AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 2314 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sans exagérer, je crois que j'ai bien vu 5 adaptations cinématographiques d'Oliver Twist (dont le film de Roman Polanski bien sûr). Et il se trouve que cette année, pour le travail, je devais lire ce célèbre roman de Charles Dickens. Et bien qu'à cela ne tienne c'est maintenant chose faite.

Je comprends maintenant pourquoi ce roman à traverser déjà 2 siècles (et est bien parti sur un troisième) et a laissé un souvenir marquant dans la mémoire de beaucoup de gens.

D'abord, il faut bien l'admettre, c'est une chouette histoire avec des personnages assez charismatiques : Bill Sikes et Fagin. Je retiens surtout les "méchants" car, comme dans tous les romans de Dickens que j'ai lu jusque là, le moins qu'on puisse dire c'est que ses personnages manquent de relief. C'es pour cela qu'à mon goût, les méchants lui sauvent la mise.
Certes, je conçois qu'au début du 19ème siècle, à une période où il n'y avait pas les après-midi de TF1 ou d'M6 pour faire pleurer dans les chaumières avec des scénarios simplistes où toutes bien qui finit bien, Charles Dickens s'est dit qu'il avait une place prendre. Ok, la comparaison est quand même poussive car l'écriture fluide et agréable de Dickens devrait faire pâlir d'envie et de jalousie certains écrivains de best-sellers dont je préfère taire les noms car ce serait une trop grave insulte à cet auteur britannique de faire figurer son nom à côté des leurs.

Je regrette maintenant de ne pas avoir lu ce livre quand j'étais adolescente car je pense qu'à ce moment-là, certains "détails" qui caractérisent les récits dickensien ne m'auraient pas gênée. Je pense notamment aux bons sentiments chrétiens et et au fait que les personnages sont soit noirs soit blancs ; à un point beaucoup trop poussé à mon goût car j'avais parfois l'impression d'avoir un ange du Paradis, la Vierge déchue face à des créatures à l'allure presque bestiale tant la méchanceté les déforment.
Il faut quand même reconnaître à Dickens le mérite d'avoir fait une place, dans ce roman, à des personnages qui souffrent d'une institution judiciaire et politique ridicules - dont il se moque à plusieurs reprises d'ailleurs - et d'une bourgeoisie ou classe moyenne trop bien pensante pour voir que les ignobles "Poor Laws" ont causé bien des souffrances dans la population britannique de l'époque. Toutefois Oliver Twist ne peut en aucun cas être qualifié de roman social.

Malgré les mérites de Dickens et les qualités littéraires dont il a su faire preuve dans ce roman - ce qui ne devait pas être chose aisée à une époque où les écrivains étaient payé à la ligne, les nombreux chapitres "inutiles" à la narration en témoigneront - je vais une fois de plus affirmer que je préfère l'écrivain révolté du 19ème (Victor Hugo) à l'écrivain conservateur et conformiste qu'était Dickens. . . Sorry !
Commenter  J’apprécie          330
Cela faisait des années que je me disais qu'il serait temps que je lise Mes Classiques et que j'en profite, par la même occasion, pour découvrir Dickens, entre autre.

Je l'avais déjà fait avec "A Christmas Carol" que j'avais adoré.

Donc, lorsque Bianca, ma complice de LC, avait stabiloté ce titre présent dans nos biblio, je m'étais sentie toute en joie à l'idée d'enfin le lire !

Une plongée dans les bas-fonds londoniens, dans la misère noire du peuple de l'Abîme, vous qui me connaissez, vous vous doutez que je ne me sentais plus.

Je connaissais l'histoire, comme tout le monde, de plus, je l'avais découverte en version BD et cela m'avait plu. Donc, la version intégrale de plus de 700 pages ne me faisait pas peur du tout, j'avais l'intention de le dévorer à la Cannibal, c'est-à-dire en finissant la première dans un temps ridiculement petit.

Ce que je fis… Et là, je vous sens tous et toutes pendus à mes lèvres (du haut, bande de sacripants) pour savoir si j'ai apprécié ma lecture ou pas. Roulement de tambour…

Passons d'abord en revue ce que j'ai vraiment apprécié dans ce roman : les descriptions des bas-fonds, celles des baby farm, de l'assistance publique, des asiles pour indigents, et j'en passe.

Dickens connait son sujet et il n'est pas avare sur les détails, pour mon plus grand plaisir. Niveau misère noire, j'en ai eu pour mes sous, je me suis couchée moins bête et j'ai pesté contre l'illogisme d'un système qui, au lieu d'aider les gens, les enfoncent un peu plus.

Par contre, là où j'ai buté souvent, c'est devant le style de Dickens ! Phrases trop longues, ampoulées, circonlocutions, à tel point que j'ai dû relire des pans entiers de phrases parce que arrivée à la fin, avec tout ces détours, je ne savais plus de quoi on parlait au départ de la phrase.

De plus, je n'ai pas retrouvé les émotions que je m'attendais à ressentir dans un pareil contexte. M'attendant à avoir le coeur serré devant tant d'injustice et de misère noire; pensant hurler sur ceux qui, investit d'un petit pouvoir, en usent et abusent; croyant tempêter devant un système d'aide illogique; tomber de ma chaise devant des pensées et des paroles horrible, et bien, je n'ai rien ressenti !

Oh, j'ai bien un peu grogné, levé les yeux au ciel devant le mode de pensées de certains, mais on ne peut pas dire que j'ai ressenti de l'empathie pour Oliver. Personnage un peu trop lisse à mon goût, trop fade, transparent…

Quand je pense que j'ai lu des romans où certains personnages intervenaient tard dans l'intrigue et que malgré tout, je ressentais leur présence de manière tangible (Dreamcatcher, du King, avec le personnage de Duddits) et où ma rencontre avec eux fut mémorable. Ici, que dalle !

Fagin était mémorable, Finaud aussi, ils avaient de la présence, de la prestance, faisant partie de ces personnages que l'on oublie rarement, mais Oliver, lui, je pense que je ne garderai que peu de souvenirs de lui. Il ne m'a pas emballé alors qu'il aurait dû, vu le nombre d'injustices et de coup du sort qui lui sont tombés dessus durant sa vie.

Et des injustices crasses, en plus !

Peine perdue, j'ai ramé pour ma lecture, j'ai sauté des lignes, des paragraphes, j'ai soupiré, ne me réveillant que lorsque j'avais des indications sur la vie à cette époque dans les bas-fonds miséreux.

Clairement, je suis passée à côté de ce roman, de ma lecture, ce qui est le plus râlant que je m'en faisais une joie de lire ce roman, sans compter que mes collègues babéliottes lui avaient collé des 5 étoiles.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          240
Au XIX ° siècle : Dickens publie sous forme de feuilletons mensuels dans la revue Bentley's Miscellany l'histoire d'un orphelin Oliver Twist qui est recueilli par l'hospice paroissial après le décès de sa maman.
C'est le bedeau : Monsieur Bumble qui va lui donner un nom, puis va le confier à Mme Mann, femme vénale qui garde des enfants et ne les nourrit pas car elle détourne leurs subsides. Lors de sa 9° année , il est obligé de quitter l'hospice et, il est placé dans un atelier de fabrication de fillasse, puis renvoyé, ensuite il sera l'apprenti d'un croque-mort, il sera martyrisé par l'autre apprenti qui est jaloux de lui ! Il partira se réfugier à Londres ou il rencontre une bande de pickpockets qui a pour chef l'inéffable Fagin..Avec ses acolytes, ils vont le pousser à voler les passants et, c'est précisément lors d'un de ces larcins qu'Oliver va se faire attraper ..mais finalement un libraire qui a vu les 2 loubards, innocente Oliver qui va aller vivre chez Mr Brownlov et être choyé, soigné par la gouvernante ! lors d'une sortie, il se fait kidnapper par la bande de malfrats, qui va le faire participer à un vol dans une grande maison, l'opération va rater et, il sera recueilli par Mme Maylie et sa nièce Rose à qui il va raconter ses malheurs !
Entretemps, Mr Bumble a quitté son emploi de bedeau pour épouser une femme riche qui connait le secret de la naissance d'Oliver. Mais, en fait derrière tous ces filous, il y a un dénommé Monks qui cherche à lui nuire car il est son 1/2 frère et veut l'éliminer pour toucher l'intégralité de l'héritage . Mr Brownlov va s'occuper de régler le différend entre les 2 frères et , comme avec Dickens : tous les " gentils vont avoir une fin heureuse et les " méchants " seront punis d'une façon ou d'une autre....la fin du roman reste à découvrir !
Dans ce roman, Dickens cisèle ses personnages avec plein d'ironie, d'humour noir mais il dresse aussi l'état de la société à l'époque victorienne, avec les bas fonds londoniens, la misère, l'exploitation des enfants par les adultes, les inégalités sociales, le misérabilisme latent , le milieu des voyous et l'insécurité !
Et, en particulier le portrait de son héros, garçon simple, doux et naïf qui à partir de sa naissance va connaître la faim, la maltraitance, c'est un paria de la société qui va cependant rencontrer de bonnes âmes ! Parmi les méchants : le vieux juif Fagin et sa clique + tous ceux qui ont exploité, affamé, frappé Oliver par abus d'autorité et de pouvoir sur lui ! Mais, il faut signaler Nancy, prostituée et compagne de Sikes qui va payer de sa vie, sa bonté et son honnêteté pour sauver Oliver !
L.C thématique d'octobre 2021 : Cap au Nord.
Commenter  J’apprécie          190
Écrivain dont les romans sont des classiques de la littérature anglaise, il faut bien lire Dickens au moins une fois dans sa vie. Oliver Twist est indéniablement le roman à lire pour découvrir l'auteur. Même si on pourrait croire que c'est uniquement une histoire pour enfant, les adultes y trouvent leur compte: personnages charismatiques de méchants (les gentils étant un peu trop fades à mon goût), écriture fluide et agréable, thèmes chers à l'adolescence (pour un peu de nostalgie), des thèmes judiciaires et politiques tournés au ridicule, etc. Évidemment, la présence de la morale judéo-chrétienne peut faire tiquer un peu aujourd'hui, de même que le peu de nuance entre le bien et le mal. Il y a également plusieurs longueurs dont on se passerait aisément et certains détails dans les descriptions qui sont vraiment inutiles (pas comme ceux, essentiels à la compréhension de l'histoire, De Balzac).

Tout de même, il s'agit d'une bonne histoire à connaître, surtout si l'on n'a vu que les adaptations cinématographiques.
Commenter  J’apprécie          120
Tout le monde connait Oliver Twist, au moins de nom. C'est sans doute le plus célèbre roman de Dickens.
Il s'ouvre sur l'enfance malheureuse d'Oliver, orphelin maltraité dans l'hospice où il fut recueilli bébé, qui finira par s'enfuir pour rejoindre Londres et être enrôlé malgré lui dans une bande de voleurs à la tire menée par l'impitoyable et répugnant Fagin. Accusé d'un larcin qu'il n'a pas commis, sauvé par une bonne âme avant d'être enlevé par ses anciens camarades pickpockets afin de commettre un cambriolage qui tournera mal, il sera blessé par balle et laissé pour mort dans un fossé. La suite ? Je vous laisse la découvrir si vous ne la connaissez pas.
Clairement, Dickens ne ménage pas son petit héros. Clairement il aime dramatiser, jouer sur le côté tire-larme, insister sur la situation misérable du pauvre enfant. Mais ce dernier s'avère trop lisse, trop angélique, trop naïf. Aucune once de méchanceté en lui, aucune véritable révolte, il ne parvient pas à haïr ses bourreaux et déborde d'amour pour ceux qui lui viennent en aide. Pour tout dire, il manque d'aspérité et de complexité, bref il se révèle plutôt insipide. D'ailleurs il est souvent absent des événements qui se déroulent autour ou à cause de lui, j'irai même jusqu'à dire qu'il est loin d'être le personnage principal du roman.
Au-delà du parcours tourmenté d'Oliver, le but premier de Dickens étais sans doute de démystifier l'image romantique des criminels. Tous sont d'affreux salauds sans états d'âme, des concentrés de méchanceté à l'état pur qui finiront par payer pour leurs actes répréhensibles. le manichéisme tourne à la caricature, les protagonistes sont classés dans le camp du bien ou dans celui du mal, il n'y a pas d'entre-deux possible.
L'intérêt du texte réside selon moi dans la description des bas-fonds de Londres, l'atmosphère insalubre est parfaitement rendue et le portrait des indigents sonne avec réalisme.
Pour conclure je dirais que j'ai l'impression d'avoir lu un mélo social, malheureusement bien plus mélo que social, dont le côté moralisateur et manichéen a grandement gâché mon plaisir de lecture. Dommage.

Lien : https://litterature-a-blog.b..
Commenter  J’apprécie          110
(version allégée pour collèges !!!)
Comme beaucoup, il fallait bien un jour lire "un Dickens" sinon que dire de lui, auteur connu de nom, sans ne rien connaître de son oeuvre ?
Et bien soit, voilà un petit ouvrage mis en travers de ma route entre deux lectures plus choisies : Oliver Twist, presque aussi célèbre dans mon esprit que, Tom Sawyer ou encore Rémi sans famille.
Vite lu, vite dans l'ambiance, vite compris.
Style facile à lire tant dans sa partie langage de rue que dans la partie stylée et relevée. Jamais compliqué, l'histoire est plutôt simpliste, tendre, iconographique et nous dépeint ce qu'on attendait de la société anglaise du 19ème.
La narration de Dickens nous plonge comme dans un film avec ce qu'il faut d'action, de récit, de sentiments, et de décors. J'ai trouvé un bon équilibre de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          112
Jeune orphelin , Oliver est recueilli par l'assistance en Angleterre et le moins que l'on puisse dire c'est qu'on ne lui offre pas toutes les chances de réussir entre sa famille d'accueil et l'odieux mr Bumble.
Entre privation et maltraitance, Oliver se sauve pour une vie qu'il souhaite meilleure dans la ville de Londres, là il se trouve rapidement embarqué dans les milieux les plus malfamés de la ville . Fagin, un vieux vénal est le chef d'un groupe de voleurs.
S'ensuivra toute une série d'aventures pour le jeune Oliver pour tenter de sortir des griffes de ses " nouveaux amis" .
Voilà un livre agréable à lire où l'on se prend d'amitié pour le jeune héros qui essaye de se sortir de sa situation sociale précaire en voulant éviter les misères londoniennes.
C'est un livre qui conviendra a tout le monde de part sa facilité à être lu.
Commenter  J’apprécie          110
Oliver Twist était une lecture imposée à l'école, que j'avais appréciée sans avoir aucun souvenir aujourd'hui, mis à part les restes des adaptations ciné que j'avais vues, c'est-à-dire, un petit garçon pauvre et maltraité, toujours tout sale et toujours en train de courir.

Après toutes ces années, j'ai décidé de retenter ce classique avec une version achetée dans une brocante. Le papier est vieilli, il a vraiment la tête d'un livre que j'ai sauvé d'un vide-grenier. Le début est assez chouette bien que j'avais l'impression que toute la misère du monde s'abattait sur moi au même rythme qu'elle s'abattait sur Oliver (traduit par Olivier… ça fait mal !).

J'ai vite été perturbée par des phrases tournées comme "il va arriver ça à notre petit héros, c'est ce que nous découvrirons au chapitre suivant" ou des phrases type "on ne lui donna pas à manger, car qui a besoin de manger dans ce bas monde ?". J'ai été freinée dans ma lecture au point de ne plus ouvrir le livre qu'une fois par semaine, moi qui dévore habituellement. C'est alors que je me suis souvenue que la version que j'avais lue à l'école était un livre en anglais abrégé pour les étudiants. Je suis donc allée fouiller pour le retrouver et j'ai commencé à lire. Le fait est que c'était beaucoup plus facile à lire, à suivre et à apprécier ! Sauf que voilà, c'était une version abrégée et ça… C'est pas possible. J'ai donc fait quelques petites recherches et suis tombée sur le livre électronique, aujourd'hui libre de de droit. Cette traduction beaucoup plus moderne que mon exemplaire des années 70 était nettement plus agréable. J'ai pu finir le livre sans encombres.

Ce pauvre Oliver ! Pourquoi s'acharner sur lui comme ça, Mr Dickens ? Franchement, moi qui adore le pessimisme, j'ai failli arrêter tellement je lisais des actes de méchanceté gratuite (envers les humains et les animaux). Heureusement qu'un peu d'espoir fait jour dans ce Londres noir de suie ! Il se présente sous la forme de plusieurs personnes qui, à la fin, trouvent leur place dans le schéma général de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          92
Si l'on retrouve l'ambiance de David Copperfield que j'ai beaucoup aimé, l'univers d'Oliver Twist m'a semblé encore plus, voire bien plus glauque, avec des personnages franchement monstrueux à tous points de vue, ce qui a pris le pas sur l'histoire elle-même, où le malheureux Oliver ne sait à qui ou à quoi se raccrocher...
je conseille plutôt David Copperfield du même auteur.

Lien : https://www.facebook.com/AAA..
Commenter  J’apprécie          63
Non quand même, il n'a vraiment pas de bol Oliver ! Tout va de travers pour ce gosse... dès la naissance son destin est tracé... mal tracé...
Outre son destin vraiment très sombre, on y découvre une vie anglaise encore plus sombre, surtout pour les petites gens...
J'ai u du mal à accrocher avec le style de Charles Dickens, que j'ai trouvé très lourd et très longuet... je lirais une autre de ces oeuvres pour approfondir mon idée (si vous avez des titres à me proposer, n'hésitez pas à me le mettre en commentaire)... d'où mon avis plutôt mitigé...
Commenter  J’apprécie          63




Lecteurs (12738) Voir plus



Quiz Voir plus

Oliver Twist

Que signifie le Nom d'Oliver : Twist ?

Le danseur
Le fluet
Le tordu
L'Orphelin

20 questions
502 lecteurs ont répondu
Thème : Oliver Twist de Charles DickensCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..