Ni dieu ni maître ? Je rêve.
Ni punk ni anar... J'avoue.
Mais comment cet essai a fini entre mes mains ?
Quand une excellente librairie de quartier autogérée et à finalité ouvertement culturelle et sociale plutôt que mercantile annonce ses nouveautés, ça augure des découvertes marginales.
Quand cette librairie promeut ce « superbe petit essai sur le punk et l'anarchisme qui nous rappelle, entre autres, que les Sex Pistols sont à l'anarchisme ce que la saucisse de Francfort est à la batte de baseball », ça picote ma curiosité.
Cet essai n'est que la troisième publication des discrètes éditions BPM qui ambitionnent d'établir des connexions entre politique et musique. Je leur souhaite longue vie et d'étoffer leur catalogue avec d'autres ouvrages aussi bien fichus que celui-ci !
Jim Donaghey y établit les éléments qui lient, hors évidences préconçues, le punk précoce à l'anarchisme. C'est instructif et truffé de références de morceaux à (ré)écouter. Je me suis amusée à constituer une playlist des titres mentionnés dans le livre, écoutée en musique de fond pour plus d'immersion au fil des pages.
Une chronologie, les paroles d'une sélection de morceaux et une bibliographie terminent l'essai.
La perspective bidimensionnelle politico-culturelle escomptée est atteinte. La devise anar détournée de ce Bakounine vodka pourrait être : eat the beat, feed the soul.