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sur 297 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout commence par hasard un soir de décembre 1916 dans l'escalier de l'acédémie Colarossi. Jeanne Hébuterne, une jeune fille timide de dix-huit ans qui prend des cours de dessin, croise Amedeo Modigliani. Elle tombe immédiatement amoureuse de lui.
Ce roman, ou bien est-ce le journal qu'aurait tenu Jeanne, ou encore une courte chronique, nous rapporte ce que fut la vie de bohème menée par Jeanne et Amedeo dans Paris entre décembre 1916 et janvier 1920. Mais jamais il ne porte de jugement de valeur, et c'est en cela tout son intérêt. Amedeo Modigliani est égoïste, veule. Il se présente volontiers en artiste maudit et ne brûle que pour son art. Jeanne Hébuterne est dévorée d'une passion dévastatrice (probablement pas réciproque). Nous dirions qu'elle l'a 'dans la peau', au-delà de la raison ou de tout sens commun. Les mots pourraient sembler crus dans la bouche d'une jeune bourgeoise, et ils sonnent pourtant si justes. Ils nous montrent jusqu'où peut mener un amour fou.
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« Hier soir, je suis tombée amoureuse d'Amedeo Modigliani ».

Dès la première phrase, le ton est donné ce livre va nous parler d'amour, d'un amour formateur et destructeur à la fois.
Jeanne Hébuterne a 18 ans lorsque se produit cette improbable rencontre qui va remplir sa vie, c'est une femme à la Botticelli, rousse et timide. Elle se trouve laide et pour se « donner un style », s'affuble de vêtements qu'elle confectionne elle-même afin de dissimuler son corps.
Lui va l'aimer et la dénuder pour en faire son modèle. Il a 33 ans, est malade des poumons, génial, excessif, alcoolique, prince de tous les extrêmes.
C'est le coup de foudre, ils ne se quitteront plus. Leur amour est passionnel, volcanique, incandescent, dévorant et fusionnel. Il les élève, les brûle et les foudroie.

J'ai aimé découvrir cette femme peintre, dont j'ignorais tout. Sa carrière fut courte à l'ombre d'un génie.
Olivia Elkaim lui permet de sortir de l'oubli en nous brossant le portrait d'une femme courageuse, passionnée, amoureuse jusqu'à la folie.
L'écriture élégante et sans fioriture renforce le plaisir de cette lecture.
Une belle découverte.

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De la rencontre entre Jeanne Hébuterne, jeune fille de 18 ans issue d'une famille bourgeoise et Amedéo Modigliani peintre de 33 ans va naître un amour passionnel et fusionnel. C'est une véritable passion destructrice, dévastratrice que nous relate Olivia Elkaim. Cet amour durera trois ans et se terminera de façon tragique
Si la relation de Jeanne avec Modigliani va lui permettre de s'émanciper d'une famille très protectrice elle va en même temps la conduire progressivement à se détruire.
Jeanne va devenir le modèle de Modigliani et cesser de peindre pour ne vivre que dans son ombre. D'ailleurs, qui connait cette jeune femme ? très peu, alors que ce fut sa dernière compagne et qu'elle est représentée sur de nombreux tableaux.
Jeanne va ainsi connaitre une histoire d'amour folle, intense mais en même temps elle va découvrir auprès de cet homme qu'est Modigliani, la pauvreté, l'alcool, la drogue, le sexe et la maladie. La fin de sa vie est terrible et ô combien injuste !
C'est un très beau livre qui nous transporte dans ce Paris artistique des années 20 et nous permet de mieux connaître Modigliani et à travers lui Jeanne Hébuterne qui dégage beaucoup d'émotions.
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«  Hier soir, je suis tombée amoureuse d'Amadeo Modigliani. »

Le ton est donné dés le début de cette biographie romancée.

Nous sommes en décembre 1916.

Jeanne Hébuterne peint modestement: d'origine bourgeoise, aimée de son frère , mobilisé sur le front , adorée par ses parents elle quitte le cocon familial , abandonne tout pour suivre cet artiste maudit, génie vivant dans la débauche et la misère, excessif, alcoolique, entre son atelier, les prostituées, et les cafés parisiens.
Il a 33 ans, elle en a une quinzaine de moins: «  Les autres , j'avais su les éloigner,lui, je veux le revoir. le désir s'accroche à mon corps, la peur déjà l'exténue. » .

Elle deviendra sa muse, son dernier amour, passion qui va la consumer.
Ils ne se quitteront plus....
J'ai été très émue par cette évocation, l'auteure se glissant avec une grâce infiniment touchante, particulière dans la peau du personnage et son intimité...
Nous apprenons beaucoup sur le Paris artistique de ces années là , les artistes de l'époque et leur mentalité ..
Un roman juste, beau dans la simplicité de son écriture sans fioritures qui plonge le lecteur au coeur de deux destins extraordinaires, destin brisé pour Jeanne Hébuterne en plein vol. ...
Coup de foudre, illusions, passion destructrice ....
Que d'émotions lors de cette lecture!
Ouvrage remarquable acheté par hasard à cause de la jolie première de couverture !.
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L'histoire de Jeanne Hébuterne, happée par Modigliani, est une tragédie tellement inexorable qu'il est difficile d'imaginer ce que l'on peut en garder.
On retrouve le thème de la faute qui pèse plus lourd sur la femme et compromet l'honneur de sa famille, et on est impressionné par cette quête de liberté au travers d'une passion impérieuse.
On peut cependant être touché par le personnage de la mère qui, sans jamais renier ses principes, soutient sa fille (autant que faire se peut) envers et contre tout.
Un livre qui embarque au coeur d'une époque et fait découvrir des facettes tyranniques de la flamme artistique.
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L'histoire de Jeanne Hébuterne (1898-1920), muse et maîtresse d'Amedeo Modigliani. L'histoire de la passion amoureuse de cette peintre qui a vécu dans l'ombre de son amant et a sacrifié son art au sien. L'histoire d'une femme ”perdue”, méconnue, délaissée par son amant et reniée par sa famille. Un récit à la première personne, raconté au plus près des émotions et des sentiments du personnage, d'une écriture sobre, concise et évocatrice d'une époque où bouillonnement artistique et liberté de moeurs côtoyaient rigidité morale et religieuse.
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Jeanne, Jeanne, Jeanne.... Tu te laisses entraîner par cet amour que tu voues à Modigliani. Existes-tu pour lui ? Es-tu semblable à ces femmes qu'il couche auprès de lui, les oubliant bien vite ? Peut-être pas. Pour autant, est-il capable de t'aimer avec tout ce que cela implique ? Sûrement pas. Cet homme qui fait de sa vie, une vie de débauche, de mots doux susurrés, de lâchetés, de créations artistiques, n'a pas la capacité de se décentrer et pourtant tu t'accroches à lui quitte à chuter. Ses brefs moments de clairvoyance ne sont jamais poursuivis d'actions durables, censées et tu restes. Jusqu'où ?

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L'écriture d'Olivia Elkaim est vive et se calque sur la vie menée tambour battant par Modigliani. Elle nous entraîne à ses côtés lorsqu'il passe de la beuverie à la peinture, de la peinture aux femmes, des femmes aux fidèles amis. J'ai trouvé la jeune femme bien trop taiseuse aux côtés de cet homme malingre, sans le sou, qui prend beaucoup de place. J'ai été touchée, émue, davantage par toute l'histoire que par Jeanne seule.
Encore une très belle lecture.
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Olivia Elkaim signe ici la biographie romancée de Jeanne Hébuterne, artiste peintre durant la Première guerre mondiale, principalement connue pour avoir été la compagne de Modigliani.
Le portrait de cette jeune femme est des plus touchants: Jeanne vient d'une famille bourgeoise et apprend la peinture pour occuper ses journées pendant que son frère est au front. Lorsqu'elle croise Modigliani, de quinze ans son aîné, dans les couloirs de l'académie Colarossi, elle en tombe éperdument amoureuse. L'adjectif "éperdument" est utilisé ici à bon escient, car Jeanne va réellement aimer à en perdre la raison (comme le chantait si bien Jean Ferrat). Elle va quitter la maison familiale pour se donner corps et âme à son Amedeo, dont les talents artistiques ne sont pas encore reconnus. La vie bohème et miséreuse ne l'effraie pas, du moment qu'elle est avec lui, accrochée à sa ceinture de peur de le perdre dans les fêtes hallucinantes données dans les bas fonds de Paris. On croise Cendrars, Soutine, Picasso, Kiki de Montparnasse à chacune de ces bacchanales...
La vie rangée de la bourgeoisie n'est plus qu'un souvenir sur lequel Jeanne préfère fermer les yeux; oubliant ainsi un frère à l'omniprésence presque douteuse; proche de l'inceste par ses mots et par ses gestes.

L'écriture d'Olivia Elkaim nous permet d'entrer d'ailleurs dans les pensées de Jeanne, avec parfois, l'impression de perdre le fil de la pensée de celle-ci, comme si la folie amoureuse s'apparentait aussi à un détraquement de l'esprit. Malheureusement, j'ai parfois eu l'impression de m'y perdre moi aussi... Toutefois l'ensemble du livre m'a réellement plu. Cette histoire d'amour fou entre deux artistes, à une époque assombrie par les combats, porte une luminosité grâce aux sentiments véhiculés par ces personnages attachants, entourés d'une foule d'hurluberlus de tout poil, décidés à profiter de la vie coûte que coûte. J'ai vraiment été captivée!

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Paris, décembre 1916, Jeanne Hébuterne a 18 ans, jeune fille issue de la bourgeoise catholique parisienne elle vit une vie bien rangée entre ses parents, et dans l'attente des lettres de son frère qui se bat dans les tranchées.
Elle vient de croiser le chemin d'Amedeo Modigliani, lui a 32 ans, peintre sans le sou, immigré italien, de confession juive, homme tourmenté qui s'adonne à l'alcool, la drogue, fréquente des prostituées.
Mais peu importe pour Jeanne, elle est folle d'Amedeo, même si lui n'a pas l'intention de renoncer à ses démons et à ses nombreuses maitresses.
Jeanne va rompre avec sa famille, et faire fi de toutes les conventions de l'époque pour s'installer avec Amedeo dans le taudis qui lui sert à la fois d'atelier et de logement, elle va même donner naissance à une petite fille, naissance que Jeanne devra assumer seule, Amedeo étant trop occupé avec sa maitresse du moment pour se sentir concerné par cette naissance et il oubliera même de la déclarer à la Mairie comme étant sa fille.
Passion de Jeanne pour Modigliani qui ne trouvera de fin qu'en janvier 1920 lorsque la maladie qui le ronge et ses multiples excès le rattraperont.
Mais Jeanne, ne pourra supporter la mort d'Amedeo, et se suicidera deux jours plus tard alors qu'elle était sur le point d'accoucher de son deuxième enfant.
Olivia Elkaim nous retrace la passion de Jeanne pour Amedeo vue par les yeux de Jeanne, alors qu'aujourd'hui elle est tombée dans l'oubli et que les tableaux de Modigliani mort dans le plus grand dénuement se vendent à des dizaines de millions de dollars.
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Voilà une histoire d'amour.
Une histoire d'art.
Une histoire de passion.
Vouée à faire le malheur. C'est évident. Quand une femme tombe amoureuse d'un artiste (ou qu'un homme tombe amoureux d'une artiste), elle fonce tout droit vers le chagrin, la frustration, le désastre, jusqu'à la folie.
Logique. Car même si l'artiste est amoureux aussi, elle passera toujours après son art. Certes, il y a cette période bénie où l'art et l'amour se mélangent, se suffisent et estompent la vie de tous les jours et ses contingences matérielles. Cette période bénie où le couple jouit l'un de l'autre. Où l'artiste jouit de sa compagne pour en faire une muse. Où la compagne jouit de son statut d'amoureuse, de muse, de modèle.
Et puis s'insinue le reste du monde, la lassitude, les mauvaises habitudes, l'alcool, le froid, la saleté, les envies de confort, de réconfort, les souvenirs d'enfance avec le frère si proche avant, devenu étranger mais dont les souvenirs gênent comme un caillou dans la chaussure. Et pire : un enfant non désiré. Un intrus dans le couple, un tache indélébile pour la réputation de la famille.
La folie guette et s'empare de la femme. La maladie guette et s'empare de l'artiste.
Ce roman est admirable car il vous fait entrer de plein pied chez Modigliani comme s'il était votre voisin de palier. Un voisin de palier pas très recommandable. Pas très propre, pas très silencieux, pas très fortuné, pas très recommandable.« C'est son côté artiste » comme diraient d'un air dédaigneux les gens bien-pensants. Je penserai à lui désormais au détour de certaines rues parisiennes. A lui et ses contemporains aussi dingues et célèbres : Kiki de Montparnasse, Soutine, Utrillo, Picasso, Apollinaire. Et à Jeanne Hébuterne, qui s'est brûlée les ailes, elle qui n'était jamais sortie du nid, qui a pris son envol trop haut, trop vite, consumée par la passion.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Très beau roman qui vous emporte, comme une toile aux couleurs vives tracées à coup de pinceaux rageurs. Prévoyez un accès internet à proximité pour regarder quelques photos de Jeanne et quelques oeuvres de Modigliani et ses comparses.

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