Le jeune homme

Je continue à découvrir la plume d'Annie Ernaux et ce deuxième livre confirme mon coup de foudre pour cette auteure !
En quelques pages, avec un récit simple et banal sur une rencontre avec un homme plus jeune, elle réussit à me transporter dans son monde, dans ses souvenirs et dans ses réflexions de femme libre, indépendante et moderne.
Ses romans autobiographiques sont intemporels et peuvent être lus et relus à outrance sans peur de se lasser.
Chacun de ses livres raconte un événement de sa vie et je n'ai qu'une idée en tête, me procurer tous ses romans pour découvrir encore un peu plus cette femme !

L'autrice a 54 ans lorsqu'elle rencontre un jeune homme de 30 ans de moins avec lequel elle va avoir une relation. le jeune homme quittera même sa copine pour elle. Son amant la ramène à sa jeunesse, au milieu populaire dont elle est issue et surtout exactement au même endroit où, à 18 ans, elle a dû être hospitalisée pour une hémorragie suite à un avortement clandestin. Ce jeune homme va lui permettre d'enfin écrire sur ce sujet, menant à l'accouchement d'un livre, “l'événement”, puis à la séparation d'avec cet homme. Récit très court, qui doit contenir de l'émotion, mais ne fait qu'effleurer le sujet. Dommage.
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Le premier livre d'Annie Ernaux que j'ai lu. Je savais que ces textes étaient concis… mais pas à ce point. 24 pages en gros caractères, et pourtant, tout y est. Un tour de force, une sorte d'exploit littéraire, de défi. Je n'ai pas d'appréciation plus “autorisée” à vous communiquer, si ce n'est que découvrir ce qui s'apparente à une nouvelle mérite le voyage – et ne vous prendra pas beaucoup de temps. Un conseil cependant : ralentissez votre rythme de lecture pour apprécier pleinement chaque phrase, ciselée avec un art admirable.
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Si maintenant je m'exprime à partir de goûts très personnels, je dois dire que j'ai une nette préférence pour des plongées plus longues et complètes dans la littérature romanesque à caractère autobiographique. Un exemple ? L'oeuvre de Jean Rouaud, qui m'a stupéfait par sa virtuosité de construction et sa puissance évocatrice.

Je l'avais coincé dans une pile en attendant……qu'elle fut honorée du dernier prix Nobel de littérature. Je l'ai glissé dans mes bagages avec d'autres livres pour quelques jours de pause.
Annie Ernaux nous offre le jeune homme. Ce jeune homme, la narratrice en tombe amoureuse alors qu'elle entre dans la seconde partie de sa vie. Rien d'impudique, de vulgaire, juste une rencontre, des étreintes, aucun calcul ni jugement ….un temps suspendu.
37 pages de légèreté, comme une bouffée de liberté….souverain!

Je ne pensais pas qu'un jour la lecture d'un livre d'Annie Ernaux me prendrait moins de temps que de lire une BD de format normal. Rien à voir entre les deux et pourtant je ne sais pas pourquoi cela me vient. Peut-être qu'après avoir dévoré en 20 mn ce dernier livre d'un auteure que j'aime énormément, je suis frustrée et presque en colère. Ce livre est pour moi une ébauche de livres, une nouvelle et encore avant Le
Livre. Alors évidemment je me suis régalée et toute la superbe d'Annie Ernaux y est condensé mais j'ai un arrière goût de mécontentement qui explique les trois étoiles….

Parce qu'on ne la présente plus, parce qu'elle est une femme de lettres connue et reconnue, parce que son oeuvre a été très largement saluée par la critique, parce que le temps file et surtout parce qu'il n'est jamais inutile de coucher sur papier ce que renvoie la société ne serait-ce que pour la faire évoluer et puis parce qu'elle a été l'unique invitée de cette émission littéraire de référence, j'ai cédé à l'appel d'Annie Ernaux et ai lu le jeune homme.

Ce texte court, très court, forcément trop court raconte une histoire d'amour entre une femme et un jeune homme. Pourquoi préciser que cet homme est jeune alors que je ne dis rien sur cette femme ? Justement, parce que tout tient dans l'absence d'adjectif qualificatif. Cette femme est Annie Ernaux. Elle avait la cinquantaine passée, était admirée par un étudiant qui voulait à tout prix la rencontrer, lorsqu'à l'issue d'un dîner au restaurant, elle l'emmena chez elle pour un dernier verre. Cette soirée s'est terminée comme elle se devait, les corps emboîtés. Il s'est séparé de son amie pour vivre cette nouvelle histoire. du vendredi soir au lundi matin, Annie Ernaux prit l'habitude d'aller chez A., ce jeune homme de trente ans son cadet. Il habitait Rouen, la ville où elle avait été étudiante dans les années soixante. L'appartement de A. donnait sur l'hôpital dans lequel elle avait été transportée une nuit à cause d'une hémorragie due à un avortement clandestin. Hasard ou rendez-vous ?

En exergue de ce récit, Annie Ernaux écrit ceci : "Si je ne les écris pas, les choses ne sont pas allées jusqu'à leur terme, elles ont été seulement vécues."
Avec A., Annie Ernaux n'avait plus d'âge. Elle dérivait d'un temps à l'autre. Elle se remémorait la période de sa vie qui fût la sienne à Rouen, découvrait de nouveaux lieux, le quotidien de ceux qui doivent compter, leurs centres d'intérêt si éloignés des siens. Leur différence l'indifférait. L'essentiel était ailleurs. Il était dans l'écriture de qu'il était advenu dans sa chair à elle, avant sa naissance à lui. Cet avortement. A. a été pour A(nnie) un ouvreur de temps. À son insu, le jeune homme aura participé à l'oeuvre d'Annie Ernaux. Il lui aura permis d'aller au terme de ce qu'elle a vécu et d'accoucher de L'Évènement.

Le jeune homme est à la fois le récit intimiste et sociologique d'une histoire entre une femme d'âge mûr et un jeune homme, mais également sur le cheminement émotionnel et intellectuel d'une auteure. D'un style épuré et percutant, ce livre autobiographique ne peut que frustrer ses lecteurs. Il frustre parce qu'il est trop court, parce qu'il n'est qu'un chapitre de la vie d'une femme libre, parce que l'on voudrait lire ceux d'avant et ceux d'après, parce que malgré tout, on se demande si l'on n'aurait pas été victime d'un coup marketing. À moins que je n'ai rien compris, si ce n'est que le temps est venu pour moi de me plonger dans l'oeuvre de cette auteure.

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La romancière, Annie Ernaux, nous propose une plongée dans son intimité au fil de cette nouvelle autobiographique.
On y découvre le récit de sa relation avec un homme âgé de 30 ans de moins qu'elle au début des années 2000.
Concise, directe, elle ne rentre jamais dans les détails, n'est pas là pour faire du croustillant, mais plutôt pour faire part de tout l'impact que cette relation a eu sur sa psychologie, sa vie et surtout son écriture.

Bon... il n'y a rien à faire, je crois que je ne suis décidément pas fan d'Annie Ernaux, j'aurai vraiment aimé, je sais qu'elle est beaucoup admirée, c'est une féministe émérite, une bonne écrivain aussi sans doute mais... je trouve vraiment que ses livres sont d'un ennui... Je ressens à chaque fois un profond malaise et en l'occurrence se vanter d'avoir eu un amant de 30 ans son cadet il n'y a pas de quoi pavoiser. Alors certes il était majeur et vacciné, à 25 ans ça relevait de son choix mais comme elle le dit elle-même dans le livre, il y avait un lien de domination évident et puissant. Elle semble en être fière mais ce n'est pas une relation saine, ce n'est pas aimer. Elle s'est servit de lui, elle le dit presque mot pour mot. Elle justifie ça par le comportement des hommes qui le font déjà dans l'indifférence de la société. C'est ça l'argument ? Je trouve ça aussi dérangeant, pour moi ça va dans les deux sens. Oui, en effet, c'est une histoire d'âge, de retrouver une jeunesse mais c'est mettre le doigt sur un problème qui pour moi doit être réglé autrement. Elle reparle de la fraîcheur féminine, de cette horloge biologique qui nous met rapidement hors course à la différence des hommes. Mais c'est culturel, ça se combat et je ne crois pas qu'on puisse s'enorgueillir de caresser notre ego en couchant avec quelqu'un de 30 ans plus jeune. Lorsqu'il y a un tel ascendant je ne peux m'empêcher de me demander si c'est de l'amour, si c'est sain. Peut-être n'ai-je pas l'esprit assez ouvert ou assez vécu pour avoir du recul mais c'est ainsi, c'est mon ressenti et ce "roman" si on peut le qualifier comme ça m'a beaucoup dérangé, je ne vois pas son intérêt et quitte à vivre sa petite vie en égoïste on n'est peut-être pas obligé de l'étaler publiquement ?

Je suis déçue de ce livre… que je suis en train de relire… J'aime beaucoup Annie Ernaux, j'ai quasiment tout lu d'elle… métaphysique et alchimie du temps qui passe et qui ne reviendra plus…
Ce n'est pas mélancolique… il y a quelque chose d'indicible au-dessus ou en-dessous des mots… il faut probablement soulever le voile pour en mesurer toute l'ampleur… et ne pas se presser… et écouter… se laisser guider…

livre très court 37 pages…

Après avoir lu quelques fins commentaires de lecteurs… Je me dis que Mme Ernaux est une esthète et j'aurais bien imaginé ce texte ponctué d'images
d'elle en N et B comme dans le style Sophie Cale…

Très court livre autobiographique (en partie ?) qui interroge sur le passé et notre rapport à ce passé. N'ayant jamais lu d'autre livre de l'auteure, je ne peux pas parler de clé pour comprendre son oeuvre, comme indiqué dans la 4ème de couverture. En revanche, je trouve sa description du rapport aux expériences très pertinente : on ne perçoit pas les événements et les relations sociales de la même façon, à 20 ans, quand tout est nouveau, et quand on les revit, à 40-50 ans, quand ces événements et ces relations ont déjà été vécues. Toute personne qui a une relation, même éphémère, avec un ou une "petit.e jeune" comprendra ce rapport à l'environnement qui évolue avec le temps et cette impression de décalage avec son/sa tout.e Jeune partenaire, pris.e dans le tourbillon de la découverte, alors qu'on le/la regarde avec notre air blasé de "voeux" ayant déjà vécu.
Je pense qu'il est pertinent de passer moins d'une demi-heure pour lire ce livre. Toutefois, il est vrai que cette lecture est plutôt destinée à des post-quarantenaires, et elle parlera plus à des gens qui ont au des relations en tant que daddy/puma/couguar/etc.