AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 1471 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Avec l'Immeuble Yacoubian, le romancier égyptien Alaa El Aswany a imaginé une fresque ambitieuse construite sur une double temporalité. D'une part avec des personnages "originaux" au XXIème siècle, d'autre part l'Egypte des années 1930, moment où l'immeuble éponyme a été construit.

En réalité, ce sont moins les humains qui ne sont en fait de passage que l'immeuble et la ville qui sont les réels personnages, et c'est à travers leur évolution qu'on peut lire l'évolution de la société et des individus.

Cette idée me plaisait beaucoup et j'ai eu plaisir à lire les passages plus "historiques", en revanche la partie XXIème siècle avec les personnages aux portraits trop bâclés à mon goût (au profit de leurs petites histoires) m'a profondément ennuyée.

Je ne saurai pas dire si c'est l'écriture ou la traduction qui est en cause, mais cela aura été vraiment désagréable à lire alors que j'attendais cette lecture avec impatience ! Ma déception a donc été à la hauteur de mes attentes.
Commenter  J’apprécie          142
Il est difficile de donner une critique impartiale de "L'immeuble Yacoubian" après la lecture d'auteurs illustres comme Voltaire, Nietzsche, Melville ou Faulkner. Je ne peux donc cacher ma déception pour ce roman ô combien célèbre et médiatique d'Alaa El Aswany. Elle vient avant tout de la forme de l'oeuvre et du style. L'auteur y dresse le tableau d'une société égyptienne de la fin du vingtième siècle à travers le quotidien des habitants d'un immeuble du Caire. Si ce tableau donne tout son intérêt à l'oeuvre car il nous permet de comprendre les us et coutumes d'une société égyptienne confrontée aux faux espoirs et aux désillusions de responsables politiques corrompus, il ne suffit pas à nous émouvoir à cause de nombreux stéréotypes chez les personnages. Tout semble si prévisible à force de caricatures (le mot est probablement trop fort, peut-être devrais-je dire : à force de traits trop prononcés). Il y a même parfois des images trop usées pour figurer dans une oeuvre contemporaine. Si El Aswany avait été un auteur du dix-neuvième, j'aurais certainement été plus clément avec son roman, mais comparer la beauté d'une femme au réveil à une rose touchée par la rosée me fait un peu sourire. Mais je ne voudrais paraître trop cruel avec cette histoire au demeurant instructive car, comme toujours, l'homme ou la femme, quel que soit le statut (on est toujours le vassal de quelqu'un), est obligé de se prostituer (dans sa définition la plus large : vendre son plaisir, son temps, son corps, sa santé pour survivre). Cet état de fait se déploie, dans la société égyptienne décrite par El Aswany, avec une belle acuité.
Commenter  J’apprécie          90
J'avais vraiment envie de lire ce livre, de retrouver l'ambiance du Caire. J'ai essayé à deux reprises, après avoir assisté à des rencontres littéraires suivies de signature avec Alaa Et Aswany (et je ne suis pas arrivée à dépasser la page 84). Je dois dire que je garde un souvenir enthousiaste de la Trilogie du Caire, en particulier « Impasse des deux palais » de Naguib Mahfouz, à laquelle on compare cet écrivain. L'aspect voyeur et misogyne de ce récit m'a déplu. Les phrases sont interminables et mal ponctuées, l'écriture n'est pas fluide, peut-être la traduction n'est-elle pas réussie ? Les clichés se bousculent sans mettre de la lumière dans un récit ennuyeux.
C'est dommage, car présenter la vie d'un immeuble avec un vrai style d'écriture et des personnages attachants aurait pu permettre une belle immersion en Égypte, le temps d'un roman.
Commenter  J’apprécie          70
Un immeuble au Caire, condensé de l'Egypte actuelle et des pièges cruels dans lesquels se débattent ses habitants.
Heureusement l'auteur porte sur eux un regard lucide mais bienveillant que l'on aime.
Commenter  J’apprécie          70
Je voulais lire depuis longtemps ce roman. Je ne dirai pas que j'ai été déçue, mais je n'ai pas ressenti d'enthousiasme. Habituellement, j'aime bien la forme chronique d'un quartier, d'une rue, avec beaucoup de personnages, mais j'ai eu du mal à m'attacher à certains d'entre eux alors que d'autres étaient d'emblée plus intéressants, les femmes et les homosexuels notamment. le côté passionnant du roman, la dénonciation des travers de la société égyptienne, tels que corruption, montée de l'islamisme, discriminations, est ce qui a fait son succès et doit être salué, mais le style plutôt journalistique, sans relief particulier et quelques longueurs font que je ne classerai pas ce roman parmi mes coups de coeur. J'ai lu plusieurs romans de Naguib Mahfouz que j'ai trouvé beaucoup plus subtils et aboutis : Passage des miracle, Impasse des deux palais, Les fils de la Médina ainsi que le roman de Gamal Ghitany : La mystérieuse affaire de l'impasse Zaafarâni ; ces deux auteurs utilisent une forme littéraire qui se rapproche davantage du conte, vraiment très agréable à lire.

Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          60
Pour moi "L'immeuble Yacoubian" est une surprise, dans la mesure où j'ai déclaré forfait vers la centième page. Vu la réputation de ce bouquin je ne m'attendais pas à ça !

Quoi qu'il en soit j'ai trouvé ça trop dispersé, trop "zappeur", trop superficiel pour ce que j'en ai lu, pas assez accrocheur.
J'ai eu l'impression de ne pas réussir à entrer dans l'intimité des personnages et le style m'a laissé... sur le bord des pages.

Il s'est passé des choses en Egypte depuis la sortie de ce bouquin en 2002 ! Euh... des choses aussi anodines que le renversement d'un pouvoir. Ce livre vient-il en son temps donner l'alarme ?

Je ne suis pas familier des mondes arabes, mais le panoramique social un peu trop...plan-plan à mon goût ne m'a pas donné envie en tous cas d'essayer l'immersion virtuelle, d'essayer d'en savoir plus, de ressentir des différences entre cet univers et le mien.
Mon bilan est juste un constat d'échec. El Aswany ne m'a pas séduit.

N'était-ce pas le bon moment ? Je ne sais pas. Mais c'est comme ça.
Commenter  J’apprécie          59
Après un premier tiers relativement prometteur, le récit s'enlise dans l'ordinaire. Basculement prévisible d'un jeune homme pauvre et talentueux dans la guerre sainte, corruption d'une société sous le joug d'un régime politique pseudo démocratique autoritaire, harcèlement sexuel quasi généralisé des femmes, répression des homosexuels, violence et torture policière, nostalgie d'une certaine Égypte coloniale à l'occidental, petitesse, pleutrerie et arrivisme des individus et patati et patata.

Beaucoup de sujets traités sans points de vue originaux et sans angles particuliers. Les personnages sont, pour la plupart, assez quelconques et leur histoire, ordinairement tragique, aurait pu se passer dans un quelconque autre pays. J'ai sérieusement peiné à terminer le livre. Dommage, car l'idée de base du roman, qui tient en partie dans son titre, avait du potentiel sans compter que le roman est bien structuré, bien écrit et bien traduit.
Commenter  J’apprécie          50
A travers les pages de ce roman, nous découvrons le quotidien des habitants (issue de diverses catégories sociales) de l'immeuble Yacoubian, au Caire en Egypte. Ce roman décrit les us et coutumes de ce pays avant la montée de l'islamisme.
Passé ce point, je n'ai pas accroché aux personnages, beaucoup trop nombreux. J'ai été vite perdue durant les cent premières pages quand l'auteur les présente. Ensuite, leur vie est décrite de telle façon que je n'ai rien ressenti pour eux. Et pourtant, leur vie n'est absolument pas agréable : corruption, harcèlement sexuel pour les femmes, homosexualité prohibé et religion sont les maitres mots de ce roman. Je n'ai pas apprécié ma lecture (peut-être n'était-ce pas la bonne période pour le lire).
Commenter  J’apprécie          30
L'immeuble Yacoubian commence comme une chronique des différents habitants d'un même bâtiment, et le début est agréable à lire. le rythme est lent, mais on est en Orient donc c'est normal.

Passé le tiers du livre, le rythme est toujours aussi lent et ça devient lassant. Les sujets partent dans tous les sens, on y parle de la montée de l'islamisme, de la corruption, de la brutalité de la police, de l'homosexualité, du harcèlement des femmes et plus généralement de leur place dans la société. Comme si l'auteur avait ajouté des personnages dans le seul but de dénoncer l'ensemble des problèmes de la société égyptienne. Comme ils sont nombreux, le récit alterne les chapitres pour les traiter tour à tour, mais au final on a eu l'impression de toucher un peu à tout sans rien approfondir.

Quant au style, il est vraiment trop lent, les descriptions sont longues et fastidieuses, et l'abondance de propos religieux ("prière et salut de Dieu sur lui", "grâce en soit rendue à Dieu", "Je confie mon sort à Dieu tout-puissant"), l'omniprésence de ces expressions alourdit la lecture, la rendant même parfois pénible. Je veux bien croire que les Égyptiens parlent ainsi, mais peut-être y avait-il une autre manière de le traduire en français pour faciliter la lecture.

L'immeuble Yacoubian est un livre qui a très bonne réputation, mais je vais me dépêcher de l'oublier.
Commenter  J’apprécie          23
Une série de portraits d'Egyptiens de tout âge et de toute condition.
Une lecture qui a eu une résonnance particulière au moment "des évènements" en Egypte.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (3270) Voir plus



Quiz Voir plus

L'énigme Toutankhamon

Toutankhamon était un enfant pharaon. A quel âge a-t-il accédé au pouvoir?

9 ans
22 ans
11 ans
44 ans

34 questions
67 lecteurs ont répondu
Thèmes : pharaon , mystère , antiquité , animaux , énigmes , egypte , archéologieCréer un quiz sur ce livre

{* *}