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sur 1400 notes
Je me sens, littérairement parlant, plus à l'aise avec le foisonnement romanesque qu'avec l'épure objective du nouveau roman. Pourtant, comme je suis aussi curieuse, j'aime à sortir de ma zone de confort.

C'est le cas avec Marguerite Duras. Son Amant avait fait forte impression sur la lycéenne que j'étais, même s'il me fallut deux lectures pour "apprivoiser" ce style différent.
Moderato Cantabile est un ouvrage très court, elliptique et où silences et non-dits occupent plus de place que ce qui est écrit.
Peu de personnages, quelques lieux bien définis - le salon de la professeur de piano, le bar, la maison où vivent Anne Desbarèdes et son fils. le roman a des allures de pièce de théâtre aux décors minimalistes. Ou de film en noir et blanc, avec un grain suranné, qui rendrait palpable le silence pendant les échanges erratiques d'Anne et de Chauvin.
Cette jeune femme, épouse du directeur d'une fonderie de la ville et mère d'un garçonnet contraint d'apprendre le piano, et cet homme dont on ne sait rien si ce n'est qu'il a travaillé dans une fonderie se retrouvent quotidiennement dans ce bar situé à côté de chez la professeur. Une femme y a été assassinée par son compagnon. Anne a assisté non à l'acte mais aux lamentations du coupable sur le corps de sa victime.

Anne ne peut s'ôter cette mort de la tête et retourne dès le lendemain au bar. Femme de la classe aisée de la ville, elle détonne dans ce bistrot où viennent descendre leurs ballons les ouvriers des usines du port sitôt la journée finie. Pourtant elle y revient, chaque jour, buvant du vin avec Chauvin, à essayer de comprendre les raisons du crime passionnel. Et à comprendre pourquoi elle revient vers cet homme.
Le sang versé, le vin des libations et même le rouge du tricot de la patronne du bar emplissent la tête et le corps d'Anne, tandis que son fils joue sur le trottoir en attendant.

Les mots échangés offrent une communication syncopée où se mêlent le meurtre et des morceaux de vie d'Anne. On sait somme toute peu de choses d'elle même si l'on sent un grand vide en elle. Il y a de la solitude chez elle comme chez Chauvin, qui semble inventer les raisons de l'assassinat et chercher à retenir Anne par le vin et des injonctions à parler d'elle.

Marguerite Duras emprunte un ton froid et objectif pour écrire son roman. Les émotions que l'on prête aux personnages proviennent plutôt du lecteur qui les insère dans les blancs laissés par l'auteur. L'enfant récalcitrant devant sa sonatine à jouer, dans les toutes premières pages, m'a beaucoup plu. Dans cette scène se jouent les trois verbes devoir, pouvoir et vouloir : le garçon doit apprendre le piano, il peut jouer gammes et sonatine mais ne veut pas de cet instrument et le fait savoir. Aux interventions sèches et réprobatrices de la professeur répondent des phrases floues, vagues, creuses et contradictoires de la mère. le portrait d'Anne se dessine déjà dans cette scène. La sévère professeur a d'ailleurs pris la mesure de cette mère et ne manque pas de le lui dire sans détour. Cette dame qu'on suppose d'un certain âge et doté d'un physique fin comme une lame, m'est apparue comme le seul personnage à la construction nette et précise, sans flou autour d'elle.

La lecture de Moderato Cantabile m'a paru intrigante par son minimalisme et ses impressions de voies sans issue. Je reste sur ma préférence pour une littérature romanesque "plus en chair". Pourtant l'oeuvre de Duras ne laisse de me surprendre et de bousculer mes habitudes. C'est pourquoi j'y reviens de temps à autre et y reviendrai, d'autres romans d'elle patientant sur mes étagères.
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Expérience troublante de lecture.
Dans ce roman, Duras nous plonge dans une atmosphère étouffante celle de la mort, des non-dits. Cet ouvrage nous laisse entrevoir le pouvoir de la littérature et les effets des oeuvres sur le lecteur. à lire !
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"Moderato cantabile", prouve qu'avec une matière extrêmement faible, une intrigue très légère, peu de tension psychologique, mais un style magique et des personnages attachants, l'on peut faire un grand livre.
Le style de Marguerite Duras, peut tout exprimer : la beauté des paysages, la fraîcheur d'un enfant, les relations entre les êtres.
Les actes, banals, en apparence, s'avèrent pourtant passionnants. Marguerite Duras est une magicienne : par ces mots, si beaux, par ces descriptions, si vivaces, si belles, si vivantes, par ces descriptions qui enflamment l'imagination, par ces termes où tout est dit sans qu'on l'on ne comprenne pourquoi, elle métamorphose sa matière première, faible, si faible, en un roman magique et merveilleux.
On s'attache vite aux personnages de "Moderato cantabile". Marguerite Duras y met en scène des personnages qu'on aime, car ils sont simples, faillibles sans l'être trop, très humains, en fait.
Marguerite Duras a une écriture qui transfigure les scènes les plus banales. C'est probablement la qualité que l'on voit plus, dans "Moderato cantabile". Les scènes et les paysages accèdent au statut de rêve, sans cesser, pourtant, d'être, si ce n'est réels, du moins, vraisemblables, aurait peut-être dit Flaubert en lisant "Moderato cantabile" ( ou peut-être pas ).
Marguerite Duras nous livre ici un roman très différent de "L'amant", le premier livre que j'ai lu de cette auteure, mais non moins intéressant et passionnant.
Marguerite Duras est décidément une grande écrivaine.
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J'ai le sentiment d'avoir rencontré une amie.
Une femme que j'avais toujours respectueusement tenue à distance pour une raison qui aujourd'hui m'échappe mais qui avait certainement à voir avec la peur. La peur d'être submergée. Envahie. Dépassée. Bête.
Marguerite Duras était devenue un totem devant lequel jamais je ne brûlerai d'encens ni ne cracherai. Un totem que j'aurais pu continuer à cacher au fond d'une chambre, dans une boîte si bien dissimulée que j'aurais fini par en oublier la localisation. Bref, j'étais bien partie pour laisser Madame Duras là où elle était depuis 1996 et continuer mon petit bonhomme de chemin littéraire en prenant bien soin de ne pas la croiser.

Mais. Mais. Alignement des planètes, hasards ou signes quelconques, Marguerite Duras n'a cessé de sa manifester à moi ces derniers jours. Un article par-ci, une émission par-là, un roman mis en valeur dans une librairie, un autre négligemment oublié sur un banc… Je n'avais plus le choix, il fallait que je m'y mette. J'ai commencé par écouter La Compagnie des auteurs (France Culture) pour apprivoiser le personnage et désherber un peu le pré carré, j'ai revu quelques scènes mythiques de ses films puis, cessant de reculer pour mieux sauter, je me suis attelée à Moderato Cantabile.
Pour mon plus grand bonheur, est-il bien nécessaire de le préciser ?

Je referme donc ce petit roman quelques heures après l'avoir ouvert pour la première fois, avec l'immense joie d'avoir rencontré une amie. Une femme dont la vie me parle infiniment, dont les tourments me parlent, dont les mots et la poésie me parlent. Avec une puissance inattendue. Magique. Une femme brillante, pleine de contradictions, à la parole forte, tendue, sur le fil. Une femme que j'ai l'impression de comprendre ou tout du moins dont les mots résonnent en moi avec force et passion.

Moderato Cantabile pose la question du poids que pèse le destin des autres sur ceux qui en sont témoins. Pourquoi le cri soudain d'une inconnue et la vue de son corps en sang ont-ils troublé si fort Anne Desbaresdes, une riche jeune femme esseulée, exclue, uniquement attachée à son petit garçon ? Pourquoi ne cesse-t-elle de retourner dans ce bar, sur le port, celui qui vit la femme s'écrouler d'une balle dans le coeur ? Pourquoi interroge-t-elle Chauvin, cet inconnu, également témoin du meurtre ? Et pourquoi se met-elle à enchaîner les verres de vin ? Réels désirs d'ivresse ou « simples » prétextes ?

Chaque jour donc, elle revient sur le lieu du crime. S'accoude au comptoir, retrouve Chauvin qui la guide vers une table de son choix, et parle. de plus en plus longtemps, de plus en plus longuement. Dehors, son petit garçon joue sous le soleil couchant. Un jour, il ne sera plus là.

Que cherche-t-elle ? L'amour ? La mort des mains de celui qu'elle désire et qui la désire ?

Un immense scandale enfle entre Anne et Chauvin, un scandale qui, sous les mots de Duras, ne peut se résoudre que dans le silence de leurs mains qui se joignent une seconde durant. Adieu. Tout est dit.

Comment se fait-il qu'un si court récit nous retienne si longuement ? (Non qu'il nous donne l'impression de n'en plus finir : c'est nous qui ne parvenons pas à en finir avec lui).

Comment parvient-il, alors qu'il ne cesse de se tenir à la superficie des êtres, à aller si profond ? Moderato Cantabile est un livre rare, dans lequel « chaque élément nous happe au monde des idées » (Claude Delmont, 1958). L'atmosphère est certes pesante, la personne humaine n'est personne (elle n'a ni histoire, ni destin) mais elle souffre, la lecture est exigeante et ne flatte ni notre paresse ni nos goûts. Mais Moderato Cantabile se mérite.

Chaque page est plus limpide que la précédente. le récit ne donne à voir aucune obscurité (si ce n'est celle qui se loge dans le coeur des personnages), l'écriture est d'une discrétion rare, et il est impossible d'en concevoir des moyens plus stricts et plus rigoureux. Mais cette clarté dure et nue est chargée de foudre et emporte le lecteur dans un labyrinthe sans issue. Marguerite Duras dit tout en ne disant rien. Elle impose en éludant. Tout est narré en creux mais s'engouffre et éclate dans notre coeur, comme une évidence. « Et comme la tranchante lumière laisse dans l'oeil une trace de feu, Marguerite Duras laisse dans l'esprit une sourde trainée de phosphore, qui brûle » (Dominique Aury, 1958).

Et malgré cet infini dépouillement et cette volontaire sécheresse dans l'expression, jamais l'émotion ne se trouve atténuée. Elle domine et ne cesse de frapper aux portes de l'esprit. Si le mot joue son rôle strict (celui de faire constater l'existence), le langage conserve toute sa beauté, toute sa magie aussi. Il est simplement départi de ce que l'on pourrait qualifier de confiance en lui.

Marguerite Duras referme Moderato Cantabile sur ses secrets et c'est tant mieux. Elle nous laisse là, sur le bord de la route, un peu paumés. Et si quelque irritation nous visite, c'est là toute la maitrise de l'écrivaine. Une maitrise qui ne peut aboutir que dans l'inaccomplissement.

De cette épure naît l'art. Il attire sur lui toute la lumière.
Comme il est beau de savoir faire parler le silence !


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Malgré le fait que Duras soit considérée comme une de nos "grandes auteures", j'ai toujours eu beaucoup de mal à m'adapter à son style et à plonger dans son univers. le fait même de vouloir faire un "non - roman" me dérange dans la mesure où les personnages ne sont en aucun décrits, aucune émotion n'est mentionnée, il n'y a pas vraiment de trame narrative ni d'intrigue et le récit est fait au présent. J'ai donc eu une nouvelle fois beaucoup de difficulté à lire ce roman que j"ai trouvé pour ma part, ennuyeux au plus au point et les dialogues me paraissaient presque incompréhensibles à certains moments. Après avoir lu Moderato Cantabile, La douleur et L'amant, je m'obstine, encore et toujours, persuadée que parmi les différentes oeuvres de Duras, je trouverai certainement chaussure à mon pied.
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Moderato cantabile. Modéré et chantant. Certains compositeurs donnent une indication musicale sur le rythme. Marguerite Duras la reprend à son compte. On comprend que le court roman de cette écrivaine singulière sera lui aussi modéré et chantant. Enfin, davantage modéré que chantant. le rythme, puisque c'est ce que l'enfant, dont on ignore le prénom durant toute l'histoire, ne parvient pas à retenir, guide la narration dans les recoins sombres d'un bar dans lequel un homme a tiré sur une femme. Par amour.

Anne Desbaresdes, une bourgeoise qui vit de l'autre côté de la ville et qui s'ennuie, veut comprendre. Pourquoi cet homme a tué la femme qu'il aimait ? Pourquoi lui a-t-elle demandé ? Peu à peu les allers-retours se font plus fréquents et Anne et Chauvin, employé de son mari, vont, entre deux verres de vin et de longs silences, tenter de répondre à ces questions. L'enfant, lui, pointille l'espace et le temps.

Certains livres racontent une histoire. D'autres dépeignent une ambiance. Un sentiment. Une émotion. Des mains qui se croisent. Des regards troublés. Des notes. La fraîcheur du soir. Difficile de s'enthousiasmer pour ce roman. Difficile aussi de s'en détourner. Comme Anne, au début, qui guette derrière la vitre du bar, bouleversée par les cris de cet homme et la mort de cette femme, on veut savoir. Marguerite Duras n'enquête pas. Elle choisit de nous faire revivre ces journées qui précèdent l'acte inconcevable au travers de ces deux personnages incertains, éthérés, troubles, envoûtants.

Ce livre met souvent mal à l'aise. Cette femme qui boit plus que de raison. Ce gosse livré à lui-même. Cet homme, parfois voyeur, qui pénètre peu à peu la conscience d'Anne. Marguerite Duras ne dit pas grand-chose, mais elle questionne les instants suspendus. Ces moments où, parfois, sans raison, tout bascule.

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Je suis bien contente de ne pas passer le bac de français cette année. J'ai emprunté Moderato cantabile à ma fille qui l'étudie pour son bac. J'avais un très mauvais souvenir de L'amant et voulais retenter l'expérience Duras. Et bien cela ne passe toujours pas, mais vraiment pas.
J'ai eu beau avoir l'analyse de la prof qui, bonne pédagogue (et je lui rends hommage !) a réussi à intéresser ma fille et ses copines, tout m'insupporte.
Des personnages désincarnés (c'est voulu), des répétitions (c'est voulu aussi dixit la prof), des dialogues fades mais fades, une histoire qui m'a laissé totalement indifférente….j'ai beau chercher, je n'y ai trouvé aucun intérêt…Si, un seul : c'était court !
Et le pire pour moi, une écriture d'une prétention…..pffff.
Désolée pour les adorateurs de Marguerite mais vraiment ce n'est pas ma littérature. Mais comme diraient certains, ce n'est que mon humble avis.
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Marguerite Duras, ça passe ou ça casse !
Je retrouve ce Moderato Cantabile sur un rayonnage de bibliothèque. La poussière que ce roman dégage est-elle l'effet du temps ou est-ce le livre, le style d'écriture de cette écrivaine qui l'attire et provoque des réactions allergiques chez le lecteur que je suis devenu ?
Incontestablement Marguerite Duras crée des ambiances, des situations assez basiques qui reflètent son époque (en termes de productions littéraires, Moderato cantabile ne date pas d'hier, mais d'avant-hier au moins !) Mais elle y laisse fermenter des répétitions qui s'installent, redisent, revivent des situations toujours à peu près les mêmes, jamais tout à fait pareilles. C'est - ou c'était lors de ma première lecture - une des forces de cette plume, la puissance d'évocation… Mais aujourd'hui, je n'accroche plus. Les éléments du récit, je ne les accepte plus pour ce qu'ils sont, voire pour ce qu'ils veulent évoquer. Cette vision du monde, de l'éducation, des liens sociaux m'indispose, j'ai envie de la rejeter, de la combattre.
Curieusement, par sa manière de créer des ambiances, des îlots de rationalité, de manière de vivre, l'écriture sociale de Marguerite Duras me fait penser à celle de Simenon. Comme lui, elle plante un décor, positionne quelques personnages et semble laisser l'âme humaine se dépatouiller avec les pensées sombres du quotidien, alors que, bien évidemment, tout est construit avec rigueur, ne laissant pas de place au hasard. Mais, chez Duras, j'ai l'impression, quand je la relis aujourd'hui, que l'histoire n'y croit plus elle-même. le récit stagne, s'enlise dans une expression qui n'est plus en adéquation avec notre époque, notre tempo de vie.
Je peux illustrer ce que je dis par l'exemplarité répétitive de ces leçons de piano ‘qu'on fait donner' à l'enfant' sans même s'inquiéter de savoir si cela donne envie à l'enfant de ‘faire de la musique' ! Une pédagogie qui s'impatiente de la non compréhension par l'enfant d'une notation stylistique telle ‘Moderato cantabile'… alors que « On le lui a déjà dit, pourtant ! » … Et l'enfant restera sans réponse, sans apprentissage, sans envie !

Un peu comme moi en reposant, pour la dernière fois, je pense, ce livre sur un rayonnage d'où, tôt ou tard, il tombera dans l'oubli.
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Marguerite Duras nous berce de poésie dans un univers nauséeux ou les personnages ne se laissent pas décrypter si facilement...
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Une fois par semaine, Anne Desbaresdes mène son enfant à la leçon de piano chez Mademoiselle Giraud. L'enfant, car c'est ainsi qu'on le nommera tout au long de ce court roman, apprend à jouer une sonatine de Diabelli. Un soir, alors qu'il fait désespérer son professeur, un cri retentit : une femme est abattue par celui que l'on suppose son amant, dans le café d'en face.
Anne Desbaresdes est l'épouse du directeur d'Import Export et des Fonderies de la Côte. Elle s'ennuie, probablement, de sa vie qui semble assez insipide. Elle ne peut s'empêcher de revenir dans ce café, d'y boire du vin, beaucoup de vin, trop de vin, et de s'entendre raconter par Chauvin, un ancien employé des Fonderies, l'histoire qu'il invente pour expliquer le drame qui eut lieu là quelques jours auparavant.

Ce roman est un curieux roman. Les tournures sont soigneusement choisies et laissent planer au fil de ce récit une atmosphère terrible. Quel nouveau drame se joue dans ce café, autour des verres de vin, entre cette femme et cet homme qui se racontent des histoires au beau milieu des ouvriers tout juste sortis du travail?
Anne paraît vide, tout lui semble égal : son enfant - pourquoi déjà fallait-il tant qu'il apprenne le piano? -, sa grande maison, l'odeur des magnolias... Elle parle de tout cela mais avec une distance effrayante. Quant à Chauvin, il invente l'histoire de la femme tuée et de son amant dans le but de faire revenir Anne dans ce café, de lui faire boire du vin et de la faire parler de sa vie. Leurs mains sont proches et froides sur la table. L'un d'eux se penche vers l'autre mais jamais ne le touche... jusqu'aux dernières pages où tout bascule. Se reverront-ils? Qu'adviendra-t-il d'eux? Nous ne le saurons pas. Tout ce qui importe est seulement ce qui a conduit à cet instant.
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