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3,77

sur 278 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
LaRose est le dernier roman du cycle initié avec La malédiction des colombes et Dans le silence du vent.
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J'ai commencé par Dans le silence du vent, qui m'a envoûtée comme rarement on m'envoûte, et je n'avais qu'une hâte, découvrir les deux autres opus.
Très déçue par La malédiction des colombes, j'attendais beaucoup de LaRose.
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Le thème en était alléchant et je subodorais un chef-d'oeuvre.
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Après un début palpitant, lorsque Landreaux voulant abattre un cerf qu'il surveille depuis des mois tire malencontreusement sur Dusty, le fils de son voisin et meilleur ami, le soufflé retombe.
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Les deux familles pourraient être proches, mais Emmaline et Nola, demi-soeurs, se détestent.
Alors lorsque Landreaux donne à Peter et Nola son enfant de 5 ans, LaRose, pour remplacer Dusty, selon les coutumes ancestrales, l'enfant est littéralement arraché des bras de sa mère qui ne pourra plus le voir du tout.
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Toutes les parties concernant LaRose m'ont passionnée, mais les personnages se sont multipliés, l'auteur a jonglé avec les époques, les générations et les événements, à mon grand désarroi.
J'étais perdue et n'arrivais pas à m'intéresser aux histoires des uns et des autres.
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La plume de l'écrivain n'a pas suffi à sauver le roman, me concernant.
LaRose est très très lent, malgré l'avalanche des péripéties que j'avais du mal à suivre.
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Très grosse déception, et je ne pense pas tenter à nouveau de lire Louise Erdrich, malgré mon enthousiasme pour Dans le silence du vent, ce dont je suis sincèrement désolée.
Mais ceci est un avis personnel, qu'il ne vous empêche pas de vous lancer si le livre vous tente.
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Dans le Dakota du Nord en 1999, après l'accident de chasse où son père a tué le fils des voisins, un petit garçon de six ans, LaRose, est « donné » par ses parents à la famille en deuil, en « remplacement » du fils perdu comme l'exige la tradition amérindienne. L'enfant grandit entre les deux familles, qui apprennent plus ou moins bien à vivre entre deuil, colère et culpabilité.


Ce drame et cette déconcertante tentative de réparation viennent s'inscrire dans le vaste contexte d'une histoire familiale portant sur six générations et un siècle et demi, que le récit nous fait peu à peu découvrir par de multiples allers retours entre passé et présent. Au travers d'une myriade de personnages quasiment tous amérindiens, apparaît ici toute la souffrance d'un peuple dont on a forcé l'assimilation à la culture blanche, selon le principe énoncé par l'officier américain Richard Pratt :
« Un général célèbre a déclaré un jour qu'un bon Indien est un Indien mort et le profond accord suscité par leur destruction a considérablement encouragé les massacres d'Indiens. D'une certaine façon, je partage cet avis, mais seulement dans ce sens : que tout ce qui est indien dans la race devrait être mort. Éliminez l'Indien en lui, et sauvez l'homme. »


Cette histoire est donc aussi celle de la lente agonie d'une culture qui, pourtant, réussit à se transmettre d'une génération à l'autre, au prix d'un déchirement quasi schizophrénique générateur de drames en chaîne, à commencer par celui des nombreux cas d'addiction, à l'alcool, mais aussi de nos jours, à la drogue médicamenteuse. Un insurmontable mal-être accompagnait donc déjà les personnages lorsque survient cette mort accidentelle d'un enfant : c'est finalement avec les ressources puisées au fond de leur identité profonde qu'ils vont tenter d'y faire face, au fil d'un récit en permanence entremêlé de magie et de relations aux esprits.


J'ai beaucoup apprécié, mais aussi trouvé éprouvante, cette authentique et parfois déroutante plongée au tréfonds de l'âme d'une culture martyrisée qui se refuse à disparaître. Amérindienne elle-même, l'auteur nous immerge dans un tourbillon de désarroi, de culpabilité, de colère, d'envie de vengeance et d'espoir de rédemption, où le deuil s'accomplit lentement avec le secours de la tradition, de la magie, de la solidarité et d'une certaine sagesse ancestrale.


Remarquable pour la voix amérindienne qu'elle exprime ici avec force et pour tout ce qu'elle nous fait comprendre du désespoir d'un peuple devenu une communauté privée de son identité, cette longue et vaste fresque m'a néanmoins semblé assez pesante : il m'a manqué d'être emportée par cette histoire dont, malgré toutes ses qualités, je n'ai pas senti le véritable souffle, me retrouvant plombée par la déprime en dépit de l'espoir porté par l'étonnant petit LaRose, à la maturité presque surnaturelle.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Nous sommes à la veille du nouveau siècle, LaRose est le prénom d'un garçon de 5 ans, dont le père tue accidentellement un petit voisin du même âge, en croyant viser un cerf lors d'une partie de chasse. Confronté à un fardeau insupportable d'angoisse, de perte et de culpabilité, il se tourne vers la sagesse de ses ancêtres indiens et décide qu'il donnera son propre fils, LaRose, aux parents de l'enfant mort.

LaRose porte un prénom mixte, que ses ancêtres indiens ojibwé se sont passé de père en fils, ou de mère en fille. Un nom simple et puissant qui appartient aux guérisseurs de la famille,qui connaissent l'usage des plantes, ceux qui savent rêver, quitter leur corps, voler au-dessus de la terre, pour rendre visite à des parents morts, qui savent se déplacer entre les mondes visibles et invisibles

L'auteur nous fait remonter jusqu'en 1839 pour apprendre l'histoire de la première LaRose, mais ce récit est une histoire contemporaine, entre magie, enchantement et paradis artificiels, une histoire d'Indiens sur le fardeau et la puissance de leur héritage. La lente reconstruction de deux mères qui se partagent le même fils. Un conte moderne sur le pardon et la réconciliation. Pour apprécier ce roman, il faut accepter de rentrer dans l'univers merveilleux de Louise Erdrich, peuplé de vivants et de morts, de traditions et de poésie.

Un roman aux multiples facettes correspondant aux différents personnages traités avec un soin particulier. Un livre pas vraiement facile à lire, alors prenez votre temps pour en goûter toutes les richesses.

Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Fervent admirateur de Louise Erdrich et notamment de " la chorale des maîtres bouchers" et de "derniers miracles à little no horse" je ne dirai aucun mal de cette auteure.
LaRose n'est pas un mauvais livre l'histoire est la ,et elle est originale, l'écriture et le style de Louise Erdrich sont la, mais pourquoi le souffle de la narration ne nous emporte il pas?
je n'ai pas de réponse mais attend avec impatience un autre grand livre de cette grande dame qu'est Louise Erdrich
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"LaRose" de Louise Erdricht (566p)
Ed. le Livre de Poche

Bonjour les fous de lectures....

Seconde expérience de lecture de l'autrice Louise Erdricht et second retour plus que moyen.

Livre sur la culture et les traditions amérindiennes.

Dakota du Nord, automne 1999.
C'est le début de la chasse au cerf.
Landreaux, un indien ojibwé, chasseur averti, tue accidentellement un jeune garçon de 5 ans, fils de son voisin et ami Peter.
C'est le drame.
Conformément à la tradition indienne, Landreaux donnera son plus jeune fils, LaRose, à la famille en deuil.
Comment les deux familles vont-elle pouvoir continuer à vivre après cette tragédie?
Comment continuer à cohabiter ?
Un terrain d'entente va trouver petit à petit son chemin en dépit du désir de vengeance et grâce au respect des coutumes ancestrales.
Le jeune LaRose se voit devenir le médiateur entre ces deux familles déchirées.

Le récit en lui même est assez intéressant et nous permet de pénétrer dans l'univers de l'histoire et des traditions amérindiennes.
Nous découvrons ce peuple martyrisé au fil du temps et qui n'a de cesse de retrouver sa propre identité.

Je déplore cependant les nombreuses digressions et retours en arrières qui rendent la lecture assez poussive et usante.
J'ai eu bien du mal à me plonger dans l'univers particulier des indiens ojibwé.

Reconnaissons à l'autrice ses talents de conteuse et ce roman pourrait, sans aucun doute, être adapté à la toile.
Une lecture pas facile qui mériterait peut-être un second essai ... si ma Pal n'était pas aussi gargantuesque .

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Par accident Landreaux tue Dusty, le fils de son ami Peter. Respectant une tradition de son peuple ojibwé, il « donne » son fils LaRose à la famille en deuil.
L'auteur décrit très bien le manque et l'absence ressentis par les différents protagonistes. En revanche, les évocations surnaturelles, les retours dans le passé et les digressions sur le personnage de Romeo bouffé par les drogues m'ont agacée.
Après « La malédiction des colombes » que j'avais trouvé un peu emberlificoté, je conclus que j'ai un problème avec Louise Erdrich. Je n'arrive tout simplement pas à rentrer dans son univers. Pas grave.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Une intrigue prometteuse : au nom d'une coutume amérindienne ancestrale, un enfant est donné par son père à la famille dont il a tué le fils par accident.
Des critiques dithyrambiques évoquant de l'intensité, de la flamboyance et même du grand art...
Voilà pour la théorie...Parce en ce qui me concerne, la pratique fut toute autre.
J'ai eu l'impression, tout au long de cette lecture, de me trouver face à un puzzle dont je n'arrivais pas à assembler les pièces. Je me suis perdue dans les flashbacks, dans les nombreux Larose, dans les Esprits....bref, dans l'histoire. Et chose rare : aucun des personnages ne m'a emportée avec lui dans sa vie.
Mon esprit à moi s'est embué... pour finir par se perdre dans un récit qui manquait de relief à mon goût.
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Landreaux, un indien Ojibwé, chasse à la limite de la réserve où il vit, dans le Dakota du Nord et tue accidentellement le jeune fils de son voisin et ami, Peter.
Accablé par la culpabilité, il prend appui sur ses coutumes, pour "offrir" son plus jeune fils, LaRose aux parents endeuillés.
Débute pour les deux familles une nouvelle étape de leur vie, où se mêle rancoeur, acceptation, espoir et résilience.

Un récit que je pensais linéaire, même si l'histoire est parfois entremêlée par le destin de la première LaRose, petite fille vendue par sa mère à un négociant en fourrures contre un peu d'alcool, en 1869.
Puis, à la moitié du roman, on effectue un saut dans le passé, pour découvrir la jeunesse de Landreaux. A partir de là, les époques se télescopent, l'auteure nous promène à sa guise du passé au présent, ce qui induit parfois un besoin d'attention accru pour se remémorer certains faits, malgré un style fluide.
Une histoire poignante, sur le deuil, la culpabilité, le poids de l'héritage culturel, et la manière de rendre justice. La culture obijwé mêle les morts et les vivants, j'ai donc mis de côté mon pragmatisme pour composer avec le mystique. Certains passages ont été dévorés, mais les longueurs ont parfois bien atténué mon plaisir de lecture.
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c'est une totale découverte puisque je ne connaissais ni l'auteure ni le livre. Je ne me souviens pas non plus l'avoir vu passer lorsqu'il est sorti en format broché. J'ai tout de suite beaucoup aimé la couverture du livre au format poche, et le résumé me tentait assez puisqu'il allait m'emmener en terres indiennes à notre époque actuelle.

J'y ai ainsi fait la rencontre de Landreaux, il est indien et vit dans le Dakota du Nord. L'action commence très vite puisqu'on retrouve Landreaux en train de chasser. Il vise un cerf, tire, mais voit l'animal se sauver et surtout un corps s'effondrer. Il s'agit d'un enfant, Dusty. Il est le fils de son ami Peter qui vit près de chez lui et il a cinq ans. C'est, comme on peut se l'imaginer, le drame pour les parents du petit garçon mais aussi pour la famille de Landreaux. Il décide, avec sa femme Emmaline, de suivre une vieille tradition indienne qui dit qu'il doit donner son plus jeune fils à la famille en deuil pour remplacer celui disparu. C'est ainsi que LaRose (qui est bien un garçon) va se retrouver à vivre dans une autre famille avec une grande soeur, mais surtout en remplacement d'un enfant disparu. Landreaux, et surtout Emmaline, vivront mal cette séparation. Et Nola, la femme de Peter, va trouver en LaRose un réconfort de la perte de son fils.

On va ainsi suivre LaRose dans sa nouvelle famille, à essayer de compenser la perte d'un enfant mort. Mais pas que. On va vite se rendre compte qu'il y a tout un imbroglio entre les différents personnages adultes, avec certains se connaissant depuis leur plus jeune âge, avec un passé pour certain tellement lourd qu'il pèse énormément sur les actes du présent.
Et c'est là que pour moi, le bât blesse. Je ne pourrais pas vous raconter quoique ce soit de plus, car je n'ai pas compris le reste de l'histoire. J'ai eu beaucoup de mal à suivre les personnages et à savoir qui était qui. Quand j'ai vu arriver les parties concernant le passé, je me suis dit que ça y est, j'allais enfin comprendre, alors oui, certains points se sont reliés, mais pas tous. J'ai eu la sensation d'avoir un puzzle avec des pièces qui ne correspondaient pas et du coup, j'étais dans l'impossibilité de les rejoindre. Cela vient peut-être de moi, pourtant, j'ai pris des notes, j'ai remonté dans les pages précédentes pour chercher des explications mais non, je suis totalement passée à côté. En lisant le résumé, je me suis aperçue qu'il était dit que ce roman clôturait un cycle commencé par deux autres romans. Alors est-ce que c'est à cause de cela que je n'ai pas du tout réussi à comprendre, est-ce qu'il valait mieux avoir lu les deux précédents pour comprendre celui-ci, se mettre dans l'ambiance. Je ne sais pas. Mais je me demande tout de même si ce n'est pas lié.

Je n'ai pas réussi non plus à m'attacher aux personnages. Et pourtant, ils ne vivent pas des situations très simples, et leur vie est assez marquée par les drames. Mais non, aucun ne m'a particulièrement touchée. le nom de LaRose est donné aux enfants d'une génération à l'autre, mais je n'ai pas compris pourquoi il était donné ici à un garçon alors que les précédents étaient des filles. Même les mères qui vivent ici le drame de la perte d'un enfant n'ont pas réussi à m'émouvoir. le choix narratif est fait à la troisième personne du singulier, ce n'est pas le style que je préfère d'habitude pour m'imprégner des sentiments, mais j'arrive toujours à ressentir quelques émotions, et là, rien du tout. J'ai eu l'impression d'être un spectateur qui regardait les scènes se dérouler sans arriver à rentrer dedans ou m'imaginer à la place des protagonistes.

Bon, tout ceci n'est qu'un ressenti personnel, je pense que je suis passée complètement à côté de ma lecture. D'autres ont semble-t-il aimé, quand je vois le journal le Monde dire de ce livre que c'est « du grand art » ou un journaliste du magazine Lire le trouver « envoûtant ». J'ai sûrement dû louper quelque chose, car c'est de loin l'effet qu'il a pu faire sur moi.
Pareil, comme le résumé parlait d'Indien, de légendes indiennes, je pensais que ça allait être un sujet central et largement abordé. Une fois de plus, j'ai été fortement déçue sur ce point. Car à part, la coutume de l'échange des enfants, et la transmission d'un même prénom d'une génération à l'autre, il est très peu question d'autres rites. Je pensais que le sujet de l'intégration des Indiens allait aussi être plus présent, mais déçue aussi là-dessus.

Les chapitres sont en plus très longs, le premier fait plus de cent pages. Ils sont coupés par des parties, mais c'est tout de même très long à lire, surtout quand on n'est pas transporté par l'histoire comme ce fut le cas pour moi. J'ai voulu le finir, il est très rare que j'abandonne un livre, je me suis accrochée à ma lecture. J'attendais toujours un attrait, un quelque chose qui fasse que j'allais être plus captivée. J'ai ressenti cela seulement avec les cinquante dernières pages. Sur un peu plus de cinq cents, c'est peu. Une chose tout de même positive, j'ai trouvé la dernière partie qui représente le final, plutôt belle et intéressante, même si ça se termine un peu en fin ouverte, c'est sans doute le seul moment où j'ai ressenti un petit quelque chose en émotion.

Je ne vais pas continuer à enfoncer ce livre par cette chronique négative. Je n'ai pas l'habitude d'en écrire, c'est très difficile pour moi, car je trouve déjà qu'un livre mérite une reconnaissance de la part du lecteur envers un auteur qui a essayé de l'emmener dans son univers. Là, je suis passée complètement à côté, mais je le répète, ceci est mon avis personnel, mon ressenti, et je vous invite sincèrement à vous faire votre propre opinion en lisant ce roman. Comme on dit, on est jamais aussi bien servi que par soi-même. Et un livre qu'une personne n'aime pas peut être aimé par une autre, et vice versa. Ça ne l'a pas fait pour moi, ça ne me laissera pas un souvenir, à part celui de ne pas avoir compris le fond comme la forme de l'histoire.

Je vous invite vraiment à lire ce livre pour vous faire votre propre idée dessus. Je suis tout de même contente d'avoir réussi à lire ce roman jusqu'au bout. Je n'aime pas abandonner une lecture, par respect pour l'auteure. Je pense que je tenterai de lire les autres romans de Louise Erdrich, peut-être reprendre cette sorte de « trilogie » ou de cycle comme il est dit dans le résumé, pour voir si c'est à cause de cela que je ne suis pas arrivée à comprendre ce roman. Ça me questionne beaucoup, car je ne suis pas du genre à ne trouver que du négatif dans une histoire, j'arrive d'habitude, à trouver du positif, des messages..mais là, rien et ça m'intrigue beaucoup...
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Le meurtre d'un petit voisin par le père d'un petit américain...
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