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EAN : 9782330017637
256 pages
Actes Sud (27/03/2013)
3.88/5   17 notes
Résumé :
Devenir le chaperon de Desdémone, dite Dezzie, ou exister toute seule ? Hamlet Kennedy n'a pas le choix : lors de sa rentrée en 3°, elle se voit obligée d'accueillir à ses côtés sa petite sœur surdouée. Comme si ce n'était pas suffisant, LE projet théâtre de l'année porte sur Shakespeare... et ses parents sont des dingues de cet auteur, au point de déclamer des tirades entières et de se draper dans des capes de velours !... Parfois, Hamlet préfèrerait qu'on l'oublie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Bonjour, je suis une pauvre victime de William Shakespeare, mon nom est Hamlet Kennedy, voici ma sœur Desdémone, mon chien s'appelle Iago. Ma vie est une monstrueuse tragédie.

Mrs Wimple, la professeure de littérature, avait eu vent de ce qui, pour elle était un cadeau du destin.
Et avant même qu'elle est eut le temps de dire « rideaux !!! »,
ses parents leur donnaient un coup de main sur la pièce « Songe d'une nuit d'été » de William Shakespeare. Inspirer à la classe la passion du théâtre devenait un devoir.

Ses parents tenaient une passion pour Shakespeare depuis la nuit des temps (toute leur vie, quoi), ils mettaient un point d'honneur à arborer de temps à autres les grands costumes de l'époque Élisabéthaine du XVII ème siècle. Ils étaient tombés dans la marmite tout entier et avaient poussé leurs filles avec.
.
« La sueur perlait de mon cou comme la condensation sur une vitre embuée. J'ai serré et desserré les poings posés sur mes genoux. »
Zut !
« Damoiselles et damoiseaux, nous sommes enchantés de faire votre connaissance » a dit papa.
Comment allais-je me sortir de là ? J'ai respiré profondément en essayant de ne pas paniquer : je savais que mon secret serait bientôt éventé».

Il ne fallait pas en faire un drame mais la vie d'Hamlet ressemblait déjà à une comédie, elle étais la seule à ne pas en pouffer de rire.
« Qui joue Puck ? A demandé maman.... »
« Vous voulez dire que vous ne savez pas ? a dit Mrs Wimple en manquant s'étouffer.
Tous les regards étaient fixés sur moi ; malgré ma tête baissée, je le sentais. »

La tirade déclamée devant la classe , ses parents furent bouche bée.
Le théâtre l'avait touché elle aussi de sa grâce et les parents étaient mis devant le fait accompli. Quelle bonheur! (les parents)
Pitié !(Hamlet)

A cela s'ajoute la présence de sa petite sœur de sept ans dans sa propre classe .
Il est vrai que Desdémone était devenue depuis peu l'élève la plus populaire.
Mais franchement... louper des cours et être celle qui raccompagne sa sœur à la maison à seize heures parce que malgré sa qualité de surdouée horripilante, elle n'a tout de même encore que sept ans.
Flûte et flûte!
Ses horribles pestes de Saber et Mauri, les reines de beauté du collège, ont décidé d'en faire leur meilleure nouvelle amie tendance.
Mon œil !
Pourquoi ses parents n'entendent les avertissements de Hamlet, n'entendent-ils pas le grondement de la tempête qui couve ?
Pffff !!
Elle aurait dû être appelée Cassandre tiens, comme la malheureuse oracle grecque.

Et puis, son désir de romance avec le beau Carter ne prend pas le chemin espéré. Rien ne va. Une vraie tragédie d'ados!


: Être ou ne pas être?
Cette Hamlet-là ne se posera pas longtemps la question.
Le roman de Erin Dionne « Une fille nommée Hamlet » est une véritable comédie, pas si éloignée de la réalité pourtant, une farce dont on ne sait pas finalement si le personnage de Puck, de la célèbre pièce de Shakespeare, n'est pas déja passé par là pour y semer le désordre et la zizanie.
C'est une nouvelle rentrée au collège pour la jeune Hamlet et s'enclenchent alors des éléments propres à cette période délicate de l'adolescence, les désirs de popularité, de grandes amitiés, l'importance du regards des autres, désir de plaire, d'être entendu, d'exister.

On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille, nous chante-t-on.
On choisit d'aimer cependant avec cœur et sincérité et ça, cela n'a pas de prix.


Hamlet va durant cette aventure apprendre à instaurer un nouveau dialogue avec son entourage, ses parents, sa soeur, elle aura mûrie et d'ailleurs, la jeune fille sera finalement très surprise par les confidences que lui feront ses terribles et bons parents trop passionnés et plein de panache.


Elle va d'ailleurs également établir une complicité toute fraîche, inespérée avec Desdémone "Dezzie", dont elle peut se montrer parfois un peu jalouse car couverte d'attention du fait de son jeune âge et de son don.
Hamlet va se découvrir beaucoup plus spéciale qu'elle ne pouvait le supposer, se révéler à elle-même, une grande sœur exceptionnelle et une bonne comédienne.
Elle sera aussi une meilleure amie précieuse ou une nouvelle amoureuse pour son ami d'enfance Ty.
L'histoire des mystérieux petits cochons en papier régulièrement coincées dans la porte de son casier et le désir de son meilleur ami Ty de l'embrasser -c'est Judith qui lui a soufflé!-, vont aussi épicer l'affaire.
Ce roman est drôle, navigant entre la comique débridée d'exagération par le prisme de l'adolescence et une folie douce.
Les jeunes lectrices pourront facilement se retrouver au travers de cette brave Hamlet, "tchatant" ci et là avec sa bande de copains et copines,
rougissante derrière sa frange des moindres écarts parentales,
se découvrant finalement un talent pour le théâtre, comme quoi le gland ne tombe jamais très loin de l'arbre, un bel héritage.
Un très bon moment  !
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Que pourrait-être pire pour une jeune fille qui entame sa dernière année de collège de s'appeler Hamlet par ce que ses parents vivent dans le monde de Shakespeare ? Peut-être que sa petite soeur Desdémone dit Dezzie, petit génie de 7 ans, entre dans le même collège qu'elle… et autant vous le dire elle ne va pas passer inaperçue ! C'est souvent comme ça que les ennuis commencent, la vie aussi.

Un roman sympa et drôle truffé de citations et d'anecdotes sur Shakespeare et son oeuvre.
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Il m'a bien plu ce court roman pas prise de tête. Alors oui, les préoccupations ne sont pas d'une profondeur absolue. Elles sont juste normales, ou presque. Hamlet a honte de son prénom : c'est vrai qu'on peut chacun avoir un problème pour assumer son nom ou son prénom. Elle souhaite passer inaperçu, se fondre dans la foule : on en a tous eu envie à un moment où un autre. Ses parents lui font honte même si ils font de leur mieux pour être à la fois honnête envers eux même et de bons parents : on reconnait là ses parents, ou des parents d'amis. Bon la petite soeur super génie je ne vois pas l'équivalent..sauf qu'on a à peu près tous connu un événement qu'on ne voulait pas voir surgir au cours de notre scolarité.
Donc oui, un roman qui se lit bien, pas lourd du tout, qui détend.
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Une fille nommée Hamlet /DIONE, Erin
Traduit de l'anglais (Etats Unis) par Sandra Lumbroso
Hélium – mars 2013 – 249 pages
ISBN 978-2-230-1763-7 - Prix : 14,90 €
Résumé : Hamlet est une adolescente, qui déteste par-dessus tout se faire remarquer dans son collège et se distinguer de ses camarades. Malheureusement pour elle, ses parents sont des universitaires spécialistes de Shakespeare si passionnés par leur sujet qu'ils n'hésitent pas à vivre et se vêtir comme à l'époque du dramaturge. Comble de malheur, Desdémone, la jeune soeur de Hamlet, une enfant à l'intelligence exceptionnellement précoce, va venir suivre certains cours dans la même classe qu'elle. Pour couronner le tout, l'étude et la représentation d'une oeuvre de Shakespeare constituent le projet de l'année et les parents d'Hamlet sont sollicités par le professeur de français pour intervenir devant la classe.
Mots clés: SHAKESPEARE / ADOLESCENCE / REGARD DES AUTRES / REJET DE LA DIFFÉRENCE / ENFANT PRÉCOCE /THÉATRE / DON / FAMILLE /
Commentaires : Ce roman traite du refus de certains collégiens de se distinguer de leurs camarades au point de cacher parfois leurs talents. Il aborde aussi la difficulté à s'intégrer dans un groupe pour des enfants précoces ou différents et des compromissions auxquelles ils sont prêts pour y remédier. le comportement exagéré et excentrique des parents est peu crédible mais devrait amuser des lecteurs collégiens. Par petites touches, l'auteur introduit le lecteur à la beauté de la langue shakespearienne.
Pistes de discussion :
• Avez-vous déjà rencontré des personnes excentriques ?
• Pensez-vous qu'il vaut mieux avoir un prénom original ou un prénom très répandu ?
• Aimeriez-vous que vos parents interviennent dans un projet scolaire ?
• Vous êtes-vous déjà découvert une certaine aisance dans une activité ?
• Connaissez-vous des enfants intellectuellement précoces ? Leur comportement reste-t-il enfant par certains côtés ?
• La présence de James, le psychologue scolaire, vous paraît-elle un atout pour l'épanouissement scolaire des élèves ou pensez-vous que cela puisse devenir stigmatisant pour ceux qui sont convoqués chez lui ?
• Pensez-vous que la tactique de l'amoureux secret de Hamlet soit une bonne manière de lui révéler ses sentiments ?
• Pourquoi Hamlet se montre-t-elle aussi cachottière vis-à-vis de ses parents ? Trouvez-vous que ses reproches à leur égard soient justes ?
• Comment trouvez-vous la réaction des parents de Hamlet lorsqu'elle peut enfin exprimer ce qui la met mal à l'aise et lui paraît injuste ?

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Gros coup de coeur pour ce roman pour ados emprunté à la médiathèque !
L'héroïne, Hamlet, est une adolescente dont la famille est un peu spéciale. Ses parents sont passionnés de Shakespeare et sa petite soeur est un mini-génie. Hamlet avait jusqu'à présent plus ou moins réussi à se fondre malgré tout dans la masse au collège, entourée de quelques amis fidèles. Mais à son entrée en 3ème, elle doit accompagner sa petite soeur de 7 ans qui va suivre des cours d'arts plastiques et de musique dans son collège alors qu'elle n'a jamais été scolarisée du fait de sa très grande précocité intellectuelle.
Dizzie est plutôt gentille et Hamlet aime beaucoup sa soeur mais sa présence au collège va bouleverser son mode de vie et sa relation aux autres élèves. Entre les deux pestes qui essayent de profiter des connaissances de Dizzie en se disant ses amies, un inconnu qui dépose des origamis en forme de cochon dans son casier et son meilleur ami qui serait amoureux d'elle, l'année de l'adolescente s'annonce périlleuse. Elle veut protéger sa petite soeur et court partout pour mener sa scolarité tout en la guidant au collège. Et en plus, le professeur de littérature lui découvre un don pour la représentation du théâtre élisabethain...
Le talent de l'héroïne fait écho aux autres romans sur le théâtre lus récemment.
J'ai vraiment adoré ce récit : son humour, la relation entre les deux soeurs, l'amitié...
A lire !
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critiques presse (1)
Ricochet
09 octobre 2013
Ce roman en trois actes et épilogue, comme il se doit, trace le chemin d'une jeune fille mal dans sa peau et sa famille. Comme souvent, il suffit d'un tout petit rien pour trouver sa place et son bonheur : une passion, un amour et voilà que même nos parents ne nous font plus honte ! Un roman à l'écriture enlevée à lire dès 12 ans
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"Pour elle, j'en suis sûre, la tenue XVIIe de ma mère, c'est le comble de l'élégance. D'ailleurs, personne ne l'a jamais vue quitter son bureau et elle est probablement là depuis le XVIIe siècle !"
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J’avais vraiment fait des efforts, depuis mon arrivée à Hobo, pour me trouver au milieu de l’échelle sociale de l’école. C’était mon refuge, loin de mes parents, de leur vie quotidienne délirante à la mode élisabéthaine, et de l’intelligence de ma sœur. Tout ce que je voulais, c’était continuer à ne pas me faire remarquer, mais avec l’arrivée de Dezzie, puis celle de Shakespeare, j’allais me retrouver dans la ligne de mire.

« Au moins, tu auras de super notes », a chuchoté Ely, en tentant de me réconforter.

C’était bien le problème. Si j’avais des super notes sur Shakespeare, je ferais tache à l’école. Et si je n’en avais pas, je ferais tache à la maison.

Pour la première fois de ma vie non seulement mes parents sauraient ce que je faisais à l’école, mais en plus ils s’en occuperaient. Carrément beaucoup. Carrément peut-être autant que du travail de Dezzie.

J’avais bien essayé de trouver un domaine où j’excellerais, ou quelque chose qui m’enthousiasmerait au moins autant que les trucs que mes parents et Dezzie : j’avais essayé le softball, mais j’avais trop peur de frapper avec la batte, surtout après la fois où j’avais heurté le receveur… La danse, c’était hors de questions : j’ai autant de grâce qu’un éléphant et je déteste me mettre sur la pointe des pieds. Et disons que l’atelier de travaux manuels auquel ma mère m’avait inscrite en fin de maternelle, afin que nous puissions nous « découvrir des passions partagées », n’avait pas été une réussite. Maman avait quand même tricoté un joli pull.

Fini de « chercher ma passion », comme dit mon père. Basta. Je n’avais rien de spécial : pas de don, aucun talent, pas de super QI. Une fois que j’avais compris ça, c’est avec soulagement que j’étais entrée dans le groupe des « moyens ». Pas d’obsession typiquement Kennedy, pas d’activités étranges, et une famille qui me fichait la paix.

Enfin, c’était le cas… jusqu’à présent.
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"C'est difficile d'être fâchée contre quelqu'un qui mesure à peine 1,20 m et porte un pyjama Nemo."
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Il n'y a rien d’ordinaire, rien de normal chez une fille qui pouvait débiter du Shakespeare comme une pro. Je le savais, Mrs Wimple le savait et mes parents le sauraient aussi. Et si c'était le cas, la violence des projecteurs braqués sur mon humiliation réduirait à de pâles détails les bizarreries des autres membres de ma famille
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« Qui joue Puck ? A demandé maman.... »
« Vous voulez dire que vous ne savez pas ? a dit Mrs Wimple en manquant s'étouffer.
Tous les regards étaient fixés sur moi ; malgré ma tête baissée, je le sentais. »
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