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The Punisher tome 11 sur 16
EAN : 9782809403831
200 pages
Panini France (25/09/2008)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Cinq épouses de mafieux sont devenues veuves à cause du Punisher. Pour elles, Frank Castle n'est qu'un boucher sanguinaire et elles comptent bien se venger. Elles sont décidées à réussir là où leurs camarades ont échoué : liquider le Punisher !
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Ce tome fait suite à "L'homme de pierre" (épisodes 37 à 42) ; il contient les épisodes 43 à 49.

Le Punisher vient de mettre fin aux jours d'un criminel de plus et son monologue intérieur indique qu'il s'interroge sur la facilité avec laquelle il a commis les actes de barbarie qu'il avait jugé nécessaire dans les tomes précédents. La scène passe alors à 5 femmes (Annabella Gorrini, Barbara Barrucci, Lorraine Zucca, Shauna Toomey et Bonnie de Angelo) installées dans un spacieux salon richement meublé d'un pavillon de banlieue. Elles évoquent leurs points communs : elles ont toutes été mariées à des criminels de la pègre et le Punisher a tué chacun de leur mari.

Ces veuves ont décidé de s'organiser pour lui tendre un piège et l'abattre, sans commettre les mêmes erreurs que la pègre et en mettant à profit le point faible qu'elles ont décelé. Pendant cette même soirée, une femme splendide (Jenny Cesare) drague dans un bar, se fait lever sans aucune difficulté par un mec pour une nuit torride. Elle est liée d'une manière inconnue aux 5 autres.

À chaque nouvelle histoire, Ennis introduit un nouveau point de vue sur le personnage Frank Castle et il le fait évoluer par petites touches parfois imperceptibles. Dans "Widowmaker", il choisit un point de vue qu'il n'avait pas encore utilisé : celui des veuves "éplorées" des victimes du Punisher. Dès la première scène où elles apparaissent, Ennis assène qu'il ne fera pas d'angélisme. Ces femmes ont baigné dans le milieu du crime organisé, elles ont profité de l'agent facile et elles sont dessalées chacune à leur manière. Elles présentent les mêmes tares que leurs défunts maris (à commencer par un langage ordurier appuyé) telles que le racisme et la bêtise, et le recours à la loi du plus fort.

Le lecteur retrouve dans ce tome plusieurs éléments récurrents de la série : le Punisher abat froidement des criminels (abus sexuels d'enfants, crime organisé), des touches d'humour bien noir (servies par cette bande de 5 veuves), et des réflexions sur ce qui fait l'unicité de Frank Castle. Ce dernier point s'effectue comme d'habitude par comparaison avec 2 autres personnages qui sont tentés de suivre le même chemin que lui dont l'inspecteur Budiansky de la police newyorkaise. Mais dans les ingrédients habituels, le méchant principal fait défaut. Ici il n'y a pas criminel endurci qui en donne pour son argent au Punisher, il y a plusieurs petits criminels qui ne font pas le poids devant lui.

Ennis prend également le parti de blesser Castle de telle sorte qu'il passe la majeure partie de l'histoire allongé sur un lit de fortune à attendre que ça se passe. Ce n'est pas le premier tome dans lequel Castle semble un invité dans sa propre série, mais ici il n'y a pas (à mon goût) de thème assez fort pour compenser. Dès le départ il est évident que ces braves dames ne feront pas le poids, que Budiansky va s'interroger sur la possibilité de se servir de la justice expéditive du Punisher, etc.

Les illustrations se composent des dessins de Lan Medina et de l'encrage de Bill Reinhold. Ils ont opté pour style assez réaliste et assez léché, moins brut, avec moins d'aspérité que sur les tomes précédents. Je reconnais que j'ai eu du mal à accepter cette vision un peu propre sur elle des personnages et des décors. À mes yeux, ce parti pris sans risque gomme les horreurs décrites en les lissant.

Dans la scène où une femme se fait défoncer le visage à coup de batte de baseball, Medina et Reinhold n'arrivent pas à dépasser le stade de la simple description clinique pour faire passer l'horreur de cette violence. Ils se rapprochent plus de la violence aseptisée des comics de superhéros, malgré les giclées de sang. de même les expressions me semblent manquer de nuance. Je pinaille peut être parce que d'un autre coté ils s'attardent sur les décors pour leur donner de la substance. le salon d'Annabella Gorrini est décoré avec soin, le mobilier choisi pour s'accorder ensemble et la pièce est agencée comme un endroit vraiment habité et pas comme une page de magazine de meubles.

Quand Jenny Cesare apparaît pour la première fois dans un bar, elle resplendit, avec un petit coté froid qui correspond exactement au personnage. Mais dès que les scènes requièrent le haut niveau de violence inhérent à cette série, elles semblent fades et artificielles. le corps mutilé de l'une des femmes (élément important du scénario) semble factice, sans réelle texture, l'expression de son visage dans la glace semble décalquée sur une moue de modèle de magazine.

J'ai donc trouvé ce tome en dessous des précédents dans la mesure où il revient sur des thèmes déjà abordés sans les approfondir, où il manque un vrai méchant à la mesure du Punisher et où les illustrations n'arrivent pas à faire passer l'horreur du monde dans lequel évolue le héros. Par ailleurs l'examen de la tentation de Frank Castle de recourir à la torture semble artificiel.

Dans "Born", Ennis a exposé au lecteur que le Punisher sortirait vivant de toutes les confrontations comme tout héros récurrent qui doit être présent au prochain numéro. À aucun moment, il ne m'a été possible de concilier cet état de fait avec l'éventualité que Castle puisse basculer du coté obscur. Il est conseillé de faire un détour par "Barracuda MAX", avant de passer à la suite du massacre dans "La longue nuit noire" (épisodes 50 à 54).
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Ce onzième tome de "Punisher (Max)" regroupe les épisodes #43 à #49 (Widowmaker) de la série régulière du Punisher, parus entre mars et septembre 2007, et poursuit donc la publication de la série régulière, après la publication de la mini-série consacrée à Barracuda.

Après un dixième tome assez moyen, renouant avec le côté burlesque/satirique insufflé par le duo Ennis / Dillon à la série, ce nouveau tome renoue donc avec le contexte beaucoup plus réaliste et plus sombre de cette série "Punisher (Max)".

Au centre de cette nouvelle intrigue : des veuves qui veulent se venger de l'assassin de leur famille. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le Punisher doit faire face à des veuves qui veulent lui faire la peau. le scénario élaboré par Ennis est cependant bien meilleur que celui de l'épisode «Red Xmas» dans le sixième tome de cette collection. En parallèle de cette quête vengeresse, Ennis va ainsi développer une histoire parallèle mettant en scène une version féminine du Punisher, Jenny. Deux histoires de Vendetta qui vont se rejoindre au fil des pages, au sein d'un tome sombre, vulgaire et violent à souhait. Toutes ces femmes poussent malheureusement le Punisher dans un rôle de spectateur.

Au niveau du graphisme, le travail de Lan Medina est assez sympa et colle parfaitement au ton réaliste de la série.

Un onzième tome qui laisse la part belle aux femmes, le temps d'une vendetta agréable à suivre, mais pas inoubliable.
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