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sur 299 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne connaissais pas du tout l'histoire de Jeanne Hébuterne (1898-1920), dernière compagne du peintre Amedeo Modigliani (1884-1920), et j'avais hâte de découvrir ce roman dans le cadre du Prix Points et des lecteurs de la librairie Mots En Lignes ! L'incipit a quelque chose de frappant et sa formulation fait penser à celui de "L'Étranger" (1942) de Camus : « Hier soir je suis tombée amoureuse d'Amedeo Modigliani. » (p. 7). Nous sommes en décembre 1916, ils se sont rencontrés au détour d'un escalier de l'Académie Colarossi et la vie de Jeanne Hébuterne portera désormais le sceau de cet amour maudit.

La langue douce et rêveuse avec laquelle Olivia Elkaim nous parle de l'amour qui grandit dans le coeur de Jeanne se brise violemment contre la personnalité tyrannique de Modigliani. S'il côtoie les plus grands (Soutine, Picasso, Foujita , Cendrars, Cocteau…), il ne connaît pas encore la célébrité et se noie dans l'alcool. Sa confiance en lui est épatante, écrasante et il décide de posséder la jeune femme qui y trouve l'occasion d'échapper à une famille mortifère et dont la vie est rythmée par les lettres qu'André, le frère de Jeanne, leur envoie du front.

La solitaire étudiante en Arts se mêle alors à la foule bigarrée, bohème et transgressive de Modigliani. Je ne me risquerai pas à suggérer quoi que ce soit quant à la santé mentale de Jeanne Hébuterne mais sa fragilité est évidente. Elle ne s'aime pas et se découvre pourtant la muse d'un artiste incroyable jusqu'à se laisser dévorer par cet amour abusif et dangereux. On veut lui crier de fuir et la tirer par le bras mais on assiste à son naufrage qui a, à ses yeux, les couleurs de la passion et de la liberté.
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Paris, décembre 1916, Jeanne Hébuterne a 18 ans, jeune fille issue de la bourgeoise catholique parisienne elle vit une vie bien rangée entre ses parents, et dans l'attente des lettres de son frère qui se bat dans les tranchées.
Elle vient de croiser le chemin d'Amedeo Modigliani, lui a 32 ans, peintre sans le sou, immigré italien, de confession juive, homme tourmenté qui s'adonne à l'alcool, la drogue, fréquente des prostituées.
Mais peu importe pour Jeanne, elle est folle d'Amedeo, même si lui n'a pas l'intention de renoncer à ses démons et à ses nombreuses maitresses.
Jeanne va rompre avec sa famille, et faire fi de toutes les conventions de l'époque pour s'installer avec Amedeo dans le taudis qui lui sert à la fois d'atelier et de logement, elle va même donner naissance à une petite fille, naissance que Jeanne devra assumer seule, Amedeo étant trop occupé avec sa maitresse du moment pour se sentir concerné par cette naissance et il oubliera même de la déclarer à la Mairie comme étant sa fille.
Passion de Jeanne pour Modigliani qui ne trouvera de fin qu'en janvier 1920 lorsque la maladie qui le ronge et ses multiples excès le rattraperont.
Mais Jeanne, ne pourra supporter la mort d'Amedeo, et se suicidera deux jours plus tard alors qu'elle était sur le point d'accoucher de son deuxième enfant.
Olivia Elkaim nous retrace la passion de Jeanne pour Amedeo vue par les yeux de Jeanne, alors qu'aujourd'hui elle est tombée dans l'oubli et que les tableaux de Modigliani mort dans le plus grand dénuement se vendent à des dizaines de millions de dollars.
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Olivia Elkaim revient ici sur la vie de Jeanne Hébuterne, une artiste peintre et muse du peintre Amedeo Modigliani

Jeanne est passionnée de peinture. C'est en 1916, dans la pénombre d'un escalier, qu'elle va croiser Modigliani. Elle tombe immédiatement sous le charme et sous l'emprise de cet artiste maudit, de quinze ans son aîné. Pour lui, elle quitte son milieu bourgeois et catholique, ses parents et son frère André. Un frère parti sur le front mais malgré tout très présent dans la tête de Jeanne. Un grand frère donneur de leçon qui donne à Jeanne l'impression d'étouffer. André ne voudrait garder Jeanne que pour lui... Elle quitte une mère soumise et un père à l'esprit étriqué. Ses parents et son frère voulant se conformer aux attentes de la société, prêtant trop d'attention au qu'en dira-t-on. 

Elle décide alors de vivre avec Modigliani. Une vie de bohème. Modigliani, son grand amour, ne va pas arrêter de mener son existence dissolue, au grand dam de Jeanne. Amedeo Modigliani est irrécupérable. Malgré la souffrance, Jeanne restera jusqu'à la fin auprès de cet homme, ne pouvant se résoudre à vivre sans lui. 

C'est un roman fascinant, un roman passionné, sur un amour destructeur, sur la peinture mais aussi sur la société du début du XXe siècle. N'hésitez pas ! 

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Jeanne Hébuterne était peintre. Elle rencontre Amedeo Modigliani, deviendra sa muse, son amoureuse … de 1917 à 1920. Elle était jeune, talentueuse et très belle. Il était son aîné de plusieurs années et la maladie à sa porte. Ce roman raconte l'histoire de Jeanne, et sa vie avec le “prince de Montparnasse”.

Je ne connaissais pas Jeanne Hébuterne. Et puis, je suis tombé sur une de ses photos. J'ai voulu savoir qui elle était. Il semble que ses peintures étaient belles et cette femme énigmatique. Son talent a malheureusement été oublié au profit de celle de son compagnon. Ce roman nous raconte bien la période dans laquelle elle, et plusieurs autres artistes, ont vécus. Une femme à découvrir.
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Le roman est envoûtant. L'intrigue permet d'imaginer l'effervescence artistique du quartier Montparnasse des années 1910-1920; elle donne une idée aussi du dénuement et de la précarité des artistes. L'histoire rappelle aussi les multiples freins et obstacles d'une femme peintre à l'époque. le destin de Jeanne Hébuterne semble écrit d'avance, et pourtant sa mort nous saisit.
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L'histoire de Jeanne Hébuterne, happée par Modigliani, est une tragédie tellement inexorable qu'il est difficile d'imaginer ce que l'on peut en garder.
On retrouve le thème de la faute qui pèse plus lourd sur la femme et compromet l'honneur de sa famille, et on est impressionné par cette quête de liberté au travers d'une passion impérieuse.
On peut cependant être touché par le personnage de la mère qui, sans jamais renier ses principes, soutient sa fille (autant que faire se peut) envers et contre tout.
Un livre qui embarque au coeur d'une époque et fait découvrir des facettes tyranniques de la flamme artistique.
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Une écriture puissante, percutante pour ce roman autour de la passion de Jeanne Hébuterne, pour Amedeo Modigliani.
Au début du siècle, sur fond de première guerre mondiale, dans l'atelier sordide du peintre, l'amour dévore deux êtres portés par l'art, vivants de manière bien misérable.
Une histoire tragique, véridique et profonde.
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Voilà une histoire d'amour.
Une histoire d'art.
Une histoire de passion.
Vouée à faire le malheur. C'est évident. Quand une femme tombe amoureuse d'un artiste (ou qu'un homme tombe amoureux d'une artiste), elle fonce tout droit vers le chagrin, la frustration, le désastre, jusqu'à la folie.
Logique. Car même si l'artiste est amoureux aussi, elle passera toujours après son art. Certes, il y a cette période bénie où l'art et l'amour se mélangent, se suffisent et estompent la vie de tous les jours et ses contingences matérielles. Cette période bénie où le couple jouit l'un de l'autre. Où l'artiste jouit de sa compagne pour en faire une muse. Où la compagne jouit de son statut d'amoureuse, de muse, de modèle.
Et puis s'insinue le reste du monde, la lassitude, les mauvaises habitudes, l'alcool, le froid, la saleté, les envies de confort, de réconfort, les souvenirs d'enfance avec le frère si proche avant, devenu étranger mais dont les souvenirs gênent comme un caillou dans la chaussure. Et pire : un enfant non désiré. Un intrus dans le couple, un tache indélébile pour la réputation de la famille.
La folie guette et s'empare de la femme. La maladie guette et s'empare de l'artiste.
Ce roman est admirable car il vous fait entrer de plein pied chez Modigliani comme s'il était votre voisin de palier. Un voisin de palier pas très recommandable. Pas très propre, pas très silencieux, pas très fortuné, pas très recommandable.« C'est son côté artiste » comme diraient d'un air dédaigneux les gens bien-pensants. Je penserai à lui désormais au détour de certaines rues parisiennes. A lui et ses contemporains aussi dingues et célèbres : Kiki de Montparnasse, Soutine, Utrillo, Picasso, Apollinaire. Et à Jeanne Hébuterne, qui s'est brûlée les ailes, elle qui n'était jamais sortie du nid, qui a pris son envol trop haut, trop vite, consumée par la passion.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Très beau roman qui vous emporte, comme une toile aux couleurs vives tracées à coup de pinceaux rageurs. Prévoyez un accès internet à proximité pour regarder quelques photos de Jeanne et quelques oeuvres de Modigliani et ses comparses.

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«  Hier soir, je suis tombée amoureuse d'Amadeo Modigliani. »

Le ton est donné dés le début de cette biographie romancée.

Nous sommes en décembre 1916.

Jeanne Hébuterne peint modestement: d'origine bourgeoise, aimée de son frère , mobilisé sur le front , adorée par ses parents elle quitte le cocon familial , abandonne tout pour suivre cet artiste maudit, génie vivant dans la débauche et la misère, excessif, alcoolique, entre son atelier, les prostituées, et les cafés parisiens.
Il a 33 ans, elle en a une quinzaine de moins: «  Les autres , j'avais su les éloigner,lui, je veux le revoir. le désir s'accroche à mon corps, la peur déjà l'exténue. » .

Elle deviendra sa muse, son dernier amour, passion qui va la consumer.
Ils ne se quitteront plus....
J'ai été très émue par cette évocation, l'auteure se glissant avec une grâce infiniment touchante, particulière dans la peau du personnage et son intimité...
Nous apprenons beaucoup sur le Paris artistique de ces années là , les artistes de l'époque et leur mentalité ..
Un roman juste, beau dans la simplicité de son écriture sans fioritures qui plonge le lecteur au coeur de deux destins extraordinaires, destin brisé pour Jeanne Hébuterne en plein vol. ...
Coup de foudre, illusions, passion destructrice ....
Que d'émotions lors de cette lecture!
Ouvrage remarquable acheté par hasard à cause de la jolie première de couverture !.
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Ce roman roman-biographique historique décrit très bien le milieu des artistes dans le quartier Montparnasse à Paris. La vie et le milieu social de Jeanne n'est pas sans rappeler l'héroïne du roman "le bal des folles" de Victoria Mas" J'ai appris beaucoup d'anecdotes concernant Modigliani, Soutine et Picasso. Ce livre est très bien documenté mais il me manque pour lui donner une véritable caution historique d'avoir les sources bibliographiques qui a permis à Sonia Elkaim d'écrire ce magnifique livre très touchant.
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