quand l'acte d'écrire devient sensible, quand tout ce qui l'entoure vient se dire
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Un été semblable, il y a quelques années, la bride d’un sac à dos a eu cette patience. J’écrivais et je la serrais dans ma main, elle me maintenait sur la ligne de flottaison, je me noyais, je remontais, je me noyais, je remontais vers le texte.
C’est plutôt, ce que je vais comprendre, peut-être, quelque chose qui a trait à un mouvement de penser, une émotion de penser, comme si penser avait une tête et que cette tête se penchait, s’inclinait, penser aurait également un cou, des épaules, se penchait du cou vers une épaule infiniment lointaine pour encourager, accompagner le mouvement,
Ce que je pense peut être exact en tant que vérité mais faux en tant que formulation de ma pensée. L’important n’est pas que ce que je pense soit vrai ou faux mais que je pense exactement ce que je pense. J’attache plus d’attention à penser exactement une erreur qui est mienne qu’à penser inexactement une vérité qui ne l’est pas.
savoir, dis-tu d’une voix pas assez douce pour glisser sur chaque mot, pas assez légère pour s’élever à peine un peu au-dessus, savoir, dis-tu, qu’il existe d’autres temps que le présent d’aucune certitude que grammaticale, sur la tôle ondulée où va ta pensée c’est ne pas le savoir