Lorsque j'étais ado, j'avais une passion pour les livres de
Philippe Djian. J'aimais son style, son côté très provocateur. Et puis, il était l'auteur de nombreuses chansons de
Stephan Eicher. Bref, il cumulait les bons points. Et puis en prenant de l'âge, j'ai un peu moins lu Djian, je me suis prise de passion pour d'autres univers. Mais là, j'ai eu très envie de lire son dernier bouquin "
Chéri-chéri" car j'étais très intriguée par la couverture et la quatrième ...
Denis a la quarantaine. le jour, il mène la vie ralentie d'écrivain sans succès et de critique fauché. le soir, il s'habille en femme et va danser dans un cabaret. Quand ses beaux-parents viennent s'installer au-dessus de chez
lui, plus question de se la couler douce. Paul, son beau-père, un mafieux notoire, pas franchement adepte du travestissement,
lui a trouvé un emploi qui devrait l'endurcir. Chaque semaine, assorti d'un certain Robert, l'écrivain devra réclamer de façon musclée leurs impayés aux débiteurs de son beau-père.
Contre toute attente, le job
lui convient bien et Robert
lui inspire le sujet d'un livre, qui pour la première fois fait un tabac en librairie... Mais voilà que quelque temps après, Paul est victime d'une tentative d'assassinat. Qui a voulu tuer Paul ? Denis, Robert, Hannah, sa fille, ou Veronica son épouse ? Tous avaient un sérieux mobile de s'en débarrasser. Un accident de voiture battra une ultime fois les cartes de ce roman dans lequel s'entrecroisent, se superposent, avant d'entrer en collision frontale, des mondes généralement étanches.
Ce
lui de l'écriture, ce
lui de la mafia et ce
lui de la nuit rêvée et fantasmée des drag-queens.
Autant le dire tout de suite, je suis extrêmement déçue par cette lecture. J'ai certes retrouvé le style de
Philippe Djian mais avec des modifications qui m'ont déplu. Par exemple, il a décidé d'inclure les dialogues dans le corps du récit. Ca m'a beaucoup déstabilisé et je n'ai pas aimé. Je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de procéder ainsi en plus ...
Et puis j'ai trouvé l'histoire très, très poussive. On s'ennuie à chaque page. J'aurai pu aimer le personnage de Denis(e) mais il est tellement cynique et inintéressant que je ne me suis pas du tout attachée à
lui. le point positif est pour moi la couverture que je trouve très réussie, elle donne une bonne idée de ce à quoi Denis peut ressembler la nuit ...
Bref, cette chronique va être très courte mais j'ai tellement détesté ce livre que je n'ai rien à en dire. Je n'avais qu'une envie : le torcher et ne plus en entendre parler. Je tenais cependant à le terminer, je ne sais pas pourquoi ... je dois avoir un côté maso bien planqué. Ou bien, j'avais tellement envie de retrouver le Djian de "
Maudit manège" ou de "37°2 le matin" que j'ai voulu le chercher jusqu'à la dernière page.
Pour terminer, je vais emprunter une citation que j'ai vu je ne sais plus où (la honte !!) : "Si on établit un jour la liste des plus mauvais romans de
Philippe Djian, il faudra penser à y inscrire
Chéri-Chéri." ... Tout est dit ...