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4,05

sur 5986 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« La vraie vie » donc, avec comme accroche accompagnant le titre : « "Il revient et il n'est pas content". Non, pardon, je confonds avec King Kong II, ici c'est « Une héroïne magnifique de liberté et d'intelligence ». C'est toujours bon signe une telle accroche.
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Dans «La vraie vie » nous avons donc une héroïne magnifique de liberté et d'intelligence. Mais elle ne vit pas seule, fort heureusement. Nous trouvons donc au départ :
- Son père, violent et qui a besoin de tuer des animaux pour contenir un temps sa rage (il est chasseur).
- Sa mère, faible, craintive, une « amibe » donc.
- Un petit frère mignon de 6 ans, très câlin.
- Un gentil petit vieux vendeur de glaces.
Hélas le siphon de chantilly du vendeur de glace explose, tuant ce vieil homme et l'adorable petit frère devient comme possédé par la hyène empaillée dans une des pièces de la maison, cette dernière personnifiant le mal. Accessoirement il n'est plus ni joueur ni câlin et devient même sadique. Sa soeur cherchera donc à le sauver.
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Le père restera le mal, la mère largement une amibe mais l'héroïne, en 5 ans, passera par différentes étapes majeures : un stade magique où elle se passionnera pour « retour vers le futur », un stade scientifique où elle égalera presque Marie Curie et un stade Rambo, avec poursuite dans les bois et blessures inclus. Nous n'aurons pas de petit chat, ce dernier étant remplacé par un petit chien mais aurons un champion sexué pour compenser. Il y a aussi une touche de surnaturel et une fin que je ne dévoile pas mais qui est sans surprise aucune.
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D'accord, j'assume, c'est une critique à charge. Cette tentative de fusion improbable entre « Shining » et « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » m'a lassé et irrité. Je n'ai pas aimé ces personnages manquant de densité, cette caricaturale fusion de différents ouvrages et registres, l'accumulation d'effets faciles comme :
- L'évolution d'une petite fille qui devient une jeune fille
- La volonté constante et héroïque de sauvetage moral du petit frère
- Un petit chien très mignon (le petit chat déjà évoqué étant indisponible, trop mobilisé par les vidéos sur youtube) mais aussi quelques animaux domestiques fort sympathiques et qui subissent souvent un sort funeste
- de l'horreur soft et une touche de surnaturel
- Un peu de sexe et de romance douteuse
- Une marée de bons sentiments et de facilités face au mal (mâle) vraiment très méchant et violent.
- Une fin que je ne dévoile pas mais qui est absolument prévisible
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Shining est un très bon livre d'horreur fantastique et Harper Lee a rédigé un chef d'oeuvre de sensibilité et de finesse, avec des personnages denses et attachants dans un contexte réaliste. Ici nous n'avons pas la vraie vie, pas plus un conte, juste une accumulation d'éléments hétérogènes, le tout englué dans un mélange de clichés et de bons sentiments. Je trouve le résultat aussi peu plausible sur le plan réaliste que pauvre en contenu. le livre est court mais le temps m'a semblé long tant il m'était impossible de croire une seconde aux personnages et aux situations.
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Je me dois, pour être complet, d'ajouter que ce livre est bien écrit, que qui ne s'agace pas devrait trouver dans les différents rebondissements de quoi ne pas s'ennuyer et que l'avantage de multiplier des accroches émotionnelles est qu'il doit être possible de s'émouvoir. le parcours initiatique, entre magie et science, entre courage physique et amour, entre moments de faiblesse et volonté inébranlable de cette enfant devenant une jeune femme doit pouvoir susciter l'adhésion. Beaucoup d'autres semblent avoir apprécié voire plus ce court roman, avec moi cela n'a pas fonctionné.
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Je souhaite à qui lira ce livre d'y passer des minutes plus exaltantes que les miennes.
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La vraie vie est un livre que je n'aurais jamais lu si ma fille n'avait pas insisté pour que je le lise avec elle. Un livre que j'aurais aimé ne jamais lire.

La liste des prix littéraires est impressionnante, je ne les remets pas en question. Cela étant dit, je m'interroge sur l'intérêt de faire lire ce livre à l'école. Sensibiliser les jeunes à la violence conjugale et familiale ? C'est bien mais l'auteure n'y va pas avec le dos de la cuillère. Plusieurs passages m'ont donné la nausée.

J'ai eu l'occasion de discuter avec les amies de ma fille (qui lisent également le livre donc) et une d'elles m'a dit que c'était trop dur, que cela allait trop loin dans la violence et l'horreur. Elles sont unanimes pour dire qu'elles n'apprécient pas du tout cette lecture.

Vivement la prochaine, c'est Roméo et Juliette de Shakespeare. Cela devrait leur plaire davantage.


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Lire des fictions stressantes, glauques ou sanglantes ne me dérange pas forcément… Justement parce que ce sont des fictions… « La vraie vie » est un ouvrage qui porte bien son nom, puisqu'il met en avant toute la noirceur dont l'être humain est capable. Avec un mélange de naïveté, de cynisme, de courage et d'intelligence, la jeune héroïne va nous narrer son enfance difficile où la figure paternelle est omniprésente. En effet, ce père de famille est on ne peut plus marquant : tyrannique, cruel, fier, lunatique, colérique et violent, il bat sa femme sans vergogne. Lorsqu'il ne fait pas parler ses poings, il organise des safaris ou des séances de chasse, puis entrepose ses trophées chez lui… Or, sa hargne et sa brutalité vont s'immiscer peu à peu dans le foyer, notamment dans Gilles, le petit frère de la narratrice, qui va totalement changer suite à un drame… Des scènes affreuses ont défilé au fil des chapitres, me donnant régulièrement la nausée. C'est bien trop réaliste et sombre pour moi ! Je n'avais vraiment pas besoin de ça…

Paradoxalement, j'ai trouvé que les personnages étaient assez caricaturaux et survolés… Je n'ai pas ressenti d'attachement pour eux. La mère est volontairement effacée de par son caractère et sa situation. Face à son conjoint, elle ne laisse qu'à peine entrevoir sa personnalité (qui intéresse à peine sa fille)… J'aurais surtout souhaité que l'on s'attarde un peu plus sur le dernier de la famille… Pour moi, il est par exemple impensable de changer/redevenir comme avant après un tel acte final et une telle jeunesse. Cela manque de crédibilité ! J'en ai parlé avec une amie qui venait de le lire et elle était beaucoup plus lucide que moi : cet enfant est un sociopathe en devenir… Il ne peut pas s'en sortir ainsi. Quant au père, je trouve qu'on ne le connait pas spécialement non plus ! Certes, on le découvre à travers la peur et la maltraitance qu'il créé… Cependant, on sait très peu de choses sur lui. On ne le connaît que par ses actes. Quant aux personnages secondaires, ils sont encore moins développés.

Avec toutes les critiques positives, l'engouement qu'il a suscité et sa nomination au Prix du Roman Fnac 2018, je pensais que j'allais me ranger à la majorité… J'ai vu très très peu d'avis négatifs, si bien que je me suis demandé si je n'étais pas passée à côté de quelque chose. Hélas, entre la terrifiante scène de la chantilly, l'horrible torture d'Helmut le chinchilla, la révoltante traque nocturne, le secret de Yaëlle, les sessions de coups sur les femmes de la famille et la violence ambiante, je n'ai pas du tout apprécié ma lecture. Certes, la plume de l'auteure est fluide et le roman se lit vite… Mais c'est bien trop malsain, crédible et glauque pour moi ! Si message il y a, je ne l'ai même pas vu au milieu de ces horreurs. Pire : le dénouement m'a paru improbable en ce qui concerne Gilles. Pour ma part, je préfère plonger dans des choses plus légères ou des livres s'orientant plus vers la fiction. Je n'ai pas besoin de lire des choses aussi dures, détaillées, actuelles et réalistes : la télévision ou les informations me suffisent. Comme toujours, cet avis n'engage que moi.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Voici les mots que j'ai écrits, immédiatement après ma lecture : climat malsain, glauque, de l'horreur. La narration fait que je n'ai pas ressenti d'empathie pour les personnages, alors que la petite fille aurait dû être une source de lumière dans cette histoire, elle qui veut sauver son petit frère.


Une partie du livre m'a fait penser à un livre court que Karine Giebel a publié, mais sans la montée du suspense de cette dernière.


La montée de perversité d'un des protagonistes aurait mérité d'être plus creusé à mon goût. C'est un sociopathe en puissance, et c'est un thème que j'aurais aimé voir abordé plus frontalement.



La violence est très présente dans ce roman, ce qui en soi ne me dérange pas, il m'arrive de lire des livres en comportant, mais il manquait quelque chose pour moi, pour justifier ce sujet. Je pense, par exemple, à un portrait psychologique, ou alors du suspense, un élément en parallèle des scènes très dures à supporter. J'ai eu la sensation de lire de l'horreur, j'ai été très mal à l'aise, sans ressentir d'émotions. C'est très perturbant car très paradoxal.


Je suis rarement aussi tranchée sur un livre, mais je me suis empressée de le finir tant je voulais passer à un autre. Mais jusqu'au bout, j'ai espéré un retournement de situation qui m'aurait laissée K.O et fait changer d'avis. Malheureusement, cela ne s'est pas produit.


Conclusion


La vraie vie a de nombreuses chroniques positives, il a reçu de nombreux prix, aussi, je me sens à contre-courant. Peut-être n'ai-je pas perçu l'essence de cette histoire ? Je vous invite à vous faire votre propre avis, surtout que les critiques sont très souvent dithyrambiques au sujet de ce premier roman.
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com
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La découverte d'Adeline Dieudonné à travers ce premier roman qui a obtenu moult prix littéraires, n'a pas été à la hauteur de mes espérances.

Années 90, un pavillon de banlieue semblable à tous les autres du lotissement. de tous ceux qui vivent derrière ses murs, on ne connait que le prénom du petit frère de 6 ans, Gilles. Puis il y a le père, la mère et la narratrice de 10 ans, la fille de la famille. Elle, elle n'a qu'un rêve, celui de pouvoir remonter le temps et retrouver celui d'avant, avant le traumatisme subi par Gilles. Elle est la seule à s'être aperçu que depuis ce dramatique évènement, il n'est plus le même. Elle va donc entrer en guerre pour lui faire retrouver le sourire.

Dès les premières pages, j'ai été totalement déstabilisée par toute la violence qui s'en dégage et pourtant je ne suis pas une enfant de choeur en matière de gore et de trash. J'ai eu la même réaction en lisant ce roman que lorsque j'ai lu "Né d'aucune femme" de Franck Bouysse. L'idée de fond était belle mais la façon de la traiter a eu un effet repoussoir sur moi. J'ai tourné les pages en apnée en espérant la fin, fin que j'appréhendais en même temps car je la devinais terrible. Entre les violences familiales, la maltraitance animale, ce décor de trophées empaillés et l'épisode de la chasse nocturne avec gibier humain, la surenchère d'horreurs a eu raison du plaisir de la lecture.

Je n'accorde qu'un 8/20 à ce roman qui à l'image d'un conte cruel se termine bien. Il n'était pas pour moi, j'en cherche encore la plume drôle et fulgurante de l'auteure promise sur la quatrième de couverture.
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Globalement, j'ai trouvé La Vraie Vie très linéaire , que cela concerne l'histoire ou le style.
Une écriture que je qualifierais de « style par défaut ». L'idée, c'est d'imaginer un traitement de texte qui impose une police d'écriture à chaque fois que l'on s'en sert. Et bien là c'est pareil avec le style de l'auteure. Un style simple, qui n'a aucune forme de fantaisie, qui ne cherche pas à se démarquer par un détail original et qui, au contraire, pourrait ressembler à celui d'autres livres dont le style par défaut est également utilisé. Souvent, je le trouve dans les romans que je prends sur la table centrale du rayons Livres de mon supermarché : ceux mis en avant. Et les similitudes ne s'arrêtent pas là, puisque même critique faite à certains autres livres du même genre, La Vraie Vie balaye son histoire.
Ce livre est en réalité une suite d'anecdotes de la vie de la narratrice qui, si elle raconte quelque chose, se contente d'effleurer la surface de l'intrigue alors qu'il aurait pu y avoir une vraie profondeur dans la souffrance et la métamorphose du petit frère, la violence du père et le détachement de la mère. Il y a très peu d'instants plus poignants ou touchants que les autres. Linéaire. Tout est au même au niveau, et j'ai d'ailleurs lu sans intonations, ce qui est assez rare. Il y a toujours un instant plus tragique ou bouleversant dans un bouquin, et ça n'a pas du tout été le cas ici.

Ce livre n'a pas assez de profondeur pour pouvoir me parler et me toucher au point de rester en moi et résonner. J'ai eu beau suivre avec intérêt le récit de la narratrice, ça n'aura pas suffi. Il y a trop de passages où j'ai regretté que l'auteure ne s'attarde pas ou n'aille pas plus loin dans la psychologie ou les émotions. Et puis j'ai franchement du mal à avaler cette histoire de chasse et de trophées. Ce genre de chasses demandent de voyager et sont surtout un budget. Budget dont la famille ne semble pas disposer. Enfin, l'histoire est quand même un peu clichée. Un père tyrannique, mauvais et méchant, qui boit devant sa télé et a un ascendant psychologique sur sa femme. Femme totalement transparente et qui n'est que fantôme durant presque tout le roman, bouffée par la présence du mari. Une enfant qui intellectuellement est au-dessus de la famille mais totalement exclue par son père et son frère parce qu'elle est une femme, et un fils qui suit les traces de son père. Sans compter tous les autres clichés utilisés pour construire cette famille et sa vie, qui, finalement, ressemblent à beaucoup d'autres.

Lien : https://surlestracesde.wordp..
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Plume agréable, trame relativement originale. Malgré le plébiscite général pour ce livre je suis déçue. L'auteure ne perce aucunement les secrets de la résistance intérieure comme le roman le laisse entendre.
On est pour moi ici dans un genre pour adolescents.
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Heureusement que la vraie vie ce n'est pas ça !
Ca c'est une vie immonde dont personne ne veut...
Je ne partage pas l'enthousiasme général sur ce roman .
Certes, l'écriture est plutôt belle, mais l'histoire est abracadabrantesque. J'ai trouvé que le livre prenait son envol sur le dernier tiers, mais que les deux premiers étaient bien longs...
Je ne l'ai pas abandonné car il m'intriguait néanmoins.
J'ai retrouvé un peu de l' ambiance des contres horribles de mon enfance où la sorcière croise Gretel et où les ogres mangent les enfants...
Je ne me suis pas attachée aux personnages, ni même à cette petite fille sans nom, car leur improbabilité sonnent trop faux pour moi.
Mais il en faut pour tous les goûts...
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Voilà, j'ai lu ce livre dont je crois bien être la dernière à l'avoir fait -). Un père, une mère amibe dont l'utilisation de ce mot est fort méchant car il désigne un organisme rudimentaire appartenant au règne animal (catégorie protozoaire) pour parler de sa maman. Une fille aînée et un frère. Une atmosphère familiale, irrespirable, malsaine, destructrice dont la fin est facile à deviner quasiment un peu avant le milieu du livre. Je suis très déçue par cette histoire qui pour moi n'attise aucunement ma curiosité. Précision d'importance : je respecte, bien entendu, toutes celles et tous ceux qui on aimé ou adoré cette lecture. Je ne fais qu'exprimer mon ressenti.

Lu en février 2019 / L'Iconoclaste - Prix : 17 €.
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Impressionnée par son passage à l'émission de François Busnel présentant son ouvrage comme une révélation, j'ai donc lu cette « Vraie vie », et là je m'interroge sur ce qu'est une révélation ! La jeune héroïne vit avec ses parents et son petit frère, Gilles, qui se referme lui-même de façon sauvage, après avoir été témoin d'une mort violente. Ses parents semblent deux ombres : la mère un fantôme fuyant cherchant à éviter les colères violentes du père, ce dernier un ogre dont les animaux empaillés témoignent de la rapacité.
La jeune fille veut remonter dans le temps avant l'accident et, prodige scientifique, suit des cours en cachette pour y parvenir. En fait, on n'est ni dans une fable moderne ni vraiment dans un roman. Les sentiments des personnages sont évoqués avec platitude et clichés, par exemple quand elle sent une attirance physique pour le papa, pour lequel elle fait du baby-sitting. Les années passent elle grandit et trouve une autre solution, très prévisible, pour régler son problème. Un roman que j'ai trouvé plat et sans relief par rapport à d'autres sur un thème semblable comme My Absoltue Darling. Bref, je me suis ennuyée sans éprouver le choc littéraire attendu.
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