AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,29

sur 342 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je remercie Babelio pour cette Masse critique privilégiée ainsi que les Éditions Flammarion pour l'envoi de ce roman de Diane Ducret : La meilleure Façon de marcher est celle du flamant rose…
Quel titre accrocheur ! Une véritable mise en scène qui attise la curiosité…

Diane Ducret nous livre un récit à la première personne plein d'humour et d'autodérision. Cependant, sa narratrice cumule vraiment les difficultés : une enfance et une adolescence solitaires, une mère qui l'abandonne (elle est « née d'un pêché de chair ») et un père absent (« abandonnée par paresse »), des grands-parents adoptifs pleins de bonne volonté mais tristounets et amers (« élevée dans la colère »), voilà qui n'aide pas à s'ancrer dans la vie avec optimisme ; il faut, en effet, une bonne dose d'orgueil pour s'en sortir !
Quand, de surcroit, le compagnon choisi se révèle maniaco-dépressif et violent, les choses ne s'arrangent pas et la coupe est déjà bien pleine. Une analyse psychothérapeutique n'apporte rien de neuf et renvoie tout à l'absence maternelle… Enfin, cerise sur le gâteau, survient le handicap, et se vérifie ainsi une loi de Murphy exponentielle : « tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera encore plus mal qu'on aurait humainement pu le prévoir ».
L'auteure évoque aussi la fin de vie et la sénilité ainsi que la place difficiles des aidants familiaux : « une souris a mangé le cerveau de mon grand-père »… Comme il est difficile de se parler enfin, de rattraper le temps perdu quand il va rapidement être trop tard !
Dans cette surenchère de malheurs, chaque lecteur-trice pourra trouver des passages et des moments qui le touchent particulièrement, des détails réalistes, des impressions connues… Chacun s'appropriera les guerres d'Enaid et comprendra peut-être mieux ses propres luttes: « certains me voient comme une abandonnée, une surdouée, une athlète, une handicapée, une violentée, une tatouée à cicatrices, une résiliente ; la vérité, c'est que tout cela me semble être arrivé à une autre ».

C'est facile à lire, fluide ; les chapitres sont courts, voire très courts, organisés en parties autour de lieux géographiques ; les endroits sont focalisés sur des périodes de la vie du personnage principal et font voyager les lecteurs. Les villes servent d'écrin au récit, permettent de refermer la boucle. Les lieux encrent dans le récit et ancrent l'héroïne dans le monde, les lieux plus que les personnes, comme si l'absence avait façonné son inconscient.
Diane Ducret alterne avec brio l'humour et la gravité ; certains passages font sourire et même rire tandis que d'autres sont percutants d'efficacité comme, par exemple, la description de la première gifle. Je retiens de cet étrange récit la volonté d'une femme qui refuse de céder malgré les coups du sort (« si je ne me relève pas maintenant, ce moment sera celui où je suis tombée »), mais qui flanche parfois (« la première fois que l'on accepte de descendre faire des courses en jogging, les cheveux sales, les chaussettes dépareillées, on passe un cap au niveau de l'image de soi »). L'humour cède la place à l'émotion quand le temps manque pour se retrouver et se connaître vraiment, quand la résilience est au prix du rituel.
Le JE narratif pourrait bien être autobiographique puisque le prénom de l'héroïne, Enaid, est l'anagramme de Diane ; ici, la ficelle est un peu grosse dans ce récit qui commence presque au moment où elle apprend la maladie de sa mère, revient en arrière pour enfin parvenir à l'ultime rencontre ; le prénom inversé illustre cette analepse car Diane, devenue Enaid, doit en passer par là pour trouver la route de sa résilience. Personnellement, je préfère quand l'auteure remercie à la fin de son livre tous ceux qui l'ont fait choir, l'obligeant à prendre de nouveaux chemins, et ceux qui l'ont soignée et relevée… Cette sincérité force mieux le respect. Une rapide incursion dans la biographie de l'auteure confirme les similitudes : enfance au pays basque, accident de cheval, lycée Molière, Hypokhâgne, études à Rome, Sorbonne… Les faits sont là et corroborent le récit.

Voilà un roman surprenant, qui m'a un peu agacée au début, je dois l'avouer : je n'arrivais pas à cerner « la triste protagoniste de cette histoire » … Pourtant quelque chose a fini par me toucher car l'amour maternel prend des formes insolites parfois et Diane Ducret me l'a fait lire, dans sa mise en maux, en mots.
À lire, sans parti pris.
Commenter  J’apprécie          150
La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane Ducret m'a été envoyé par Babelio et les éditions Flammarion dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
Ce roman nous présente Enaid, écrivaine, trentenaire. La pauvre, elle vit une rupture amoureuse alors qu'elle se trouve en pleine promotion pour la sortie de son livre à Gdarsk en Pologne.
Elle n'a rien à envier à la loi de Murphy car les ennuis, elle, elle les cumule ! Depuis sa naissance, il lui en arrive des trucs, et pas que des drôles.
Elle part donc de sa rupture pour revenir dans ses souvenirs et nous présenter sa vie, très mouvementée !
Enaid est amusante, touchante, toutefois je dois avouer que j'ai lu son histoire de manière très détachée. Je n'ai pas réellement réussi à rentrer dans ce roman, à mon grand regret.
J'ai parfois souri, certains passages m'ont plu, mais je n'ai pas trouvé ça exceptionnel.
Je n'ai pas accroché plus que ça avec l'écriture de l'auteure, je n'ai pas réussi à m'attacher à Enaid et du coup, même en le lisant rapidement, ce roman m'a paru long !
J'ai bien aimé, sans plus, et je ne suis pas sure du tout d'en garder un grand souvenir, c'est pourquoi je mets seulement trois étoiles.
Commenter  J’apprécie          142
Je remercie l'opération Masse Critique de Babelio, ainsi que les éditions Flammarion, qui m'ont permis de découvrir ce livre.

Enaid est une jeune femme d'apparence gaie et joyeuse, qui cache en fait un mal-être et des secrets qui la rongent. Elle nous raconte sa vie, jalonnée d'obstacles douloureux : des parents absents, un avortement dès l'adolescence, la violence physique et la drogue…

J'avoue avoir été décontenancée par ce roman. La couverture est colorée et gaie, le titre joyeux, les premières pages du livre totalement hilarantes, soit autant d'éléments qui me faisaient penser à un roman « chick-lit », léger et rigolo. Mais il n'en est rien, puisque rapidement l'histoire devient triste, presque tragique. La Enaid du début se dévoile, et l'on découvre une femme bouleversante, qui raconte avec gravité l'histoire de sa vie.

A l'intérieur de ce livre, il n'y a que très peu d'actions, tout est dans l'affect, le sentiment, l'émotion. Je vous avoue que le début du livre (la partie la plus marrante de l'histoire) était excellent, je me suis bien marré aux côtés d'Enaid, cette femme au courage et à l'humour décapant. Mais lorsque l'histoire annonce son tournant tragique, j'ai été tellement déboussolée et déçue de ne plus percevoir d'humour dans le personnage de Enaid, que je ne me suis pas impliqué dans le récit et, de ce fait, n'ait pas adhéré à l'histoire contée. C'est bien dommage, puisque l'auteure a du potentiel et une écriture sympathique.

Un roman sympathique, mais pas exceptionnel. C'est une histoire pleine d'émotions, qui repose uniquement sur l'affect du lecteur. J'ai passé un bon moment, mais je n'en garde pas un souvenir mémorable.
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          80
Ce n'est pas pour son titre - même si j'adore les titres à rallonge - ni pour sa couverture avec un flamant rose que j'ai voulu lire ce roman, mais grâce à sa 1ère phrase : 
"Il m'a toujours manqué quelqu'un, au plus profond de moi, jusqu'au jour où j'ai décidé de ne plus attendre personne."
Elle est magnifique et je trouve qu'elle illustre tout à fait la surprise qu'on peut avoir si on s'attend à lire un roman "feel good" comme le suggèrent le titre et la couverture.
Malheureusement, je ressors pourtant assez mitigée, de cette lecture.

J'ai aimé l'écriture de Diane Ducret. Elle évoque le thème des enfants abandonnés par leurs parents avec justesse et réalisme. Elle alterne humour et sensibilité pour raconter l'histoire d'Enaid, et c'est agréable à lire.

J'ai aimé les réflexions qu'elle nous propose, sur la vie, sur les relations humaines modernes, sur la difficulté de réussir à s'aimer quand on n'a pas reçu d'amour maternel.

J'ai aimé le parallèle fait avec le flamant rose, qui semble si fragile sur ses pattes, et qui, pourtant, se déplace avec beaucoup de grâce. 

J'ai aimé qu'elle mette en avant la résilience et la combativité dont tout le monde peut faire preuve s'il a la volonté de tirer parti des épreuves qu'il subit. 

Par contre, malgré un récit à la première personne, qui permet au personnage d'Enaid de retracer elle-même toutes les aventures qu'elle a pu vivre au court de son enfance, de son adolescence et de sa vie d'adulte, je ne me suis pas attachée à ce personnage. 

J'ai vraiment eu du mal à accrocher. J'ai d'ailleurs interrompu ma lecture quelques jours car je n'étais pas très convaincue...

Bref, je suis partagée sur ce roman. La lecture est agréable et tous les ingrédients sont présents pour en faire un bon roman, mais il m'a manqué quelque chose... que je ne sais pas identifier...
A vous de vous faire votre propre avis, si le coeur vous en dit ! 
Commenter  J’apprécie          70
Après avoir été quittée à Gdansk, Enaid se rend à l'évidence : les fées n'ont pas été généreuses avec elle. Elle découvre que ses parents adoptifs sont en fait ses grands-parents, que sa mère est danseuse de nuit déchue de ses droits, que son père a changé de religion. En quête d'une résilience, elle décide de résister, comme les flamants roses qui trouvent toujours la force de se relever.
C'est le 3è livre de Diane Ducret que je lis et dans celui ci, elle nous fait suivre la vie bouleversante et difficile d'Enaid (anagramme de Diane!!) qui va devoir l'affronter comme elle peut avec les maigres bagages dont elle dispose. On la suit de son enfance à sa vie adulte dans ses diverses expériences (drogue, sexe, sun,échecs scolaires, abandons en tout genre, violences conjugales, sexuelles., dépression...)
L'écriture est humble, les mots sont précis, parfois crus et ne vous fiez pas à la couverture qui parait bien légère par rapport au contenu et à la teneur du roman. Ce livre parle surtout de reconstruction, lutte sans fin pour Enaid, suite à des mutilations tant de son physique que de son âme..
Ce livre celebre en quelque sorte les essais de toujours aller mieux même dans une situation inextricable et le pardon, la résilience.
J'ai ressenti parfois un drôle de sentiment, inqualifiable qui me gênait ... Ce livre est très bien écrit, mais par moments j'ai eu du mal avec toute cette noirceur...
Commenter  J’apprécie          50
Une lecture mitigé , un début fort appréciable mais plutôt lassant sur la continuité dommage..

J'ai vraiment beaucoup entendu parler de ce roman , que ce soit par les copines blogueuses , la presse et les réseaux du coup j'étais vraiment tenté de le lire , c'est en tombant dessus dans la bibliothèque de mon village que je me suis dit super c'est le moment de le découvrir !

Le personnage Enaid n'est pas née sous une bonne étoile , il lui arrive une succession de mauvais sort depuis sa tendre enfance , nous suivons donc son histoires au fil des années et des endroits , de Paris a Rome en passant par le Caire et d'autres destinations qu'elle vivra au cours de sa vie .

Je suis sceptique , je ne peut pas dire que je n'ai pas aimé au contraire car j'ai dévoré les 100 premières pages d'un coup seulement je me suis lassais rapidement comme si c'était trop de péripéties , trop de malchances qui s'enchaînent et dont on ne peut pas apprécier . Toutefois , on peut prendre cela comme une leçon de vie , une sorte de Feel-Good qui nous conforte dans notre vie a nous , comme pour nous dire que notre vie n'est pas aussi pire que la sienne .

A certains passage je trouve que l'héroïne en fait trop , a croire qu'elle cherche ce qui lui arrive et cela a tendance a nous énerver un peu .

Je ne peut pas dire du coup que je n'ai pas apprécier ma lecture mais je ne peut pas dire le contraire , c'est pour cela que je reste sceptique et que je vous laisse par vous même faire votre propre opinion dessus . D'ailleurs en commentaire n'hésitez pas a me donner vos avis personnel .

Le + : Une lecture fluide sous fond de Feel-Good avec une leçon de vie .

Le - : Une surdose de succession de malchance qui nous lasse trop rapidement .
Lien : https://marjobookcontact.wix..
Commenter  J’apprécie          40
Merci aux éditions Flammarion qui m'ont permis, via l'opération masse critique de Babelio, de recevoir et de lire ce roman.
Enaid est une jeune auteure, et même si sa vie professionnelle remporte un franc succès, elle n'est pas épanouie dans sa vie de femme, et c'est son histoire que nous raconte Diane Ducret dans ce roman.
Et il est vrai que la vie n'a pas été heureuse pour cette petite fille, privée de sa mère, élevée par des grands parents, certes aimants, mais devant qui il était impossible d'évoquer celle qui lui manque tant, la flamboyante Léna. Son père, absent lui aussi. Et Enaid va traverser de lourdes épreuves, de l'avortement à peine sortie de l'adolescence, à l'emprise de la drogue, de la violence conjugale à la boulimie, puis au handicap suite à une vieille blessure, Enaid, rien ne lui sera épargné.
Jusqu'à ses retrouvailles, qui vont lui permettre de s'accepter enfin grâce au regard de celle sans qui elle ne peut s'aimer et prendre soin d'elle même.
J'avoue avoir été plutôt déconcertée par ce roman puisque avant de le commencer je pensais qu'il était à classer dans la catégorie "chick lit" de par sa couverture au beau flamant rose, et on en est bien loin.
C'est une lecture qui ne laisse pas indifférent, elle chamboule et bouleverse.
Je n'ai pas été particulièrement sensible au style de l'auteur, que je découvre, mais je dois dire que c'est un roman qui file une claque.
Commenter  J’apprécie          40
Je suis allée de surprise en surprise avec ce roman !
Je pensais ouvrir un livre drôle et léger... et me voici d'abord agacée par l'accumulation de déboires... : non vraiment, trop c'est trop, cette histoire n'est même pas crédible !
Poursuivant malgré tout ma lecture je suis séduite par l'écriture piquante et pleine de traits d'humour...
Pour finir par comprendre que je tiens entre mes mains l'autobiographie effarante de l'auteure !
Cent fois par terre cent fois relevée,
droite sur ses deux pieds... (ou presque !),
avançant toujours,
Chapeau Madame Ducret !
Commenter  J’apprécie          30


Jamais entendue parler de cette auteure, mais le titre avait attiré mon attention.
Toujours est il que l'histoire d 'Enaid (anagramme de Diane), qui depuis sa naissance a vécu l'abandon de ses parents, confiée à ses grands parents sévères mais attachants, m'a touché et amusé quelquefois.
L'auteure aborde l'abandon, la résilience, la reconstruction et la difficulté de tisser des liens amoureux solides quand on est "un enfant brisé".
Ne dirons nous jamais assez que les liens de l'attachement et l'amour parental , sont la base de la construction de l'enfant.
Un livre qui vaut le détour.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai déjà lu plusieurs livres de Diane Ducret qui m'ont toujours plu ( L'homme idéal existe. Il est québécois et Lady scarface ), alors je me suis dit que celui-ci allait aussi passer dans mes mains…

Après une rupture (encore une) et un appel qui la chamboule, Enaid refait défiler le fil de sa vie un peu chaotique. Un bilan au moment de la trentaine qui pourrait tout changer.

Je m'attendais à lire de chick-lit, mais j'ai été bien étonnée après plusieurs pages de lecture : on en était plutôt loin. Bien sûr, il y de l'humour, mais pas vraiment de romance. J'ai envie de dire que c'est l'histoire d'une fille un peu loufoque qui se cherche et accumule les bêtises au travers d'expériences parfois un peu douteuses.
Une chose est sure toute fois Enaid est certes un peu naïve, mais super attachante. Cette fille complétement paumée possède un univers bien à elle qu'elle nous partage sans retenu. Bon, j'ai parfois trouvée certaines situations tirées par les cheveux et les non conséquences de celles-ci un peu faciles mais je me suis laissée porter par l'histoire. Il m'a toutefois manqué un petit quelque chose… Au bout d'un moment, toutes ses frasques ça lasse un peu. Je me suis demandé s'il était possible d'en accumuler autant dans une 1/2 vie à peine.
La fin est très touchante et a réussi à m'arracher quelques larmes. Elle est même un peu inattendue après toutes ses loufoqueries, mais elle s'emboite parfaitement avec plusieurs éléments de l'histoire.
C'est une jolie histoire sans prétention avec laquelle j'ai passé un bon moment lecture.
Lien : https://mutietseslivres.com/..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (772) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}