Il ne faut pas forcément s'arrêter à la première impression. Avec
Julie Doucet, auteure originaire de la province de Québec, les planches sont surchargées d'un dessin un peu cagneux en noir et blanc. Alors forcément, au premier coup d'oeil, cela a de quoi rebuter. Chercher un endroit où l'espace est laissé vide est chose quasi impossible ; mêmes l'espace entre les cases peut être noirci…
Underground mon amour…
Sans crier gare, on débarque dans un album [un peu austère, mais ça, je l'ai déjà dit] pour parler de « plotte » qui peut être – en fonction du contexte – un vagin, une pute ou une aguicheuse (que l'on me corrige en cas d'erreur). Après, il fallait s'y attendre puisque «
ciboire de criss ! » est une expression qui veut dire [approximativement] « putain de putain ! ».
Ciboire de criss ! est ce qui s'apparente à un recueil de nouvelles (écrites dans la fin des 80 – début des années 90). Il s'agit du premier album de
Julie Doucet publié en France. Elle y partage ses « rêves illustrés » avec ses chers et tendres lecteurs. Soyez bien assis, le propos est un peu vitriolé et bien loin des canons de beauté.
Julie Doucet ne s'attarde pas sur son quotidien, ce dernier ne lui servant qu'à introduire ou à conclure ses étranges voyages oniriques.
L'auteure décrit donc sa vie trépidante dont la principale préoccupation semble être le sexe. Des pénuries de tampax aux sources d'inspiration parfois douteuses, en passant par son appartement qui semble être un capharnaüm sans nom,
Julie Doucet se présente pourtant comme quelqu'un d'assez timide et d'introverti. Vu les scènes décrites, on a un peu de mal à y croire… mais admettons. Mais elle est quand même assez peu complexée quand elle parle de ses fantasmes ! Quoiqu'il en soit, l'inconscient de cette jeune femme n'a plus aucune retenue dès lors qu'elle s'est endormie. Elle a là une libido phénoménale comme le témoignent ses rêves érotiques et/ou masturbatoires.
Lien :
http://chezmo.wordpress.com/..