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Citations sur Envoyée spéciale (99)

Et rien ne se présente qui pourrait accélérer ce jeu sinon récupérer des chemises au pressing de la rue Legendre puis, chez le retoucheur de la rue Gounod, un pantalon vert pas mal acheté la semaine dernière en solde, deuxième démarque, on ne résiste pas à la deuxième démarque.
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Dans le registre amoureux, Pognel se montra fort actif, ingénieux, exhaustif, attentif et soucieux du travail accompli : bref, extrêmement viril.
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[...] On oublie trop souvent que les jambes des femmes leur sont également utiles pour avancer : on les tient tellement pour des objets d’art qu’on tend à négliger cet usage fonctionnel.
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Bref il vint à l'idée de Pognel que, dans le temps, Marie-Odile avait dû être ce que certains nomment une bonne vivante, d'autres une joyeuse viveuse, ou d'autres encore, moins distingués que nous, une sacrée salope.
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Un pavé indigeste autour d’une intrigue invraisemblable et de personnages sans consistance. Un style lourdaud et daté qui renvoie aux pires clichés des années 80 à coup de « beaux yeux, beau cul, belles jambes » pour décrire les jeunes femmes qui sont toujours écervelées et prêtes à sauter au lit. Si le bouquin n’était que truffé de remarques misogynes ce serait déjà une raison pour ne pas le lire mais il est aussi profondément ennuyeux. Éventuellement utile pour caler un meuble bancal.
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Qu'elles soient de douleur, d'émotion, de joie voire de deuil, les larmes ont en effet du bon. Peu importe au fond ce dont elles témoignent, tant elles soulagent et tant, s'écoulant de nos yeux, c'est tout le corps qu'elles apaisent. Et soit dit en passant, ce phénomène concerne peu ou prou tout ce que ce corps expulse: dès l'instant où quelque chose de liquide, solide ou gazeux s'échappe de l'organisme - soit une dizaine de modes d'évacuation possibles qu'on s'abstiendra de détailler -, c'est chaque fois, du sublime au trivial, un plaisir spécifique. À des degrés divers et quoi qu'on en dise, c'est toujours plutôt bon.
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Tout le temps. Elle sanglotait sans cesse. À la moindre occasion, et même sans occasion, ce qui n’était d’ailleurs pas si désagréable. Qu’elles soient de douleur, d’émotion, de joie voire de deuil, les larmes ont en effet du bon. Peu importe le fond ce dont elles témoignent, tant elles soulagent et tant, s’écoulant de nos yeux, c’est tout le corps qu’elles apaisent. Et soit dit en passant, ce phénomène concerne peu ou prou tout ce que ce corps expulse : dès l’instant où quelque chose de liquide, solide ou gazeux s’échappe de l’organisme — soit une dizaine de modes d’évacuation possibles qu’on s’abstiendra de détailler —, c’est chaque fois, du sublime au trivial, un plaisir spécifique. À des degrés divers et quoi qu’on dise, c’est toujours plutôt bon. Il n’y a que transpirer qui ne l’est pas toujours — encore que se soit, au sauna, au hammam, pas si mal — et bien sûr saigner, qui est franchement discutable.
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On se retrouve devant le Mandarin pensif, on y entre, on est guidés vers la table habituelle de Tausk, près de l'aquarium dont Hyacinthe considère les occupants. Ceux-ci ne lui rendent pas son regard, l'évitent ou peut-être même le fuient, l'ayant repéré comme un ancien expert en halieutique – lorsque dans sa jeunesse Hyacinthe affrontait les vagues au large des mangroves de Sassandra, à bord de sa pirogue en bois d'iroko propulsée à la voile et à la pagaie, pêchant les poissons du coin tels que le rason polygame dont le harem, désemparé quand le mâle lui est soustrait par l'hameçon, désigne la plus grosse femelle qui se dévoue pour changer de sexe, la saupe dont on se méfie car elle se nourrit d'algues hallucinogènes, l'inconsommable uranoscope, le pagre combatif ou l'aveugle beaux-yeux.
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Nous ne prendrons pas la peine de décrire Pak Dong-Bok : il ne va jouer qu'un rôle mineur et nous n'avons pas que ça à faire.
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Nous revoici dans le département français de la Creuse. Avant-dernière dans le classement national des densités de population, la Creuse compte de vastes pans inoccupés voire, dans le sud, quasiment déserts. Les landes y alternent avec les hauts plateaux, les forêts avec les tourbières. Il n'y a personne, rien à manger pour personne que des champignons en automne, mais nous ne sommes pas en automne et nous méfions des champignons, ainsi que des baies que seuls savent choisir les partisans du retour à la nature. En forêt, hormis quelques bêtes sauvages, -loups sans affect, cerfs ombrageux, sourcilleux sangliers - qui cherchent elles aussi de quoi manger, vous-même à l'occasion, il est d'autant plus rare de croiser une présence humaine que la région se dépeuple à vue d’œil. Et moins il y a de monde, on le sait, plus il y a de forêt.
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