Voici la fin de la course-poursuite entre Jonas Crow, le fossoyeur, et le sadique médecin Jeronimus Quint qui sauve comme il tue, blessant ses victimes pour mieux les contrôler.
Jonas laisse de plus en plus entrevoir ses failles, oscillant entre culpabilité et désir de vengeance, manquant de basculer à son tour dans la folie meurtrière. Heureusement, Lin parvient à le réfréner, forte d'une sagesse toute asiatique, mais surtout de l'instruction d'un lourd passé qu'on découvre dans ce volume.
Une précision : un résumé est proposé au début, qui permet de ne pas reprendre les albums précédents. D'aucuns pourraient s'en inspirer.
Aux pinceaux, Meyer (aidé par
Caroline Delabie aux couleurs -on peut souligner l'élégance rare de l'avoir placée au même niveau que ses deux complices sur la couverture), est toujours aussi élégant, fort et précis, quelque part entre Giraud (ah oui, quand même ?!) et
Boucq. Son sens du cadrage est vraiment remarquable.
Quant au récit, il faut reconnaître que nous en sommes déjà au tome 4, et que le temps est vite passé en bonne compagnie. On peut trouver le récit un peu paresseux, même s'il n'y a pas d'arnaque. La fin annoncée est bien là et on va donc savoir si Jonas baissera ses défenses devant Rose et si Lin va retourner en Chine.
Dorison et Meyer livrent une histoire parfaitement réglée, qui se termine avec un twist sentimental un peu facile.
Pourtant, étonnamment, un 5ème volume ("L'indien Blanc") est annoncé !
On ne peut que s'en réjouir, surtout que les auteurs enchainent quand même vite (et bien) leur production.