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3,73

sur 4285 notes
Ce titre à lui seul, déjà criant de vérité, donne envie de découvrir ce qui se cache derrière l'intensité de cette phrase, somme toute évidente.
L'écriture est riche et fournie. Les personnages nombreux sont fouillés, travaillés et réfléchis avec beaucoup de minutie. Jean-Paul Dubois explore avec précision et finesse toutes les émotions insufflées par la vie et ses aléas. L'ensemble apportant au texte une grande densité qui en fait sa qualité. L'alternance des chapitres entre la vie actuelle de Paul Hansen et celle d'avant donne un rythme soutenu au récit que j'ai beaucoup apprécié.

Inutile donc de vous préciser que j'ai aimé ce livre et le style Dubois alors qu'en amont de ma lecture, je craignais que cette histoire dans un univers carcéral ne me déplaise. J'avais tort. Et j'ai eu raison de ne pas rester sur un à priori qui m'aurait privée de cette belle lecture. C'est aussi ce que j'aime dans la littérature, cette capacité à ouvrir l'esprit et aller au-delà de notre zone de confort intellectuelle ou spirituelle. Mais...

Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
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Dispensable.

Je n'ai jamais réussi à vraiment ressentir une quelconque empathie pour les protagonistes de ce roman, qui pourtant devraient être attachants, et je n'ai pas plus été emporté par le récit, qui pourtant n'est pas inintéressant.

Il me semble que le problème est que Jean-Paul Dubois nous raconte la vie de Paul Hansen d'une plume habile, certes, mais avec un détachement tel qu'il confine à l'indifférence -- et cette indifférence gagne le lecteur. On sourit parfois au détour d'une phrase, on remarque une belle tournure, un mot choisi, mais tout cela semble un peu vain. Vers le milieu de l'ouvrage, Jean-Paul Dubois se fait plaisir avec une petite phrase assassine au sujet des points-virgules et de ceux qui en abusent. Je finirais presque par me demander s'il n'a pas écrit une centaine de pages devant, puis une centaine de pages derrière, histoire de caser sa trouvaille.

Je ne suis pas certain de tenter la lecture d'Une vie française, qui semble avoir eu également un grand succès, car il semble que l'argument et la manière soient très proches de ce livre dont je ne retiendrai pas grand chose, j'en ai peur.
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Parfois la lecture de ce roman est longue et on a l'impression de se noyer dans des digressions. Pourtant, l'auteur tisse une toile, installe ses personnages. ils ont une densité, une humanité aussi profonde qu'incandescente. Il faut se laisser porter par le roman de Jean-Paul Dubois jusqu'au bout, pour ressentir toute la musique et la grâce...
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Deux histoires parallèles composent, dans un savant tissage, ce roman de Jean-Paul Dubois. L'une dure 53 ans jusqu'en 2008, l'autre les 2 années suivantes.
La première est celle de la vie de Paul Hansen, fils d'un pasteur danois et d'une propriétaire de cinéma d'avant-garde toulousaine, qui travaille comme concierge dans une résidence privée à Montréal. Une vie simple, faite de méthode, de conscience professionnelle et d'amour, dans laquelle l'accompagnent sa femme Winona et sa chienne Nouk.
La seconde est celle de sa détention à la prison de Bordeaux à Montréal où il purge une peine de 2 ans de prison dans des conditions difficiles d'anéantissement de la personnalité.
D'un côté l'auteur démontre comment un destin peut basculer du bonheur au malheur en un rien de temps. Et il n'est pas nécessaire de s'identifier au personnage de Paul pour se sentir touché par la mécanique implacable de sa chute et pour réaliser à quel point personne n'est à l'abri de voir s'effondrer ce qu'il a mis toute une vie à construire.
De l'autre côté, il parle de sentence, de cet enfermement insupportable, de cette promiscuité inhumaine, une punition à laquelle il faut se résigner et une attente, interminable, qu'il faut accepter, pour que le quotidien en prison reste vivable malgré tout.
C'est douloureux et très touchant car rien n'est « extraordinaire » dans ce double récit. Il dépeint la vie simplement, avec tout ce qui la maintient en équilibre et qui peut la faire basculer en un instant vers la douleur et la violence.
Il symbolise également la déshumanisation de notre société où tout est calculé et non plus ressenti, où l'efficacité prime sur la solidarité et où l'argent remplace le sentiment.
Toutes ces dimensions du roman lui donnent une hauteur qui dépasse le seul récit de la vie de Paul Hansen et nous apporte une réflexion sur le monde que nous voulons pour demain.
Et bienheureux soient les critiques véhéments de ce personnage qui ont la chance, ou peut-être la présomption, de ne pas s'être sentis concernés.
Un excellent roman dont on sort grandi.
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J'ai acheté ce livre car il est prix Goncourt.
Puis je me suis laissée happer par son écriture agréable, précise et saisissante.
J'ai été intriguée, émue et bouleversée par Paul Hansen, son personnage principal qui attire la révolte, la fraternité et la bienveillance.
Ce livre est savamment construit, il nous tient en haleine jusqu'au bout. La fin est à moitié prévisible, mais elle reste assez surprenante pour nous tenir scotché jusqu'à la dernière ligne.
Mon premier Jean-Paul Dubois, certainement pas le dernier !.
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On retrouve J.P.Dubois au sommet de son art, celui de raconter une histoire imprégnée d'humanisme et de fraternité.
Paul Hansen, idéaliste ne supporte pas l'injustice et il ira en prison.
Il y rejoint Horton, un hells angels philosophe incarcéré pour meurtre.
Sorte de va et vient entre vie personnelle et vie en cellule, entre présent et passé.
Raconté formidablement, on reconnait le style de l'écrivain, son humour féroce mais infiniment tendre avec ses semblables.
Un livre qui parle d'amour et d'amitié, avec justesse et simplicité.
Un grand plaisir de lecture.
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Dans ce roman, Jean-Paul Dubois nous met dans la peau de Paul Hansen, né d'une féministe toulousaine et d'un père pasteur Danois, incarcéré dans la prison de Montréal. Il revient sur les évènement qui l'on conduit là et passe en revue tous les moments marquants de sa vie, son enfance entre deux parents qui tout oppose, sa rencontre avec sa famille danoise, sa migration vers le Canada, son boulot comme Intendant dans la résidence Excelior, la femme de sa vie Winona, sa relation avec pèreavec beaucoup de finesse. Il en ressort un personnage attachant avec toute la complexité de la vie. du grand art.
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Voila un livre que j'ai vraiment adoré et a la fois pour l'écriture et l'histoire. C'est d'abord un livre vraiment bien écrit. L'auteur manipule la langue avec une grande agilité. le phrasé est souple et riche tout en étant très digeste. La lecture est fluide et donne beaucoup de plaisir.
Ensuite l'histoire est prenante. Je me suis attachée à tous ces personnages cabossés par la vie. Quelques pointes d'humour avec le personnage du codétenu. Voila un livre que j'aurai pu lire d'une traite.
Voila un prix littéraire bien mérité!
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C'est la première fois que je lisais un roman de Jean-Paul Dubois. Je m'y suis trouvé bien dès les premières pages et je n'avais nulle envie de décrocher. Evidemment l'écriture est habile, elle nous prend au corps, on a envie de comprendre, de partager. J'adore le traitement des détails (la NSU Ro 80, la chaîne Marantz et les enceintes JBL...) mais aussi l'art du portrait très cinématographique. On voit sa mère, son père, son compagnon de cellule, son chien. Tout est discret, juste. C'est une histoire douce amère, c'est à dire bien ancrée dans l'humanité dérisoire de notre existence. Tiens, j'ai vraiment envie d'aller visiter Skagen...
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Paul Hansen est en cellule dans une prison canadienne proche de Montréal, au Canada. Cela fait deux ans qu'il cohabite avec Patrick Horton, un détenu amateur des motos Harley. Il a tué un Hell's Angel...mais pourquoi donc Paul s'est-il retrouvé incarcéré? Pourquoi ne regrette-t-il pas ses actes chaque fois qu'il rencontre Gaetan Brossard, l'homme chargé de l'étude des remises de peine ? Pourtant Patrick, son voisin de cellule attentionné, lui qui connait si bien les rouages de la prison, lui donne de bons conseils...Non Paul veut purger sa peine.
Alors, Paul ne bénéficiant d'aucune faveur, reste incarcéré, aux cotés d'un homme menacé de pendaison. Il doit faire face aux fouilles, à la violence de la prison.
Pourquoi, pourquoi? une question dont nous n'aurons la réponse que vers la fin du livre. Cette attente n'est pas perturbante. Loin de là.
C'est l'occasion pour lui de nous raconter sa vie, une vie d'ancien super-intendant dans un immeuble...il était chargé de l'entretien de l'immeuble et de sa piscine...et à l'occasion, il assistait les locataires, aidait les petites vieilles...bref il était bien éloigné de l'mage qu'on se fait d'un détenu.
Son père était un pasteur dont il avait honte. Oui, honte de son métier. Alors, comme son père est d'origine danoise, il le faisait passer pour un importateur de farine de poisson. Maman quant à elle gérait un cinéma...Elle trouva le filon pour faire marcher sa petite salle, et Paul assistait gratuitement aux séances. Une part de sa formation fut faite grâce aux films....
En nous racontant sa vie Paul Hansen et surtout Jean-Paul Dubois nous font vivre en filigrane toute la période des années 60 - 70, l'époque de leur jeunesse, de ma jeunesse.
Alors oui, l'histoire que nous raconte Jean-Paul Dubois est simple, presque banale, mais surtout il transporte le lecteur dans une époque révolue, qui fait ma nostalgie...une époque moins égoïste, insouciante aussi. Et surtout, jamais, au grand jamais il n'oublie la petite touche d'humour qui fait du bien.
Oui j'aurais pu être dans la même classe que Paul et Jean-Paul, nous avons le même âge. Il m'ont rappelé les bagnoles sans ceinture de sécurité, les églises bondées, l'arrivée du porno dans les petites salles de cinéma, la NSU à moteur rotatif....et j'en passe, sans compter la découverte du Canada de ses lacs et de ses grands espaces idylliques, mais aussi de ses mines d'amiante, polluantes et tueuses...
Les personnages ont souvent beaucoup d'humanité et d'ouverture aux autres. Rares sont ceux qui n'attirent pas la sympathie. Qu'ils soient en prison ou non, ils sont souvent tendres, bienveillants, ouverts aux autres.
Et puis, il y a l'avion, celui de la couverture, et Winona Mapachee, femme métisse....
Ce roman m'a fait du bien.
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