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3,66

sur 358 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un des premiers Ellory, ceci tendant à expliquer cela, mais quand même...

Annie O'Neill pourrait être heureuse.
N'était l'absence cruelle de mec, de blé et d'historique paternel, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Aussi, lorsqu'un étrange étranger pénétra dans sa petite, mais néanmoins charmante librairie, pour évoquer ses parents qu'elle connut trop peu et un manuscrit à égrener en sa compagnie, c'est tout de go qu'elle se lança dans l'aventure tout en se demandant le lien pouvant bien exister entre parentalité et grimoire.
Il est peut-être des vérités qu'il vaut mieux ne jamais découvrir...

Récit inégal, plaisir forcément partagé.
Si j'ai adoré la partie retraçant l'itinéraire d'un enfant peu gâté et les rapports entretenus entre Annie et son attentionné alcoolique de voisin, la romance naissante entre notre libraire préférée et un bel inconnu miraculeusement alpagué m'a gonflé au plus haut point. Bourrée de clichés, cette bluette sirupeuse contraste fortement avec le ton général du récit.

Une chape de plomb désespérante où désir d'avenir en berne et filiation contrariée se taillent la part du lion.
Aussi, difficile de maintenir un niveau d'intérêt constant lorsque ce dernier se voit régulièrement et brutalement saucissonné par un consternant badinage vomi et revomi à l'envi.

Bref, Ellory ne pouvant torcher que des chefs d'oeuvre, il convient de lui pardonner dans la foulée d'autant que l'originalité et le final plaidant largement en sa faveur, le tout se lit, somme toute, avec un plaisir certain à défaut d'inoubliable.
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Après avoir été éblouie par " Seul le silence", j'ai tenté un autre livre de l'auteur" Les anonymes", je crois, que je n'ai pas réussi à finir, il m'a paru fade par rapport à mon coup de coeur.... J'ai voulu quand même emprunter celui-ci à la médiathèque. J'ai bien fait: même s'il ne m'a pas autant fait vibrer que le premier, il m'a cependant beaucoup plu, malgré quelques longueurs.

D'abord, j'ai retrouvé avec grand plaisir cett écriture superbe, ample, prenante. Alliée à une histoire bouleversante et mystérieuse. Et une construction en abyme des plus réussies.

Annie O'Neill, à trente ans, s'interdit de vivre, ses parents lui manquent, sa mère est décédée il y a quelques années et son père a disparu de sa vie lorsqu'elle était enfant. C'est un personnage avec lequel on est aussitôt en empathie. Solitaire, mais non dénuée d'humour, elle n'a qu'un ami, son voisin, Jack, et tient une petite librairie . Elle y sommeille entre ses livres, attendant désespérément quelque chose.

Ce sera plutôt quelqu'un: un certain Forrester vient lui apporter des lettres écrites par son père à sa mère et un début de manuscrit, relatant la vie d'un jeune rescapé de Dachau, venu à New-York et voulant réussir, coûte que coûte... Histoire vraie? Fiction?

Et quel lien entre tout cela? Je l'ai deviné assez vite mais l'entrecroisement entre les événements de la vie d'Annie, qui prend un nouveau tournant quand elle rencontre David Quinn et les différents chapitres du manuscrit tient habilement le lecteur en haleine, le fascine... Et la fin est géniale!

Un subtil mélange de roman psychologique intense, introspectif, et d'aventures cruelles dans le milieu mafieux , comme si un livre de Joyce Carol Oates avait fusionné avec les films de Martin Scorsese...

Un très bon moment de lecture...





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Titre : Les fantômes de Manhattan
Auteur : R J Ellory
Editeur : Sonatine
Année : 2018
Résumé : Annie O'Neill tient une petite librairie dans Manhattan. Une librairie qui est à l'image de sa vie, discrète et à l'écart du fracas du monde. La visite d'un homme, Monsieur Forrester, va sortir la jeune fille de sa torpeur. Celui-ci se prétend être un vieil ami de ses parents disparus depuis de nombreuses années et dont elle garde très peu de souvenirs. Ce mystérieux Forrester est porteur d'un manuscrit narrant la vie d'un certain Haim Kruszwika, rescapé de Dachau et devenu une figure du banditisme américain. Cette histoire a-t-elle un lien avec le passé de la jeune libraire ? 
Mon humble avis ? : RJ Ellory est un auteur à part, l'un de ceux dont j'attend chaque titre avec impatience, l'un des rares auteurs de romans noirs que j'estime être largement au-dessus de la mêlée, un écrivain surdoué et un conteur hors-pair. Des titres tels que seul le silence, Vendetta ou papillon de nuit éveillent en votre humble serviteur le souvenir de longues heures de lecture passionnées et passionnantes. Je n'ai pas aimé tous les titres de l'auteur natif de Birmingham loin s'en faut mais une chose est sûre : quand Ellory est grand il est vraiment grand, ça je peux vous l'assurer... Vous comprendrez donc que je me lançais dans la lecture de ce nouvel opus avec énormément d'espoir et d'intérêt, je bouleversais mon ordre de lecture, mettais de côté toute autre activité pour me plonger dans ces fantômes de Manhattan. Place au maître bon sang ! Des les premières pages je retrouvais le rythme d'Ellory, son style parfois un peu ampoulé mais surtout sa manière de happer le lecteur pour ne plus le lâcher jusqu'au dénouement, sa propension à dérouler son histoire comme s'il vous murmurait à l'oreille, son talent pour semer des indices et le trouble dans l'esprit du lecteur. Soyons franc les fantômes de Manhattan n'est pas le plus grand de ses romans, peut-être y manque-t-il le souffle de Vendetta, le mystère et la noirceur de seul le silence (qui reste à ce jour mon livre préféré de l'auteur). C'est pourtant un excellent roman noir, un bouquin addictif où les petites histoires se mêlent aux grands événements de ce monde, où l'on passe d'un camp de concentration aux rues mal-famées de New-York, où les destins s'entrechoquent et où l'amour et les relations humaines sont omniprésents. Certes le dénouement est prévisible, cela manque de densité parfois mais je suis d'une totale mauvaise foi quand il s'agit de cet écrivain alors je finirais par une note positive en vous encourageant à découvrir, si ce n'est pas déjà fait, l'oeuvre du génial R J Ellory.
J'achète ? : Oui bien sûr, même si pour être tout à fait franc je considère ces fantômes de Manhattan comme l'un de ses romans mineurs, moins dense et moins fiévreux que nombre de ses romans précédents. Cela reste un bon bouquin et pour qui découvrirait l'auteur, une excellente passerelle vers ses oeuvres précédentes. le message n'est-il pas assez clair ? Lisez R J Ellory !
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Annie O'Neill n'est pas parente avec Jack O'Neill, fondateur de la marque de vêtements pour surfeurs du même nom…

Pourtant, on peut dire que cette libraire effacée va se prendre une sacrée vague dans sa vie qui était aussi calme et paisible qu'un lac et que ce ne sera pas toujours facile pour elle de garder l'équilibre afin de ne pas boire la tasse.

Étrange… C'est le premier mot qui est venu à mon esprit en commençant la lecture du dernier Ellory car je ne savais absolument pas où il allait m'emmener, vu que je n'avais pas relu le résumé et que les chroniques des copinautes avaient été consultées en diagonale.

De plus, le récit commençait doucement et j'ai eu un peu de mal à m'installer dans le roman de cet auteur que j'apprécie pourtant grandement. Ce n'est qu'au moment où l'histoire dans l'histoire a commencé que ma lecture est devenue addictive, intéressante et captivante.

Moi qui pensait que Ellory aurait pu nous raconter l'annuaire téléphonique et nous passionner tout de même, et bien, je révise en partie mon jugement suite à ce livre. Sans rancune parce que ce début soporifique était nécessaire pour lancer l'intrigue avant de nous hameçonner et puis nous harponner.

À la décharge de l'auteur, je viens d'apprendre que c'était en fait son deuxième roman et qu'on venait seulement de l'éditer dans la langue de Molière, 14 ans plus tard…

Ceci explique sans doute cela dans le fait que j'ai ressenti moins d'émotions dans cette histoire que dans certains autres romans de l'auteur (Papillon de Nuit, Les Neufs Cercles, Mauvaises Étoile), sauf lors du récit que le vieux Forrester apporte, chapitre par chapitre, à Annie, pour qu'elle le lise. Là, émotions fortes. Violentes.

Personnage intéressant que cette Annie qui vivait une vie pépère, qui ne sait plus quoi penser de ce récit qu'on lui donne à lire, sans compter tout ce qui va lui arriver et chambouler sa vie en profondeur, la faisant passer de femme effacée en dragon prêt à tout, limite Agatha Raisin en colère (ou en chaleur), même si elle geint un peu trop à certains moments et qu'on aurait bien envie de la secouer énergiquement.

Il y a une belle évolution dans ce personnage, et dans les autres aussi, notamment le "chat" (vous comprendrez si vous l'avez lu) qui va faire un gros travail sur lui même, ainsi que chez les personnages secondaires qui vont, eux aussi, se révéler au fil des pages, prenant plus de place, évoluant, changeant, nous donnant ensuite une autre donne que celle du départ.

Si je devais résumer ce livre, je dirais que "La connaissance des livres enrichi les gens" ou "Lire est excellent pour votre santé, quelle qu'elle soit (mangez, bougez)" car le salut viendra des livres et ceux qui ne les aiment pas comme Annie les aime ne comprendront jamais quelle richesse culturelle ils ont eu dans leurs mains.

Un roman en demi-teinte pour certains passages, hautement émotionnel pour d'autres, une histoire dans l'histoire qui mériterait, à elle seule, de faire l'objet d'un roman car elle a un potentiel explosif et nous parle de l'Amérique sombre, des personnages auxquels on s'attache, même si on rêve parfois de les secouer.

Un roman où l'auteur fera preuve de talent de couturier pour rassembler tous les bouts épars de son récit et en faire une belle redingote, un roman qui, après quelques errements dans les premiers chapitres (qui sont longs et soporifiques), va tout doucement s'imposer à nous au point que, une fois passé la moitié du récit, on n'ait plus envie de le lâcher.

Un final extraordinaire, magnifique, génialissime qui m'a fait sourire jusqu'aux oreilles et même si je m'étais douté d'une chose, je n'avais pas vu les autres. Pan dans ma gueule.
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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J'ai vraiment apprécié l'art du romancier qui nous entraîne dans un récit qui monte en intensité, va crescendo. Cela débute comme un livre un peu fleur bleue, "feel good", où l'on découvre le petit monde d'une libraire rêveuse, trentenaire et célibataire à New-York et où l'on se demande s'il s'agit bien d'un roman noir puis, au moment où on commence à s'ennuyer, les fantômes du passé ressurgissent…. Et là, un autre récit débute, on bascule dans l'univers du cinéma de Martin Scorsese, mafia, vengeance, violence. Cette atmosphère s'insinue dans la vie trop sage de notre libraire, bousculée par la passion, la trahison et finalement la révélation ! Cela m'a donné envie de lire d'autres oeuvres de ce romancier !
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Bon roman avec néanmoins quelques faiblesses au niveau de l'intensité du récit mais l'histoire est prenante. La libraire, Annie O'Neill a beaucoup de charme...
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Encore un très bon roman de R.J Ellory. On est ici avec Annie, libraire à New York, qui vit une vie simple et bien rangée. C'est alors que deux personnes vont rentrer dans sa vie et la bouleverser. Ce qui va obliger Annie à changer ses habitudes et l'amener à évoluer et à faire beaucoup de travail sur elle-même. Elle sera aidé en ça par son fidèle ami Jack Sullivan.
Le début de ce roman prend son temps, il installe les personnages et l'histoire. Au début, on a l'impression que c'est une romance. Et je n'aime pas du tout les romances. Pourtant, on sent très tôt que le climat devient de plus en plus pesant et que les choses ne vont pas en rester là. Il faut tout de même attendre les 100 dernières pages pour que les choses s'accélèrent. On sent monter la pression autour d'Annie et les choses vont crescendos jusqu''au rebondissements finaux. Si on sent bien venir le premier, le deuxième est resté, pour moi, totalement imprévisible. Je n'ai rien vu venir et j'ai adoré les dernières pages hyper addictive. Quand j'ai reposé ce livre , je me suis dit : "Whaoooouuuu, excellent !!!!!!!"
Et que dire de la plume de R.J. Ellory toujours aussi magnifique, fluide. Elle permet de donner un relief au récit, et de le rendre addictif malgré la lenteur du début. Il ne se passe rien dans les 400 premières pages et pourtant on sent un climat de plus en plus oppressant. C'est juste l'écriture de l'auteur qui installe ce climat de plus en plus poisseux. Et ça Ellory le fait tellement bien, quel talent !!!
J'adore, et ce n'est pas pour rien que c'est un de mes auteurs préférés.
A lire absolument et sans retenu. Un vrai régal.
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Rien à voir

Pas comme dans "circulez, y-a rien a voir".

Rien à voir avec le standard Ellory.
C'est presque une histoire d'amour.

Il y a quand même certaines ressemblances avec Vendetta, mais à un niveau différent (vengeance, j'entends).

C'est aussi une leçon d'antipathie, pour tous les personnages.

Vous comprendrez à la fin. Parce qu'il y a quand même un punch.

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Conteur hors pair , mentionné en quatrième de couverture, on ne peut pas dire moins, alors dire plus.
Ses personnages sont toujours aussi solitaires, en quête d'absolu dont ils ne se sentent pas dignes cependant. Vivant dans un monde terne et pourtant le regard vers un lointain coloré. Croisant sur leur route leur rédempteur, souvent pilier de leur passé inconnu.
Selon l'humeur du lecteur, l'espoir se profile ou bien la noirceur s'annonce, quoi qu'il en soit, la réponse est toujours celle que l'on ne souhaite pas pour le personnage, on lui souhaite le meilleur et dans le monde d'Ellory, il est ailleurs.
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Un Ellory sorti en 2004, traduit en français en 2018. Donc sorti avant ses meilleures ventes en France. Je me méfie toujours un peu de ces "vieux" livres ou "vieilles" publications qu'on exhume lorsque les auteurs commencent à avoir une certaine renommée sur le marché français. Quand ils deviennent "bankables", comme on dit en cinéma. Je me l'étais fait dédicacer lors du salon Polar du Sud à Toulouse en 2018, mais pour des raisons sans doute obscures, j'avais rechigné à m'y atteler. Eh bien, tout ceci pour dire que c'est plutôt un très bon bouquin, assez original dans son approche, avec une galerie de portrait assez réussie.

Annie, libraire, petite libraire, dans Manhattan, la trentaine, le célibat un peu douloureux, rencontre des personnages un peu bizarres qui lui font lire un manuscrit qui est en fait une ou plusieurs bibliographies qui commencent dans l'Allemagne nazie.

Bien entendu, au fil du récit, le contenu va se rapprocher de sa vie personnelle, tout en balayant l'histoire contemporaine de l'Amérique.

Donc assez original, presque pas un polar, dans le sens où ça ne le devient qu'aux dernières pages, et encore, bien qu'on sente monter l'intrigue et la tension en même temps.

Plutôt une bonne surprise, donc, même si j'ai beaucoup apprécié quelques autres romans de cet auteur, assez sympathique quand on a la chance de le rencontrer, même uniquement pour quelques minutes.
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