Une reine est la plus miserables des sujettes du royaume,si son mari ne l'aime point.Il suffit qu'elle ait assure la descendance;sa vie ensuite ne compte plus
C'est bien pensé, dit Tolomei. Tu mûris mon garçon!
Chez un banquier, le bon coeur doit toujours servir à quelque chose...
La justice n'appartient pas au roi, c'est le roi qui appartient à la justice.
"Prends garde, mon fils", lui avait dit un jour messire Gautier d'Aunay le père ; "les femmes les plus riches sont celles qui coûtent le plus cher."
( ... ) comme nous disons entre gens de guerre : un espion dans les murs vaut mieux qu'une armée dehors.
Elle était de ces femmes qui ne trouvent de renouvellement dans le désir qu'au spectacle des souffrances qu'elles infligent, jusqu'à ce que le spectacle même leur devienne lassant.
J’avais d’abord vu la version de Josée Dayan (200.) lors de sa diffusion. J’ai ensuite eu l’occasion de voir la série de 1972, dont j’ai peu apprécié la mise en scène. Mais je n’avais jusqu’à présent jamais lu les livres de Maurice Druon. Ce n’est que cette année, en 2023, à l’occasion de la sortie du roman « Paris 1328 » d’AlterHis (dont j’avais déjà apprécié la série du même nom sur Youtube), que j’ai eu envie de découvrir cette œuvre littéraire. Robert d’Artois, intervient en effet dans « Paris 1328 ».
Ce personnage haut en couleur, qui n’est peut-être qu’un personnage principal parmi beaucoup d’autres (Philippe IV le Bel, Spinello Tolomei, Guccio Baglioni…), donne cependant tout son sel à l’histoire. J’ai tout de suite revu Jean Piat dans son interprétation magistrale du rôle. La voix de cet immense acteur convenait très bien aux répliques de Robert d’Artois.
Dans l’ensemble, ce livre est plutôt bien écrit, certains passages, notamment ceux que j’ai cités sur le site, sont même excellents. Il y a de bonnes explications pédagogiques qui ne sont pas trop lourdes et ne nuisent pas à la lecture.
En ce qui concerne les descriptions, il y a juste ce qu’il faut. Maurice Druon s’attarde beaucoup moins que d’autres auteurs à la description des paysages et des monuments. À la différence par exemple de « Notre-Dame de Paris » que j’ai lu vers l’âge de douze ans, où on trouve des passages aussi longs que nombreux, que je qualifiais à l’époque de « descriptions touristiques de Paris au Moyen-Âge ». Pour ce qui est de l’habillement, il me semble qu’on a plus de détails chez Chrétien de Troyes. En réalité, l’auteur s’intéresse surtout à la description physique et morale, en s’inspirant en particulier des différentes représentations des personnages historiques, qui sont parvenues jusqu’à nous.
Après Robert d’Artois, le protagoniste qu’on a, me semble-t-il, le plus de plaisir à suivre est Spinello Tolomei, banquier « lombard » de Sienne (tous les banquiers italiens étaient alors qualifiés de Lombards) rusé, retors et manipulateur. Il a pour particularité de fermer son œil gauche lorsqu’il ment et de l’avoir ouvert quand il dit la vérité.
Cette lecture est donc très agréable. Je pense lire prochainement le reste de la saga, ainsi que « Paris 1328 ».
Comme il arrive souvent aux hommes de pouvoir, lorsqu'ils viennent d'assumer de tragiques responsabilités, le roi Philippe méditait autour de problèmes universels et vagues, quêtant dans l'invisible la certitude d'un ordre où s'inscrivissent sans erreur sa vie et ses actions.
Un thriller passionnant à l'époque du Moyen-Age, les personnages historiques sont rendus vivants par le talent de l'auteur et les intrigues politiques n'ont pas pris une ride.
Chaque homme, parce qu’il croit un peu que le monde est né en même temps que lui, souffre, au moment de quitter la vie, de laisser l’univers inachevé.