L'immeuble Yacoubian commence comme une chronique des différents habitants d'un même bâtiment, et le début est agréable à lire. le rythme est lent, mais on est en Orient donc c'est normal.
Passé le tiers du livre, le rythme est toujours aussi lent et ça devient lassant. Les sujets partent dans tous les sens, on y parle de la montée de l'islamisme, de la corruption, de la brutalité de la police, de l'homosexualité, du harcèlement des femmes et plus généralement de leur place dans la société. Comme si l'auteur avait ajouté des personnages dans le seul but de dénoncer l'ensemble des problèmes de la société égyptienne. Comme ils sont nombreux, le récit alterne les chapitres pour les traiter tour à tour, mais au final on a eu l'impression de toucher un peu à tout sans rien approfondir.
Quant au style, il est vraiment trop lent, les descriptions sont longues et fastidieuses, et l'abondance de propos religieux ("prière et salut de Dieu sur lui", "grâce en soit rendue à Dieu", "Je confie mon sort à Dieu tout-puissant"), l'omniprésence de ces expressions alourdit la lecture, la rendant même parfois pénible. Je veux bien croire que les Égyptiens parlent ainsi, mais peut-être y avait-il une autre manière de le traduire en français pour faciliter la lecture.
L'immeuble Yacoubian est un livre qui a très bonne réputation, mais je vais me dépêcher de l'oublier.