L'éditeur comparait, à l'époque, le
Témoin d'outre-guerre de
Jean Droit avec les oeuvres de Barbusse, de
Dorgelès ou de Genevoix. Malgré la qualité littéraire de ce témoignage (
Jean Droit est le père de
Michel Droit, journaliste mais aussi romancier et, surtout, académicien) et la précision historique de certains passages (notamment concernant le début de guerre, en 1914), je ne suis pas entièrement d'accord.
Le récit reste à vrai dire parfois un peu décousu et dans tous les cas très peu romanesque. de plus, les nobles sentiments décris, l'absence/l'abolition de tout sens critique quant aux ordres et aux motivations du commandement, la presque indifférence de l'auteur quant à sa mort et à la mort des autres, tout cela sonne à vrai dire un peu faux (ou alors inhabituel), pour qui s'intéresse au ressenti et aux récits des soldats du 1er conflit mondial publiés après-guerre.
Un témoignage sur la guerre qui intéressera les amateurs, et peut-être même les spécialistes, mais un témoignage qui m'apparaît embelli et idéalisé, pour des raisons propres à l'auteur mais certainement légitimes.