Le jeune homme

A travers ce court récit époustouflant de vérité et de simplicité, Annie Ernaux évoque sa relation amoureuse entre 1998 et 2000 avec un homme bien plus jeune qu'elle. Leur différence d'âge, près de trente ans, bouscule les conventions, mais tous deux s'en amusent et préfèrent vivre leur amour au grand jour.

Auprès de « ce jeune homme d'aujourd'hui » comme elle le décrit, Annie Ernaux va se remémorer sous forme de souvenirs, de sensations et de flash-back certains éléments de sa vie passée, des moments d'insouciance mais aussi un moment particulièrement traumatique de son « ancien monde ».

Un concentré de pensées mémorielles et un hymne à la liberté d'être soi.

Annie Ernaux, il y a vingt ans, et rencontré et vécu une relation amoureuse avec un jeune homme. le jeune homme. A. Celui avec qui il fallait se cacher. Cette relation si naturelle à vivre et à lire, mais pour laquelle la société ne portait pas le même regard.

Le jeune homme, c'est le très court récit d'une rencontre, d'une liaison et de la discrétion que la société leur imposait, son regard sur un homme qui est l'Autre par son milieu social, son sexe et son âge, mais en qui elle se voit elle-même au jeune âge, elle comprend parfois ce qui l'anime, sa liberté, sa légèreté. Une candeur qui la séduit, mais elle voit aussi la gravité, elle l'observe comme un objet littéraire. La vie d'Annie Ernaux, et cette histoire en particulier, est une matière de littérature, elle n'existe que parce que sa plume l'a immortalisée, que son regard l'a disséquée.

Des mots simples, personnels, pudiques mais objectifs, de ces mots elle donne à lire un fragment de vie comme un sujet d'étude. Très personnel mais universel,.
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Annie Ernaux est une femme de lettres reconnue. le matériau de ses livres est sa vie. Un jeune homme n'échappe pas à la règle. Dans ces quelques pages, Annie Ernaux évoque sa relation avec un jeune homme beaucoup plus jeune qu'elle. Elle essaye de comprendre pourquoi cette relation est née entre eux, pourquoi « cet ange révélateur » est entrée dans sa vie.
Ce livre est aussi un livre dans lequel Annie Ernaux explique ce besoin crucial qu'elle a de se nourrir de sa vie personnelle pour écrire ses livres.
A est un jeune homme qui « était dans la première fois des choses ». Annie Ernaux le rencontre après une année d'échanges épistolaires. Ce jeune homme est issu du milieu social de la jeunesse de l'écrivaine. Avec cette histoire, elle retrouve les marques sociales de sa jeunesse. Elle vit avec lui une histoire à Rouen, lieu de sa jeunesse. Ils affrontent les regards quelquefois avec le sourire, d'autres fois sans. L'écrivaine, avec ce jeune homme, replonge dans le milieu social de ses origines. Elle va retrouver l'oralité de son enfance, l'emploi de mots spécifiques à son « origine populaire », l'attitude du jeune homme similaire à l'attitude de ses parents.
En moins de 40 pages, dans une écriture concise, précise, Annie Ernaux donne à son récit une profondeur impressionnante. Au-delà de l'histoire, il y a la mémoire, la vieillesse, le souvenir, le passé en lien avec le moment présent, le besoin d'écrire l'avortement comme le besoin d'expulser son histoire. Et le titre est si précis, ce n'est pas un jeune homme avec un article indéfini mais « le » l'article défini, qu'elle a choisi, celui qui ouvre les portes obscures du passé pour mieux les assimiler.
Quel est le rôle de l'écriture ? Pourquoi choisir le matériau personnel pour écrire ? Peut-on dénouer le passé avec le présent ? Comment vivre le regard des autres ? Autant de questions auxquelles Annie Ernaux essaye de répondre.
A lire !

Dans son roman autobiographique « Le jeune homme », Annie Ernaux nous fait entrer dans son intimité car, dit-elle, une expérience non racontée n'est pas vécue jusqu'à sa fin. Et cette actrice a besoin, dans son écriture, d'aller au bout de son vécu. C'est une tranche de sa vie où elle raconte sa relation avec un homme plus jeune que lui ; cette situation lui fait revivre, avec un certain recul, des situations aujourd'hui insignifiantes, une aventure amoureuse qui lui semble être, à certains égards, la répétition de ce qu'elle a déjà vécu dans sa vie d'étudiante. Elle perçoit le regard réprobateur des gens dans une société « verrouillée » mais elle assume totalement.
Court roman qui nous montre le caractère entier de cette femme écrivaine.

C'est bref, trop bref pour en apprécier véritablement la lecture. Ernaux sait très bien parler d'elle et trop peu des autres. Ce jeune homme est un prétexte pour se retourner vers son passé. La conséquence: un essai sec, sans émotion.
J'ai une pensée pour ce jeune homme devenu objet littéraire après avoir été objet sexuel.

Bonjour à tous ! Aujourd'hui on va parler du livre le jeune homme d'Annie Ernaux.

Annie Ernaux va raconter comment, à 54 ans, elle est tombée amoureuse d'une étudiant, comment cette histoire à la fin programmée dès le départ va nourrir une réflexion sur les différences de classe, sur le regard des autres et le temps qui passe.


Déjà, je vais évacuer les deux critiques qui reviennent, celle de la brièveté du récit, et celle de la différence d'âge.

(suite en vidéo, lien : https://www.youtube.com/watch?v=4-rch9dirzM


Lien : https://www.youtube.com/watc..

Lisez ce livre en librairie plutôt de l'acheter. C'est du marketing, du commerce. 30 pages de lecture espacée, une histoire enfin des brides d'une histoire bien mince, le tout conceptualisée, intellectualisée. Elle se place en tant que scandaleuse, marginale, effrontée, parce qu'elle entretient une relation avec un jeune homme de 30 ans plus jeune. Mon dieu que c'est dépassé ! On n'est plus dans les années 50. Qu'est-ce que les gens en ont à faire de la voir dans la rue avec un jeune homme? C'est vieillot de penser cela. Y a plein de cougars maintenant, partout, et elle n'a qu'à aller au Cap d'Agde, sur la plage, plein d'hommes jeunes se tapent des femmes âgées et personne n'est choqué. Chacun y trouve son compte. Elle intellectualise trop. On la sent suspicieuse, parano. Mais les gens ne la regardent pas forcément avec jugemement, ils peuvent aussi trouver cela beau, attendrissant. Elle a l'art de tout exagérer. Elle n'est pas lesbienne en Afrique que je sache! La condamnation publique est bien moindre voire inexistante désormais ici. Et puis ces relents de féminisme bien-pensant lus et relus qui parsèment tous les écrits en ce moment, c'est pénible. Genre : on n'aurait rien dit si c'était un homme âgé avec une jeune fille. Mais tous les gens ne sont pas aussi sectaires et limités d'esprit! Et puis il est bien de vivre l'amour sans se poser de question. le sentiment est par essence naturel, spontané. C'est ce qui semble manquer dans le coeur d'Annie Ernaux. On appellera cela une expérience de laboratoire. C'est trop disséquée. Et ce qu'elle croit n'est pas forcément juste. Une histoire ne tient pas qu'à des concepts, une théorie, des idées avec lesquelles elle a l'habitude de toujours penser : les pauvres, les riches, le milieu social, l'exclusion, les interdictions, la bienséance... Et c'est en ça que ce livre n'apporte rien de nouveau dans l'oeuvre d'Annie Ernaux et qu'il fait même daté, pas moderne. Mais pour ce qu'il s'agit d'histoire de coeur, il y a toujours des choses qui nous dépassent. En gros, c'est un coup d'édition, faire du fric pour Gallimard. Ça ne peut pas faire un livre.

Dans ce très court récit, Annie Ernaux nous livre sa relation amoureuse vécue dans les années 60 avec un jeune homme de près de trente ans son cadet. Elle dissèque les sentiments qu'il lui inspire avec une lucidité implacable pour exprimer son rapport au temps. du simple désir à la conscience de sa domination sur lui de par la différence d'âge mais aussi par l'écart de statut social.
Ce jeune homme n'est pas seulement celui qui lui rappelle son âge avancé. Il est surtout celui qui la renvoie à sa propre jeunesse, à sa propre vie. A ces périodes plus ou moins difficiles qu'elle a traversées. Il lui rappelle le statut social dans lequel elle a grandi, duquel elle a cherché à s'extraire. Elle comprend alors qu'elle y est parvenue. Elle se voit passée du côté de la bourgeoisie.
A son bras, aucune gêne, aucune honte sous les regards empreints de jugement des passants dans la rue. Une certaine fierté même, mêlée à la crainte du pouvoir des femmes de sa propre maturité sur son jeune amant. Plus que celui des jeunes filles.

Un texte sobre, limpide, qui souligne les origines sociales de l'écrivaine.
Mais n'est-ce pas le cycle naturel de la vie ? Quoi qu'il advienne, nos origines, celles qui nous ont construites, ne sont-elles pas pour toujours ancrées en nous ?

Lien : https://laparenthesedeceline..

Qui peut se permettre de publier un livre de trente-huit pages ? Annie Ernaux … et encore une fois elle me désole de ne rien faire de mon vécu alors qu'elle sait l'inscrire, le raconter, le partager.
Notre autre différence est dans ce qui l'a amenée à avoir une relation avec un plus jeune alors que justement c'est ce qui m'en empêche. Elle rajeunit face à ce jeune homme, je me sentirais encore plus vieille.

Une lecture qui n'a pas provoqué grand chose en moi.

L'écriture d'A. Ernaux est toujours aussi sublime et permet de rendre palpable des émotions précises mais il est clair qu'elle a rédigé ce récit autobiographique pour faire la paix avec elle-même et non pas pour nous atteindre.