AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 1308 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un romancier se doit-il dêtre fidèle à une vérité historique, peut-il en jouer, la contourner ou même la violer?
Jusqu'à ce livre, ma réponse était oui sans aucune hésitation. La description de la cour des miracles dans " notre dame de Paris" n'est pas celle analysée par les médievistes le Goff ou Duby, mais je m'en fous! Cela reste un trés beau passage de la littérature francaise. de même, Alexandre Dumas fait une interprétation toute personnelle du rôle des mousquetaires. Je pourrais répéter ces exemples à foisons

Donc, Marc Dugain a tout à fait le droit de raconter à sa manière l'histoire du tueur en série Ed Kemper, d'en éluder les parties les plus sombres jusqu'à nous faire ressentir de l'empathie pour cet homme.

Mais qu'en serait-il si un écrivain faisait de même pour Hitler, Dutroux, ou les frères Kouachi?Où est la limite à ne pas franchir? La morale?Mais quelle morale? Chrétienne, musulmane, juive, laique, naturelle?
Je n'ai pas de réponse mais ça me turlupine le ciboulot.

L'avenue des géants n'est pas un pur roman comme "un tueur sur la route" de Ellroy, par exemple. Ce n'est pas non plus un biographie romancée: les faits, les dates, les lieux jusqu'au nom du café que Ed kemper fréquentait sont exacts. Ce livre est plutôt une sorte de biogaphie partielle où l'auteur ignore certains aspects ou les minimise et en amplifie d'autres

Son but est louable: il cherche à comprendre comment un être humain peut verser à ce point dans l'horreur.
Ed kemper se nomme içi al kenner: il est maltraité par sa mère, et son père, au lieu de défendre son fils désertera le foyer. Cette relation entre la mère et le fils est trés finement racontée par l'auteur et est le point central du livre, à juste titre: quand le fils arrivera à tuer sa mère, il ira se rendre.
La maltraitance dans l'enfance est le seul point commun entre tous les tueurs en série, sans exception.
La deuxieme explication est tout aussi juste: il s'agit de l'anormalité physique et intellectuelle: le tueur mesure 2.20m , pèse 120 kilos à 15 ans et possède "un QI supérieur à Einstein".
Cette anormalité est fréquente chez les tueurs ensérie sauf qu'ils sont généralement trop petit ou trop maigre ou trop laid (cause de la frustration) avec une intelligence inférieure à la moyenne
Enfin, une troisième raison plus sociologique m'a beaucoup moins convaincu et me semble manichéenne. le jeune Ed kemper a toujours magnifié son père, vétéran de la seconde guerre mondiale et républicain convaincu et veut lui ressembler: être un bon fils de famille patriote. L'auteur oppose à ces vétérans ( tous républicains?) une jeunesse hippie, pacifiste, adepte de l'amour et des drogues libres.Ed kemper ne tuera que des jeunes filles de bonne familles qui matérialisent ce que sa mère l'empeche d'être.

Ces causes ajoutées au talent décriture de l'auteur nous donnent de l'empathie pour cet ado foutu d'avance d' autant plus que les meurtres particulierement sauvages de huit jeunes femmes sont simplement suggérés à la toute fin du livre en deux lignes!

C'est cela qui me choque et qui m'ôte toute envie de recommander ce roman.

En effet, Ed kemper est un monstre.
Il a tue 8 jeunes femmes trés sauvagement, les a violés post mortem, les a décapités, a conservé les têtes dans son frigo pour assouvir certains plaisirs solitaires et à même mange certaines parties de leur corps
Ce n'est pas Hannibal Lecter, il existe ainsi que la famille de ces huit jeunes femmes

Mais ce n'est que mon humble avis

Commenter  J’apprécie          488
Marc Dugain s'est inspiré d'un vrai tueur en série pour écrire son roman : Edmund Kemper. Alors pourquoi parle-t-on seulement d'inspiration, plutôt que de biographie ? Honnêtement, j'en sais rien, vu que c'est bel et bien l'histoire de l'américain, telle qu'on la connait. Je suppose que ça doit tenir à une question de droit, l'auteur français n'ayant pas dû avoir d'autorisation officielle pour écrire une biographie, ou n'ayant pas rencontré le tueur. Je trouve ça un peu dommage...

D'abord, j'ai eu un souci avec la narration. Les chapitres concernant le vieux al sont écrits à la troisième personne du singulier, puis ceux à propos du jeune à la première personne. Et dans ses premières années en hôpital psychiatrique, qui correspond à un tiers du roman, le texte se compose principalement de dialogues dans lesquels al raconte sa vie à son médecin. Au final, on a trois modes de narration différents pour un même personnage et un même récit.
C'est assez déroutant et gêne la lecture pendant un moment, jusqu'à ce qu'Al quitte l'hôpital, en fait.,et qu'on arrête les monologue du narrateur sous forme de dialogue.

Ensuite, j'ai eu un souci avec certains propos. Les personnage est un tueur en série qui a assassiné sauvagement plusieurs femmes avant de les violer (A noter qu'Edmund Kemper continue de nier ces derniers faits). Il a commis son premier meurtre à l'âge de 15 ans, sur sa propre famille...
Pourtant aujourd'hui, cet homme prêche la non-violence dans les écoles, fait la lecture aux aveugles, écrit des livres et dispose de certains avantages. Cet homme a tué et il en est récompensé. Là, c'est une conviction personnelle que j'exprime, qui n'a rien à voir avec le livre puisque l'auteur ne fait que rapporter des faits réels. Ce qui m'a gênée dans le récit, c'est que j'ai eu l'impression que l'auteur tentait de lui trouver des excuses, de trouver des justifications à ses actes.

Enfin, l'histoire est assez ennuyeuse. On suit un homme qui n'éprouve aucune émotion, qui ne fait pas grand chose de sa vie et qui parle peu. L'auteur essaie de nous présenter son personnage comme un homme en souffrance, une coquille vie qui souffre de son manque d'empathie et lutte contre des pensées perverses. Malheureusement, rien n'est développé, rien n'est détaillé. Marc Dugain reste trop en surface. On ne sait même pas ce que sont ces mécanismes de défenses pervers dont le narrateur ne cesse de nous parler.
Et al Kenner a beau être un tueur, nous n'assistons à aucun meurtre : autrement dit, il ne se passe rien, le spectateur est simple spectateur du vide.

La fin relève un peu le récit dans ce qu'elle oppose le personnage creux et vide qu'on a suivi tout au long du récit à la violence et la perversité de ses meurtres révélés comme un cheveu sur la soupe à la fin du roman, mais cela ne suffit pas à susciter l'intérêt du lecteur pour un récit lent et insipide.
Lien : http://biblio-steph.over-blo..
Commenter  J’apprécie          91
Une première rencontre avec Marc Dugain, qui ne m'a pas convaincue de poursuivre l'aventure. Ce livre avait pourtant tout pour me plaire : l'histoire romancée d'Edmund Kemper (devenu al Kenner dans le roman), tueur en série ayant sévi dans l'Amérique des années 60. Un roman en forme de road trip sur les routes de la Californie, qui raconte le destin tragique d'un psychopathe au QI et au physique hors normes, et qui a des choses à régler avec sa maman.
Impossible pour moi de m'immerger dans la tête de cet homme, comme l'aurait voulu Marc Dugain. L'écriture est plaisante et fluide, l'histoire prometteuse, mais je me suis ennuyée. Je n'ai pas réussi à m'intéresser suffisamment à ce personnage, ma curiosité à son égard allait en déclinant au fil des pages. J'ai quand même terminé le livre, au bout de deux semaines d'efforts, que j'aurais bien pu m'épargner car au final, je n'en ai pas retiré grand chose...
Lien : https://pointplume.blogspot...
Commenter  J’apprécie          40
Marc Dugain nous emmène aux États-Unis suivre al Kenner, un jeune gars, grand, très grand, un peu (beaucoup) limité du ciboulot, qui se met à devenir un tueur en série en se baladant dans l'Ouest américain du temps des hippies.

Dugain se met dans la tête du tueur et pourtant, même avec ce traducteur, difficile de comprendre ce gosse à côté de la plaque, qui s'en va, le jour de l'assassinat de Kennedy, flinguer ses deux grands parents, qui s'occupaient de lui. Difficile de lui trouver des excuses dans la suite de son parcours, qui le mène en prison, où une visiteuse de prison, elle aussi un peu barge, vient recueillir son histoire. le gars a sa logique, il a ses repères qui ne sont pas ceux de la société... et pas ceux du lecteur, prêt pour le voyage, mais pas passionné non plus par ce géant, ni par son avenue.
Commenter  J’apprécie          20
C'est sur le blog de Margaud Liseuse que j'ai vraiment entendu parler de ce roman. le résumé et son avis m'ont tenté, alors quand je suis passée à la bibliothèque, j'en ai profité pour l'emprunter.


Je me sens assez partagée sur cette lecture. Je suis contente d'avoir découvert cet auteur et son roman, mais je suis également très contente de ne pas l'avoir acheté. J'ai bien aimé ma lecture,je l'ai d'ailleurs lu assez rapidement, parce que je voulais savoir la suite, mais ce ne fut pas réellement une lecture agréable.

Plusieurs jours après avoir terminé ce roman, je n'en ressors finalement pas grand chose. Est-ce que j'ai lu trop de critiques positives et que j'en ai trop attendu? Est-ce que le genre de l'auteur ne me convient pas? Je ne sais pas trop. Toujours est-il que je ne vais pas garder de cette lecture un souvenir impérissable.

Je ne connaissais pas le nom d'Edmund Kemper. Je savais vaguement que Hannibal Lecter du roman le silence des agneaux avait été inspiré par quelqu'un, mais je ne savais pas du tout qui il était et quels crimes exactement il avait commis. Ici, on a une histoire romancée de sa vie.

Il y a deux récits différents : la vieillesse d'al Kenner homme avec ses visites en prison et sa jeunesse, de son premier meurtre à sa dernière arrestation.


Il est très difficile de s'attacher à ce genre de personnage.
Il est très « neutre », indifférent, plat même puisqu'il est incapable d'empathie. de ce fait, une identification quelconque est impossible.
Je l'ai plaint, parce qu'il a eu une enfance vraiment misérable, parce qu'il est clairement malade et que la société n'a pas pu l'aider, faute de moyen, de temps et d'intérêt. Il n'aurait jamais du être libéré en fait.

Il faut accepter le fait que certaines personnes sont malades pour de bon. Bien évidemment, il est très difficile de juger ce genre de personnes, surtout quand ils sont supérieurement intelligents et qu'ils sont capables de « dissimuler » certaines choses et qu'à cette époque, les autorités avaient d'autres choses sur les bras, comme la guerre du Vietnam, les disparitions liés au mouvement hippie (je peux comprendre que les parents devaient paniquer en voyant leurs enfants s'enfoncer dans ce mouvement)…mais dans le livre, je trouve qu'on voit très clairement qu'il lui manque quelque chose. Et on le voit peu à peu sombrer au fil des pages, sans que personne ne l'aide à s'arrêter. J'ai vraiment trouvé cela très triste.


Les psychologues qui s'inquiétaient de le savoir près de sa mère auraient du l'aider à s'en échapper au lieu de juste parler. C'est bien évidemment plus facile à dire qu'à faire, mais tout de même, c'est trop simple, ils auraient dû comprendre et faire quelque chose.


Autre raison pourquoi je n'ai pas trop accroché à cette lecture : c'est une période de l'histoire dont je ne suis tellement fan, les années hippies. Cela ne m'a jamais vraiment attiré, ni de loin ni de près. Donc forcément, cela allait moins marcher avec moi.

[Attention, je dévoile la fin]


———————————————-

Une lecture plutôt sympathique, j'ai lu ce roman très rapidement. Il me manque tout de même quelque chose pour qu'elle soit réellement enthousiasmante (sans même parler de coup de coeur). C'est dommage. Disons que je ne regrette pas ma lecture, qui m'a permis de découvrir un auteur, mais je suis contente de l'avoir emprunté à la bibliothèque.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
Commenter  J’apprécie          10
Je n'ai pas aimé ce livre. J'ai eu du mal à accrocher mais je me suis forcée à aller jusqu'au bout à cause de toutes les critiques élogieuses qui m'avaient poussé à l'acheter...
"Avenue des géants" raconte l'histoire d'al Kenner, adolescent de plus de 2 mètres de Long qui tue ses grands parents le jour de l'assassinat de JFK...
90% du livre est raconté à la première personne du singulier, dans une tentative de pousser le lecteur a comprendre ce qui se passe dans la tête d'un tueur, les raisons, la psychologie et la logique de ses actes. J'ai trouvé beaucoup d'inertie dans ce livre, très peu d'actions: à part le meurtre des grands parents, on ne découvre les autres crimes qu'à la fin du récit. Bref, beaucoup d'ennui pendant cette lecture...
Commenter  J’apprécie          10
Tiré d'une histoire vraie, Al,(né en 48 et toujours détenu dans une prison aux USA) le narrateur, doué d'un QI supérieur à celui d'Einstein, nous expose ses états d'âme qui le conduisent successivement à assassiner ses grands-parents paternels (la grand-mère traitait mal son mari et le mari aurait souffert de voir sa femme morte...), sa mère et une amie de celle-ci, ainsi que plusieurs jeunes auto-stoppeuses qu'il se plaît à véhiculer entre l'université où travaille sa mère et la ville. Sa mère qui, l'a toujours trouvé monstrueux (il mesure 2,20m) et n'a jamais éprouvé le moindre sentiment maternel pour lui, lui avait attribué une chambre en sous-sol près de la chaudière. Cette femme se conduisait aussi très mal avec son mari qui a choisi un jour de la quitter, laissant al avec elle. Après un internement en hôpital psychiatrique, où il est jugé irresponsable, mais où il acquiert de très bonnes connaissances en psychologie, al ressort, et se fait embaucher dans la police où il trouve même à se fiancer avec la fille d'un responsable qu'il admire! Entre les scènes de crime où l'action s'accélère, c'est un long road-movie entre ses états de conscience, de souffrance, de colère, d'ivresse, de brouillard
Quel récit irrespirable! L'oppression permanente que ressent al rejaillit sur nous! Ses pulsions sont insupportables et maintiennent un suspense où l'on sait que tout peut basculer à tout instant! Je n'ai ressenti aucune empathie pour lui, si ce n'est vis à vis de sa mère exécrable, dépeinte avec férocité... mais elle est vue aussi du point de vue du narrateur donc, on peut aussi s'interroger sur la réalité de cette peinture. Evolue là un malade profond, dévoré par ses obsessions, ses hontes, ses colères, ses haines perçues et ressenties. On en sort avec soulagement, même si l'on peut admirer le travail de l'écrivain qui semble avoir exprimé au mieux les ressentis de cet anti-héros, on abandonne avec joie ce livre qui ne nous laisse pas indemne!
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (2433) Voir plus



Quiz Voir plus

La chambre des officiers, de Marc Dugain

Quel est le nom du personnage principal de l'histoire ?

Alain Fournier
Julien Fournier
Adrien Fournier

10 questions
1881 lecteurs ont répondu
Thème : La chambre des officiers de Marc DugainCréer un quiz sur ce livre

{* *}