Un jeune doctorant, chargé de la logistique d'une équipe scientifique qui étudie la banquise, peu expérimenté et imprudent, fasciné par la glace et la crainte du froid extrême, s'aventure, se perd dans la nuit et la tempête sur la glace.
Un très court récit, une ambiance hors de notre monde, l'emprise de la nature, du blanc qui prend possession de vous.
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Un narrateur, un récit fractionné, les différentes parties reliées souplement.
Un monde un peu étrange, en partie détruit, une errance, une exploration de la ville, des traces, des souvenirs de ce qu'elle était, et puis des rêves, pour arriver à se connaître.
Mais je sais mal en parler, rendre le ton.
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Après cela, c’était facile de s’ouvrir au bonheur et se réjouir sans raison particulière. C’était bon d’être simplement vivant. De mieux apprécier les circonstances, quelles qu’elles soient, c’était peut-être surtout cela, la question du bonheur, plutôt qu’éviter d’être malheureux ?
La vue lui rappelait une histoire qu’il avait lue, à propos d’un homme échoué sur l’océan extra-terrestre d’une planète inconnue. Une planète sensible et bienveillante. Au bout d’un certain temps, l’homme réalisa que la planète avait conscience de lui et le gardait en vie. À la fin, le protagoniste laissait la planète le transformer en une de ses créatures marines, et qu’il puisse vivre ici pour toujours.
Chaque fois que ses amis ou relations parlaient de ce film, il leur recommandait une scène en particulier, et décrivait avec enthousiasme son symbolisme et sa beauté.
Il s’assit avec une tasse de thé, curieux de revoir le film. Quand la scène n’apparut pas au moment prévu, il se troubla, mais regarda le film jusqu'au bout, au cas où elle se produirait plus tard.
Après les explosions nucléaires, on aurait dit qu’un trou noir s’était ouvert juste sous lui et avait avalé le cosmos et l’univers entier. Il perçut ce qui l’environnait comme des éléments de lui-même. Il n’osait pas s’étirer pour savoir quelle distance il atteindrait. Il agrippait déjà les étoiles à travers le plafond.
Son activité mentale et tous les corps étaient tous rassemblés dans une indistincte et vivante conscience qui incluait et la voiture, et la plage, la palissade et tout le reste. Une conscience qui devenait gigantesque, remplissait le monde. La ville était à la fois vide et pleine, d’une présence chaude et vivante