Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Vous ai-je déjà dit combien je trouvais cette saga géniale ? Non, parce que si vous n'étiez pas déjà convaincu ce 3e tome est là pour le faire !

Le duo Diaz Canales - Guarnido frappe encore un grand coup dans cette nouvelle aventure où John est confronté à une ancienne connaissance dans un contexte de chasse aux sorcières communistes dans l'Amérique de la bombe nucléaire.

Ce tome est un petit bijou. Une fois de plus avec ses dessins impeccables, l'histoire est implacable. Impossible de ne pas succomber avec ce film noir rétro où l'histoire est menée tambours battants. le rythme est parfait, l'intrigue palpitante et la fin cynique et grinçante à souhait. Les auteurs font le portrait, à nouveau, d'une époque noire de l'Amérique. Comme dans The Red Rat in Hollywood que je lis depuis quelque mois, on se retrouve en pleine Guerre Froide alors qu'il est malvenu d'être communiste. Sous ses airs d'histoire très personnelle pour le héros, c'est une Histoire bien plus vaste qui nous ait contée comme dans le tome précédent avec le KKK. Ici, c'est l'emballement politique et scientifique d'alors qui est dénoncé.

J'ai trouvé les personnages particulièrement beaux et tragiques dans ce tome, que ce soit l'ancien professeur de John, sa bande d'amis ou bien la belle qui finit par succomber à son charme. Ils avaient tous un passé et un destin tragique à nous tirer des larmes, correspondant bien à l'époque où ils ont vécu. C'est l'une des forces des auteurs, rendre le cadre de leur histoire particulièrement tangible et ici ce sont les personnages qui y contribuent le plus.

Parmi eux, John évolue presque tranquillement, remontant le fil de son enquête et démêlant le vrai du faux, mais un résultat bien triste malheureusement. Les happy end sont rarement du goût de notre duo d'auteurs et ce n'est pas plus mal. Cela donne une vraie force à cette série, la rendant encore plus marquante.

Deuxième tome de suite que je peux qualifier de gros coup de coeur, Blacksad confirme son statut de saga de BD à part pour moi !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..

Voilà Blacksad à Las Vegas, garde du corps d'Hewitt Mandeline. Il retrouve Otto Lieber, devenu un scientifique de renom. Il y a aussi la très belle Alma Mayer, écrivaine, auteure, en autres, d'un bouquin sur La Fontaine. Weekly est de retour dans ce tome 3.

Est-ce bien nécessaire et prudent d'en dire plus sur le scénario ?
Le dessin est toujours aussi classieux. le décor de cette Amérique mythique. le scénario à la hauteur et taillé sur mesure pour John Blacksad.

Rien à dire de plus sinon que Blacksad fait partie du top 10 de la Bande dessinée

John Blacksad accepte de jouer le garde du corps pour Hewitt Mandeline, un homme-tortue très riche et sympathique. Plus dans le nursing que dans l'action, ce travail engendre un profond ennui.
C'est alors qu'un soir, il décline l'invitation au club "Chattes sauvages", de ce cher Hewitt, pour se rendre avec un réel plaisir à la conférence donnée par un ancien professeur de physique, Otto Liebber. le thème abordé est "une énergie pour la paix".
Subventionnée et mise en scène par la fondation Gotfield qui promeut l'énergie atomique et certaines valeurs du communisme, elle suscite bien des animosités...

A la fin de son discours, Otto Liebber est ravi de retrouver John. de nombreuses années se sont écoulées et il est heureux de revoir son élève. Mais les manifestants anti-"reds" abrègent leurs retrouvailles. Juste avant le départ précipité de tous, John est convié par Samuel Gotfield pour une petite fête entre amis à sa villa.

Là-bas, John fait la connaissance d'un groupe appelé les Douze Apôtres, "des intellectuels de gauche qui se réunissent sous la protection de Gotfield le philanthrope". Acteur, scénariste, peintre, écrivain, chimiste, poète, photographe... une variété de personnalités toutes confiantes et utopistes, inconscientes aussi, car une "chasse aux sorcières" se prépare. Nous sommes au début de la Guerre froide, où des commissions parlementaires désignent des traîtres et provoquent une véritable psychose.
Un coq, le sénateur Gallo, inquisiteur et stratège, tire les ficelles et planifie le terrain. de plus, John Blacksad découvre qu'un tueur à gage est sur les traces du professeur Liebber...

Le désoeuvrement du début fait place à un surmenage explosif... Qui met la poudre et qui allume ?

Pour ce troisième épisode, les auteurs nous mènent sur différentes pistes, dont trois ont leur importance :
- La politique avec le maccarthysme et la "Peur Rouge" ; qui est Américain, qui ne l'est pas ? La crainte d'un état "totalitaire" devient épouvante.
- L'espionnage ; les infiltrations des espions communistes et les informations qui passent les frontières.
- Et une sombre histoire de vengeance.
Un album encore superbement illustré et raconté ! Comme dans le second, l'histoire provoque un malaise. Nous sommes dans les années sombres d'une Amérique scrutatrice et dénonciatrice. Des mesures sénatoriales mettent à mal la démocratie et la liberté de penser car se profile l'intimidation du bloc soviétique.
Certains personnages des deux tomes précédents font des apparitions, l'inspecteur Smirnov et sa petite famille et vers la fin du volume, le journaliste Weekly. On apprend aussi que Blacksad a eu une enfance difficile dans un pauvre quartier et qu'il doit son salut grâce à un homme intègre et généreux, le "Pasteur".
J'ai lu quelques critiques qui qualifiaient ce tome de moins abouti, je ne suis pas de cet avis. Je suis toujours aussi admiratrice des dessins et du scénario.

Une série à recommander + que + !

Suite au récent diptyque « Alors, tout tombe », j'ai relu le volume qui voit apparaitre la belle Alma Meyer, dont le retour inattendu chamboule tant John Blacksad à la fin du tome 6.
Cette fois c'est le sujet de la course au nucléaire (fabriquer la bombe H), aux abris antiatomiques, et du Maccarthysme qui est au coeur de l'intrigue. La chasse aux sorcières étant prétexte à éliminer des individus « rouges », cela fait du boulot de protection et d'enquête pour le beau matou détective.
Rouge, c'est également la couleur des grandes toiles de Mark Rothko, représenté dans l'histoire sous le nom de Serguei Litvak, qui ont un rôle dans l'histoire.
Une histoire bien rythmée mais aussi pleine de spleen, des scènes dynamiques, des personnages très expressifs, du jazz, le cocktail du duo d'auteurs fonctionne toujours aussi bien. La couverture est tout simplement hypnotisante.

Une histoire sombre et cruelle où Blacksad découvre qu'un de ses meilleurs amis étudiants, qu'il vient de retrouver au sein d'un groupe d'intellectuels amis, Otto Liebber, a un passé plutôt trouble. Dénoncés comme communistes, la petite bande éclate au moment où Balcksad se rapproche d'Alma, jeune écrivaine. Avec un dessin anthropomorphique exceptionnel, qui sait rendre les moindres expressions du visage sans les caricaturer, c'est une intrigue solide de policier des années 30 que nous propose notre duo hispanique.
Belle histoire, triste, désabusée et amère.

Blacksad est de retour pour de nouvelles aventures, toujours aussi originales et amusantes !

Dans Âme rouge, on rencontre de nouveaux personnages, tel que le professeur Lieber : une vieille connaissance de Blacksad, qui semble devenu une cible à abattre. Cette affaire va faire resurgir un sombre passé datant de l'époque de la seconde guerre mondiale. Et puis il y a l'arrivée d'un personnage féminin que l'on retrouvera surement (du moins je l'espère) : Alma. C'est toujours un plaisir de plonger dans l'univers de ce chat noir, les dessins sont tout simplement magnifiques et à admirer, encore et encore…

John Blacksad enchaîne successivement différents métiers mais ce ne sont pas ces-derniers qui le nourrissent et le rendent heureux. Alors, dès qu'il le peut, il retourne enquêter ! le voici plongé en pleine affaire de disparition déguisée pendant une Guerre Froide qui bat son plein alors que la menace de la bombe atomique fait fureur après une période de Guerre Mondiale dévastatrice.
Le scénario devient, pour notre plus grand bonheur, plus complexe et j'ai beaucoup aimé cette ambiance « murder-party » d'un Blacksad immergé dans le quotidien de personnages passionnants. Certains s'avèrent juste froussards derrière les apparences et d'autres plus sombres. Et, pourquoi pas une histoire d'amour pour John ? Les cartouches de voix-off rendent la lecture encore plus prenante et que dire de nouveau sur les illustrations : elles sont magnifiques et s'allient parfaitement avec le thème. Mention spéciale pour cet univers anthropomorphe qui évolue avec la même frise historique que le nôtre !

Un troisième tome encore plus abouti et travaillé, qui pour moi surpasse le deuxième opus que j'avais déjà trouvé excellent.
J'aime particulièrement l'utilisation de la guerre froide et la chasse aux sorcières pour le scénario, le choix des animaux pour les personnages et le travail dans leurs expressions. Et encore et toujours les références musicales cultes jazz/blues.
Il va falloir que je me procure le quatrième tome...

Un nouveau polar noir avec John Blacksad, sur fond (périlleux) de nazisme et anti-communisme. Un polar classique à l'intrigue bien ficelée sur un rythme qui sait alterner avec brio les moments d'action et de respiration. le fond, partagé entre le maccarthysme et la menace d'une guerre nucléaire, rend le scénario plus dense que lors des deux premiers tomes, mais d'un autre côté, la complexité pourrait en rebuter certains.

Le dessin, le découpage et le choix des animaux afin d'accentuer le caractère des personnages restent excellents. Guarnido avoue avoir eu du mal à choisir l'animal qui représente Hitler, mais Maus: Un survivant raconte oblige, c'est donc devenu un chat. Pour le reste on découvre un hibou en la personne de Otto Liebber, un coq pour le sénateur Gallo et un caïman pour le tueur. Dans un rôle secondaire et en sorte de guest star on prend plaisir à retrouver le journaliste furet Weekly et le commissaire berger allemand Smirnoff.

Les expressions et les mimiques des animaux sont utilisées à la perfection et les scènes d'action et de mouvements sont magistralement dessinées (le passé de Guardino chez Disney oblige). Quant à la voix off, qui dès le départ nous plonge dans ce polar noir, elle est utilisée avec grande maîtrise et humour.

On peut peut-être regretter qu'après avoir entremêlé avec dextérité une histoire d'espionnage, de détectives et d'amour sur fond de guerre froide et en développant habilement et en profondeur les relations humaines entre les personnages, l'intrigue se conclue plutôt brusquement sur deux pages.

Vivement le prochain !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..

Ce troisième volet des enquêtes du chat détective a pour trame de fond la Guerre Froide et plus particulièrement la crainte d'une guerre nucléaire.

Après avoir joué les gardes du corps pour Hewitt Madeline à Las Vegas, Blacksad profite de son temps libre pour aller voir la conférence d'un vieil ami. Ce qu'il ne sait pas encore c'est que celui-ci est en danger de mort et qu'il cache bien des secrets.

Cette série mêle Histoire et fiction avec beaucoup de finesse.
L'ambiance de ce troisième tome est encore une fois très sombre, le scénario de Juan Diaz Canales est bien ficelé, les différents dialogues et pensées du héros tombent juste et nous amènent à réfléchir. le dessin de Juanjo Guarnido est lui toujours aussi agréable et fluide. Toutes les vignettes fourmillent de détails et les expressions de chaque personnage sont très précises. Il me tarde de découvrir une autre enquête de Blacksad.