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John Constantine Hellblazer tome 8 sur 8

Steve Dillon (Illustrateur)Peter Snejbjerg (Illustrateur)Will Simpson (Illustrateur)
EAN : 9781401247492
384 pages
Vertigo (10/06/2014)
5/5   2 notes
Résumé :
John Constantine heads towards a final showdown with a revenge-crazed Satan during a raging race riot, and in addition to desperately trying to save his dwindling number of living friends, Constantine also has one final reunion with his lost love Kit.

This re-cut volume features Garth Ennis' and Steve Dillon's final JOHN CONSTANTINE, HELLBLAZER arc, collecting issues #78-83 as well as the special one-shot HEARTLAND.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Damnation's flame (épisodes 72 à 77). Il contient les épisodes 78 à 83, et le numéro spécial "Heartland", initialement parus en 1994 (sauf "Heartland" en 1997), tous écrits par Garth Ennis, dessinés et encrés par Steve Dillon, avec une mise en couleurs de Tom Ziuko (sauf l'épisode spécial mis en couleurs par Daniel Vozzo). Ces épisodes ont été réédités dans Rake at the gates of Hell (épisodes 72 à 83, et "Heartland").

Rake at the gates of Hell - de nuit, quelque part à Londres, John Constantine est en train de converser avec Header (un mercenaire de sa connaissance) assis à un abribus. Header évoque le traitement qu'il a infligé à un prisonnier américain durant la guerre des Malouines. Constantine informe Rick the vic (le vicaire Richard Nielsen) du résultat. le premier des déchus contemple le moyen de se venger de l'humiliation infligée par John Constantine, quand il reçoit la visite d'Astra, une démone au corps d'enfant (sans bras droit) qui lui indique qu'elle sait comment il peut s'emparer de l'âme de Constantine sans déclencher de guerre aux Enfers.

Alors que Constantine se fait conduire par Chas (Francis Chandler) pour aller voir Nigel (à qui il avait confié quelque chose), il remarque une prostituée faisant le trottoir. Il s'agit d'Helen, une de ses ex-compagnes. Ils battent contre son proxénète et la confient aux bons soins d'une infirmière que connaît Constantine. 2 policiers viennent harceler George Ridley chez sa mère. Il tue l'un d'eux et prend la fuite, initiant ainsi une montée de tension dans les quartiers défavorisés.

Il s'agit de la dernière histoire écrite par Garth Ennis pour Hellblazer. Il avait pris la série en main à parti de l'épisode 41, pour l'histoire intitulée "Dangerous habits". Par la suite, il reviendra une fois pour écrire la série : les épisodes 129 à 133, pour l'histoire intitulée "Son of man", en 1998. Avec cette histoire, il clôt les différentes intrigues et intrigues secondaires qu'il avait initiées, en particulier l'affrontement contre le premier des déchus.

Le lecteur retrouve donc de nombreux personnages apparus tout au long des épisodes écrits par Ennis, dont les plus savoureux comme l'archange Gabriel, ou le seigneur de la danse. Il éprouve également la satisfaction de découvrir plusieurs aboutissements d'intrigues. Bien sûr, Constantine réalise une entourloupe dont il a le secret alors que le premier des déchus le tient à sa merci.

Ennis aborde différents thèmes aussi bien personnels pour Constatine (l'impossibilité pour lui de développer une relation amoureuse durable quelle que soit sa compagne), que sociaux (des émeutes dans un quartier chaud, et l'instrumentalisation des actions d'un individu perdant toute prise sur la signification personnelle de ses actes).

Steve Dillon dessine comme à son habitude, avec peut-être un encrage un peu plus gras. Les visages de ses personnages restent expressifs, en particulier les airs de supériorité suffisante du premier des déchus. Les décors sont plus ou moins consistants en fonction des séquences. La majeure partie du temps, il sait rendre crédible et authentique les intérieurs comme les scènes de rue, avec un cachet anglais indéniable. Par contre, toutes les scènes consacrées aux émeutes manquent de substance : pas assez de personnages, une mise en scène plate et irréaliste. Il faut dire à sa décharge que, comme à son habitude, Ennis n'y va pas avec le dos de la cuiller en ce qui concerne les dialogues statiques, c'est-à-dire sans grand intérêt visuel.

Cette dernière histoire d'Ennis & Dillon est pleinement satisfaisante, car elle apporte une fin à la lutte contre le premier des déchus, mais surtout elle offre plusieurs examens pénétrants sur la personnalité de John Constantine et sa conception de la vie. Il y a bien sûr le long dialogue entre lui et le premier des déchus dans l'épisode 77 dans lequel ce dernier expose les raisons de sa chute. Cela permet à Constantine de donner sa vision acerbe et sarcastique du premier des déchus et de son comportement, et à Ennis de développer une vision du dieu créateur, des plus acides (vision qu'il continuera d'affiner dans sa série suivante : Preacher, à commencer par Gone to Texas).

Constantine lui-même n'est pas épargné par ces examens critiques. Alors qu'il essaye de venir en aide à Helen qui passe par une phase de sevrage, puis de récupérations de graves blessures, il se rend compte qu'il n'est d'aucun secours, ce que fait observer de manière insistante et sans gants, l'infirmière présente. Il prend alors conscience d'une caractéristique de sa nature : il est plus apte à venger quelqu'un, qu'à lui apporter une aide constructive. Un autre personnage lui fait également observer qu'il est le genre d'individu qui suscite une loyauté maximale pour le strict minimum d'effort de sa part. Par cette simple phrase, Ennis prouve sa maîtrise de la personnalité de Constantine.

La troisième révélation sur le caractère profond de Constantine intervient alors qu'il est en train de parler avec un prêtre, dans la crypte d'une église. Il déclare que c'est son droit de critiquer les puissants, parce que c'est tout ce que peut faire un individu ordinaire comme lui. Cela rejoint la terrible déclaration qu'il avait faite à l'archange Gabriel qui lui demandait pourquoi Constantine éprouve le besoin de salir tout ce qui est pur et beau (parce que vous êtes trop parfaits, fut sa réponse mesquine et réaliste).

Ennis complète ces regards pénétrants sur le personnage par un constat terrible sur la condition humaine. Alors qu'un personnage s'étonne de la déchéance d'Helen (en estimant que tout individu se fixe des limites dans l'avilissement et l'humiliation qu'il est prêt à accepter), Constantine déclare que nécessité fait loi, et que chaque individu est prêt à accepter toujours pire pour pouvoir survivre (reflétant ainsi la période où il a lui-même vécu en tant que SDF dans le tome précédent).

Effectivement cette dernière histoire comporte les défauts présent depuis le début de la série (de longs monologues pour Ennis, des personnages un peu raides et des décors à la consistance fluctuante pour Dillon), mais qu'est-ce que c'est bon de voir Constantine déjouer le diable une nouvelle fois. Qu'est ce que c'est bon de pouvoir apprécier à quel point Ennis a fait sien le personnage et l'écrit avec une honnêteté franche et massive.

-
- Heartland (58 pages) - L'action se déroule à Belfast ; le personnage principal est Kit Ryan. John Constantine n'est mentionné qu'une fois dans le récit. Neil (l'amoureux transi de Kit) s'est fait péter les genoux par un groupe de jeunes masqués, se réclamant être une milice pro-britannique. Ils l'ont pris pour un revendeur de drogue. Kit lui rend visite à l'hôpital essayant de lui faire comprendre qu'elle ne voudra jamais de lui. Kit séjourne chez Claire, qui reçoit son frère jumeau, ainsi que Bernadette (la soeur de Kit) et Rodney son copain noir.

Garth Ennis (toujours en compagnie de Steve Dillon) s'offre une chronique familiale dans le cadre de Belfast. Kit explique à Rodney qu'elle s'est habituée (comme tous les autres habitants de la ville) à vivre avec la présence des militaires qui patrouillent pour le maintien de l'ordre. Seuls les morts violentes et arbitraires viennent rappeler de temps à autre les réelles tensions couvant entre les différentes factions. Il n'y a pas vraiment d'analyse de la situation, simplement un constat de la vie quotidienne. Seule la mère de Kit a une phrase définitive sur la nécessité de faire passer la vie des individus, avant leur héritage culturel.

Côté chronique familiale, Ennis dresse le portrait d'une famille soumise à un père alcoolique, et d'une fratrie divisée quant à l'image que les filles ont de leur père. À l'époque de sa parution, cette histoire avait reçu 2 prix pour la meilleure histoire. Avec le recul, le lecteur peut comprendre que les professionnels de l'industrie aient eu envie de récompenser une histoire sans superhéros, ni entité surnaturelle, prouvant que les comics peuvent raconter autre chose. À la relecture, les personnages ont du mal à générer de l'empathie chez le lecteur, et les dessins manquent de finesse et de maturité pour une chronique intimiste. Il reste une vision intéressante de la vie au quotidien dans une ville pacifiée.
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