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3,29

sur 342 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bluffée par le titre et la couverture de ce livre, ne connaissant pas l'auteure, je pensais à un de ces romans à la mode ces derniers temps, qui font du bien, certes, mais sans ces émotions que je peux ressentir dans d'autres ouvrages. Je me trompais.

Enaid a besoin de prendre de l'élan et du courage pour nous raconter son histoire.

Elle commence par le présent, se trouve en Pologne pour des raisons professionnelles, dans un taxi, et son compagnon l'appelle pour rompre. Malgré sa stupeur et son futur chagrin, Enaid, le double de l'ombre ou la moitié de Diane, comme vous voudrez, nous fait rire, noie le poisson avec des scènes cocasses.

Enaid nous laisse le temps de prendre notre respiration pour le reste de son récit car vous ne reprendrez votre souffle qu'à la fin. La descente est rude, nous plongeons dans son enfance.

Élevée par ses grands-parents paternels, cette petite fille grandit avec ses peurs, ses failles, ses questions auxquelles personne ne peut répondre. Elle ne doit pas devenir comme sa mère, André et Yvette y veillent. Enaid grandit dans l'amour mais incomplet et le sentiment d'insécurité de ses grands-parents devient le sien. de mauvais choix des adultes en mauvais ressenti de cette fillette font que l'adolescence est violente et destructrice au possible.

Cette révoltée retrouve la raison, malgré son esprit de contradiction (en même temps personne ne lui a donné les clés pour son chemin de vie) s'inscrit dans un lycée de prestige à Paris et ne trouve rien de mieux que de tomber amoureuse d'un bipolaire pervers narcissique. Enaid toujours en avance sur son temps le dit bien : avant on disait maniaco-dépressif et connard égoïste. Elle s'en sortira avec des terreurs insurmontables.

Enaid a eu un accident d'équitation, pendant son enfance, et mal opérée, sa jambe l'a fait à nouveau souffrir et je crois volontiers que ce handicap va lui sauver la vie.

À peine vingt ans, un handicap qu'elle ne veut pas reconnaître, l'impression de porter le poids du monde sur ses épaules, en manque d'amour, elle continue vaille que vaille son chemin, destin qu'elle malmène malgré elle, lancée à toute allure et se débattant contre tout.

La maladie et la mort de son grand-père sonnent comme un avertissement. Les retrouvailles avec sa mère dans un centre de soins palliatifs lui font comprendre qu'elle ne peut continuer à se battre contre l'impossible. Enaid doit s'approprier sa propre vie, pas celles de ses proches, pas celles des autres.

C'est un récit émouvant, une histoire d'amour et de force et peut-être la force de l'amour.

Et que vient faire le flamant rose dans cette histoire ? Diane vous le dira.

Un grand merci à masse critique de Babelio et aux Éditions Flammarion pour cette émouvante découverte
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Enaid, une écrivaine trentenaire, vit une rupture amoureuse alors qu'elle se trouve en pleine promotion pour la sortie de son livre à Gdarsk en Pologne.
Après avoir décrit cette rupture et son sentiment d'abandon, elle fait un bond dans le temps et revient sur sa jeunesse. Enaid parle de ce ressenti qu'elle éprouve depuis toujours, celui de n'avoir jamais été aimée. Avec une mère danseuse de cabaret, déchue de l'autorité parentale, un père absent, démissionnaire, des grands-parents adoptifs, sa vie bascule à l'âge de trois ans. En passant par Paris et Biarritz, en traversant l'Espagne, l'Italie et l'Egypte, Enaid parle des drames de son existence, de ses blessures et de sa reconstruction.
"On peut se laisser choir ou faire le saut de l'ange. Etre boiteux ou devenir un flamant rose. Sur ses jambes fragiles, tenir en équilibre avec grâce par le pouvoir de l'esprit."
Dans cette histoire que l'on devine autobiographique, Diane Ducret, dont le prénom écrit à l'envers forme celui de son héroïne Enaid, retrace des moments douloureux de son existence et des fêlures qui l'ont finalement construites.
Enaid a été élevée par des grands-parents bienveillants grâce auxquels elle a toujours su garder le cap. Yvette, sa grand-mère, pieuse et soucieuse de son éducation, surveillait assidûment ses fréquentations. Celle-ci a vécu la période de la puberté de manière catastrophique. Enaid a grandi trop vite, elle est devenu coquette, son corps s'est transformé et il fallait absolument éviter tout contact avec les garçons. Il a fallu lui trouver des activités qui l'accaparaient durant tout son temps libre et c'est ainsi qu'elle a pratiqué la danse classique, le piano puis l'équitation. Une blessure non soignée suite à une chute à cheval lui a fissuré la cheville, depuis elle boîte. Après les bêtises de l'adolescence, les mauvaises rencontres, un parcours semé d'embûches, Enaid s'est toujours relevée même sur une seule patte, comme le flamant rose, la tête haute.
Le récit est raconté avec sensibilité et humour selon les situations et les événements dramatiques qui l'ont marquée. Diane Ducret évoque l'abandon, l'adoption mais aussi l'homosexualité, la maladie, les violences conjugales et le handicap avec des comparaisons métaphoriques étonnantes faisant toute la force de ce roman.
Les thèmes sont forts, les événement sont tristes mais la plume de l'auteure en fait une lecture absolument magnifique. le ton léger et l'écriture incisive tellement belle ont provoqué chez moi beaucoup d'émotions.
Ce roman est mon deuxième coup de coeur de l'année. Je remercie sincèrement les Éditions Flammarion et Babelio pour cette decouverte.
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Diane Ducret fait partie de ces femmes, qui lorsqu'elles arrivent sur un plateau de télévision ou devant un micro de radio, irradient le studio de leur charme, de leur humour et de leur répartie. Je voulais depuis longtemps me rendre compte si ses écrits étaient du même acabit.

Avec sa couverture aux couleurs flashy et son titre saugrenu, on pourrait s'attendre à entrer dans une comédie romantique ou dans un roman feel-good, avec de bons sentiments. Avant de commencer, je ne vous cache pas que j'étais un peu inquiet, moi qui ne suis pas un grand adepte de ce genre de lecture. le début du texte va dans ce sens en entrant dans le quotidien d'Enaid, jeune femme plutôt malchanceuse, qui cumule les mésaventures. La lecture est assez agréable et l'humour de l'auteure apporte sa dose de frivolité. L'atmosphère est relâchée et on en vient presque à sourire devant l'accumulation de ses déboires, dictés par la loi de Murphy.

Mais au fil du texte, le ton devient plus grave. Lorsque l'aventure commence à toucher à la famille et au handicap, les enjeux ne sont plus du tout les mêmes. Dans cette deuxième partie, on change de registre, pour tomber dans l'émotionnel. le personnage nous ouvre les portes sur ses fêlures. Elle se dévoile plus et la sincérité de son propos dégage une humanité et une sincérité qui m'ont pris au coeur.

En public, l'auteure apparaît toujours détendue et sûre d'elle. En sachant qu'une grande partie de ce livre est autobiographique, mon regard sur elle a changé et je suis encore plus touché par son histoire. J'ai reposé le livre, encore sous l'effet de l'émotion. Il m'a permis de relativiser mes maux. Sous couvert de légèreté, Diane Ducret a engendré un conte moderne émouvant, qui nous prouve que malgré les accidents de la vie, il faut s'accepter pour continuer d'avancer. Triste et en même temps plein d'espoir !
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Quel livre ! La pudeur et la sincérité sont au service de l'émotion dans ce nouveau roman de Diane Ducret. Des histoires de femmes, elle en a écrit et relaté beaucoup, mais aujourd'hui, c'est sa propre histoire qui sort en librairie.

Sur le papier, Enaid a tout pour être heureuse. La beauté, ok. L'intelligence, ok. le talent, ok. L'amour : … le roman débute en Pologne par un coup de fil de son amant : il la quitte, « c'est pas elle c'est lui ». A trente ans passés, quelques rudiments psychanalytiques l'aident à appréhender le problème : en s'aimant soi-même ça marchera peut-être mieux. Oui mais comment s'aimer lorsque l'on a grandi sans parents, sans une mère qui vous assure chaque soir en vous lisant une histoire que ça va aller et qu'elle vous aime ?

Une enfance volée donc, vers trois ans Enaid est élevée par ses grands-parents paternels, qui en voulant la protéger l'enferment. Elève surdouée, elle saute deux classes, déménage à Biarritz.

Et puis tout s'enchaîne, la malédiction frappe : un terrible accident de cheval la condamne à boiter, elle se fait avorter à quinze ans de son premier amour, elle découvre la drogue et les rave espagnoles, elle devient cette ado à la recherche d'elle-même, ou de cette mère qui lui manque tant. Etudiante à Paris, elle tombe amoureuse de son professeur, part vivre à Rome puis découvre trop tard qu'il est maniaco-dépressif. Les séquelles psychologiques seront nombreuses, longtemps après avoir fui elle aura peur du noir, ou qu'il la retrouve. Elle sombre dans la dépression, la boulimie, accepte un voyage au Caraïbes; car l'on voyage beaucoup dans ce roman, mais ce n'est pas une fuite, Enaid est en perpétuelle recherche d'elle-même, peut-être que quelque part dans le monde elle trouvera enfin ce qui lui manque tant.

Comment font les flamants roses pour tenir sur une patte si frêle ? Ils font avec, répondrait Enaid, qui a frôlé l'amputation et s'est battue des années pour sauver sa jambe malade. Car si ce n'est la jambe c'est peut-être le coeur, nous sommes tous des flamants roses, dit l'auteure, condamnés à devoir composer à marcher sur une patte sans tituber. C'est un roman fort sur l'hérédité, sa nécessité dans notre équilibre mental.

Mon avis
Je vous recommande ce roman ! L'écriture rythmée, l'absence d'artifices et d'atermoiements en font un texte d'une grande qualité et d'une profonde humilité. J'ai mis longtemps à comprendre le choix d'une couverture aux allures feel-good enveloppant un roman aussi fort et sensible. Et puis en le refermant on comprend. L'intention de la jeune femme n'est pas de se faire plaindre, elle tient à conserver l'humour dans les larmes, elle est avant tout une guerrière, elle incarne la renaissance. Dans sa mise à nu elle nous livre ici un message de résistance et d'optimisme. Un parcours de femme magnifique, une histoire que j'ai dévorée, adorée.

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Depuis toujours, Enaid collectionne les malheurs. Cette jeune femme pas banale aurait à priori tout pour réussir, mais non, avec elle rien ne fonctionne. Les hommes qui l'attirent sont tous ce qu'on appelle aujourd'hui des pervers narcissiques, de ces hommes auxquels on s'attache mais qui vous détruisent lentement mais sûrement, vous faisant croire qu'ils sont indispensables et que sans eux, vous qui êtes tellement nulle, vous seriez encore plus mal… Et bien sûr, elle y croit, Enaid, à ces beaux discours, à ces hommes indispensables à son équilibre, à cette vie qu'ils lui promettent. Et elle tombe, sous les coups, physiques ou moraux, qu'importe, car tous laissent des marques, indélébiles parfois, et il est si difficile de s'en relever ! Il en faut du courage, de la volonté, de l'amour de soi au plus profond de son désespoir pour arriver à s'en sortir !

Car cette enfant qui grandit sans mère, auprès d'Yvette et André, qu'elle trouve un peu vieux peut-être, qui la surprotège et la freine dans ses élans. Mais elle ne se pose pas trop de question, jusqu'au jour où elle comprend que ce sont ses grands-parents (mais où sont passés les parents !). Alors il y a les années d'adolescence, difficiles, contestataires, puis l'accident de cheval, terrible, handicapant et mal soigné, les rencontres amoureuses, fiascos dévastateurs. Et toujours une jeune femme capable de se relever, d'avancer, de positiver. Pourtant, bon sang avouons-le, ce n'est vraiment pas facile ! Bref, une femme que j'admire énormément pour sa résilience (oui, je sais, c'est bateau la résilience, mais manifestement elle a pris son envol de flamant rose et a réussi à soigner le mal profond qui l'a blessée pendant trente ans, alors …), son côté positif. Aie, que c'est dur de démarrer dans la vie sans savoir si l'on a un jour été aimée par ses parents, avec ce doute lancinant et destructeur, puis de subir les violences conjugales, comme si votre vie ne pouvait être que ça, une succession de malheurs à l'infini ! Mais elle est si forte, si vaillante, si enthousiaste Enaid, que même les obstacles qu'elle franchi sont une course en avant qui lui permet d'accéder au bonheur, d'avancer vers l'avenir.

J'ai aimé, beaucoup ! J'ai été bouleversée et j'ai passé des moments d'émotion intense, des moments difficiles mais également tendres avec Enaid.

chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/06/23/la-meilleure-facon-de-marcher-est-celle-du-flamant-rose-diane-ducret/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Dans ce roman qui semble au premier abord être un "feel good" (pour se sentir bien), Diane Ducret nous raconte avec humour sa propre vie .

J'ai ri et j'ai pleuré, surtout vers la fin.

Enaid (anagramme de Diane) reçoit à Gdansk en Pologne, un appel pour lui annoncer qu'elle est larguée. Elle commence alors à nous raconter sa vie et toutes les fêlures, le manque d'amour ressenti.

Abandonnée par ses parents, Jean, et Lena, danseuse de cabaret, elle est élevée par ses grands-parents paternels, Yvette et André, attentionnés et aimants mais craignant sans cesse de lui voir imiter sa mère.

Pour éviter le contact avec les garçons les grands-parents lui trouvent des activités : danse classique, piano puis équitation. Elle va se blesser à la cheville lors d'un concours, et en gardera les traces toute sa vie.

Yvette et André déménagent alors à Biarritz, pour la soustraire aux tentations parisiennes mais ce sera pire...

Enaid est une jeune femme courageuse qui va se sortir de toutes les situations périlleuses où elle se trouve, avec humour.

La fin est particulièrement émouvante avec les retrouvailles avec Lena mourante.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Très très joli petit livre. le thème, celui de l'abandon d'une enfant et des affres par lesquelles elle doit passer pour se construire, à force de s'abandonner elle-même. Enoncé comme cela le thème du bouquin peut paraître triste mais le style est tout empreint d'un humour délicieux, même dans les pires moments, et jamais déplacé. Une prouesse difficile mais un défi pleinement tenu. Et on y apprend des choses intéressantes, par exemple sur les années 90 en pays basque espagnol et cette étrange ruta del Bacalao, où l'on danse bien au-delà du bout de la
nuit jusqu'à s'oublier soi-même, à peine évéillée par le bruit de l'un ou l'autre attentat mené par l'ETA. Un livre à lire, entre rires et larmes, car sa fin vous en arrachera quelques-unes...
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Ce qui semble une banale chick-lit avec son héroïne qui vient une fois de plus de se faire larguer n'en est pas une, contrairement à ce le titre pouvait me le donner à penser
L'histoire commence quand son énième compagnon la quitte avec un message sur son répondeur. On pourrait en rire si aujourd'hui ce n'était pas le mode le plus répandu de rompre. Et moi de m'imaginer que tout le roman va tourner autour de cette rupture avec une Enaid semblable à d'autres personnages féminins en quête de l'amour d'un homme que l'on croise dans de nombreux romans contemporains.
On en est loin, très loin même, malgré le premier chapitre d'apitoiement. C'est dans le passé de la jeune femme que nous allons plonger.
C'est avec beaucoup d'humour et de poésie que l'auteure nous dévoile à travers le récit de l'héroïne l'enfance difficile et solitaire de cette dernière. Voyage dans les années 90, la jeune fille se cherche dans un quête identitaire, accumulant les bêtises, entre fréquentations douteuses et absence de règles ayant en guise de repère des grands parents qui font de leur mieux pétris de règles et de croyances. Les parents sont inexistants, le père jamais là, trempant dans des contrats douteux, changeant de femme et de religion comme de chemise et la mère, éjectée du décor comme nous le découvrirons plus tard, jugée indigne d'élever sa fille avec son train de vie de "trainée".
Malgré le sérieux du sujet, c'est drôle pétillant et triste à la fois, traité avec légèreté alors qu' Enaid s'en prend plein la figure. le lecteur ressent fortement le besoin de notre héroïne d'être aimée et chacune d'entre nous pourra s'identifier à ce personnage même si la malchance est plus présente dans la vie d' Enaid qu'elle ne l'est chez les autres, C'est sûr, les bonnes fées qui se sont penchées sur son berceau n'ont pas été très efficaces, et les coups du sort s'enchaînent jusqu'à une descente en enfer quand son chemin croise celui d'un pervers narcissique.
Mais la jeune fille telle un roseau plie mais ne rompt pas, après avoir été mise à terre elle trouve moyen de se relever, même sur une seule jambe telle un flamand rose. Elle se construira au fil des épreuves et fera de son passé douloureux une force.
Le roman se termine sur une note d'espoir, il n'est jamais trop tard, Diane Ducret le prouve avec ce passage quand l'héroïne rencontre sa mère après trente ans d'absence de relations. C'est terriblement émouvant et l'on se désole de tout ce temps perdu dont malheureusement ni l'une ni l'autre n'est responsable.
Yvette, la grand mère, nous fait rire avec ses idées bien arrêtées, ses a priori et ses bondieuseries. André est plus terre à terre et distant, cependant ce couple insolite qui joue les parents adoptifs (Enaid ne comprendra pas tout de suite les liens de parenté qui les unit tous les 3) est très attaché et attentif à l'éducation de la gamine qui n'en prendra conscience que bien plus tard. Eh oui c'est ainsi, c'est quand on grandit que nos yeux se dessillent et que l'on touche du doigt la valeur des sentiments. Enaid va le réaliser quand un drame va les frapper avec cette "maladie " qui touche le grand père.
Au fil du récit l'auteure nous fait rire et nous émeut. Elle nous laisse en fin de lecture tout retourné en proie à nos propres questions existentielles, à ce manque enfoui pour certains au fond de lui et qui l'empêche d'avancer , de ce besoin de relation unique avec sa mère quelque soit l'amour quelle nous porte. Est-ce que la vie d' Enaid aurait été différente ? Si tout au moins elle avait su la vérité ?
Je ne connaissais pas l'auteure, et je suis sous le charme de la plume magique de cette dernière. Merci à Babelio aux Masse critiques privilège et aux éditions Flammarion pour cette découverte et de m'avoir permis de lire ce roman en grande part autobiographique écrit avec beaucoup d'humour et de pudeur.
Je n'aime habituellement les titres à allonge prend en fin de lecture il prend tout son sens
Une auteure à suivre
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Ce roman parle de fêlure, d'accident de la vie et de résilience. Enaid ou Diane est en marche, plutôt en cavale car elle se fuit elle-même. Enaid traverse un nombre incalculable de villes pour trouver quelque chose qu'elle ne saisit pas tout de suite mais dont elle comprendra le sens par la suite. Elle ne s'arrête jamais, elle est constamment en action. Elle est en définitive sans le savoir en quête de l'ombre de sa mère et surtout elle cherche à guérir d'un manque d'amour.
Enaid se bat, elle n'arrête pas de combattre, sa solitude de petite fille, l'angoisse de la nuit, sa souffrance physique. Aucun soupçon de mièvrerie ni de tristesse dans cette évocation d'une cruelle vérité. C'est une écriture ferme avec une progression au scalpel et traversée d'humour.
Diane Ducret a un regard qui va droit à l'essentiel, lucide et capable d'une grande tendresse.
Un très beau récit autobiographique vous l'aurez compris, tout de force et de ferveur meurtrie.

Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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Enaid se fait larguer par téléphone puis reçoit un autre coup de fil, celui d'un médecin pour lui dire que sa mère biologique a un cancer. Alors on se replonge dans la vie d'Enaid, son passé et tout ce qui l'a mené jusqu'ici. Et autant le dire, la vie d'Enaid n'est pas un long fleuve tranquille. Élevée par ses grand-parents, elle ne va pas vraiment s'épanouir, d'autant plus que sa grand-mère est très cul bénie (elle va même jusqu'à faire exorciser Enaid). Enaid dans son adolescence mène une vie assez dérangée et elle ne va pas tomber sur les bonnes personnes.

Je me suis beaucoup attachée à Enaid et c'est vrai qu'elle a le don pour se retrouver dans des situations affreuses. Sa vie c'est un gros bordel et elle souffre beaucoup. Entre l'absence de ses parents biologiques, sa rencontre avec les mauvaises personnes, ses traumatismes, elle a une vie difficile, et surtout, elle veut être aimé. J'ai été inquiète pour elle, triste avec elle, et touchée par elle.

C'était touchant et dur aussi, j'ai fini le livre en pleurant. Enaid est tellement attachante, que je voulais la prendre dans mes bras. C'était aussi très bien écrit, avec un côté un peu sarcastique, j'ai ris, j'ai pleuré, j'ai ris entre mes larmes. Je n'en sors pas indemne et j'ai réellement adoré ma lecture.

En bref, c'est difficile de dire que c'était une « belle » histoire, parce qu'elle était dure malgré le ton, mais c'était une très bonne lecture.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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