Le secret de l'arbre creux

Un album qui évoque la reproduction des violences familiales.

Un jeune garçon fait face, avec sa maman, à la violence de son père. Il tente à sa façon de vivre avec cette peur.
Un jour, il découvre que son père a lui-même subit la violence de son propre père, qu'il reproduit.
La force de ce secret va l'amener à comprendre qu'il a la force d'arrêter cette transmission.

Une histoire importante et positive pour libérer l'enfant du poids de cette malédiction.

Extrait de chronique disponible sur le compte Instagram @capharnaum_livresque (https://www.instagram.com/p/CsoaH6Xq9Lp/)

⭐️⭐️⭐️⭐️/5. (...) Je ne sais pas si je peux dire que j'ai passé un « bon » moment de lecture tant les sujets abordés par cet album sont durs mais je peux en revanche dire que j'ai trouvé cet ouvrage très bien fait. Ce conte se parcourt en une dizaine de minutes mais reste en tête et dans le coeur bien plus longtemps que cela. En effet, il est question ici de violences (physiques et psychologiques) intra-familiales. Un petit garçon subit les mauvais traitements et humeur de son papa.
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Il s'enfuit alors un jour dans la forêt proche de sa maison et fait une rencontre inattendue : un arbre creux, qui lui parle. Celui-ci l'aide à comprendre ses sentiments vis-à-vis de cette horrible situation (la maman de Yoan étant présente mais effrayée, elle aussi, par son mari) et à briser ce cercle de violence. En effet, son papa reproduit un schéma qu'il connaissait quand il était lui-même enfant…
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Cet album aborde, certes, des thématiques dures mais il n'est pas choquant ou heurtant pour autant. En effet, le tout est traité avec de la pudeur, un brin de poésie et d'onirisme, une certaine douceur et une touche de fantastique - avec cet arbre qui parle - comme une sorte de métaphore. C'est une histoire de résilience, une hymne à la force de l'amour et à la confiance en soi. Il y a aussi une touche d'espoir ce qui fait que, malgré son sujet sombre, cette histoire reste globalement, à mon sens, emplie de lumière. Une situation horrible comme celle-ci peut s'améliorer, notamment en en parlant à une personne de confiance (ici, représentée par l'arbre creux).
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Enfin, j'ai beaucoup aimé l'importance de la nature et notamment des arbres dans cette histoire. le personnage de l'arbre creux est touchant. Alors que le papa de Yoan est bûcheron et abat les arbres, c'est justement dans ceux-ci que le petit garçon va puiser son réconfort et sa force.
J'ai également apprécié la touche de diversité (couleur de peau) qui est apportée à la fin de l'histoire. Par contre, et ici c'est totalement subjectif, au vu du sujet de cet album, j'aurais aimé être encore plus émue par ma lecture.
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Néanmoins, je trouve que c'est une bonne chose de trouver cette thématique des parents abusifs traitée dans un ouvrage de littérature de jeunesse. Que ce soit avec des enfants concernés ou non par ces violences, ça peut être intéressant pour aborder ce sujet avec eux et ouvrir un espace sécurisé d'échanges. de plus, à la fin de l'ouvrage, on trouve une double page intitulée « que nous disent les personnages du conte ? » dans laquelle les messages transmis par ce conte sont explicités clairement. J'ai trouvé cette idée très sympa au vu de la tranche d'âge à laquelle se destine cet album (à partir de 5 ans, selon l'éditeur).
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Concernant les illustrations, je les ai trouvées assez particulières et originales. Elles ne correspondent pas totalement à ce que j'aime habituellement en termes de graphismes mais c'est vraiment subjectif et propre à mes goûts. Je n'ai donc pas été aussi charmée visuellement que je peux l'être avec d'autres ouvrages illustrés. J'ai néanmoins trouvé que les graphismes se mariaient très bien avec l'histoire et les thématiques de celle-ci. Les couleurs utilisées sont assez vives. Il y a beaucoup d'oranges et de verts et de gros aplats de couleurs (notamment dans les fonds). J'avoue préférer quand il y a plus de détails et de nuances. Par contre, certaines illustrations, très fortes, accompagnent comme un coup de poing des passages clés du texte et j'ai beaucoup apprécié cela. Enfin, petite mention pour la fabrication de l'ouvrage en lui-même : le papier est épais et qualitatif et le livre dégage une bonne odeur 😏😂
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En bref, le secret de l'arbre creux est un album qui aborde le sujet dur des violences physiques et psychologiques qu'un enfant peut subir au sein de sa famille, mais le tout est traité avec poésie et une touche d'espoir. Un ouvrage important qu'il peut être bon de posséder, de lire pour soi ou de faire lire aux plus jeunes. (...)
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Je suis tombée par hasard sur LE SECRET DE L'ARBRE CREUX, et honnêtement je m'étais plus arrêtée sur le graphisme, je n'avais de prime abord pas vu le bandeau... qui me semble assez nécessaire vu le thème c'est le TW ambulant en début de livre.

Cet album aborde la violence dans le cadre familial par le père du héros qui est violent avec lui mais aussi avec la maman. On a une sorte de conte avec un peu de fantastique pour introduire une forme de métaphore, mais on reste sur 90% de réalisme, ce mélange peut surprendre je pense. le sujet est abordé assez frontalement pour qu'un enfant ne puisse pas ignorer le sujet, et le père violent, mais sans que les images ne deviennent très dure. En tant qu'adulte - et mere - je pense que j'avais vraiment peur du traitement et d'un dédouanement de l'adulte mais il me semble que ce n'est pas tout à fait ça non plus, heureusement. L'aspect conte aide à faire passer l'histoire à mon sens. C'est donc grâce à un arbre magique qu'une ouverture de dialogue est possible (le héros battu se réfugie dans la forêt où un arbre lui montre un dessin de son propre papa du temps où il était maltraité) le fait de pouvoir parler et avoir un soutien sauve le héros.

En ce sens, la morale m'a convenue.. mais de manière pragmatique, le livre aurait-il pu aller plus loin en proposant non pas un arbre mais un humain, un tiers qui s'interpose et protège? Pourquoi ne pas avoir fait ce choix ? Je ne peux parler à la place de l'autrice, j'y ai vu peut-être une forme de réalisme : peu d'enfants sont entendus quand il s'agit de violence intra familiale peu en sont sortis. Dans ce livre la piste est de ne pas oublier l'enfant qu'on a été, de ne pas reproduire de ne pas laisser cette part sombre gagner. Honnêtement, j'ai trouvé ça mieux amené que je ne l'avais craint, et en même temps je continue à avoir un peu de perplexité sur le traitement choisi. Cet album est-il juste une piste pour parler en classe ? Ouvre-t-il assez la porte ?
Le rôle de la mère et sa possibilité de s'interposer (ou pas) m'a aussi questionnée. le livre ne cautionne pas les actes du père et note bien son incapacité à comprendre et guérir, qu'il est enferré à reproduire un comportement nocif et ensuite s'attache à montrer que Yoan n'a pas a agir ainsi aussi. Je me demande si de l'extérieur - un parent qui lirait ou un enfant qui le lirait et ne le vivant pas - l'idée de la compréhension comme clé de pardon ne fonctionne pas mieux, eh bien tout simplement parce qu'on y est extérieur. Difficile de tenir le même discours à un enfant qui subirait des violences quotidiennes je pense.
A mon sens, ce sujet complexe mérite d'être abordé - bien abordé - là j'ai vraiment eu l'impression d'une ouverture de dialogue en classe, avec une maîtresse, pourquoi pas (on imagine mal un parent maltraitant lui-même acheter ce livre) .La volonté de mettre l'accent sur le "plus tard" (tu pourras aller mieux, faire tes choix, te détacher de tout ça... ) m'a aussi fait m'interroger sur ce que fait l'enfant dans l'immédiat ? Car c'est long une enfance de maltraitance, c'est pas mal laissé de côté. L'éclaircissement par points de vue de personnages à la fin était aussi une bonne idée. Je réalise d'ailleurs n'avoir aucun autre album du genre en tête pour comparer la façon dont est traité le thème ? Cela existe sans doute ?
Niveau graphisme un aspect très conte, des palettes de couleurs chaudes, une certaine douceur mais un côté très naïf sur le dessin des persos (encore l'esprit conte du coup ) la manière dont les arbres sont représentés est chouette :)
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Dans cet album jeunesse, c'est une thématique forte que proposent l'autrice Florence Dutruc-Rosset et les éditions Bayard jeunesse. En effet, l'histoire relate la violence au sein de cocon familiale. Préconisé à partir de 3 ans, j'avoue que je l'ai lu avec ma fille de 7 ans et mon fils de 10 ans, car je trouvais que le thème abordé était trop difficile pour une petite de cinq ans. Après lecture, je confirme que deux passages sont sensibles pour les plus petits. Dans sa globalité, la lecture est très intéressante et dessine des émotions fortes. Nicolas et Célia ont été très attentifs à la lecture et ont ensuite posé pas mal de questions. le secret de l'arbre creux illustre très bien la violence envers les enfants. Bien que très sombre au début, l'arbre qui intervient dans l'histoire offre une bouffée d'oxygène dans cette atmosphère pesante. Possédant un secret à l'intérieur de son tronc, il aide Yoan à trouver le chemin de la reconstruction et surtout de ne pas faire subir les mêmes douleurs dans le futur. L'idée de cet album très joliment illustré est une base de compréhension, d'avancement et de pardon. Cependant, la violence présente au début est trop rude pour des enfants en bas-ages.

L'album reprend la forme du conte avec le traditionnel "il était une fois" et la morale finale. le sujet des violences domestiques est évidemment très intéressant et, dans l'ensemble, les autrices ont su éviter les clichés tout en n'omettant pas la gravité et la violence de la situation. Les références à la nature comme lieu de sécurité rappellent également les contes, et la touche finale optimiste permet d'offrir une porte de sortie au drame.
Les illustrations m'ont beaucoup plu et traduisent merveilleusement l'ambiance du texte.
Seul mais gros bémol pour moi, le choix, à la fin de l'ouvrage, de mettre une explication de texte intitulée "Que nous disent les personnages du conte ?". le lecteur n'a pas besoin de ces explications, le reste de l'album se suffit à lui-même et l'on a l'impression que le lecteur est pris pour plus bête, et moins sensible, qu'il ne l'est. Vraiment un choix éditorial que je ne comprends pas !