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sur 5987 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Les histoires, elles servent à mettre dedans tout ce qui nous fait peur, comme ça on est sûr que ça n'arrive pas dans la vraie vie »

Lorsqu'on a dix ans, qu'on est encore une petite fille vivant avec son père, sa mère et son petit frère de six ans, dans un lotissement paisible à la périphérie de la ville, les journées défilent, tranquilles, rythmées par le passage du glacier et son arrivée en fanfare, symboles de joie et de plaisirs sucrés.

La vraie vie, c'est celle que l'on voudrait avoir, une vie rêvée. Dans un lotissement où les gens ne seraient pas aussi gris que les maisons. Dans une habitation, où chacun aurait sa chambre, c'est bien, mais sans une chambre particulière pour les cadavres. Ces trophées que ramènent son père, à la fois chasseur et braconnier.

Dans la vraie vie rêvée d'une enfant de dix ans, le drame tragique n'existe pas, et surtout, si celui-ci doit arriver on ne reste pas livrée à soi-même, un petit frère à gérer pendant que son père, entre deux crises de violences, boit devant la télé ou écoute Claude Francois les larmes aux yeux, ni pendant que sa mère, entre les courses et les repas à préparer ne reste pas silencieuse, telle « une amibe », inexistante, telle « un vase », et manifesterait plus d'amour à ses enfants qu'à ses chèvres.

Avec pour seules occupations, les visites de la casse d'à côté, ce « cimetière de métal », et cette voisine un peu fantasque, c'est aussi tout un monde plein de promesses que l'on peut s'inventer, un monde dans lequel seuls resteraient les meilleurs moments de l'enfance.

Entre poésie de l'enfance et drame social, Adeline Dieudonné réussit le tour de force d'imprimer à son premier roman une atmosphère où l'étrange se mêle à une réalité désespérée.

Pour le sourire de son frère Gilles, on suit l'évolution, et le combat, de cette petite fille sur cinq étés consécutifs, qui ne rêve que de garder encore un peu de cette magie innocente de l'enfance.

Véritable Marie Curie en herbe, la science sera son refuge.

« Les lois de la temporalité » l'aideront-elles à maîtriser la chimie des corps et la physique des sentiments qui l'attendent.

Roman initiatique revêtu d'une noirceur sociale, une sorte de poésie macabre, dans lequel on sent le drame poindre à chaque page.

Une écriture parfaitement maîtrisée qui ne vous laissera pas de marbre.

« La réalité sauvage de la chair et du sang, de la douleur et de la marche du temps, linéaire, impitoyable. », mais « l'avenir veille sur toi », petite...

Lu en août 2018.

Mon article sur Fnac.com/Le conseil des libraires :
Lien : https://www.fnac.com/La-Vrai..
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Échapper à la réalité, remonter le temps pour effacer tout et « retrouver le rire de Gilles, ses dents de lait, ses grands yeux verts... » c'est le but de la jeune fille. Comme découvrir la vraie vie, surmonter ses angoisses et avoir le courage d’être soi, même si la violence de son père, la passivité de sa mère, la sidération muée en psychose de son frère semblent vouloir en décider autrement.

La survie en milieu hostile, le milieu familial et naturel s'entend, sujet très en vogue (cf My Absolute Darling, Helena, Trois fois la fin du monde) qui trouve ici un traitement digne d'un vrai roman noir ou d'un conte pour enfants pas sages. Habilité suprême d'Adeline Dieudonné qui parle de culpabilité, de parents toxiques, du désir, de l'envie de sauver ceux qu'on aime, avec un brin d'humour et beaucoup de finesse sans nous imposer les poncifs de rigueur.

Dans le flot des romans de la rentrée, un ton et une puissance assez inédits pour être soulignés qui laissent présager un bel avenir à cette jeune auteure.
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Ce livre.

J'ai pris mon temps. J'ai tourné autour. Je l'ai pris. L'ai reposé. Il est resté longtemps sur ma table de chevet.

Ce livre. On en a beaucoup parlé. du coup, il me fait peur. Il m'agace un peu.

Hier, pourtant, je l'ai débuté. Je n'ai pas lu les retours de lecteurs. Pour écrire un avis personnel et honnête.

Et il m'a englouti. Il m'a fait vaciller.

Jamais auteur n'a su si bien choisir son éditeur. L'Iconoclaste.

Tellement.

A la croisée des genres, Adeline Dieudonné propose un ouvrage à la fois terriblement réaliste et onirique à la fois. En réalité augmentée.

La frontière est mince, comme un film de David Lynch. J'imagine un décor de carton pate. Oui cette histoire se cache derrière un trompe l'oeil. Comme quelque chose qui dégouline sur la réalité et nous montre ce qui se dissimile derrière … Un rideau déchiré …

Plus on lit, et plus sa substance nous pénètre. Comme un envoutement. Comme si quelque chose de terrible se cachait derrière ces mots.

N'ayez crainte, on a une vraie histoire, une vraie héroïne. de vrais sentiments.

Un vrai récit.

Je n'ai pu cesser de lire. le temps d'arriver, ce matin, à la fin de ce récit. de le poser. de me reposer.

Lecture forte. Eprouvante. Passionnante. Dérangeante. Bizarre. Géniale.
Kaléidoscope d'images fugaces. de sons. Je suis sorti de ce livre comme on se réveille. D'un rêve ? D'un cauchemar ? Je ne sais pas. Je ne sais plus.

Suis-je revenue dans la vraie vie ?

Je ne sais pas.

Je ne sais plus.

Mais que ce fut bon !
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La liste des prix littéraires récoltés par ce premier roman paru en 2018 est impressionnante, avec notamment les prestigieux Prix du roman Fnac, Prix Renaudot des lycéens ou encore le Grand Pris des lectrices Elle.

Dès les premières pages, j'ai été saisie par l'univers à la fois percutant et singulier de cette jeune auteure belge, tout particulièrement par son écriture, très évocatrice, jouant avec des métaphores organiques souvent frappantes lorsqu'il s'agit de caractériser les personnages et les lieux à travers les yeux de la narratrice :

– le père a des « mains qui auraient pu décapiter un poussin comme on décapsule une bouteille de coca »
– la mère « devait ressembler à une forme de vie primitive, unicellulaire, vaguement translucide. Une amibe. Un ectoplasme, un endoplasme, un noyau et une vacuole digestive »
– les pavillons gris de son quartier sont « alignés comme des pierres tombales »

Adeline Dieudonné abuse certes un peu trop de ce procédé imagé en le systématisant mais ses métaphores étonnantes et décalées créent une ambiance lourde et inquiétante, toujours tendue, une sorte d'étrange fantaisiste qui tranche avec une réalité familiale sordide très naturaliste.

Car en fait, c'est d'un roman d'apprentissage sur la fin de l'enfance et l'entrée dans le monde des adultes, dont il s'agit. On y suit la narratrice de ses dix à ses quinze ans, magnifique personnage de jeune fille en construction, à l'instinct de survie phénoménal dans un environnement familial dysfonctionnel et violent. Comme dans un conte de Perrault, elle devra affronter des épreuves pour s'extraire physiquement et intellectuel de l'emprise de son père, pour fuir le huis clos familial étouffant. Comme dans un conte, il y a un ogre, le père, cruel, brutal, tyran domestique passionné par la chasse et sa « chambre des cadavres aux multiples trophées » Et il y a des bonnes fées comme le professeur de physique-chimie qui incarne l'espoir d'une autre vie.

A partir de cette quête initiatique vers l'affirmation de soi, l'auteure construit un récit très original qui mêle sens du tragique et du grotesque à des tonalités fantastiques : les passages où la hyène empaillée semble prendre vie pour pénétrer dans le corps du petit frère de la narratrice et pour pourrir son psychisme sont remarquables pour dire le traumatisme de l'enfance blessée et les terreurs enfantines qui galopent lorsque la réalité est terriblement glauque.




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Un pavillon de banlieue non loin du bois des Petits Pendus. Une famille peu banale : un père taciturne, violent et chasseur qui empaille ses trophées dans une pièce qui leur est dédiée ; une mère absente, craintive, transparente, passionnée par le jardin et les chèvres miniatures et dont la seule occupation est de faire à manger ; une fille aînée dont le quotidien est rythmé par les balades dans le bois ou dans l'immense cimetière de métal, par ses visites chez sa vieille voisine, par l'arrivée tout en musique du glacier et par le rire de son petit frère, Gilles. Un rire qui bientôt va s'effilocher... Un rire que la soeur n'aura de cesse de vouloir réentendre...

À la fois fresque sociale, roman d'apprentissage et roman noir, La vraie vie nous plonge dans le quotidien de cette famille excentrique. Un quotidien baigné dans la violence, aussi bien incarné par le père que les animaux morts empaillés, auquel la jeune narratrice tentera d'échapper. Adeline Dieudonné traite avec pertinence et finesse divers thèmes tels que l'adolescence, le désir, l'intelligence, la violence conjugale et familiale... Ce roman, à l'atmosphère tantôt douce et câline, tantôt étouffante et oppressante, donne vie à des personnages entiers, à fleur de peau. Un roman noir servi par une plume sauvage et étincelante...
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Certains récits nous font penser à d'autres ambiances retrouvées au fil de nos lectures.
Celui-ci a rappelé à mes souvenirs Trois jours et une vie de Pierre Lemaître et My absolute darling de Gabriel Tallent. de par la similarité des intrigues bien évidemment mais aussi par le prisme choisi par l'auteur pour traiter la violence domestique et les tragédies.

Mais trêve de ressemblances furtives car dans son récit Adeline Dieudonné allie authenticité et liberté de ton, faisant voir sans filtres la noirceur de certaines âmes, donnant du rythme aux dialogues explosifs et de la voix aux peurs et à la tragédie.

Si le récit est aussi captivant c'est aussi pour la mélancolie sèche qui s'en dégage. La force de ce roman est une éclatante et saine colère, heurtant et parfois heurtée, qui n'épargne personne.

Cette histoire est un fleuve emportant nos certitudes, qui nous laisse pantois et secoués. Un drame tragique et impitoyable qui s'achève pourtant sur une touche d'espoir.


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L'horizon de la narratrice et de son petit frère Gilles est glauque, poisseux, fermé. Un lotissement laid, le Démo, encore plus gris au soleil,bordé par, et ça ne s'invente pas, "le bois des petits pendus", une casse automobile comme terrain de jeux, des habitants qui ne se parlent que le jour de la fête, pas de copains ou copines......A la maison, un père alcoolique et violent , une mère soumise et sans personnalité .Seul rayon de soleil quotidien, le passage du marchand de glaces....jusqu'au jour où. ...un drame va venir perturber ce sinistre agencement, le rendre encore plus...son petit frère Gilles....
Ce roman se lit à toute vitesse, vous prend aux tripes, jusqu'au malaise. L'anonymat de la jeune narratrice nous transporte dans une universalité inquiétante, et nous amène à nous demander comment un être aussi maltraité par la vie actuelle pourra échapper à un funeste destin.L'issue ne semble pas évidente et on tremble pour cette jeune fille qui s'insinue en nous comme un autre "nous", qui nous colle à la peau, qui devient "nous".Le malaise augmente de page en page....
L'écriture est aérienne ,poétique , envoûtante.Se côtoient dans de belles phrases de la gravité ,de l'humour, de la naïveté ou de la réflexion. C'est un roman d'une profonde sensibilité, dont on ne connaîtra le dénouement que dans les toutes dernières pages, extraordinaires de violence,d'amour et d'espoir.
Les commentaires sont,dans leur grande majorité, très élogieux.C'est, à mon avis, un juste retour des choses et une belle récompense pour cette jeune auteure belge talentueuse.
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Je regrette de dire ça, mais il faut reconnaitre que nous avons une propension à aimer le Mal.
Oui ! le Mal.
Sinon comment expliquer l'engouement extraordinaire autour de « La vraie vie » de cette jeune auteure belge, sur la première liste des préférés pour le prix Goncourt ?

Il faut dire que c'est très bien écrit, d'une plume « fulgurante », comme dit sur la 4e de couverture. Effectivement, à coups de phrases courtes et incisives qui n'ont pas peur des mots durs, mâtinées d'un style poétique et à la narration naïve, Adeline Dieudonné a su nous amadouer, nous appâter... pour nous plonger sans crier gare dans l'Enfer sur terre.

L'Enfer, faut-il vraiment que je vous le décrive ? Il va bien falloir, et pour moi, je dois à nouveau revivre ça.
Bon, je plonge : un quartier le plus moche du monde, le « Bois des petits Pendus » juste derrière, un cimetière de voitures plus bas, ça, c'est pour le décor.
Les personnages, maintenant : un père violent en mots et en gestes, « à la carrure d'équarisseur, deux passions dans la vie : la télé et le whisky », grand chasseur sous l'Eternel, et plus t'en tues, plus ils sont gros, mieux c'est ; une mère « amibe, un ectoplasme, un endoplasme, un noyau et un vacuole digestive, un pas grand-chose qui s'était peu à peu rempli de crainte » ; un petit frère de 6 ans, au doux sourire, mais jusqu'à quand ?
Jusqu'à l'accident. L'accident du glacier qui meurt sous ses yeux.
Et c'est à partir de ce moment que la vraie vie peut commencer.
La vraie vie...pour qui ? Pour notre jeune narratrice, qui est persuadée qu'un espoir est possible. Espoir d'une vie où les parents sont normaux et aiment leurs enfants, espoir d'une famille unie.
Espoir que la tribu des irréductibles, que sont son frère et elle parce qu'ils s'aiment, gagnent sur la hyène qui rôde en permanence dans le cerveau détraqué du père.

Roman noir, donc, vous l'aurez compris. Dur, sanglant, impitoyable, où les tortures d'animaux, les coups de poings aux humains, les jeux vicieux se mélangent pour former la trame quotidienne de la vie de la narratrice.
Mais la lumière est tapie dans un coin, plus précisément au plus profond de notre héroïne, qui porte bien ce nom.
Et c'est là de là uniquement que la vraie vie, la belle cette fois, pourra surgir.

Je revois donc mon jugement du début : non, nous n'aimons pas le Mal. Nous sommes attirés par lui pour mieux l'éradiquer. du moins ceux qui aiment lire, particulièrement « la vraie vie ».
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Un de plus. Cette fois je serai brève car tout a été dit ...
Roman addictif, noir et prenant , explosif et échevelé , vif et éprouvant , étonnant et audacieux ---lu dans le train sans regarder autour de soi ----tellement nous passons par toutes les émotions : colére, tristesse, dégoût, fascination, peur, une mère réduite à l'état d'amibe, un brouillon de vie ......une fìlle intelligente guerrière, qui plonge à cru et saisit sa chance , une boule de chaleur dans le ventre....
Une plume fulgurante qui tisse une galerie de personnages entiers, hurlants, violents , sauvages , fragiles ou silencieux , insultants ou inexistants , apeurés , craintifs ...
Ce roman initiatique entre candeur et maturité , malaise diffus vu la violence sourde ....ressemble à un ovni saisissant et inclassable que je ne suis pas prête d'oublier .
Comme un coup de poing en pleine figure,
Nos amis belges recèlent de jeunes auteurs prometteurs !
Et dire que je ne voulais pas lire cet ouvrage ......
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L'histoire c'est celle de cette petite fille de 10 ans (qui n'a pas de prénom dans le récit) qui rêve de pouvoir remonter le temps pour sauver son petit frère traumatisé par un accident dramatique auquel il a assisté en direct et qui depuis lui a ôté le sourire.

Elle décide alors, puisqu'il s'isole dans la pièce aux trophées de chasse de son père, de travailler sur cette voiture qui pourra la faire voyager dans le temps et revenir grâce à la foudre (comme dans "retour vers le futur") avant l'événement, lorsque son petit frère et elle s'aimaient et jouaient ensemble.

Après tout, les histoires d'enfants c'est fait pour cela, pour rêver, et "les histoires, elles servent à mettre dedans tout ce qui nous fait peur, comme ça on est sûr que ça n'arrive pas dans la vraie vie".

Pourtant la vraie vie dans ce lotissement populaire, le Démo, n'est pas faite de rêve, mais bien d'une réalité dure, de gens parfois bons et parfois aussi bêtes que méchants.

Et à la maison, est-ce si serein que cela ? Entre son père chasseur invétéré, mais aussi imprégné de cet esprit de prédation et sa mère qu'elle compare à une "amibe", la tension monte petit à petit...

A mon avis :
Ecrit du point de vue de cette petite fille, le style n'est pas sans rappeler le roman d'Olivier Bourdeaut, "En attendant Bojangles", emprunt de tendresse, d'innocence, d'intelligence et de douceur.

Mais progressivement on entre dans cette ambiance délavée, où le père est un tyran domestique alcoolique et la mère est insignifiante tellement elle semble avoir abandonné toute idée de lutte... dans cette atmosphère de citée sordide aux murs gris... dans ces histoires d'adultes dont les enfants ne devraient pas être les témoins, encore moins les acteurs.

Les dessous de ce récit vont progressivement transformer la vie de cette petite fille en une épreuve, dans laquelle elle grandira trop vite et apprendra à s'endurcir, telle une proie qui lutte contre les chasseurs, sans vouloir baisser les bras, jusqu'à l'ultime confrontation.

On s'attache donc facilement à ce personnage, du fait de son innocence et de sa volonté farouche à vouloir sauver son petit frère. On est donc touché par ses épreuves et on rentre ainsi par la fenêtre (celle de la couverture) dans les profondeurs de ce livre qui nous entraîne progressivement dans la "chambre des cadavres".

Même si le thème manque un peu d'originalité et que les personnages sont à la limite de la caricature, l'écriture de ce récit est belle. Mais attention donc à ne pas vous laisser bercer par la poésie du texte et par la douceur qui s'en dégage, car au fond, c'est un roman bien sombre.

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