Une autre rencontre de la foire du livre de Bruxelles qui m'a interpelée.
Françoise Dubois vit et écrit ses romans en Bretagne et a donc choisi de situer ses enquêtes dans cette région, ce qui est par ailleurs la spécialité de la maison d'édition Astoure.
De manière générale, j'ai bien aimé ce roman. L'enquête est très bien, avec du suspens. J'ai lu le livre en peu de jours. de plus, l'enquête se déroule de façon plutôt réaliste, dans le sens où la solution est compliquée à trouver et les enquêteurs doivent exploiter de nombreuses pistes qui, pour la plupart, ne les mènent nul part. Bref, le suspens est maintenu jusqu'à la fin.
Bien évidemment la Bretagne est très présente. L'auteur aime cette région et cela se sent dans sa façon d'écrire et de décrire le contexte de l'enquête. Je pense que j'aurais davantage apprécier cet aspect si je connaissais l'endroit. J'ai remarqué une autre chose que je n'ai vu nulle part ailleurs: l'importance des repas. En général, dans les livres policiers que j'ai lus, le repas est typiquement un moment que l'on « zappe ». Bien sûr, il en est fait mention de temps à autre au cours de l'histoire mais ici dans
Mystères à Plouescat le repas est très souvent mentionné, qu'il s'agisse de restaurants ou de simples repas pris sur le pouce (sandwich/bière). Cela peut prendre juste quelques mots ou parfois jusqu'à cinq lignes, en tout cas j'imagine que c'est un moment important à raconter pour l'auteur.
Quelques bémols cependant. le premier est en lien avec le ton des personnages qui est le même, qu'il s'agisse de policiers, de personnes ayant dépassé la quarantaine, ou de jeunes filles de 17 ans. C'est un peu perturbant. de plus, certains passages de l'enquête sont un peu rapides ou moins précis par rapport à d'autres romans policiers français, comme les parties un peu plus techniques par exemple.
Bref, c'est une bonne découverte qui change des romans policiers écrits par des écrivains professionnels. J'ai bien aimé la touche d'originalité apportée par le contexte breton. Agréable lecture.