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4,3

sur 5041 notes
Très bon livre qui nous plonge au coeur du moyen age dans une abbaye ou un meurtre s'est produit. L'enquete est menée de maniere erudite et fourmillant de détail de la maniere de vivre des moines de cette epoque. Livre prenant et très interessant comme toujours avec Umberto Eco
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Tout d'abord je dois dire que j'ai un attachement particulier au roman d'Umberto Eco "Le nom de la rose" parce que son adaptation au cinéma par Jean-Jacques Annaud était à l'affiche le jour de la naissance de mon fils aîné.
Pourtant je ne l'avais jamais lu bien qu'il soit classé par le journal le monde parmi les 100 livres les plus représentatifs du 20ème siècle.
Je crois que c'est le côté religieux qui m'a un peu rebuté à l'époque. Pour autant, j'ai bien apprécié cette lecture même si j'ai trouvé quelques longueurs vers la fin (je dois admettre que j'ai un peu décrochée au sixième jour).
C'est drôle parce que cette année j'ai eu un coup de coeur pour Les rois maudits de Maurice Druon et j'ai retrouvé Philippe le bel dans le roman d'Umberto Eco. C'est la même époque, le 14eme siècle mais nous sommes en Italie dans une abbaye bénédictine un peu particulière.
Comme pour beaucoup de lecteur. trice.s, c'est le polar médiéval qui m'a intéressée et l'enquête à travers le labyrinthe qui mène à la bibliothèque et au scriptorium pleins de secrets.
L'histoire est racontée par Adso de Melk, novice et secrétaire d'un ex-inquisiteur nommé Guillaume de Baskerville qui enquête sur des meurtres mystérieux au sein de l'abbaye située entre Provence et Ligurie. le roman se déroule en sept jours avec un assassinat par jour sur fond d'érudition latine. Et c'est peu de la dire car il faut préciser qu'Umberto Eco à un savoir encyclopédique sur le moyen-âge assez impressionnant.
Moi qui ai peu de culture religieuse, j'ai appris des choses. Par exemple, la persécution des fraticelles de l'ordre des franciscains, partisans des règles de Saint-François-d'Assise, notamment en ce qui concerne la pauvreté et qui considéraient la richesse de l'église et des ecclésiastiques comme scandaleuse. Les conflits, même au sein de l'église, étaient violents à l'époque de l'Inquisition.
Et puis il y a le manuscrit découvert par hasard qui donne une certaine grâce à ce roman dont la construction est d'une grande originalité.


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Cela faisait un moment que je voulais me plonger dans cette lecture. C'est chose faite et on peut vraiment parler de plongeon tant ce livre est dense. Sa lecture n'est pas forcément aisée, entre les longs passages qui parlent du contexte historique, le vocabulaire utilisé parfois peu familier, les passages en latin non traduits. Bref, si on veut se détendre après une journée de boulot, ce n'est pas forcément le bon livre. D'ailleurs je suis un peu surprise moi même d'avoir un si bon avis sur ce bouquin car il y a peu, j'ai lu Imprimatur qui présentait un peu les mêmes caractéristiques. Et j'avais moins apprécié. Est-ce parce que j'ai un a priori positif sur Umberto Eco qui est un auteur mais aussi un chercheur, sémiologue, dont j'aime la pensée. Ou grâce au film que j'ai vu plusieurs fois et que j'adore. En plus, au coeur de ce récit se trouve un livre et tout le mystère tourne autour de la bibliothèque, thèmes qui me sont chers. Enfin, je dirais que l'intrigue ici est plus prenante car circoncise dans un lieu défini (l'abbaye), alors que dans le livre de Rita Monaldi, l'énigme se trouve dans les hautes sphères autour du pape.
Bref, c'est un livre que je ne regrette pas d'avoir lu et que je recommande, aussi pour ses touches d'humour et la façon dont le narrateur parle de son texte (avec une pointe d'autodérision). Et cela est intéressant dans la mesure où un des noeuds de cette histoire tourne autour du fait que le rire doit être banni chez l'homme selon certains. Quel dommage.
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Il est de grand roman pour lesquels lorsque vient le temps de les critiquer on se sent tout petit et on se demande si on est vraiment légitime. Puis on se dit qu'un livre est fait pour le lecteur et que ce dernier a le droit d'exprimer son opinion quelle qu'elle soit. Pas de difficultés pour moi de ce côté là, je l'ai tout simplement adoré. Il est pourtant difficile de parler d'un roman si riche, on sait d'avance qu'on ne pourra pas en traiter tous les aspects, tout comme il n'est pas nécessaire d'explorer tous les chemins d'un labyrinthe pour en arriver au bout. Je vais donc essayer d'être brève et d'évoquer les points principaux qui m'ont le plus marqués.

J'ai vu le film deux fois tellement je l'ai aimé avant de découvrir qu'il était tiré du roman du même nom. Je ne pouvais donc que le lire, certaine qu'il me plairait. Pourtant dès les premières pages, j'ai été très surprise de découvrir un livre bien plus riche et érudit que le simple roman policier historique auquel je m'attendais.
Ce qui est agréable avec Umberto Eco c'est qu'on se cultive tout en prenant du plaisir à lire. Il est indéniable que l'auteur s'est extrêmement documenté en amont de son écriture et que par la suite il a utilisé tout ce matériel accumulé lors de sa phase d'écriture. Il nous révèle d'ailleurs différents problèmes qu'il s'est posé dans son apostille que j'ai trouvée particulièrement intéressante, tant pour celui qui a lu le roman que pour quelqu'un qui s'intéresse au processus même de l'écriture et de la conception en amont. Umberto Eco y précise que deux types de lecteurs s'intéressent à son roman : les lecteurs cultivés et les non-érudits ou pour simplifier ceux qui sont capables de comprendre toutes les explications et référence notamment à la religion, aux problèmes théologiques soulevés, à la société du Moyen-Age et les autres... J'avoue ne pas avoir compris la totalité de ces passages mais je les ai quand même appréciés car ils ont soulevé en moi des réflexions et une approche plus élaborée et complexe de certaines idées.

Pour ce qui est de l'histoire, ce sont deux intrigues principales qui se mêlent. Dans mon souvenir le film ne fait référence quasiment qu'à l'intrigue policière que doit résoudre Guillaume accompagné de son novice Adso autour des meurtres successifs de moines de l'abbaye. Dans le roman, une part belle est faite à la raison qui conduit Guillaume à cette Abbaye, la rencontre entre partisans du pape Jean XXII et de l'Empereur Louis. Cette rencontre permet d'évoquer différents débats de l'époque sur certains points litigieux de la religion.

J'ai interprété ce roman comme résolument contre l'obscurantisme et le fanatisme et pour la liberté et la culture. Loin d'être contre la religion il met en garde contre l'interprétation qui en est faite par certains.

Avant même de le terminer, je savais déjà qu'un jour je le relirai. Quand ? Je ne sais pas. Peut-être dans cinq, dix, quinze ou même vingt ans. Mais je ne résisterai pas à l'envie de me replonger dans ce roman pour éprouver la même fébrilité à sa lecture tout en ayant une approche différente car j'aurai alors une expérience de lectrice différente. Car comme le dit Umberto Eco “les livres parlent entre eux”.
Sur ce, j'en reste là, consciente d'avoir écrit une modeste critique et loin d'avoir été brève.
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Umberto Eco nous propose un roman dynamique et très riche historiquement parlant. Malgré quelques passages sur la réflexion religieuse un peu longs et d'autres passages en latin, que je n'ai pas su tous traduire, j'ai été absorbée dans l'histoire de cette abbaye du début à la fin. De plus, l'intrigue qui se joue autour des meurtres m'a tenu en haleine rapidement.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Guillaume de Baskerville. Sa logique est souvent pleine de bon sens. C'est une sorte de Sherlock Holmes moyenâgeux efficace.

Ce roman m'a beaucoup plu. Ne vous laissez pas décourager par ces 600 pages rédigées en mini caractères, vous passeriez à côté d'un bon roman.
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Comme l'ont déjà écrit d'autres commentateurs, c'est un "polar médiéval" particulièrement réussi, très accrocheur et en même temps érudit. U. Eco, décidément, est un homme très intelligent et un grand écrivain. Il n'est pas fréquent de pouvoir lire des romans historiques remarquables.
Pour ne rien gâter, le film qui en a été tiré est, lui aussi, une sorte de chef d'oeuvre.
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J'ai récemment eu le plaisir de plonger dans l'univers envoûtant du roman "Le Nom de la Rose" d'Umberto Eco, mais cette fois-ci sous une forme différente : en version audio sur Audible. Cette expérience a ajouté une dimension nouvelle à ma lecture, m'emportant dans un rythme envoûtant dès les premières notes.

Dans une abbaye bénédictine située entre Provence et Ligurie, un moine est assassiné en 1327. C'est dans ce lieu voué au silence et à la prière, admiré de tout l'Occident pour la science de ses moines et la richesse de sa bibliothèque, que se déroule l'enquête de Guillaume de Baskerville, un ex-inquisiteur prié par l'Abbé d'éclaircir au plus vite les raisons de la mort du moine retrouvé sans vie au pied des murailles. Tout se jouera dans l'enceinte de l'abbaye pendant sept jours…

Dès les premières minutes, je me suis laissée emporter par l'apprentissage fascinant de Adso, le jeune novice, et par la relation complice entre lui et son mentor, Guillaume. Leurs échanges étaient d'une profondeur captivante, enrichissant ma compréhension de l'intrigue et de ses enjeux.

Ce qui m'a particulièrement séduite dans cette lecture, c'est le minutieux suivi du rythme quotidien d'un monastère, avec ses offices, ses travaux et tout ce qui se passe en coulisses. Cette immersion dans la vie monastique m'a permis de me sentir véritablement transportée à une autre époque, en observatrice privilégiée de ces vies dédiées à la spiritualité.

De plus, j'ai été ravie par l'insertion de textes en latin tout au long du récit. Cette langue, bien que morte, revêt une importance cruciale dans l'intrigue et dans la compréhension des événements. Cela m'a incitée à réfléchir sur l'importance de préserver et d'étudier ces langues anciennes qui ont façonné notre histoire.

En résumé, "Le Nom de la Rose" est un livre admirablement écrit, qui offre une immersion totale dans un monde complexe et fascinant, tout en nous invitant à réfléchir sur des thèmes intemporels. Une lecture que je recommande chaudement à tous les amateurs de mystères historiques et de récits intelligents.
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Une quasi jubilation que de s'immerger dans le monde d'une époque troublée, certes révolue mais éveillant un écho certain dans nos esprits mis en éveil par le biais de cette relecture
L'apanage d'un tres grand auteur ayant le mérite de remettre au grand jour ,- et avec le succès compréhensible qu'il se doit- les grandes lignes historiques et culturelles
Un roman conçu comme un rébus mené " tambour battant " sonnant comme un rappel
Style imagé aux résonnances apocalyptiques truffé de références d'importance
A voir comme un dépassement et des évènements sans doute et de soi
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Ce roman est presque comparable à un essai, tant il est dense et recèle d'informations, d'anecdotes, d'idées, de faits historiques... si l'intrigue policière est vraiment très bien menée, cohérente, elle n'est presque qu'une excuse pour le développement de l'histoire du livre et de l'inquisition qui l'englobe.
Eco montre de manière saisissante la rigidification de la pensée dans l'Eglise catholique, le poids de plus en plus lourd de l'Inquisition et une lecture très fermée des Evangiles, aboutissant au crime et à la dissimulation.
Erudit, distrayant (mais oui !), ce livre est à lire et relire.
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Un épais roman bien compliqué à achever. "Le nom de la rose" est bien plus que son intrigue policière, c'est un pavé d'érudition sur la religion chrétienne et ses différents courants théologiques. Quand notre affinité à la religion, en tant qu'organisation institutionnelle forgée par les hommes, se trouve être déjà bien abîmée, il devient très compliqué de supporter toutes ces confrontations idéologico-politiques. Bien évidemment, pour corser l'ensemble, Umberto Eco se fait un plaisir d'intégrer sa série de meurtres en pleine Inquisition. Que j'adore cette période de manipulation bien perverse où tout est fait pour que les victimes aient toujours tort…

Heureusement, le duo d'enquêteurs adoucit cet irritant contexte. Guillaume de Baskerville irradie ce monastère de son ouverture d'esprit, de sa culture et de sa bienveillance. Autant d'éléments qui rattrapent son passif d'inquisiteur. A ses côtés, Adso de Melk joue parfaitement son rôle d'assistant/élève.

Une fois ma lecture achevée, j'ai poussé le vice jusqu'à visionner le film. Je le connaissais de nom et bien qu'on y retrouve, sans surprise, tous les éléments majeurs du roman, le choix de Sean Connery dans le rôle de Guillaume de Baskerville s'avère parfait au point que j'en préfère presque la version cinématographique à la version littéraire, et ce malgré les différences qui les séparent en deux oeuvres quasi-distinctes.

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