Lorsque, plus jeune, j'ai découvert les aventures de
Sherlock Holmes et de son fidèle Watson, j'ai débuté ma lecture par
le Chien des Baskerville, qui reste à ce jour mon préféré de la saga.
Le fait de commencer ma lecture par un volume au hasard ne m'avait pas plus gênée que cela (je suis coutumière du fait), d'autant que j'ai toujours estimé que les enquêtes d'Holmes font partie de ces romans que l'on peut lire dans n'importe quel ordre.
Mais pour ma récente relecture des aventures du célèbre détective, j'ai décidé d'être sage et de commencer par le premier volume. Celui-ci ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais il était tout de même très intéressant à découvrir. Pas tant pour l'enquête en tant que telle, qui m'a parue un peu bâclée par rapport aux intrigues des romans ultérieurs. J'ai eu l'impression d'un
Arthur Conan Doyle tâtonnant, ne sachant pas trop dans quelle direction lâcher son fin limier : les pistes se multiplient et les liens entre elles ne sont pas toujours très logiques.
Et ce sentiment d'étrangeté culmine lorsqu'on se retrouve tout d'un coup en train de lire une sous-intrigue (en quelque sorte) mêlant les Mormons à des sociétés secrètes et parlant des grandes plaines américaines...
Mais passons sur ces défauts :
Une étude en rouge vaut surtout pour la rencontre entre l'un des duos les plus célèbres de tous les temps.
Au début du roman, un John Watson blessé et récemment revenu de la guerre cherche un logement. Il rencontre une connaissance, qui lui indique qu'un jeune homme très convenable cherche un colocataire.
C'est ainsi que John Watson rencontre
Sherlock Holmes. Et ce dernier entraîne bien vite le jeune médecin dans une enquête qui semble a priori difficile.
La rencontre entre ces deux personnages que tous semble opposer mais qui deviennent très vite suffisamment proches pour damer le pion à Scotland Yard est bien entendu très intéressante et c'est surtout cette partie de l'histoire qui fait toute la qualité du roman.
Pour le reste, la plume de
Conan Doyle vaut bien entendu le détour : soignée, élégante et vive (surtout en V.O.), elle est un vrai régal.