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EAN : 9782370211163
112 pages
Raconter la vie (03/09/2015)
2.68/5   14 notes
Résumé :
À Bamako, Fatimata était une lycéenne éprise de liberté dans un milieu familier et protégé. Elle rêvait d'une vie étudiante à Paris. Ce rêve, elle le réalise avec une facilité déconcertante. Mais elle doit aussi accepter d'y renoncer partiellement lorsqu'elle décide, un mois après son arrivée en France, de porter le voile, première étape de sa transformation en la musulmane exemplaire qu'elle veut être. La recherche d'une forme de sécurité par l'adoption de règles v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
À mon sens, l'ouvrage n'a fait que survoler un sujet hautement actuel, c'est davantage un récit de vie sur son arrivée en France plutôt que le traitement de la question du port du voile dans notre pays. Enfin, si elle refuse de se soumettre à enlever son voile pour ses convictions -ce que je considère louable- elle finit tout de même par se marier, par dépit, afin de pouvoir continuer ses études. Remplacer une soumission par une autre, pas certaine que cela soit probant.
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Je connaissais cette collection de loin. Je savais que les grands thèmes de société étaient évoqués à travers le témoignage d'anonyme.

Le témoignage de Fatimata Diallo m'intéressait : porter le voile me fait me poser des questions. Pourquoi les femmes qui ont le choix de le porter ou non, passe le pas ?

Sans filtre, Fatimata Diallo a répondu à ma question (je me doutais bien un peu de la réponse) : vivre sa religion dans son intégralité et ainsi devenir, je cite, « une bonne musulmane ».

Originaire du Mali, elle décide de venir faire ses études à Paris. Loin de chez elle, elle se bat alors pour chercher du travail pour subvenir à ses besoins. Seulement voilà, le voile l'empêche de décrocher des postes dans le commerce. Ses amies l'invitent à aller à l'entretien sans le voile, mais elle refuse. Si bien qu'elle ne trouve du travail que dans la garde d'enfant. Très vite, elle s'aperçoit que son choix va créer des obstacles à son envie de liberté dont elle rêvait en France.

Ce que je reproche à ce livre, c'est qu'au-delà de sa religion, Fatimata Diallo ait écrit ce livre sans filtre donc. A aucun moment, l'éditeur n'intervient dans une préface ou autre pour nous préciser qu'elle ait écrit toute seule. Il y a juste une mention à la fin de l'ouvrage indiquant qu'elle a été aidée dans l'écriture de ces pages. En parlant de cela, on sent dès les premières pages que l'éditeur n'a pas retravaillé le livre. C'est du langage parlé. On sent bien que cette jeune femme est d'ailleurs trop jeune car elle est très contradictoire dans ses explications. D'un côté, elle reproche à la France de ne pas lui laisser sa chance et d'un autre elle compte retourner dans son pays pour épouser un homme dont elle n'est pas amoureuse et de surcroît qui est bigame.

En bref, une bonne lecture pour comprendre le port du voile et un courage de la part de l'auteure pour écrire et rendre public son histoire. J'aurais aimé une analyse de l'éditeur sur ce sujet pour recontextualiser ce thème. En fait, le témoignage de Fatimata Diallo est unique. D'autres femmes voilées vivent peut-être leur religion différemment.
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Les vêtures, les parures, les (re)présentations de soi sont historiquement marquées/façonnée par le genre, l'asymétrie… Nous devrions nous interroger sur pourquoi le « sexe » des êtres humains reste un marqueur spécifique dans les constructions sociales inégalitaires ?

Mais au delà de ce questionnement, il s'agit ici, plus simplement, d'égalité des droits, de droit au travail, de discrimination, du refus des choix d'une « autre » au miroir des us et coutumes d'une communauté majoritaire qui refuse de se considérer comme telle et d'interroger ses propres injonctions…

L'espérance, la France, « Cela faisait des mois que j'attendais ce moment dire au revoir à ma famille, mes amis. Partir à Paris. Seule. Pour y faire des études ».

Les premières impressions, « la ville qui ne s'arrêtait pas », l'appartement fermé, le devenir adulte, « Pour la première fois de ma vie, j'étais seule face à moi-même », les tenues passées et « cette envie très forte de porter le voile »…

Soi et le regard des autres, des pratiques et des croyances, « Grace au voile, je voulais me protéger moi-même », des comportements, être, faire, les amies, l'après des attentats de janvier 2015, les regards dévisageant en permanence…

Avoir une chambre à soi, « Je voulais être indépendante, je voulais un vrai logement et un vrai job », les études, les petits boulots, penser à autre chose, se détendre, sortir…

La fac, le choc dans les amphis, le malaise, l'hostilité, les prières en clandestine, « Cela ne dérange personne », le gymnase, les lieux ségrégés blancs…

Dans une famille de blanc-he-s, les regards lorsque tu sors avec les enfants, « d'abord, ils te regardent, puis ils regardent les enfants », les relations, tout pour un vrai job, le voile qui rend les choses vraiment difficiles, « je ne trouve pas de boulot parce que je porte le voile », les discriminations à l'embauche…

Des questions, mariage, partir, difficile de faire des plans d'avenir, des questions, « Quelquefois j'ai envie de pleurer. Mais je prie pour devenir quelqu'un de bien et je retrouve confiance. Je vais trouver une solution »
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Publiée dans la collection « Raconter la vie », l'histoire de Fatimata Diallo expose le parcours d'une jeune fille de Bamako à Paris. Protégée et encouragée par sa famille, elle vient en France pour poursuivre ses études. Entre le rêve et la réalité, Fatimata perd ses illusions puis se confronte à une franche hostilité lorsqu'elle décide de se voiler.
Contrairement aux autres ouvrages publiés dans cette collection, nous avons affaire à un témoignage brut sans mise en perspective, ni contextualisation.
Qu'en dire alors ? La personnalité de Fatimata est absolument sympathique. Son récit illustre bien les galères d'une jeunesse étudiante. Elle présente de façon factuelle la manière dont elle s'est voilée. Mais sur ce sujet passionnant, très difficile à évoquer, on ne va pas plus loin qu'une parole individuelle brute. Dommage et frustrant.
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Pauvre fille !!!
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quelquefois j’ai envie de pleurer. Mais je prie pour devenir quelqu’un de bien et je retrouve confiance. Je vais trouver une solution
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Cela faisait des mois que j’attendais ce moment dire au revoir à ma famille, mes amis. Partir à Paris. Seule. Pour y faire des études
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La France que j'ai découverte ici n'a rien à voir avec la France que j'imaginais quand j'étais à Bamako. Tant que ce pays ne montrera pas un visage tolérant à l'égard des femmes qui portent un voile, je garderai une image d'hostilité.
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Pour moi, le problème, ce n’est pas mon voile, c’est la France
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