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4,24

sur 1516 notes
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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Guerre froide, chasse aux sorcières, le délire paranoïaque gagne l'Amérique.
Et notre matou préféré broie du noir à Las Vegas. Mais les fantômes du passé ressurgissent.
Force est de constater que c'est toujours autant remarquable. Un scénario dense qui mêle habilement grande histoire et enquête fictionnelle, des dialogues et des graphismes d'une beauté incroyable, dans les détails, dans l'atmosphère rendue c'est un vrai plaisir. Diaz Canalès et Guarnido signent un tome 3 épatant. Muchas gracias. Y'a qu'une BD, c'est BD chat...
J'attaque de suite le tome 4.
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Plus je progresse dans la lecture des tomes de ce matou ô combien charismatique et plus je trouve que la BD prend de la profondeur. Ce tome 3 est particulièrement réussi et, hormis le plaisir pris à la lecture, permet de faire référence à L Histoire avec un grand H. Sous fond de Guerre Froide et d'arme nucléaire, le scénario se focalise sur John Blacksad et sur ses ennuis. Habituellement, d'autres personnages gravitent autour de lui que ce soit son chef Smirnov ou Weekly, le journaliste qui fouine partout. Ici, ils n'apparaissent que très brièvement, laissant la part belle à notre héros aux prises avec l'Etat. Même cette femme écrivain, la mystérieuse Alma, dont il va tomber amoureux (miaouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !!!!) s'effacera assez rapidement.

Les textes sont toujours aussi travaillés et non dénués d'humour. le graphisme permet aux lecteurs de s'identifier à ce monde animalier. Et je me demande toujours comment on peut faire quelque chose d'aussi dense en une cinquantaine de pages seulement. C'est original, c'est intelligent... bref, j'adore !!!
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Ce n'est qu'après avoir terminé cette BD que j'ai remarqué le trèfle radioactif sur la couverture, en lieu et place des lueurs du briquet piégeux ...

Piégeux comme le scénario qui, pour le coup, est bien plus travaillé et fouillé que ces prédécesseurs. Il a nécessité de ma part un peu de matière grise. Je suis très agréablement surpris par la capacité des auteurs à avoir su canaliser une histoire aussi complète dans un si petit format, à avoir pu y glisser plein d'éléments pour nous aider à situer le contexte, à savoir : la course à l'armement nucléaire en pleine guerre froide, alors que la paranoïa et la peur des communistes grignotent l'âme de l'Amérique (qui n'est ici jamais citée, ce qui pour moi contribue à la réussite de l'histoire).

Des dessins toujours aussi beaux, des personnages que l'on croise à nouveau, une tortue visiblement sans carapace, un crocodile qui s'appelle "Ribs" (c'est quand même drôle), un Coq que j'aurais imaginé Français mais qui en fait est un sénateur ... Que de surprises dans ce troisième tome qui est une totale réussite. Alors ...

Pourquoi pas les 5 étoiles ?

Eh bien je n'en sais rien. le plaisir était peut-être différent cette fois-ci. Il est dépourvu du sentiment enivrant de la découverte. Peut-être m'a t'il surpris par son scénario innovant et plus complexe alors que je voulais juste m'avachir sur mon canapé comme un patachon et ne pas trop cogiter. Mais bon ! On ne va quand même chipoter ... La note est déjà très belle :)
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Après une enquête mouvementée dans un quartier chaud de la Nouvelle Orléans où sévissait un groupuscule raciste prônant la suprématie de la race blanche, notre matou détective s'offre un peu de bon temps à Las Vegas en tant que garde du corps d'un riche vieillard. Seulement s'il permet bien de payer les factures, le boulot en lui-même n'est pas des plus palpitant... Heureusement, le retour dans la vie du héros de l'un de ses anciens mentors et sa rencontre avec une charmante écrivaine vont vite venir bouleverser la monotonie de sa nouvelle vie. Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido nous offrent une fois encore une bande dessinée d'une qualité remarquable, aussi bien sur le plan du scénario que des graphismes. C'est avec plaisir que l'on retrouve le personnage de Blacksad, séduisant chat noir toujours en proie à une certaine mélancolie et qui se retrouve confronté ici à certains démons issus de son passé. Comme dans les deux tomes précédents, le lecteur se laisse aisément prendre par les rouages de la nouvelle intrigue élaborée par le scénariste qui, cette fois encore, trouve les moyens de nous surprendre jusqu'à la fin.

Après le thème du racisme abordé dans le tome précédent qui n'était pas sans rappeler par certains côtés l'époque sombre où le Ku Klux Klan rencontrait un certain succès chez une partie de la population américaine, c'est celui du maccarthisme que les deux auteurs on choisi d'aborder ici. Influent et charismatique sénateur apprécié du peuple et désireux d'entamer une véritable chasse aux communistes, souvenirs douloureux de la Seconde Guerre mondiale qui refont surface, relations tendues entre les deux plus grandes puissances mondiales... : tout est là et permet au lecteur de vraiment apprécier la qualité de l'intrigue tissée par Juan Diaz Canales qui mêle habilement fiction et histoire. de grands auteurs tels que La Fontaine ou Orwell nous ont déjà prouvé depuis longtemps que l'on pouvait aborder des sujets très sérieux et proposer des réflexions parfaitement pertinentes tout en mettant en scène des animaux, et, dans une moindre mesure, c'est le cas ici aussi. Les animaux anthropomorphes de Juanjo Guarnido sont pour leur part toujours aussi bluffants de réalisme et en mettent encore une fois plein la vue au lecteur qui ne peut attendre avec impatience qu'une seule chose une fois la dernière page tournée : la suite.

Avec « Âme rouge » Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido signent à nouveau un tome remarquable consacré à une période trouble de l'histoire des États-Unis. C'est avec un plaisir intact que l'on découvre la suite des aventures de Blacksad et de ses compagnons, à commencer par le petit Weekly dont je constate avec plaisir qu'il fait désormais partie des personnages récurrents. Nul doute que le quatrième opus, « L'enfer, le silence » nous réserve encore de belles surprises !
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Nouvel album, nouveau changement d'ambiance pour ce troisième album de la série Blacksad !

Cette fois-ci, l'album débute quelques temps après Artic-Nation. Notre chat noir préféré est parti à Las Vegas et tente, tant bien que mal, de survivre dans le milieu des casinos. Il est recruté par un mystérieux personnage. Voici tout un programme qui est rapidement expédié par le scénario qui s'ingénie à nous orienter vers une autre piste.

Blacksad va à la fois devoir plonger dans son passé, afin d'exhumer certains fantômes, tout en côtoyant une intelligentsia, engagée politiquement. Tout cela fini très rapidement par déraper et déjà un certain sénateur Gallo, impose sa propre vision du maccarthysme, thématique sui sera ici au coeur de l'album. L'une parmi quelques autres qui mêlent fin de la Seconde guerre mondiale et Guerre froide.

Cette voici, les auteurs admettent que leur troisième volume est bel et bien une fable... et ils ont bien raison ! Quelle fable ! Une nouvelle fois, le résultat est stupéfiant ! Les dessins sont d'une très grande qualité et comme de coutume nous avons affaire à un ouvrage clairement engagé et intemporel.

Le personnage continue ici son évolution. L'on pourra regretter l'ellipse, pourtant prometteuse, des premières pages. Tout comme l'on peut regretter que les perspectives laissées à la fin de l'album précédent n'ait pas été exploitées de manières plus poussée. Dommage, car il y avait de la place pour un album à part entière… Pourtant tout cela est rapidement balayé. Malgré une histoire riche en surprises, le personnage principal, n'est, pour autant pas oublié… même si ses aventures ont un air de déjà-vu…

Une nouvelle fois, voici un chef d'oeuvre auquel il est difficile de résister !
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Je suis TOTALEMENT tombée amoureuse de ce chat inspecteur. Un univers sauvage, animal et pourtant ancré dans nôtre histoire. En plus les dessins sont sublimes ! Dommage cependant que l'attente soit aussi longue entre chaque aventures.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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C'est alors qu'il enchaine les petits boulots que Blacksad va tomber par hasard sur une conférence d'une ancienne connaissance : le professeur Otto Liebber. Et c'est ainsi que notre matou préféré va rentrer dans le milieu des "douze apôtres", milieu communiste où se côtoient artistes et gens de science. Ainsi que la très belle Alma qui rêve d'une lune de miel au chute du Niagara.

L'enquête commence lorsqu'un des membres des douze apôtres va se faire assassiner et que Blacksad va chercher à identifier le coupable.
Nous sommes en pleine chasse aux sorcières, les communistes sont traqués alors que les essais nucléaires vont bon train. C'est dans ce climat tendu que Blacksad tentera de percer les secrets des uns et des autres. Un scénario extrêmement bien ficelé qui nous tient en haleine tout au long de ce tome 3. Comme d'habitude le fond est plutôt sombre et aborde plusieurs sujets beaucoup plus profond qu'une enquête simple policière. Et plus d'être bien fait, c'est fait avec intelligence. Mais on n'oublie pas malgré tout un peu d'humour bienvenu dans ce monde de brutes! Voire une petite romance qui se terminera comme si la fourrure noire de ami félin portait malheur.

Le dessin est toujours parfait, les expressions, les mouvements, le cadrage... rien à redire. Et c'est toujours avec plaisir que nous découvrons ce bestiaire anthropomorphiste des plus soignés!
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Troisième tome tout aussi réussi des aventures de notre chat en trench-coat.
Entre lutte de classe et arme atomique, Blacksad se retrouve à enquêter dans les milieux anarchistes au début de la chasse aux sorcières.
Cet épisode, aussi prenant et bien conduit que les précédents, nous permet également d'en apprendre un peu plus sur le passé de John Blacksad.
Pour moi, cette série est tout simplement un chef-d'oeuvre. Tout est bon et absolument admirable.
Le graphisme, les couleurs, les situation, les dialogues, les personnages, la dynamique, les repères historiques, la nature des enquête...tout est parfait.
Rien à redire, donc, juste à lire et à relire!
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J'adore, j'adore, j'adore ! Je crois que c'est mon tome préféré (pas facile de choisir).
Ce petit bijou renferme beaucoup de choses tant au niveau de l'histoire que sur les personnages. On retrouve Blacksad à Las Vegas qui tient ses promesses. On entraperçoit sa jeunesse (j'espère qu'un jour un tome nous éclairera un peu plus). Il continue de s'étoffer et on en apprend toujours un peu plus sur lui tout en gardant ses fondamentales. Hors de question de changer notre chat noir ! Il arrive toujours à être drôle, sombre et touchant. Weekly est quasiment absent. Pour laisser place à Alma. Et à une bande de scientifiques et d'artistes. Des personnages secondaires très bien faits. Ils sont tous attachants. Même Gottfiel fait un peu pitié. Aucun n'est stéréotypé, tout blanc ou tout noir.
Une complexité qu'on retrouve aussi dans le récit qui entremêle la seconde guerre mondiale et ce contexte de guerre froide, d'une paix fragile. Tout le monde est suspect. Il y a des rebondissements et du suspense. Encore un bon dosage entre l'action, la réflexion, les sentiments et les révélations.
Une fin un peu triste. Il ne faudrait pas trop de mièvrerie. Mais elle renferme aussi l'espoir du pardon et d'une seconde chance.
Les dessins sont sublimes et très expressifs. Ils transpirent de véracité et on ressent les impressions, les ambiances et les sentiments. Pas de faiblesse.
Une lecture très agréable, dense, qui nous transporte.
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L'action se passe à Las Vegas dans les années 1950, avec des personnages dessinés sous forme animalière, personnages divers qui « singent » merveilleusement les expressions humaines. On a pour fond sonore la chanson « That old black magic », paroles de Johnny Mercer, musique de Harold Arlen, qui sera reprise par une multitude d'artistes de jazz.

Voici, rapidement évoqué, quelle en est l'intrigue et surtout quels en sont les personnages. Je ne pense pas que cela puisse en gâcher la lecture et, dans ce cas précis, avoir quelques éléments pourrait aider à en apprécier d'emblée la lecture...

Un tableau du peintre russe Serguei Litvak (représenté en chien famélique, la peau sur les os et les côtes saillantes) va être exposé à Berlin-est. Ce tableau est au centre d'une intrigue qui mêle, dans une joyeuse confusion, péril nucléaire, espionnage entre Etats, découverte scientifique sur le point de passer à l'ennemi, meurtre, abri antiatomique... Mais là n'est pas le sujet. L'intérêt de cet album, et de la série « Blacksad », 5 tomes parus, est essentiellement lié aux dessins, aux personnages très bien représentés y compris dans leur psychologie et à l'ambiance roman noir à l'américaine.

John Blacksad (chat noir au museau blanc, félin et magnifique) est un ancien policier devenu détective privé, une sorte de justicier. Pour gagner de l'argent il accepte la proposition de Hewitt Mandeline (en tortue bedonnante au cou immense) d'être engagé comme garde du corps dans un casino.
Hewitt cherche à investir ses gains de Las Vegas dans l'art (ce qui donne quelques planches marrantes sur la galerie d'art et les peintres).

C'est ainsi que Blacksad va rencontrer, au cours d'une conférence sur le nucléaire puis lors d'une fête bien arrosée, le professeur Otto Liebber (représenté en hibou aux yeux immenses) et le pauvre Oterro (assez semblable à Liebber) qui se fait assassiner à la place du professeur par méprise. Samuel Gotfield, (en dalmatien arrogant, dandy des tribunes) manipule le professeur sur fond de secret de bombe atomique pouvant passer à l'ennemi. Il rencontre aussi la belle écrivaine Alma (en femme dont les seuls signes d'anthropomorphisme sont de porter un nez et des oreilles de chat) et la romance de cette magnifique bande dessinée peut commencer sur fond d'évocation de « That old black magic »...

Le sénateur Gallo (en coq haineux avec une crête et des barbillons démesurés) ressemble au sénateur McCarthy dans son anticommunisme, rappel de la « chasse aux sorcières », tristement célèbre à l'époque. Enfin, Weekly (en renard futé comme il se doit avec une casquette bien visée sur les oreilles), est un journaliste qu'on retrouvera dans d'autres tome de Blacksad.

Il faut être attentif aux personnages car ça va vite. Quelques pages de plus auraient été les bienvenues afin de rendre l'histoire plus fluide. Malgré cela, j'ai adoré ce volume. Il y a beaucoup d'humour et de justesse dans le choix des animaux. Je découvre ou redécouvre toujours de nouvelles choses à la relecture, preuve de la richesse de cette création. C'est une lecture, une atmosphère, des dessins, qui marquent durablement, même si l'on n'est pas un habitué de la bande dessinée.
A côté des 5 tomes de la série, ont été publiés « Blacksad, les dessous de l'enquête », et « l'histoire des aquarelles » au sujet des multiples recherches effectuées par le dessinateur ayant permis de réaliser la série.
*****
J'ai passé un bon moment à illustrer cette chronique. Si vous voulez voir ces illustrations, vous pouvez visiter la page bande dessinée de mon blog Bibliofeel. A bientôt !

Notes avis bibliofeel avril 2020, Diaz Canales et Guarnido, Blacksad tome 3, Âme Rouge

Lien : https://clesbibliofeel.blog
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