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3,62

sur 3251 notes
Je ne voulais pas lire ce livre.
Comme, d'une façon générale, je me foutais de Bret Easton Ellis.
J'étais en flagrant délit d'idée préconçue.

Mais je me suis retrouvé en tête à tête, sur la plage, avec Pat Bateman. A défaut d'autre chose, je lui ai fais la conversation.

Je m'attendais à lire un livre macabre, orgiaque, et dégoulinant d'horreur.

Mais finalement, ce livre est extrêmement drôle. Je dirai même méchamment drôle. Et désespérant.

On retrouve l'essence même de ce qui faisait le succès et la raison d'être du théâtre de grand guignol :
La frustration, une société obtuse, la course à l'apparence et l'auto répression permanente.

Ce livre est la peinture, plus d'actualité que jamais, de la course à la futilité comme système de vie, de la perte d'identité, de l'écrasement de l'homme par la morale et l'argent.

AMERICAN PSYCHO c'est l'histoire d'un homme qui crie.
Mais à la bourse, comme dans l'espace, personne ne vous entend crier.
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Je possède toujours dans ma bibliothèque cette édition d"American psycho" avec sur la couverture glacée un verre à Whisky brisé maculé de sang. J'étais à l'époque un adolescent (le livre date de 1991) partagé entre le dégoût et la fascination que ce personnage à la foi produit de la société de consommation et anti-social m'inspiraient.

Force est de constater qu'aujourd'hui "American Psycho" impressionne toujours autant. L'écriture foisonnante et chirurgicale de Bret Easton Ellis ratisse large sur notre époque : anomie, individualisme, capitalisme à outrance et culte de l'argent, femmes trophées, violences et dominations diverses...".

American psycho" est une fresque apocalyptique mais peut-on parler de pure fiction ? L'absence d'humanité et la froideur du livre me rendent aujourd'hui sa relecture peu probable . Mais qui n'a jamais lu "American psycho" ne peut pas comprendre...


















































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Bateman est un salopard de la pire espèce. Homme sans sentiment, réduit aux pulsions les plus viles et les plus basses, il possède les moyens de s'offrir tout ce dont il a envie, y compris la mort et quelle mort ! Entre dégoût et répulsion on navigue, sans cesse, du moins dans la seconde partie du bouquin, entre l'envie de, soit virer le livre par la fenêtre, soit aller casser la tronche de cake de Ellis, qui, rappelons-le à écrit ce bouquin sur commande de son éditeur.
Ce qui est dommage dans cette affaire, c'est que l'écriture est remarquable, il y a du talent dans ce récit, dans le déroulement de l'intrigue et la construction de l'histoire. Alors, bien sûr, on peut sauter les passages scabreux, ce que je fis, pour certains, l'engrenage jouant cependant, le macabre l'emporte quand même sur la raison. Les descriptions hyper réalistes font de certains auteurs habituels du fait, Chattam, Grangé..., des enfants de choeur.
Lire ce livre m'a suffi, pour moi, Ellis, c'est terminé, même si il y a qualité d'écriture. J'ai donné et ne m'en prend qu'à moi même, personne ne m'ayant obligé à lire American Psycho.
La fin est surprenante et est pour beaucoup, à mon avis, dans le mauvais accueil reçu par cet ouvrage à sa parution.

Quant-à donner une note ?
3,5/5 pour l'écriture et 0,5/5 pour l'intrigue, l'histoire et l'intrigue, soit une moyenne de 2/5.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Cette lecture est sans autre pareille.
A commencer par le style d'écriture qui traduit l'inhumanité et la folie froide du narrateur, un psychopathe BCBG commettant des crimes sexuels d'une inouïe barbarie.
C'est une lecture qui m'a été difficile, longue. Elle atteint et affecte. La noirceur est profonde et constante.
C'est une expérience étrange, noire, inoubliable je pense, que cette débauche de violence gratuite et froide, "inimaginable", dans une oeuvre de littérature.

A essayer donc, si vous n'avez pas peur d'en faire des cauchemars sordides.
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Une fois n'est pas coutume, je m'attaque à un livre dont on a beaucoup parlé. Et pour cause... Patrick Bateman est un jeune golden boy new-yorkais, il est raisonnablement cocaïné, fréquente les lieux les plus hype, ressemble à une gravure de mode et passe ses nuits à tronçonner des jeunes femmes. Dans une société de consommation à outrance, il se fond dans un paysage superficiel où seules comptent les apparences.

Rarement un livre ne m'a mise aussi en colère. le trait est follement caricatural, le propos finalement assez simpliste et les critiques trop souvent dithyrambiques. le héros, qui navigue dans un monde indifférent où la facture d'une carte de visite est plus importante que l'individu qui la tend, se raconte avec cynisme, violence et froideur. Cette critique de la société américaine des années 80, manque farouchement de finesse, l'auteur entraîne le lecteur dans un récit où l'horreur côtoie le porno souvent assez gratuitement, dans un style sec et impersonnel.

Un livre qui ne laisse clairement pas indifférent et que j'ai, pour ma part, purement et simplement détesté.
Lien : http://lafleurdesmots.fr/ame..
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Il y a suffisamment de critiques sur Babelio de ce roman pour que la mienne n'ajoute quelque chose de vraiment original. Aussi, elle sera brève.
Incontestables, la virtuosité et l'audace de l'écrivain.
Brillant, le portrait d'un personnage vraiment fort.
Pourtant, et peut-être est-ce un mécanisme de défense inconscient de ma part, la surenchère dans l'horreur m'a lassée très vite. Et surtout, j'ai ressenti une certaine complaisance de la part de l'auteur qui semble nous dire "Regarde comme j'écris bien, et attends un peu, je peux aussi faire pire...".
Je me suis profondément ennuyée, ai commencé à sauter des pages, puis j'ai abandonné peu avant la fin.
Mais peut-être le but de l'auteur est ainsi atteint, puisque le livre refermé, le sentiment qui domine est la vacuité de la chose littéraire et du monde qu'elle décrit. Je n'ai pas vraiment perçu d'humour comme d'autres lecteurs, tout juste un détachement à l'image du personnage, une distance un peu dandy.
Au final, je n'ai pas lu le chef-d'oeuvre annoncé, simplement une oeuvre qui sans doute a dû paraître scandaleuse à sa sortie, mais semble aujourd'hui furieusement datée dans ce qu'elle pouvait apparaître comme moderne il y a vingt ans. Et, somme toute, l'oubli sera vite là, et "American Psycho", sitôt refermé, ne me semble plus que synonyme d'échec et d'indifférence.
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Abandonné, il y a longtemps déjà, pour cause de dégoût profond provoqué par le personnage sociopathe décrit au début du livre. Je n'ai jamais pu aller plus loin que les 10 première pages, peut-être même pas 10. Et plus pire encore, je n'ai aucune honte de ne pas l'avoir lu ! C'est dire mon étroitesse d'esprit ! :DDDD (rire démoniaque)
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American Psycho est le tout premier livre de Ellis que j'ai lu et ce fut une expérience à la fois éprouvante et enthousiasmante. Je n'avais jamais lu rien de tel et j'en ai été abasourdie.
Ellis a un style bien à lui, sa pensée n'est pas linéaire, il ne respecte aucune conventions littéraires à part les siennes et le résultat est saisissant.

Le roman est le discours intérieur d'un yuppie déglingué, un flot discontinu d'absurdités, chargé de descriptions d'une minutie hystérique sur les détails les plus insignifiants du quotidien. On reste 10 pages sur la description d'un costard Armani ou sur la toilette du matin.

C'est un roman obsessionnel qui m'a rendue obsessionnelle. Je n'arrivais pas à m'en détacher pourtant j'ai essayé. Je me revois encore allongée sur mon lit, prise de nausées après la lecture d'une scène de meurtre à la cloueuse électrique, me jurant de ne pas finir ce maudit bouquin et me jetant dessus comme une affamée dès que la nausée fut passée.
J'y pensais tout le temps, j'en ai même rêvé et je n'ai été capable de commencer un autre livre que de nombreuses semaines après avoir fini celui-ci parce que je n'arrivai pas à me le sortir de la tête.

American Psycho m'a fait l'effet d'un lavage de cerveau !
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American Psycho
Traduction : Alain Defossé

Je l'ai relu et, commencé un samedi soir, le livre était terminé au bout de vingt-quatre heures. Or, j'admets n'avoir "zappé" que deux descriptions de vêtements !!!!! - et les dernières scènes de meurtres, j'avoue !!!!! Parce que, à la lumière du temps écoulé, j'ai compris - ou cru comprendre - que ces longues descriptions permettaient aussi à Bateman de se raccrocher à la réalité.
C'est vrai : ce type est complètement fou. Il vit dans un univers schizophrénique absolu, le golden boy d'un côté, le psychopathe de l'autre mais est-il suffisamment courageux pour passer à l'acte ainsi qu'il le dit ? Ne fantasme-t-il pas en fait ? A un certain moment, on se demande comment il peut verser autant de sang dans son appartement sans que sa femme de ménage s'en émeuve (à la fin d'ailleurs, on voit cette brave dame ramasser les journaux poisseux de sang et les mettre dans la poubelle comme si de rien n'était, à tel point que Bateman lui-même se pose des questions ... )
Avec une très grande habileté, Ellis nous suggère que son personnage possède un loft dans un endroit isolé. Soit, mais il tue aussi dans son appartement et, à lire les descriptions aussi minutieuses qu'horrifiantes qu'il nous donne de ses crimes, il est clair que les murs sont éclaboussés par le sang et la cervelle. Alors ?
Alors, Ellis invente l'appartement de Paul Owen - autre golden boy porté disparu et que Bateman prétend avoir liquidé tout en conservant par devers lui ses clefs et son argent. Ce point de chute inattendu va lui permettre de tuer également ailleurs que chez lui. Mais toujours selon le même modus operandi, voilà le hic. Et lorsqu'on met en vente l'appartement d'Owen - eh ! oui ! on finit par le mettre en vente, il fallait s'y attendre - rien, il n'y a rien, pas une seule tache, pas un seul ragot sur ce qui s'y serait passé. Pire, l'agent immobilier - une femme - prend visiblement Bateman, venu badauder, pour un dément qu'il faut ménager mais non dénoncer à la police ...
Celle-ci d'ailleurs n'apparaît jamais. Il y a bien un détective privé venu enquêter sur la soit-disant disparition d'Owen mais il ne fait que passer. Dans les derniers chapitres, on peut croire qu'un chauffeur de taxi anonyme va se substituer à la Némésis urbaine pour régler son compte à Bateman mais, à y regarder de plus près, on se demande si ce dernier n'est pas finalement une victime qui se fait dérober tout son argent et ses objets de valeur par un individu qui joue de sa folie pour le culpabiliser un maximum.
Si la société américaine et le culte du profit sont mis en cause dans cette aliénation d'une personnalité, la famille est aussi montrée du doigt. On ne saura jamais pourquoi Bateman panique lorsqu'on lui suggère que sa coiffure ne pourrait pas être aussi nette qu'il le souhaite mais on constate, là encore à l'extrême fin du roman, que sa mère est elle aussi hantée par la bonne tenue de ses cheveux ...
Un livre à lire, c'est certain mais aussi à relire car une première lecture ne permet pas d'en discerner toutes les richesses. ;o)
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Il est très rare que je déteste un livre. C'est que j'essaie de choisir mes lectures de manière à ne pas trop perdre mon temps. Ici c'est raté. Je croyais descendre dans les profondeurs de la noirceur humaine. Et je n'ai trouvé que vide et platitude. Entre les descriptions systématiques des marques de fringues, ou de matériel HiFi (complètement désuet aujourd'hui) et les scènes de crime qui vont du gore au grand guignol, on n'a à se mettre sous la dent que des scènes de sorties dans les restaurants et boites chic de New York. Inutile d'en dire plus. Ce livre ne m'a causé qu'ennui et répulsion. Certains diront que c'était le but de l'auteur. Peut-être. Mais quel intérêt?
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