans Les enfants de la liberté il me semble, les scènes d'horreur sont moins présentes – soyez-donc rassuré.e.s si comme moi vous en avez besoin.

Ce roman historique est un formidable hommage à la nation italienne, empreint d'humanité. C'est aussi un hommage au travail des journalistes, aux combattant.e.s de l'ombre, aux familles de substitution, aux idéalistes.

Luca di Fulvio est un merveilleux conteur. On l'imagine sans peine à une veillée, racontant des histoires en instillant du suspense et de l'humour, plein de verve et les yeux expressifs. A la fin, c'est les gentils qui gagnent. Et les méchants ne sont pas tous si méchants et reçoivent parfois l'absolution.
C'est immersif, addictif, divertissant à souhait. On ne s'en lasse pas !
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Trois destins d'orphelins qui se croisent à Rome à la fin du 19ᵉ.
Une histoire pleine de rebondissements. 
Une visite touristique, historique et critique avec ses beautés, ses bas-fonds, sa politique et ses habitants.
Des personnages développés jusqu'au fond de leur âme, au point de ressentir leurs émotions, leurs doutes, leurs plaisirs, leurs douleurs.
À partir des pages 300 (sur 800), les histoires d'amours prennent un peu trop de place pour moi. Mais les sentiments sont si bien décrits que mon plaisir de lecture est resté intact et intense. 
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Une claque et un coup de coeur littéraire!
En lisant ce roman, j'ai beaucoup pensé au cinéma italien de Fellini et Risi ainsi qu'à tous ces grands acteurs: Gassman, Mastroianni...
Comme dans ces films, le rythme du roman est trépidant et ne souffre d'aucun temps fort. le lecteur plonge dans ce récit palpitant qui mêle avec un immense talent une galerie de personnages très attachants et l'Histoire de la ville de Rome. le lecteur s'enthousiasme, vibre, frissonne, rit... Il est très difficile d'abandonner cet ouvrage quelques instants.
Selon moi, ce roman évoque la force de nos origines, de nos racines et nous interroge aussi sur la liberté d'être soi. Même si notre destin semble tout tracé, est-ce encore possible d'être soi?
J'ai refermé avec grand regret ce roman et laissé cette fresque historique et les vies de ces personnages.

Puisse l'oeuvre de Luca di Fulvio continuer de rencontrer ses lecteurs...
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