AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 297 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais hésité à acheter ce livre à sa sortie, l'an passé et puis, finances obligent, j'ai attendu sa sortie en poche. Et là, comment dire ?Je viens de passer un moment d'une émotion difficilement descriptible.Un roman bouleversant, une analyse extraordinaire de l'amour.
Jeanne, c'est une bourgeoise, adorée de ses parents, aimée de son frère , mobilisé sur le front. Nous sommes en 1917. Elle tombe dans les bras d'un certain Modigliani, un peintre en quête de reconnaissance, de plus de 15 ans son aîné, un homme qui, comme on dit "brûle la chandelle par les deux bouts". Jeanne quitte son milieu aisé pour vivre sa passion, et quelle passion....une passion jusqu'à la mort, une passion sans faille, absolue.
Que s'est il passé dans sa famille pour lui faire prendre ce virage si brutal et absolu? Quel est le rôle de son frère qui, bien qu'absent, n'en demeure pas mois très-trop-présent ?
L'analyse des sentiments des uns et des autres est extraordinaire, portée par un style percutant, si percutant qu'il en devient brillant.
C'est un roman-une biographie, une fiction?- extraordinairement juste, beau, émouvant. On y apprend aussi bien des choses sur la mentalité de l'époque, sur les artistes contemporains de Modigliani.
Jeanne Hebuterne est une belle personne, une de ces personnes qui ont fait évoluer les mentalités, qui ont vécu des passions, éphémères sans doute, mais d'une profondeur rarement égalée .
Un livre que je n'oublierai pas tant il m'a ému .
Commenter  J’apprécie          9610
Olivia Elkaim nous livre une biographie romancée de Jeanne Hébutherne qui, en 1916, tombe sous le charme et l'emprise d'Amedeo Modigliani de 15 ans son aîné.
Jeanne vient d'une famille parisienne aisée, catholique et aimante. Amédéo donne des cours dans l'académie qu'elle fréquente. Elle le rencontre dans les escaliers et tombe immédiatement amoureuse de lui au point de tout quitter, de tout accepter.
Son frère, André, amateur de peinture également, catholique à l'extrême, est parti au front. Il protégeait sa soeur au point de la vouloir pour lui tout seul.
Très original de la part de l'auteur de nous faire entendre les voix réprobatrices de la maman et du frère s'adressant à Jeanne lorsqu'elle glisse dans la vie de débauche du peintre.
Olivia Elkaim rentre vraiment à fond dans le personnage de Jeanne Hébutherne et dans sa passion pour cet homme, cet artiste sans limite qui commence seulement à avoir un peu de succès à l'aube de sa mort en 1920.
On est loin de David Foenkinos qui contemplait sagement le portrait de Jeanne Hébutherne en tant que muse de Modigliani au musée du Quai d'Orsay dans son dernier roman "Vers la beauté".
J'ai éprouvé beaucoup de sympathie, grâce à l'auteure ,pour cette jeune héroïne qui s'est laissée prendre à fond dans cette passion et s'y est complètement consumée.
Par contre Amedeo Modigliani, en tant qu'homme, en a pris pour son grade à mes yeux. Un vrai goujat mais qui ne pouvait pas mieux avec l'intériorité tortueuse qui l'habitait.

Commenter  J’apprécie          632
Tu te trompes de vie Jeanne. Ta vie t'échappe.
De bourgeoise à bohème. Tu auras Amedeo et surtout des bas !
A Montparnasse, Dionysos a chassé Apollon, la vérité est dans les yeux blancs et les longs cous pliés par l'alcool et la drogue.
Ta vie tracée sur du papier vélin va se gaufrer sur le pavé urbain.
Le beau portrait, le laid chemin.
Emportée par la nuit, tu fuis le nid douillet pour les lits souillés.
Hébuterne, vive puis terne. Passion-Détresse-Sacrifice.
« Bonjouir », Modigliani sera l'unique amour éperdu de ta courte vie.
Attirance de la transe, du bien pensant au mal faisant, c'est enivrant à dix-huit ans.
Folle d'une autre vie qui te brûle les yeux, tu bois l'infini.

« Une tartine de confiture ? Abricot, framboise. » Pour faire passer la faim qui tenaille, la fin qui noue les entrailles. Aimer un écorché-vif, c'est « avoir le cul plus gros que le ventre ».

« Il n'y a jamais eu de place pour personne d'autre.»

Pour mon plus grand bonheur, Olivia Elkaim m'a entraîné loin de mon canapé, dans des vies déjantées mais à l'abri, dans ce livre où vous êtes le z'héros.
Le zéro d'être passé à côté de ces vies qui font envie et qui se sont enfuies. Riquiqui.
C'est l'adrénaline qui parle. On ne se plaint pas quand on est plein.
En fait, je n'ai pas pu revêtir la peau de Jeanne, trop immature, trop irresponsable.
Ni celle d'Amedeo d'ailleurs, trop impulsif, trop bestial, trop extravagant.
Encore moins celle du frère de Jeanne, trop moralisateur, trop exécrable, trop rigide.
Sûrement pas celle de son père, trop étriqué, trop coincé.
Sans parler de sa mère, trop soumise, trop compatissante.
Je me suis borné à voleter, puis me poser sur leurs épaules, petit ange noir ou blanc, suivant mes sentiments.

« Enterre-moi à côté de lui. Une sépulture toute simple, mais à côté de lui, je t'en supplie, que mon âme n'erre pas, seule, dans l'éternelle attente de retrouver la sienne.»

Ce roman est très fort en émotions, je les ai bien vécues avec à mes côtés, mes âmes-soeur :
La passion, les rêves, la peinture, les livres, le vin, les rires fous, les droces dougues.
Le restant de ma vie.
« Où est la vérité ? Celle qui se cache derrière les yeux.»
Commenter  J’apprécie          4812
AMOUR A MORT
Jeanne Hébuterne, c'est une jeune fille bourgeoise, fin 19ème siècle. Elle a choisi de ne pas être comme les autres, elle, elle peint. Son père la soutient. Son frère, son amour, son complice aussi. La guerre éclate, André son frère part au front. Jeanne a 16 ans.
Elle rentre à l'académie de peinture Colarossi en 1917. Jeanne a 19 ans, elle est belle, très belle. Allez voir sur Google les photos d'époque de cette jeune beauté.
A l'académie elle tombe amoureuse, follement amoureuse d'un des génies de la peinture... Amedeo Modigliani.
Ils s'aimeront d'une passion dévorante. Il l'aimera, la peindra, la détruira.
Il l'a peinte à de nombreuses reprises. Cette jeune dame aux yeux si bleus, c'est elle. Ils vivront la bohème, elle qui provient d'un milieu bourgeois. Il la trompera, elle se rongera de jalousie. Elle lui fera un enfant, elle n'est pas faite pour la maternité, il ne reconnaitra pas la petite, n'épousera pas la mère.
Malgré le désarroi dans lequel il la plonge, malgré la déliquescence de son être, Jeanne restera fidèle et soignera Modigliani jusqu'à sa mort.
Elle se suicidera deux jours après le décès du peintre, elle était prête à accoucher de son 2ème enfant. Elle avait à peine 22 ans.

Olivia Elkaim a cette façon de raconter cette histoire qui vous prend par les tripes, qui vous retourne, qui vous pousse à ressentir les déserts de solitude de Jeanne.
Je suis ressortie de ma lecture toute bouleversée.
Commenter  J’apprécie          4313
(Chronique écrite en écoutant Les Gnossiennes d'Erik Satie)

Ce livre est un condensé d'Amour.
Simple. Beau. Evident. Essentiel. Urgent.

Je pourrais m'arrêter là dans cette chronique, ces mots signifiant tant pour moi en ces jours d'émotions à fleur de peau et de sentiments à vif.
Pourtant j'ai envie d'en dire plus.
Pour faire honneur à cette Jeanne qui m'a émue.
Pour faire taire les voix raisonnables qui s'élèvent autour de moi.
Pour mettre en lumière la plume magnifique d'Olivia Elkaim.
Pour célébrer l'art, la peinture, la vie de bohème.
Pour remercier l'homme qui a mis ce livre entre mes mains.
Pour porter aux nues l'Amour incandescent qui touche au coeur et au corps.

Jeanne m'a émue.
Secouée entre deux mondes aux contours opaques, ébranlée entre son éducation proprette et son attirance pour l'inédit, l'interdit, la folie, transcendée d'amour, de rêves et de peinture.
Jeanne Hébuterne m'était inconnue il y a encore 200 pages.
Elle m'est proche aujourd'hui, presque intime.
Son grain de beauté sur le lobe de son oreille ressemble au mien.
Elle pourrait être ma soeur et ma complice.
Et en un sens, elle l'est.
Elle semble fragile, à la merci d'un homme inconstant, instable, artiste dans toute sa splendeur.
Et pourtant, elle est si forte, Jeanne.
Parce qu'elle a osé faire des choix.
Sans conditions.
Vivant jusqu'au bout sa joie amoureuse.
Acceptant la misère d'une vie sans le sou.
Portant en elle la vie d'un enfant dont personne ne veut.
Résistant à sa douleur intense d'être une femme délaissée et trahie.
Renonçant à son frère qu'elle aimait tant pourtant.
Supportant les jugements, les moqueries et les indifférences.
Osant être elle.
Pleinement.

Jeanne a aimé son Amedeo.
On peut penser ce que l'on veut de cet amour destructeur.
On peut juger rapidement cet homme toxique.
Mais on ne peut que s'incliner devant l'Amour.
Celui qui donne du sens.
Celui qui endure tout.
Celui qui unit deux âmes.
Celui qui vainc la mélancolie.
Celui qui est évidence.
Celui qui est Essence.

Pour que cette chronique soit complète, il faudrait que je parle des autres, de ceux qui ont rempli ou vidé la vie et l'énergie de Jeanne.
Il faudrait surtout que je parle d'André ce frère omniprésent par ses jugements et sa volonté d'imposer une morale à sa cadette fragile. Je l'ai détesté tout au long des pages. Mais les questions restent en suspens… Quelle aurait été la vie de Jeanne si elle l'avait écouté ? Aurait-elle vécu un peu plus que 22 petites années ? Aussi intensément ? Aurait-elle été plus heureuse ?
Il faudrait aussi que je parle de Modigliani, cet artiste écorché-vif qui brûle sa vie par les deux bouts, qui joue sa santé à la roulette russe, qui malmène sa femme comme on malmène un vieux chiffon et qui dégouline d'égocentrisme et d'exubérance.
Il faudrait que je vous parle des parents de Jeanne, des amis artistes d'Amedeo, de ses maîtresses et des marchands d'art.

Mais il faut surtout que je parle d'Olivia Elkaim et de sa plume incisive, précise, efficace et surtout sensible, qui m'a subjuguée et profondément touchée.
L'espace d'une lecture, elle a transformé mon salon en atelier de peinture, ma petite ville en Ville-Lumière, mon époque en temps de guerre. Elle a mis à contribution tous mes sens et a su titiller mes émotions les plus cachées.
Et là me viennent deux hypothèses : soit Olivia Elkaim a vécu elle-même cet Amour-Evidence qui ravage tout soit son degré de compassion lui permet de se mettre à la place de toute personne qu'elle aime. Parce que c'est une certitude : elle l'a aimée, cette Jeanne.

- Je suis Jeanne Hébuterne.
- Enchantée, Jeanne. Je suis Croquignolle, une lectrice bouleversée. Je suis heureuse de vous avoir rencontrée.
Commenter  J’apprécie          3511
Décembre 1916
" Hier soir je suis tombé amoureuse de Amedeo Modigliani".
"j'ai d'abord remarqué l'écharpe rouge à grosse mailles de laine. Puis le pantalon, le gilet et la veste de velours marron, élégants mais maculés d'éclats de peinture jaunâtre. Enfin les mains larges, les doigts sales, les ongles sous lesquels se logeaient des croûtes terreuses."


Jeanne est tombée. Elle s'est disloquée par terre. "J'étais anéanti dit-elle page 10". Cette première rencontre entre l'artiste et la jeune fille est un séisme, un séisme qui n'en finit pas d'émettre dans son corps, des oscillations, des tremblements, et l'irruption de tant d'émotions. L'événement est si profond à l'intensité si durable qu'elle finit par ne plus savoir comment elle s'appelle. le simple aveu "je ne sais plus qui je suis", terrasse tous les sentiments perçus par son coeur. La main qui la relève induit "une chaleur et des parfums suaves qui glissent sur sa peau."


Jeanne ne pourra se relever, Jeanne est tombée folle d'Amedeo Modigliani.

Mais rien n'est encore scellé, Jeanne se retranche, pendant des semaines elle fuit toute possibilité de rencontrer Amedeo. Son frère lui manque, André est à la guerre, et la famille s'inquiète car elle n'a pas de nouvelles d'André. Elle sait que sa vie ne sera pas la même que celle de sa mère ponctuée par les messes et par les discours pompeux de l'abbé Quaillet.
Foutaise pense-t-elle toutes ces fantasmagories religieuses, qu'André essayait de justifier et de lui enseigner.


La passion amoureuse est bien proche. Ce sera après une invitation et une soirée avec ses amis. Une nuit, celle du 16 février 1917 renaît Jeanne Hébuterne sous le regard d 'Amédeo Modigliani. Tout s'enchaîne, les rencontres et les embrassements de leurs passions.
A grandes foulées, l'amour les entraîne pour les dévorer, Jeanne le laisse faire, pour elle aucune lutte n'est possible. Elle se dit à ce moment-là qu'un désir fou a vaincu sa mélancolie et murmure l'impression d'avoir réussi à éloigner la mort car elle vit, elle vit enfin à toute allure.


La puissance du récit d'Olivia Elkaim est d'avoir pu pénétrer dans les secrets de l'âme de Jeanne. Comment et pourquoi Amedeo Modigliani a pu donner du sens à sa vie grise et morose auprès de cette famille, encalminée par une pratique religieuse factice et dénuée de valeur.
Passionnante est aussi le récit parallèle des activités des peintres et des écrivains de Montparnasse. Cendrars, Picasso, Soutine, Cocteau, les personnalités des arts et lettres font revivre le coeur de Montparnasse, depuis la Closerie des lilas à la Coupole.


Ce que Joyce Caroll Oates aurait pu disséquer avec talent Olivia Elkaim nous le fait partager avec une agilité d'aquarelliste.
Ainsi viennent les moments douloureux, les parents de Jeanne pressentent ce qui se joue, un nouveau pas qui l'entraînera sans doute bien trop loin. La peine des hommes ça vaut pas cette peine là. Seule, elle est abandonnée, Amedeo a disparu.


Amedeo Modigliani est infidèle, malade, et c'est Elvira qui a su capter le peintre à la dérive . Pour Modigliani la reconnaissance arrivera trop tard.
C'est le jour de son enterrement que les premiers grands collectionneurs se manifesteront. Trop tard.

La jeune femme ne peut vivre sans lui, un détresse morale l'envahit. Son premier bébé n'est pas reconnu, il s'est engagé et il n'a rien tenu.
Elle ne peut que s'effondrer à ses pieds, mais il ne sait rien décider. Il n'a jamais rien su faire que peindre et rendre folles les femmes qu'il a aimé.
Le drame ultime redouté viendra secouer les consciences le lendemain de la mort du peintre.
Commenter  J’apprécie          343
Nous connaissons tous aujourd'hui l'oeuvre et le talent immense d'Amedeo Modigliani (1884-1920). C'est à un autre pan de sa vie que c'est intéressé l'écrivaine Olivia Elkaïm : son histoire d'amour avec la jeune et belle Jeanne Hébuterne (1898-1920). L'originalité est ici d'épouser le point de vue de Jeanne. « Je suis Jeanne Hébuterne » dévoile une autre facette de l'artiste maudit qui devra attendre sa propre mort pour que l'on reconnaisse, enfin, la valeur de ses peintures figuratives et de ses sculptures. Il était écrit que ces deux êtres, aux vies si éloignées, devaient se rencontrer. En 1916, alors qu'elle prend des cours de peintures à l'école de Paris, Jeanne, 18 ans est immédiatement attirée par cet homme, le beau Modigliani qui a alors 32 ans. La passion s'empare de son esprit et Jeanne doit alors s'armer de courage et affronter ses sentiments pour Modigliani. Jeanne est issue d'un milieu catholique fervent, des petits bourgeois très à cheval sur la morale chrétienne. André, son frère parti à la guerre, la hante, lui le catholique ultra ne saurait tolérer l'amour de Jeanne pour un immigré italien, un artiste, juif de surcroît ce qui est mal perçu dans ce milieu traditionaliste. L'amour fou qu'elle éprouve pour Modigliani, l'amène à franchir toutes les barrières de la morale. Elle quitte son foyer et ses parents. Ils s'aiment mais très vite elle comprend que son homme a ses démons : la cocaïne, l'alcool qu'il engouffre dans son gosier, véritable tonneau des Danaïdes, puit sans fond où il fuit la maladie qui le ronge depuis son enfance, qui lui fait cracher et pisser du sang.. Jeanne souffre de ces infidélités mais elle est si éprise de lui, qu'elle cède et se consume peu à peu. Bientôt une fille naîtra, Jeanne Hébuterne, n'a pas l'instinct maternel.. Elle souffre et la dépression la ronge tandis que Modigliani se détruit, lui qui se sait condamné à mourir jeune. le 24 Janvier 1920, Amedeo Modigliani s'éteint dans la pauvreté la plus totale. le surlendemain, Jeanne, qui est enceinte de leur second enfant, décide de mettre fin à ces jours en se jetant de la fenêtre de l'appartement de ses parents, au cinquième étage. Elle avait 21 ans. le style d'écriture de Olivia Elkaïm est enlevé, délicat. Celle-ci s'emploie à nous faire ressentir, avec talent, les émotions d'une toute jeune femme qui voit sa vie basculer le jour où elle rencontre le ténébreux artiste italien. Modigliani mène une vie des plus dissolues, est-il capable d'aimer avec tout ce que cela comporte comme engagements, comme devoirs ?.. sans doute pas. La maladie, son talent inouï, les quantité d'alcool et de drogues prodigieuses qu'il ingère lui seront fatals. Reste, cette histoire sensible, mélancolique, cette tentative toujours imparfaite de placer l'amour de Jeanne et d'Amedeo au dessus de tout. Description d'une passion dévorante, d'une dépendance affective, le roman d'Olivia Elkaïm convoque les moments intimes de ce couple mythique. Il se dégage une infinie tendresse, une souffrance immense mais aussi un parfum d'éternité qui, au final, emporte tout tel un torrent dévorant les âmes des amants maudits. Puissant.
Lien : https://thedude524.com/2019/..
Commenter  J’apprécie          3218
C'est après avoir lu la critique de Zeitnot que j'ai ouvert ce livre ( merci le réseau Babelio !)
On ne peut qu'être complètement chamboulée après une telle lecture.
Jeune fille de bonne famille, Jeanne Hébuterne, apprend le dessin à l'Académie Colarossi. Elle y croise Modigliani et en tombe follement ( il n'y a pas d'autre mot) amoureuse.
Elle quitte très vite l'appartement douillet de ses parents pour vivre avec lui dans son atelier sale et glacial.
"Elle ne s'appartient plus", elle se" découvre sous les mains d'Amédéo", il la rend vivante et belle.
Après deux ou trois ans à faire l'amour, le regarder peindre, boire et se droguer, elle le sent s'éloigner vers d'autres bras. La jalousie l'étouffe mais elle reste...
Quand elle est enceinte Amédéo est heureux mais déjà il ne l'aime plus.
Quand leur fille naît, Jeanne ne ressent rien, cette enfant n'a aucune place dans son amour.
Son père ne veut plus la voir, son frère, dont elle était si proche ( à la limite de l'inceste) la juge en bon catholique qu'il est! Sa mère la soutient comme elle peut.
La santé de Modigliani se dégrade, elle le veille jusqu'au bout. Enceinte de neuf mois elle se suicide le lendemain de sa mort.
C'est l'histoire d'un amour absolu vécu dans la misère et la folie, au milieu d'un monde de génies. On croise Soutine ( l'ami) Utrillo, Sati, Cendras, Picasso, Appolinaire et bien d'autres...
J'ai voulu tout vérifier et tout est vrai jusqu'à la dernière page!
Ce livre est très bien écrit.
J'y ai vu beaucoup de similitudes avec "l'Oeuvre " de Zola: même amour, même folie, même douleur !
Commenter  J’apprécie          147
La bohème chantait Aznavour.
Avec ce court livre sur la vie de Jeanne Hébuterne, on est en plein dedans.
L'histoire se passe à la fin de la première guerre mondiale, à paris, où Jeanne Hébuterne, jeune petite bourgeoise et peintre à ses heures fait la rencontre d' Amédeo Modigliani et en tombe éperdument amoureuse. le coup de foudre est réciproque, et elle va quitter sa vie confortable, mais très fermée pour vivre sa passion avec le peintre.
S'en suis une vie de privation, de misère, de jalousie et d'amour fou, car bien souvent les génies sont égoïstes, en dehors de la vie et font passer leur art avant tout.
C'est un très beau texte sur cette époque et cette vie de bohème, avec ses moments de folie et de déchéance jusque à la mort.
Ce livre m'a rappelé le baiser de Sophie Brocas.
On y apprend plein de choses sur le peintre mais sans le coté factuel.
Une belle lecture intelligente et prenante.
Commenter  J’apprécie          140
Grâce au site net galley, j'ai pu découvert une grande partie de la rentrée littéraire des éditions Stock, dont : Je suis Jeanne Hébuterne, de Olivia Elkhaim.
Je ne suis pas amatrice de peinture, je connais évidemment Amedeo Modigliani de nom, mais j'avoue être bien incapable de visualiser une de ses peinture ! Logique donc que je n'ai jamais entendu parler de Jeanne Hébuterne, sa dernière compagne.
Jeanne était peintre elle aussi et elle a un vrai coup de foudre pour Amedeo. Ils se sont aimés, passionnément. Nous sommes en 1916, il a 15 ans de plus qu'elle et à cette époque leur passion fait scandale. Surtout quand la jeune femme tombe enceinte. Elle devient fille mère, ce qui à l'époque est très mal vu !
J'ai beaucoup aimé ce roman, je l'ai trouvé très bien écrit et l'histoire de Jeanne et Amedeo est passionnante. Pas évidente, ce n'est pas facile tous les jours pour les deux amoureux, mais c'est une jolie histoire d'amour, très touchante. Avec une fin tragique, malheureusement.
C'est avec plaisir que je mets quatre étoiles et demie à ce roman qui est une bonne surprise de la rentrée littéraire :)
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (657) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1088 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}