Prix Goncourt 1999,
Je m'en vais de jean
Echenoz entre au firmament de ce prix.je ne suis pas sur que ce prix fusse la primeur d'un grand roman, juste le choix impartial mais subjectif de quelque personnes constituant le jury, cette année 1999 célébra un cru millésimé, un diamant brut, une oeuvre hypnotique, une écriture dévorante.
L'épanadiplose narrative de la phrase
Je m'en vais invite le lecteur à une continuité cyclique, celle de la vie de notre héros pendant une année calendaire d'un 31 décembre vers la Saint Sylvestre suivante.
Ce roman coule lentement comme un fleuve naissant au méandre bordant des paysages diverses, grossissant de son intrigue, l'intensité du débit entremêle thriller et roman , l'embouchure caresse nos émotions avec tendresse et sérénité.
La beauté de ce livre est l'écriture délicieuse de
Jean Echenoz par sa manière d'étirer le temps et l'espace. Ce style aimante notre attrait , électrise nos sens, aiguise notre appétit de lecture. Beaucoup de moment savoureux diamante mes humeurs comme le parfum de la voisine de palier, l'allure végétale d'un personnage, la minutie de certain détail glisse comme une brise sur nos lèvres pour en dessiner de légers sourires.
Jean Echenoz aime les femmes, son personnage principal aspire ses conquêtes avec la facilité d'un Don Juan. il naviguera de Paris, Pôle Nord et l'Espagne avec nonchalance, sobriété, flegmatique, avec un magnétisme et un charme certain. Toutes ces femmes seront des mirages, des moments éphémères comme la vie de cet homme, une errance vers la fuite du temps .