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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a quelque chose de captivant dans la manière dont Maurice Druon nous emporte dans l'univers tumultueux des Rois Maudits. Alors que je dévorais le cinquième tome de la série, « La Louve de France », une évasion spectaculaire de la tour de Londres m'a rappelé pourquoi j'adore les romans historiques. Cette fois-ci, c'est Isabelle de France, la fameuse Louve de France, qui prend le devant de la scène, nous entrainant également au coeur d'une guerre civile en Angleterre.

Plonger dans les pages des Rois Maudits, c'est comme s'embarquer pour un voyage dans le temps, mais avec des personnages et des intrigues si vibrants qu'ils semblent être tirés d'une histoire contemporaine. Maurice Druon, avec son style simple mais efficace, nous offre une plume qui se savoure sans avoir besoin d'être un érudit en histoire. Les dialogues abondent, rendant la lecture fluide et immersive.

Dans ce tome, la trahison et la manipulation sont une fois de plus à l'honneur, tissant une toile complexe de loyauté et de perfidie. Mais au-delà des jeux de pouvoir, c'est la dimension humaine qui m'a particulièrement touchée. Isabelle, rongée par les remords et les regrets, offre une profondeur émotionnelle à l'histoire. Et l'émergence d'un jeune roi plein de promesses ajoute une dynamique intrigante à cette histoire dans l'Histoire.

Les personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont habilement développés. Druon réussit à leur donner une nuance subtile, les rendant ni tout bons, ni tout mauvais. J'ai été finalement assez émue par le destin de l'époux d'Isabelle, un personnage dont la complexité m'a captivée jusqu'à la chute.

Ce tome, plus riche que jamais en personnages et en rebondissements, m'a tenue en haleine du début à la fin. La facilité avec laquelle l'auteur jongle avec les différentes intrigues et les différentes branches de l'histoire est remarquable. Et bien que je sois impatiente de découvrir la suite, je ne peux m'empêcher de saluer l'habileté avec laquelle Druon a su tisser cette saga épique.

Les Rois Maudits continuent de se distinguer par leur capacité à mélanger habilement histoire et fiction, créant un univers aussi captivant que réaliste. « La Louve de France » ne fait pas exception, offrant une plongée palpitante dans les arcanes du pouvoir. Sans aucun doute, une lecture à recommander chaudement pour tous les amateurs d'histoire et d'intrigues bien ficelées. Ma note ? Un solide 4/5.
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Pour ce cinquième volume « La louve de France », le lecteur traverse la Manche. Les intrigues prennent place autour d'Isabelle, la fille du Roi de Fer, Philippe IV le Bel, elle-même reine d'Angleterre en tant qu'épouse d'Edouard II. Là encore, les intrigues ourdies par Isabelle, humiliée, et son amant Mortimer revanchard, mènent inexorablement à la chute d'Edouard.
On y découvre avec beaucoup d'intérêt les interdépendances entre les familles royales françaises et anglaises, les difficultés à maintenir l'intégrité du royaume anglais (révoltes et guerres d'Ecosse) ainsi que l'hégémonie, à cette époque, du royaume de France sur celui d'Angleterre.
Le plaisir de parcourir ces petits bouts d'histoire est intact, même s'il est vrai qu'à de rares moments, je me suis un peu lassé des luttes intestines anglo-anglaises.
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Aïe. Pour ce cinquième tome je m'attendais à beaucoup plus et je dois avouer, à regret, qu'il m'a laissé passablement déçue. J'avais laissé passer un certain temps entre la lecture du tome 4 et celui-ci et donc malheureusement ça n'a fait qu'augmenter mon impatience…et mes attentes forcément.

Premièrement j'avais particulièrement hâte de retrouver le roi Philippe V qu'on avait laissé à la fin du tome 4 à son couronnement. Je m'attendais à commencer ce tome avec son règne et découvrir la façon dont il allait gouverner, lui qui était un prince et un régent si éclairé…que nenni. Ce tome commence par un long prologue, comme les précédents, dans lequel on nous informe de tout ce qui s'est passé durant les cinq années du règne de Philippe, car celui-ci est mort ! Donc le roman commence en passant sous silence précisément tout ce que j'attendais de lire ! J'ai été très déçue et je n'ai pas vraiment compris le choix de Maurice Druon de faire cette gigantesque ellipse…
Deuxièmement le récit commence, et globalement le roman entier y fait une grande place, à la cour d'Angleterre. Cour que l'on avait côtoyé que quelques pages durant au tout début du premier tome, donc les retrouver ici soudainement après si longtemps un tas de personnages qu'on ne connait quasiment pas et des intrigues qu'on découvre presque sorties de nulle part m'a un peu perdu… Et hormis la relation entre Isabelle et Mortimer que j'ai apprécié, je dois avouer que j'ai été moins séduite par la cour d'Angleterre.
Ensuite lorsque l'histoire revient enfin en France on ne retrouve malheureusement pas le même panache dans les actions que dans les tomes précédents. En fait il s'est écoulé tellement de temps que Druon était obligé pour chaque évènement et/ou personnage de faire un rappel des faits assez dense et factuel, ce qui alourdi beaucoup le récit et a enlevé, pour moi, un peu de la formidable vivacité à laquelle l'auteur m'avais habitué. Même au niveau des personnages présents on perd un peu en force : on ne côtoie presque pas le nouveau roi Charles, on ne voit plus Mahaut d'Artois —heureusement Robert lui est bien présent—, Valois meurt, le reste de la cour semble absent et pour couronner le tout Guccio et Marie dont j'attendais énormément car je les affectionne beaucoup, voient aussi leur histoire expédiée en trois chapitres...bref beaucoup de personnages importants n'ont plus la même place et cela a ajouté à ma déception.

J'ai quand même pris du plaisir à retrouver cet univers que j'adore depuis le début de la saga,...mais avec un sérieux goût d'inachevé.
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Ce n'est pas jusqu'à une déception, car j'ai réellement apprécié, mais je dois admettre que je n'ai pas retrouvé le panache des premiers tomes.



Nous entrons dans ce cinquième tome dans une super ambiance ! (ironie)
J'étais donc assez morose de m'y replonger sans mes personnages favoris. le livre réintroduit les autres personnages et nous raconte ce que l'on a manqué pendant l'ellipse des cinq années précédentes. Cela m'a un peu refroidie que l'on me présente des personnages que je connaissais pourtant déjà bien. Je me suis sentie assez étrangère à cette histoire, mais en fait ce sentiment est plutôt bien entré en raisonnance avec le fait que l'on suit désormais Roger de Mortimer, un noble anglais en exil.

Par contre, je n'ai plus de « personnage préféré ». Notion un peu naïve quand on y pense. Les personnages des précédents tomes m'ont montré qu'ils pouvaient décevoir, et un changement de mentalité s'est opéré, l'ambiance est plus morose, désabusée, voire cynique.
Si la question se posait à chaque fois sur le Bien et le Mal dans les précédents tomes, la réflexion se porte désormais sur les notions moins manichéistes de grandeur versus faiblesse, et de victoire versus défaite.

Pour parler de mon plaisir de lecture, j'ai trouvé l'intrigue assez lente... Il y a eu beaucoup de rappels superflus aux précédents tomes, au point que j'ai eu pendant une grande partie un effet « épisode vacances » des vieilles séries (lorsqu'ils juxtaposent des flashbacks d'anciens épisodes reliés artificiellement entre eux).
Plusieurs points de vue nouveaux me paraissaient pourtant vraiment intéressants à découvrir, et c'était selon moi le point fort de la saga jusqu'ici. le point de vue interne d'Édouard III d'Angleterre, notamment, aurait été passionnant, avec sa romance adolescente qui finit en mariage arrangé ; et d'autres, comme les cruels Despenser, les vicieuses Mahaut d'Artois et Béatrice d'Hirson... .

En conclusion ce n'est qu'un bon livre, alors que je m'attendais à un excellent. Mais la série mérite vraiment d'être lue !
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Mon avis :
Quel plaisir de retrouver cette fresque historique ! D'autant plus que ce volume s'applique à décrire la vie de la louve de France, Isabelle, la seule fille de la fratrie, mariée au roi d'Angleterre, bougre et qui n'a d'égards que pour son favori. Son existence est détestable et il lui vaudra du courage et de l'abnégation pour ne pas succomber à toutes les bassesses auxquels se livrent son royal époux et son entourage. J'ai apprécié comme à chaque roman la lutte de pouvoir entre les grands que ce soit en France ou en Angleterre, jusqu'en Avignon. Tout n'est qu'intrigue et coups fourrés où seul l'intérêt personnel de chacun semble être la clef de voûte de toutes les actions menées. Cela change que la majorité de l'intrigue se déroule de l'autre côté de la Manche avec toutefois de larges similitudes tellement les familles royales s'entremêlent les unes aux autres. J'ai retrouvé avec bonheur Guccio et j'ai pu suivre ses aventures comme ses déceptions. L'écriture est toujours aussi affûtée et je me délecte de certaines tournures de phrases qui disent avec emphase des choses toutes simples. Comme d'habitude, une lecture fort agréable que je ne peux que vous recommander très chaleureusement 🤗.
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Cinquième tome de la série « Les rois maudits », « La louve de France » tient toutes ses promesses : intrigues et coups bas à la cour de France au XIVème siècle. Sauf que cette fois-ci, l'Angleterre rentre dans la danse, à travers le personnage d'Isabelle, fille de Philippe le Bel, et accessoirement malheureuse épouse du roi Edouard II. Celui-ci préfère en effet les jeunes éphèbes à sa pourtant magnifique femme, qu'il aimerait d'ailleurs à l'occasion voir disparaitre. Isabelle saisit le premier prétexte pour venir se réfugier en France chez son frère Charles IV, devenu roi à la mort du Philippe du tome précédent (vous suivez ?). Elle retrouve alors le baron Mortimer, lui aussi exilé, avec lequel elle va préparer sa vengeance…
Trop trop bien, on continue dans les intrigues et les manigances avec lesquelles chacun essaie de tirer son épingle du jeu, et surtout rester en vie. Les faits relatés, mêmes s'ils sont romancés, restent incroyables, et font preuve d'une terrible cruauté. Bref, vivement le tome 6 !
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Les surprises seront nombreuses à la lecture de la louve de France et celles-ci ne ménageront pas le lecteur et ne seront pas forcément de son goût ! Nous voilà prévenus !

Après un volume entièrement consacré à la conquête du pouvoir faite par Philippe V, nous pouvions nous attendre à un roman consacré à ce monarque que l'on pouvait pressentir comme plein d'un potentiel qui manquait jusque-là à son frère… hélas ce ne sera pas le cas.

Le sort de Philippe portes closes sera ici très rapidement expédié : et hop le tour est joué en un résumé qui n'en est pas vraiment un mais qui nous laissera sur notre faim. Comme ose-t-on passer ainsi cinq années sous silence ?! La déception (ou la colère) sera brève.

Le roman offre d'autres surprises bien plus agréables : le propos est ici un peu plus long que de coutume laissant davantage de place et donc plusieurs parties. Nous allons également quitter le royaume de France et même lorsque le lecteur y sera, le voilà prêt à suivre d'autres personnages.
Vous l'aurez compris, il s'agit ici de la cour d'Angleterre dont il va être question : Roger Mortimer, la reine Isabelle, leur rencontre, leur révolte et tout ce qu'elle entraîne et puis bien sûr les suites qui trouvent ici un développement des plus inattendus avec un changement de point de vue narratif très intéressant.

Si vous n'appréciez guère la culture anglaise, il faudra ici se consoler en se disant que finalement, il est surtout question d'une branche capétienne du pouvoir qui va bourgeonner et avoir une influence certaine dont certaines conséquences sont encore valables de nos jours (est-il nécessaire de rappeler que la langue officielle de la cour est le français ?).

Par ailleurs, nous allons également retrouver pour un temps Guccio qui sera temporairement de retour en France, le temps de faire progresser son histoire, mais également de retrouver des personnages (notamment Bouville et l'oncle Tolemei bien vieillis). Bien évidemment Charles de Valois, Robert d'Artois et Mahaut seront également de la partie.

Nombreuses seront les surprises et les modifications portées à nos habitudes, faisant de ce roman une pièce à part dans la saga… elle mérite d'être lue appréciée, mais pour donner tout son potentiel, il faudra la lire dans la continuité des volumes précédents au risque de subir d'importantes révélations, justifiées, mais pouvant gâcher le plaisir…

Passé la déception du démarrage, nous voici donc avec un grand classique qui dépareille un peu mais se laisse lire avec grand plaisir !
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Avec ce tome 5 des « rois maudits » de Maurice Druon ; « La louve de France », on retrouve une Isabelle de France en forme !

Et oui, Isabelle, on a laissé le tome 4 avec l'accession au trône de Philippe V et pourtant, point qui m'a pas mal déçue, au début du tome 5, il est déjà mort… En effet, tout son règne est très brièvement résumé dans le prologue du tome, et on passe directement au règne de Charles IV mais surtout, on passe en Angleterre avec Isabelle de France ! Et ça m'a fait plaisir de retrouver une femme en personnage principal !

Ce tome, est au final pour moi un épisode assez différent des quatre premiers. Les personnages des tomes précédents sont toujours fidèles à eux-mêmes, même si malheureusement on voit beaucoup moins Guccio ;(

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Ce cinquième tome de la saga a été un peu plus abrupt pour moi, sans doute lié au fait qu'il se passe en partie en Angleterre, donc avec des noms de personnages et de lieux anglais. J'avais un peu de mal à m'y retrouver. Et puis on a moins vu certains personnages que j'affectionne comme Guccio par exemple.
Sinon, on retrouve tout le talent de M. Druon pour fomenter des intrigues qui vous tiennent en haleine, qui sont terribles, le tout avec un vocabulaire Moyenâgeux sans être désuet qui nous plonge totalement dans l'époque.
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Alors que les 4e premiers tomes s'assimilaient allégrement à des romans d'aventures, voire à des thrillers historico-politiques, je dois avouer avoir eu un peu plus de mal avec de cinquième opus.
Il faut dire que La louve de France démarre 6 ans après La loi des mâles et qu'il faut donc replacer le contexte, raconter ce qu'il s'est passé dans l'intervalle et présenter les nouveaux personnages. Ceci engendre un rythme d'intrigue plus lent. Et ce n'est qu'après le premier tiers que finalement nous verrons véritablement entrer en scène la Reine Isabelle, mariée à Edouard II d'Angleterre.
Nous sommes en 1324, et les Rois maudits se sont donc exportés à la cour d'Angleterre par l'entremise de la fille de Philippe le Bel. Alors qu'en France, Charles IV le Bel a remplacé Philippe le Long sur le trône, bien qu'il n'en ait pas la carrure, les relations avec les anglais sont tendues. C'est une évasion de la Tour de Londres qui ramènera Isabelle en France et mettra le feu aux poudres de son couple.

Malgré cette baisse de régime, le roman de Maurice Druon ne perd rien de son intérêt. Comme toujours truffé d'informations précises, ce volume apportera un éclairage bienvenu sur la Cour d'Angleterre et les intrigues politiques des deux côtés de la Manche.
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