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58 en Algérie une nuit on frappe à la porte et on amène Marcel avec une cagoule sur la tête.
Il revient jours plus tard que c'est il passé ?
c'est la vie de Marcel , Viviane et leur 2 fils jusqu'au départ forcé de juin 62.
plus tard devant le mal être des parents et grand parent d'Olivia elle décide de décoder l'histoire de la famille petit commerçant dans le centre de l'Algérie
leur vie , leur départ précipité, leur longue et difficile période d'adaptation en France.
J'ai adoré
Un livre a lire d'urgence et à offrir pouer les fêtes
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Alors qu'elle vit une période charnière de son histoire personnelle, un exil intérieur explique-t-elle, Olivia Elkaim part en quête de son histoire familiale, ressuscitant la mémoire d'un autre exil. Cet exil c'est l'histoire de Marcel et Viviane qui comme tant d'autres ont quitté l'Algérie lors de ce que l'on appelait alors « les événements ».

Partant d'un épisode mystérieux de la vie de son grand-père, Olivia Elkaim reconstitue l'histoire de sa famille. Que s'est-il passé lors de ces quelques jours de 1958, où Marcel a disparu en pleine nuit emmené par des hommes armés ? Il ne le dira pas malgré l'insistance de sa femme.

Les Elkaim sont des juifs d'Algérie. Installés là des siècles avant l'arrivée des français, ils sont naturalisés par le décret Crémieux en 1870. Lorsqu'ils sont obligés de quitter l'Algérie, les Elkaim, sont citoyens d'un pays qu'ils ne connaissent pas, étrangers à celui qui les a vus naître. Paradoxe.

Olivia Elkaim explore avec subtilité les blessures encore béantes laissées par la guerre d'Algérie, guerre qui ne disait pas son nom à l'époque. Blessures de ceux qui ont dû quitter leur terre et abandonner tous leurs souvenirs. Blessures de ceux qui se sont battus pour l'indépendance de leur pays et ont été qualifiés de terroristes. Blessures de tous ces jeunes hommes à qui l'on a collé un fusil entre les mains en leur ordonnant de défendre une terre qui leur était étrangère. Presque 60 ans plus tard, la guerre d'Algérie est toujours là. Une chape de plomb pèse sur cette époque. Mais la parole commence à se libérer et des livres comme celui-ci y contribuent.

Au-delà de la quête familiale, Olivia Elkaim se livre à une quête personnelle. Elle se cherche en partant à la rencontre de l'histoire des siens. Elle se cherche pour s'affirmer et ressentir, enfin, la fierté de se dire d'origine algérienne.

C'est un bel hommage à ses grands-parents, notamment à Marce. Elle nous présente.un homme simple et bon, très attachant. J'ai particulièrement été touchée par la très jolie relation qu'il tisse avec Reda son jeune apprenti.

Comme Alice Zeniter ou Leila Slimani, Olivia Elkaim nous offre son histoire familiale, en un geste de libération et de réconciliation. C'est un très joli livre que je pense offrir à mon père, qui porte aussi en lui une blessure béante dont il ne parle jamais...
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Marcel et Viviane Elkaim sont juifs, français, et vivent à Relizane en Algérie.
Marcel est un homme inventif et sérieux, il est tailleur et grâce à sa petite échoppe, il fait vivre assez confortablement sa famille. Leur vie est sereine jusqu'à un soir d'octobre 1958, où Marcel est enlevé...
Lorsque commence la guerre d'indépendance, avec leurs deux enfants, Pierre et Jean, ils quitteront leur maison, leur ville, leur pays pour se mettre à l'abri.
Ayant tout laissé derrière eux, ils se retrouvent bientôt sous le ciel gris du Maine et Loire, logés à prix d'or, dans une cave insalubre.
Vont-ils trouver la force de se relever de cette épreuve ?...

Un roman intimiste, autobiographique et fort, qui explore les affres du déracinement et de l'exil avec en filigrane ses conséquences transgénérationnelles.
Le style est fluide, le rythme des chapitres fait que les pages se tournent à toute vitesse tant le lecteur est happé par l'histoire.
L'auteure rend un bel hommage à ses grands parents ainsi qu'à tous les juifs indigènes issus de famille berbère autochtone naturalisés français grâce au décret Crémieux et laissés pour compte pendant des décennies après leur rapatriement.
Il est question d'origines, de racines, d'identité, de quête de soi, de mémoire, il est question de comprendre, de vivre avec et de s'épanouir...
Un premier roman documenté, attrayant et instructif.
A découvrir.
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Olivia Elkaim mêle la petite histoire à la grande en nous relatant la vie de ses grands-parents, juifs qui se croyaient algériens et dont les familles se voient assigner la nationalité française en 1871, par le décret Crémieux.
Le roman débute par une nuit de 1958 quand Marcel est emmené par les rebelles algériens. Il rentrera trois jours plus tard, vivant. L'auteure raconte la détérioration de la vie de cette famille, la mise à l'écart par les voisins, les déchirures à l'intérieur même de la famille jusqu'au départ en France. Les premières années seront dures, ils ne sont pas bien accueillis, ces pieds-noirs qui ressemblent tant aux algériens qu'ils ont fui. Ils n'étaient pas tous non plus des exploiteurs.
L'intérêt de ce roman est de nous faire vivre cette histoire de l'intérieur au travers des trois générations, celle de son grand-père qui a toujours cru que l'Algérie était son pays, son père très marqué par les évènements de son enfance et qui en a conservé les témoignages dans une valise, et la sienne, elle qui a occulté cette part d'elle-même pendant si longtemps.
C'est un témoignage émouvant, sincère, intime qui s'attache à la vie quotidienne, loin de la grande histoire, mais qui nous touche d'autant plus. Elle raconte la douleur de ses personnages, leur incompréhension devant ce qui leur arrive, la difficulté de recommencer ailleurs.
Je connaissais l'Histoire, les « évènements » comme on a dit si longtemps. Olivia Elkaim me les a fait ressentir.
Je remercie chaleureusement les éditions Stock pour le partage de ce beau roman #LetailleurdeRelizane #NetGalleyFrance
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Olivia Elkaim raconte l'histoire de ses grand-parents, de Marcel, tailleur, et de Viviane, couturière. Leur vie en Algérie, à Relizane, dont on peut presque sentir l'odeur, admirer les couleurs, les aspérités. Elle compose en miroir un portrait de ses propres fêlures, du poids de ce pays qu'elle n'a pas connu mais qui semble habité ses pores. Son écriture est puissante, rempli d'une force d'évocation qui transcende chaque situation et chaque scène. Elle apporte beaucoup de vie et de détails à son histoire à laquelle elle donne beaucoup de chair, comme si elle était là aux cotés de ses aïeux. C'est aussi une émotion immense qui nous submerge sur ses derniers instants quand on prend conscience de ce que pèse une vie à l'échelle de la grande Histoire, peu de chose en somme. Un grand roman de déracinés, ces juifs algériens qui ne connaissaient de la France que des images de carte postale, et qui se sauvèrent pour ne pas mourir. Très beau moment de littérature.
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Olivia Elkaim retrace dans son roman le destin douloureux de son grand-père pendant la guerre d'Algérie, en dévoilant une part de l'histoire de sa famille, avec pudeur et questionnement, respect pour les traditions, courage et tendresse.
Écrit de manière fluide on avance avec elle dans son histoire familiale.
C'est à la fois intime, poétique et nostalgique.
Un roman magnifique et sincère.
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Un vent de retour au racine, de quête d'identité!
Après Faïza Guène ou Leila Slimani de nouveau un retour au bled?

Plus qu'une recherche d'identité, ces 3 très beaux romans expriment de plus en plus la fierté de revendiquer son "africanité".

Pour moi c'est bon signe, signe que les lignes bougent! Il est temps que ces différences , ces histoires singulières qui constituent aujourd'hui l'identité française démontrent au grand jour sans fards et sans faux semblants.

Olivia Elkaim non seulement assume pleinement son histoire familiale, mais en plus la porte magnifiquement.
Tendresse, non dits, douleurs, amour, ce livre est un catalogue d'émotions plus poignantes les unes que les autres.
Elle a su en toute simplicité exprimer la difficulté des déracinés à se sentir quelque part ou nulle part chez eux. L'injustice et la douleur d'abandonner ses souvenirs sans autres solutions que de faire avec cette violence qui laissera des traces au plus profond des chairs.
Un roman doux et acide à la fois que je recommande vivement.
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Un voyage en terre inconnue, un voyage dans le passé, un grand écart entre deux continents, l'histoire de marcel, le tailleur de Rélizane, nous émeut particulièrement.
Il représente notre histoire des 6 dernières années, la France dans laquelle nous vivons s'est formée de siècles en siècles en vagues successives d'immigration, choisie, forcée, exils en tous genres, de toutes origines.
Celle qui dépose Marcel et sa famille sur les bords de la Loire est la guerre d'Algérie, «  les événements » comme on a dit trop longtemps.
Leur arrivée fait remonter de lointains souvenirs, des images, des sigles sur la porte de l'ascenseur, mais leur douleur, leur désarroi et leurs difficultés d'adaptation dans un pays qui ne veut pas d'eux sont magnifiquement rendus par la plume de sa petite fille, Olivia, l'auteur.

J'ai remarqué dans les deux dernières années, à quel point les petits enfants prennent la parole pour leurs grands parents, qui eux se sont tus. Ils recherchent des traces, des mots, des photos qui vont enfin leur révéler ce qu'était la vie des anciens, pourquoi ils se sont tus, ce qu'ils ont choisi de cacher ou d'occulter, pour vivre, simplement.

Un livre magnifique, tendre et précieux, des personnages attachants, extrêmement bien décrits et analysés, avec justesse et bienveillance, un regard personnel sur la famille, bancale comme toutes les familles mais unie dans l'adversité.

La fin également est magique, comme seul le destin s'en réserve le droit, un clin d'oeil inter générationnel qui enjambe la méditerranée et les siècles, et nous touche au plus profond de nous.
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Une fresque familiale touchante.

Marcel et Viviane habitent à Relizane avec leurs deux fils. En tant que juifs, ils ont reçu la nationalité française mais lorsqu éclate la guerre d Algérie, il est urgent pour eux de fuir.

L auteure que je connaissais pas, nous livre ici un roman très personnel, aux personnages attachants autant que touchants. le récit alterne entre passé et présent. Nous prenons part aux souvenirs, à ceux qu on aimerait oublier et à ceux qu on ne voudrait jamais laisser s éloigner.

En nous racontant l histoire de sa famille, Olivia Elkaim nous questionne sur une histoire pas si lointaine, sur l identité, l exil, l amour. Tant de thèmes qui vous remueront de l intérieur.

La fin tout en pudeur m a beaucoup touché.
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Un livre sensible sur l'exil, le déracinement, la recherche des origines et la compréhension du lien familial. Un beau moment de lecture.
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