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3,24

sur 164 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Philippe Djian reste fidèle à ce qu'il sait faire : une écriture sans fioritures, des personnages ambigus (une femme fatale, un cogneur crédule et quelques crapules) et une ambiance nébuleuse pour un polar court et efficace. Ce n'est pas son meilleur roman mais on se laisse prendre aux méandres du récit et on s'attache à ses personnages imparfaits. Un texte plaisant.
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En fidèle de Djian, j'ai pris mon temps pour déguster son dernier (court) roman.
Comme dans le précédent, on est encore dans une espèce de soap-opera, où un jeune homme veille sur sa belle-soeur dentiste, trouve des paquets de drogue sur la plage, contribue à se débarrasser d'un cadavre, est confronté à des délinquants adolescents etc.
Le récit, serré-condensé, tient en moins de 200 pages, puisqu'il y a encore de nombreuses ellipses qui nous laissent le soin d'imaginer ce qui s'est dit ou passé. Les personnages ne sont pas voués à être aimés, ils sont juste là, avec leur caractère, leurs zones d'ombre et leurs goûts de luxe (ah ! ce fichu name-dropping qui me fait me sentir plouc à chaque fois !).
Heureusement, il reste le "style Djian", cette écriture magnifique, puissamment ciselée et pesée, parfaitement maîtrisée, avec le mot juste, toujours posé au bon endroit. du grand Art. Et toujours sans points d'interrogation.
Néanmoins, l'ensemble me laisse l'impression d'un tableau inachevé, encore partiellement esquissé, mais réalisé d'une main de maître. Ce qui me frustre un peu.
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En commençant ce Djian, j'ai craint un « encore même livre coké et désabusé de losers à la dérive », sorte de pâle imitation de Bret Easton Ellis dans ses mauvais jours… Et pourtant, très bonne surprise !

Djian prend son temps dans ce petit roman noir pour installer la déprime et ose la surprise et rebat (au sens propre et figuré) les protagonistes dans une peinture noire digne d'un Soulages dépressif.

Et s'il manque des éléments que l'auteur a dû probablement sacrifier au bénéfice du rythme, c'est tant mieux. Glauque et incisif
Lien : https://www.noid.ch/les-ineq..
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Philippe Djian est un romancier français né en 1949 à Paris. Longtemps présenté comme un héritier de la Beat Generation en France, il est notamment l'auteur en 1985 de 37°2 le matin qui lui apporta la popularité mais depuis, son style et son inspiration ont beaucoup évolué. Si chaque année Amélie Nothomb nous prépare à l'automne, Philippe Djianlui, arrive avec le printemps. Son nouveau roman, Les Inéquitables, vient de paraitre.
Une ville au bord de l'océan. Depuis l'assassinat de son mari il y a un an, Diana qui a été salement blessée, en gardant des séquelles, et son beau-frère Marc partagent la même grande maison. Marc s'est donné pour mission de veiller sur elle après plusieurs tentatives de suicide. La vie aurait pu reprendre tranquillement mais un matin sur la plage, Marc trouve plusieurs kilos de cocaïne échoués là. L'engrenage fatal se met en branle quand il propose à Joël, par ailleurs frère de Diana, de la revendre…
Si vous me lisez régulièrement, vous savez que je suis un fidèle de Philippe Djian depuis ses débuts. Cette chronique - comme toutes les autres consacrées aux romans de l'écrivain – ne sera donc pas vraiment objective et je ne ferai d'ailleurs aucun effort pour qu'elle le soit.
Après un long creux de vague, ces dernières années Philippe Djian s'améliore de livre en livre, en témoigne ce nouvel ouvrage très réussi. Un roman noir où il sera question de petit trafic de drogue impliquant Joël le frère de Diana, Serge son amant, fils du maire et proche de la police, et de jeunes voyous sans foi ni loi. Pour être franc, cet angle du roman reste assez flou, de même que nous ne saurons jamais dans quelles circonstances a été assassiné Patrick, l'époux de Diana. Dans ce décor très polar, d'autres drames vont se jouer. Joël qui travaille avec Marc à construire des bateaux va péter un câble et tuer sa femme Brigitte, Marc pour l'aider ( !) propose de faire disparaitre le corps.
L'écrivain s'attache surtout à décrire les liens (amitié, famille, sexe) entre tous les acteurs dont Marc et Diana sont le centre entourés de Joël et Brigitte sa femme en procédure de divorce, Serge qui trompe Charlotte avec Diana. Les trois femmes ont bien morflé, Diana a les jambes pleines de cicatrices handicapantes, Charlotte a eu une main arrachée autrefois et Brigitte se fait assassiner ! Et je fais l'impasse sur Denise, personnage secondaire, qui y laissera sa peau aussi…
L'écriture de Djian marie les genres : lyrique au vocabulaire choisi (un peu trop ostentatoire) pour parler des paysages, plus simple, pour ne pas dire à l'économie le reste du temps, avec des clins d'oeil (comme celui à Marguerite Duras « Il dit je suis fatigué. Elle dit je vais te donner un truc pour la nuit. »). Mais le plus frappant, ce sont les ellipses, nombres d'épisodes sont abandonnés à l'imagination du lecteur ou le laissent carrément dans l'ignorance (Pourquoi et comment exactement est mort Patrick ? Un truc louche et pas honnête c'est évident, mais quoi… ?) Pour que le lecteur ne pense pas que Djian vit dans sa bulle, une phrase de-ci, de-là, prouve que l'auteur n'est pas ignorant de l'actualité et de la manière dont va notre monde.
Pour conclure sur les thèmes abordés dans le bouquin, je reprends cette phrase du roman « Ils se passèrent le joint en discutant à propos de la trahison, de l'amitié, de la vengeance, du désir. »
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Emballé par le début, mais déçu par le dernier tiers. J'ai eu l'impression de perdre peu à peu de l'intérêt pour cette histoire pourtant bien écrite. le roman est court (un peu plus de 160 pages), et le début est prenant, avec des personnages qui ont une histoire derrière eux. Mais la fin reste anecdotique et sans saveur comparé au début. Dommage !
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Ce roman ne m'a pas tellement convaincu.
Je n'ai tout d'abord pas trop accroché à l'histoire, je me suis aussi perdue un peu dans les personnages, pourtant pas si nombreux...
A part le personnage de Marc, j'ai eu du mal à m'attacher aux différents personnages.
A plusieurs moments, j'ai failli arrêter le livre, mais j'ai malgré tout continué, car celui-ci est court et se lit bien.
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Marlène m'avait rabiboché avec l'auteur, enfin un bon Djian ( plusieurs s'en contenteraient.... remplir le pointillés) depuis des lustres.
Certes on est loin de la veine des premiers( zone érogène, lent dehors, etc.), mais le lascar a de beaux restes, même s'il a vieillit ( moi aussi).
Il a donc adouci sa plume, perdu de sa hargne ( moi aussi) mais il connait les ficelles pour écrire un roman, donc, un bon vieux Djian... dont je me contenterai en attendant le prochain.
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Djian invente bien ses histoires, crée un climat, une atmosphère. Néanmoins, ce livre est court et n'est pas un ses meilleurs.
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On lit Philippe Djian comme on regarde une série noire. Avec addiction même si les ressorts sont toujours un peu les mêmes. Son dernier opus m'a fait penser à « Doggy Bag » où les rapports d'amour-haine dominent au sein d'une même famille composée de Diana qui, un an plus tôt, a perdu son mari Patrick sauvagement assassiné. Suicidaire, elle est surveillée par son beau-frère Marc, un modèle d'abnégation et de dévouement de vingt ans son cadet, qui a du mal à cacher son attirance pour la cinquantenaire encore fort belle. Il y aussi Joël, le frère de Diane avec lequel elle ne s'entend pas. Il est marié à Brigitte. Autre personnage masculin central : Serge, le fils du maire, qui en pince pour la veuve.
Pour pimenter un scénario presque « boulevardier » et un peu convenu, Djian, comme a son habitude, introduit une petite dose de drogue et d'alcool et un soupçon de sexe.
Syliste du genre concis et elliptique, adepte des dérapages, des ambiances glauques, ambiguës et mortifères, Djian déclare son amour aux femmes, surtout à celles qui sont marquées dans leur chair.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Je suis quelque peu mitigée sur le ressenti après lecture de ce roman. J'ai eu du mal avec le style d'écriture de l'auteur (et ce n'est pas la première fois), mais l'histoire, quoique compliquée à suivre, m'a tenue captivee jusqu'à son dénouement.
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