AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 5040 notes
On retient plus volontiers le film que le livre, et aujourd'hui j'avoue que les deux se mélange, mais j'ai tellement apprécié les 2 !
L'écriture d'Ecco est très érudite, détaillée, mais reste agréable à lire ; la finesse des descriptions (architecture, personnages, livres…) est un vrai plaisir.
Du suspens, des intrigues, un enquêteur aussi fin que mystérieux, un monde clos et angoissant, on est dans un vrai thriller !
Commenter  J’apprécie          240
La lecture de ce pavé demande concentration et force à la réflexion quant aux échanges philosophiques et théologiques de Guillaume de Baskerville et de ses interlocuteurs.
Quel travail! Quel érudition! C'est vraiment intelligent, bien fait et incroyablement documenté.
Les personnages sont très précis et l'intrigue superbement ficelée....
Ce n'est pas une lecture facile car très dense en références antiques, moyenâgeuses et théologiques!
J'adorais tellement le film que j'ai incroyablement tardé à lire le livre... c'était une erreur, la voici réparée!!!!!
Commenter  J’apprécie          242
Classique parmi les classiques du polar, j'avais hâte de lire ce fameux roman. Je ne suis pas une grande lectrice de ce genre littéraire, mais je tire mon chapeau à l'écrivain pour la construction de son intrigue principale. Les indices donnés au compte-goutte, qui se croisent pour mieux se séparer, et l'ambiance pleine de mystère qui plane sur les lieux du crime m'ont embarquée. le dénouement est peut-être un poil rapide, compte tenu de la taille de la narration, mais je me suis laissé bercer par les raisonnements de Guillaume et l'apprentissage de son secrétaire Adso.

C'est d'ailleurs ce dernier, encore adolescent, qui narre l'histoire. Ses descriptions sont longuettes, et j'avoue avoir sauté quelques lignes de temps en temps, idem pour les citations latines parsemant l'ensemble du roman.

J'ai beaucoup aimé les bases historiques fournies par Umberto Eco, les moeurs et les croyances des moines, les débuts balbutiants de la science, l'Histoire de notre royaume dans les années 1300… tout y passe. Ce fut très instructif de comprendre le passé de notre monde actuel et de faire le parallèle avec les religieux extrémistes d'aujourd'hui.

La plume de l'auteur s'est révélée parfois alambiquée, chose forcée pour coller à l'époque du récit. Les questions sur la place des livres, des bibliothèques et du Savoir en général sont également intéressantes, tout comme les valeurs développées : tolérance, ouverture d'esprit, Vérité… les passages philosophiques ne manquent pas.

En conclusion : un excellent polar historico-philosophique contenant quelques longueurs.
Lien : http://ma-boite-de-pandore.e..
Commenter  J’apprécie          240
L'oeuvre est archi connue, notamment grace à une adptation cinéma remarquable de J. J. Annaud. Personnellement j'ai relu, m^me en connaissant la fin de ce polar, plusieurs fois ce livre tant je demeure séduit par l'ambiance et le style.
Et puis ce livre est aussi passionnant avec cette querelle entre le clergé séculier papal, inondé de richesse dans un monde de pauvreté extrême, et les ordres mendiants, là les fransiscains qui souhaitent rester le plus proche possible des enseignements de simplicité et de pauvreté de la parole du christ.
Ces débats préfigurent ceux qui feront rage avec les guerres de religions qui embraseront toute l'Europe au XVI et XVII siècle
L'intervention de l'inquisition rappelleque l'intégrisme sanguinaire a été aussi porté par une certaine église...
Commenter  J’apprécie          240
Il est vraiment nécessaire de lire le livre avant de voir le film. le livre comme le film n'en prendront que plus de sens. « le Nom de la rose » est un polar médiéval, étrangeté d'une période où l'institution de l'Inquisition résolvait rapidement tout questionnement, par la Question. C'est un livre à sept chapitres comme autant de jours pour créer la Terre à une époque où le temps et les nombres avaient autant de valeur symbolique que mathématique. Justement, dans ce monde où les croyances s'opposent à la raison, la religion à la science, les franciscains aux dominicains, le pape à l'empereur, Guillaume de Baskerville, ce Sherlock Holmes médiéval et son Watson, Adso de Melck, le narrateur, ne se confrontent vraiment ni au prieur, ni à l'Inquisiteur Bernardo Gui, ni même à Jorge le bibliothécaire aveugle. Car le personnage principal de ce récit est la bibliothèque. Inexpugnable, labyrinthique, véritable et vénérable maîtresse de l'abbaye, elle en est le centre où s'articule son pouvoir, son rayonnement et sa puissance. Quel livre conserver, quel livre autoriser à copier, dans quelle pièce le ranger, comment le retrouver dans un fichier qui fonctionne bizarrement par ordre chronologique d'entrée ? Cette bibliothèque est moins un conservatoire des livres que leur forteresse ; elle les conserve à l'encontre de ses lecteurs et n'a pour vertu que la seule nécessité de les posséder. La représentation du monde qu'elle donne est partielle et partiale, l'accès au savoir est réglementé voire interdit, de fait, la bibliothèque ne donne pas à lire, elle garde le savoir comme un avare ses sous. A quels saints se vouer pour trouver le salut dans un monde où l'esprit critique relève du péché d'orgueil ?
Commenter  J’apprécie          230
Une sordide affaire de crimes au Moyen-âge au coeur d'une abbaye pleine de mystères.

1327, Guillaume de Baskerville, frère franciscain et ancien inquisiteur, est appelé à rejoindre une abbaye bénédictine, en Italie du nord, entre Provence et Ligurie et y mener une enquête sur la mort violente d'un moine.

Le corps du malheureux, déchiqueté par les rochers, avait été retrouvé le lendemain d'une nuit où soufflait une tempête de neige. L'homicide ne fait aucun doute pour frère Guillaume, esprit fin et déductif bien au delà commun.

Dans ce Moyen-Âge arriéré, la vie des moines n'est pas aussi conforme à l'Evangile qu'on pourrait s'y attendre et les cadavres s'enchainent durant une semaine. L'ennemi semble avoir une coudée d'avance sur Guillaume et perpétue des assassinats à chaque fois plus sordides.

Aldo de Melk, le secrétaire de frère Guillaume, raconte cette enquête terrible et perd toute son innocence (dans tous les sens du terme) au cours de cette aventure philosophique, métaphysique, multidimensionnelle où il sera en pleine confusion face au mensonge et à la turpitude de ces moines.

« La bibliothèque est née selon un destin resté obscur pour tous au cours des siècles et qu'aucun des moines n'est appelé à connaître. »

Le mystère tourne très vite autour de la bibliothèque située dans l'Edifice, lieu élevé au dessus de l'église elle-même. Nul ne peut rentrer dans cet endroit. Cet interdit concerne également frère Guillaume qui devra s'y conformer de façon absolue. Telle est la règle. Il peut circuler librement sauf en cet endroit étrange capable de se défendre tout seul. Sortilège maléfique ? Action divine contre les hérésies qui s'installent en terre chrétienne ?

Pour l'abbé, véritable homme de foi, l'endroit est en effet ambivalent, à l'image de la connaissance où le mensonge et la vérité s'entremêlent sans cesse.

Mon avis

Commencer un roman policier par les premiers mots de l'Evangile selon Saint Jean « au commencement était le Verbe… » traduit soit un goût déraisonnable pour la provocation ou un travail d'esthète amoureux du langage, des idées et de la connaissance. Ou peut-être tout cela en même temps.

Baskerville – Sherlock Holmes : l'hommage ne fait pas de doute. Tout fin lettré qu'il est, l'auteur ne méprise pas la littérature facile et on retrouve cette ambiance où le surnaturel ne semble jamais très loin de la raison.

Dans son récit, Umberto Eco suit une unité de temps au rythme de la liturgie des heures. Cette technique plonge le lecteur dans le quotidien des moines et donne à son récit un tempo troublant, malgré les détours intellectuels et les textes en latin qui jalonnent ce roman.

Nourri de références livresques et de détails touffus, délire pour l'esprit, l'humour de son écriture baroque pointe à chaque page.

Ce roman est un régal. Mais gardez-vous de rire... cela pourrait vous être fatal.
Commenter  J’apprécie          230
Quel travail d'orfèvre ! A travers ce livre, on ne peut que voir le génie de Umberto Eco.

Guillaume de Baskerville et son disciple Adso de Melk, rappelant très fortement le duo Sherlock Holmes/Dr Watson, notamment dans le choix de l'auteur pour le narrateur, prennent place dans cette abbaye bénédictine aux apparences dévotes, occultant l'hérésie qui y règne secrètement. L'intrigue est à l'image de la bibliothèque, dédaléenne, où d'innombrables hypothèses s'y mêlent et s'emmêlent jusqu'à nous retourner le cerveau.
Le personnage Guillaume sert justement de repère dans cet écheveau inextricable, perçant le mystérieux des meurtres avec de multiples hypothèses. le tout est savoir laquelle correspond car toutes l'expliquent.

Le moyen âge est une époque trop souvent bafouée pour ce qu'elle n'était pas. Ici, l'auteur en tant que médiéviste, dresse, sans que cela soit son but, une ode à cette époque riche de mystères et d'histoires et nous exhorte à nous y intéresser de près. L'auteur a su attisé ma curiosité à propos du Moyen-âge, qui désormais m'intéresse.

Cependant, je dois concéder que j'ai eu quelques difficultés à accrocher à certains passages du roman, surtout lors de longues descriptions. J'ai eu une soudaine baisse d'intérêt après la déduction faite par Guillaume, digne de Sherlock, concernant le cheval Brunel. L'immense interêt suscité dès le début par cette superbe déduction est, à mon gout, trop soudainement cassée par les longues descriptions qui suivent. de plus, elles sont susceptibles de faire lâcher ce roman à certain lecteur, ce qui serait fort dommage en vue de la qualité de celui-ci.

Le final est tout simplement époustouflant et vient conclure le roman magistralement, rendant ce qui précède encore meilleur.








Commenter  J’apprécie          230
Lire ce livre, c'est un peu comme avoir une paire de lunettes à travers laquelle on peut regarder l'histoire de l'homme. Il explique comment le monde européen, après la crise brutale de l'Empire romain, a réussi à récupérer un moment tragique mais pas aussi mauvais qu'on nous l'a longtemps représenter, l'époque médiévale. 
Ce roman n'a plus besoin d'être présenté, Le Nom de la rose est un best-seller international depuis plus de quarante ans. Il est connu du grand public également grâce à l' adaptation cinématographique de Jean-Jacques Annaud , qui s'est servi de la scénographie de Dante Ferretti et de la direction historique du médiéviste Jacques le Goff, ainsi que de l'excellente interprétation de Sean Connery dans le rôle du héros. Rett. Situé dans un monastère bénédictin du nord de l'Italie, l'histoire se déroule sur sept jours à la fin de l'année 1327, à cette époque dont Eco disait qu'il était comme son imagination quotidienne. Les protagonistes sont le frère Guillaume de Baskerville et le novice Adso de Melk, venus au monastère pour participer à une rencontre entre les franciscains et les émissaires pontificaux avignonnais sur le thème de la pauvreté dans l'Église. Pendant leur séjour, ils se retrouvent témoins et enquêtent sur une série de meurtres qui semblent suivre les sept Trompettes de l'Apocalypse, et finissent par révéler un secret mortel gardé dans le coeur labyrinthique du monastère. Roman historique, théologique, philosophique, roman policier : le nom de la rose est un peu tout cela et sa grandeur est d'être un texte savant et populaire à la fois , sans contradiction dans cette dichotomie. Ceci est rendu possible grâce aux multiples niveaux de lecture qu'il propose aux lecteurs, qu'ils soient intéressés par l'aspect plus romanesque du texte ou par celui plus proprement philologique.  le Nom de la Rose se termine par une phrase en latin : "Stat rosa pristina nomine, nomina nuda tenemus" (La rose primitive n'existe que dans le nom, nous ne possédons que des noms nus). Eco lui-même a nié qu'il ait voulu retrouver Shakespeare: "Une rose de n'importe quel autre nom sentirait aussi bon":dans ce vers Shakespeare dit que les mots ne comptent pour rien et que la rose serait une rose quel que soit le nom que nous avons donné. Eco soutient que lorsque les choses n'existent plus, seuls les mots restent, donc à la fin de la vie d'une rose, ce qui reste est le nom de l'universel.
“L'idée du Nom de la Rose m'est venue presque par hasard et je l'ai aimé car la rose est une figure symbolique tellement chargée de sens qu'elle n'en a presque plus : rose mystique, et la rose a vécu ce que vivent les roses, la guerre des deux roses, une rose est une rose est une rose, les Rose-Croix, merci pour les roses magnifiques... Un titre doit brouiller les idées, pas les régimenter” nous dit Umberto Eco.
Je suis d'accord avec ceux qui disent que ce roman devrait être proposé comme lecture dans les écoles . D'abord parce que la structure est celle d'un roman d'investigation, ce qui le rend très agréable et captivant , élément essentiel pour impliquer les enfants. Umberto Eco lui-même soutenait que « malgré tout, un roman doit divertir aussi et surtout par l'intrigue ». Et le Nom de la rose y réussit très bien, avec ce mélange de mystère, de suspense et d'enquêtes déductives qui rappellent le polar  de la meilleure tradition anglo-saxonne et maintiennent l'attention et la curiosité du lecteur jusqu'au bout. 
le protagoniste Guillaume de Baskerville reprend par son nom et son sens de l'investigation, Sherlock Holmes d'Arthur Conan Doyle. Cet hommage est également renforcé par la présence d'une sorte de Dr Watson dans la figure d'Adso (notez l'assonance des deux noms), qui joue le rôle de narrateur a posteriori des événements. Ces échos « conandoyliens » explicites contribuent à la popularité du roman, car ils sont reconnaissables et appréciés du grand public.
de plus, Le Nom de la rose est un livre qui, avec une précision maniaque mais un naturel apparent, nous transporte à la fin du Moyen Âge et nous le fait connaître intimement , nous offrant une fresque rigoureuse des coutumes et des croyances d'une époque fascinante mais controversée, en à certains égards sombre mais en même temps plein de ces idées intellectuelles qui conduiront à l'humanisme et à la Renaissance. 
Et il le fait mieux qu'un manuel scolaire ne le pourrait jamais.
Lien : http://holophernes.over-blog..
Commenter  J’apprécie          222
Avec le Nom de la Rose, publié en 1980, Umberto Eco, linguiste et sémioticien de formation, faisait une entrée fracassante dans le domaine romanesque. Au-delà d'un récit impeccable sur les controverses religieuses à une certaine période de l'Europe médiévale, l'ouvrage présente au lecteur les relations compliquées entre les différents ordres monastiques, la papauté et la monarchie. La documentation historique est magistralement associée à la fiction pour donner naissance à une oeuvre passionnante. le rythme lent permet de réfléchir et d'élaborer des hypothèses à mesure que le mystère se complique, jusqu'au dénouement final inattendu.
Commenter  J’apprécie          220
J'ai beau aimer les pavés exigeants, le Nom de la Rose a failli me laisser sur le carreau.

Les points positifs: L'écriture est superbe, l'intrigue très bien ficelée et l'aspect historique admirablement bien mis en valeur, les nombreuses descriptions de la vie abbatiale au Moyen-Age étant passionnantes. C'est un réel plaisir de s'immerger dans ce roman, de suivre l'avancée des recherches de Guillaume et Adso.

J'ai cependant moins apprécié les fréquentes et trop longues discussions théologiques. Il m'a été difficile de suivre ces interminables échanges sur les bénédictins, franciscains, minorites, vaudois, cathares, patarins, etc... et j'ai sauté de nombreux passages pour ne pas lâcher prise.

Un roman unique, hors du commun, à la richesse indéniable, mais qui demande un investissement notable.
Commenter  J’apprécie          220




Lecteurs (15819) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Nom de la Rose

Quel est le nom du personnage principal ?

Guillaume d’Ockham
Guillaume de Baskerville
Sherlock d’Holmes
Sherlock de Melk

10 questions
729 lecteurs ont répondu
Thème : Le nom de la rose de Umberto EcoCréer un quiz sur ce livre

{* *}