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3,52

sur 354 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Michel a bien des malheurs. Après trois semaines auprès de Bérénice (quelques heures probablement, puisque notre anti-héros abonné au RSA passe son temps alternativement à dormir ou sous médoc), l'amour de sa vie lui signifie un matin qu'elle le quitte en lui jetant un carton plein de livres sur les pieds. Mais cet “obsessionnel compulsif bipolaire gravement dépressif, franchement hypocondriaque, volontiers paranoïaque et fortement inhibé” est prêt à tout pour la faire revenir après avoir affronté son voisin Patusse, spécialiste du règlement intérieur de la copropriété, et surtout l'idée folle d'en finir avec la vie.

L'idée de départ séduisante m'a fait sourire : un personage déconnecté des réalités envisage les idées les plus loufoques sur le ton du ressort comique. L'auteur fustige notre société et rit de la littérature feel good. Nous savons à quoi nous en tenir : Jean-Marcel ne prétend pas être le nouveau Michel Houellebecq, cité si souvent en référence. J'ai néanmoins fini par jeter l'éponge après avoir lu la moitié de son livre. Ce n'est pas un roman, mais une succession de sketches, cela tourne en boucle, et ne pas connaître la chute ne frustre pas franchement le lecteur. A ranger dans la catégorie des ‘humoristes' des temps modernes, avec la désagréable sensation de lire le Discours de Fabcaro amélioré.


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Je me suis faite encore piéger. Comme je m'astreins à ne pas lire les critiques des autres avant d'acheter un livre, je tombe parfois dans le panneau. J'avais aimé le titre, la promesse d'une rigolade en ces temps plombés par la pandémie et les révélations crasses d'une génération sur le déclin.
Au début, j'ai eu le sentiment que l'auteur avait de l'humour, certes, mais aussi de l'esprit : « notre naissance est une expérience de mort imminente. Reste juste à connaître la durée de l'imminence ». Tiens, un disciple de Raymond Devos et de Pierre Desproges.
Et bien non, la verve s'épuise rapidement. J.M. Erre, groupie de Houellebecq, est à classer dans la catégorie des ricaneurs avec Arnaud le Guilcher, Fabcaro, Frédéric Beigbeder (dans ses derniers livres) ou Guillaume Meurice, des gens qui, à leurs moins bons niveaux, font un commerce excessif du mépris des autres (et là j'entends les commentaires : « mais non, il y a tellement de tendresse dans leur livres » - pardon, mais je bâille).
Pour être honnête, il faut préciser que J.M. Erre se moque de lui-même, enfin de son personnage, un Mr Bean dépressif qui cherche à reconquérir la copine qui l'a quitté et qui, pour y parvenir, ne nous épargne aucune fantaisie. C'est parfois drôle (quand il joue avec les statistiques p25, 37 et 96), souvent répétitif et bourré des clichés qui envahissent la toile. En fait ce bouquin, c'est un « meme ».
Agaçant aussi, cette référence permanente à la page 111, sans doute pour maximiser ses chances de remporter le prix du même nom, piloté par une autre bande de bateleurs-ricaneurs (dans un style plus raffiné).
Oui, je sais, pour, survivre, les éditeurs doivent vendre et pour vendre, il faut une belle tête de gondole (ex : Foenkinos) et un bouffon (ex : Fabcaro) dans son catalogue, mais alors, pourquoi appeler ça un roman ?
Bilan : 🔪






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Après ma dernière lecture, j'avais envie d'un poil de légèreté. Alors, je me suis dirigée au fond du couloir à gauche, là où se trouve le bonheur d'après l'auteur.
Soit ! mais tout bien considéré, je me demande si le dit bonheur n'est pas plutôt à droite et pas forcément au fond du couloir.
Car, entre les bières, le prozac et la perte de sa bien-aimée notre héros est plutôt mal en point.
Et ce n'est pas les pubs idiotes de BFM TV, les émissions ringardes de C8 et l'éblouissant sourire de notre jeune président aux dents du bonheur qui vont lui remettre le coeur en place.
Effectivement, il peut toujours taper sur Google : comment reconquérir sa femme.
Vu le nombre de réponses, il y a peut-être la bonne. Et retrouver sa chérie pour 49,99 seulement, franchement, il ne faut pas s'en priver !
Hélas, quand on est dépressif suicidaire, la vie manque singulièrement de simplicité, et pour la moindre goutte de sang, sourdant d'une microscopique blessure, on en est à se demander, si par hasard on ne courrait pas le risque de se choper le sida ; et voilà notre héros tout chamboulé, même bouleversifié ! vite un Aspro effervescent au cas où .... on ne sait jamais, ça ne peut pas faire de mal.

Certes, l'auteur tente bien d'épingler avec humour les innombrables travers de notre société archi-connectée et ultra-formatée avec ses exigences de bonheur immédiat ... mais tout cela reste d'une vacuité totale.
Quelques aphorismes un peu drôles pour arracher un sourire au lecteur. Quelques situations amusantes pour activer le muscle zygomatique et puis .... quoi ? le néant !

Pour trouver le bonheur du coup, allez plutôt dans la cabane au fond du jardin.
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Ce roman de J.M. Erre, premier que je lis, m'a désorientée. Comme à la dégustation d'un bonbon bien nommé, bien emballé mais au goût spécial. le titre emmène dans une voie qui surprend dans le texte qui, au demeurant, est écrit avec beaucoup d'actualité, un côté sardonique très drôle. Pour autant, ce petit ouvrage laisse sur sa faim, de manière assez inexplicable. Sur le même mode est l'entrée en matière. C'est un roman ovni, qui fait sourire mais intrigue aussi.
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Bérénice vient de quitter Michel H. Après avoir pensé au suicide, il décide de tout tenter pour la faire revenir…

Une grosse blague à humour de premier degré. Drôle, mais très vite lassant.

Lien : https://www.noid.ch/le-bonhe..
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Je n'aime pas écrire sur les livres qui m'ont déplu. Pour celui-ci, c'est un peu différent, car il s'agit d'une déception qui tient moins au livre qu'à ce que je croyais y trouver. C'est un peu de ma faute aussi, je ne lis pas les 4e de couverture. le titre était une promesse de régalade. J'imaginais un plongeon dans l'absurde, un humour caustique, une intrigue inattendue.
Certes, j'ai souri, j'ai goûté, au début, les bons mots, l'auteur a le sens de la formule. Mais l'histoire tient en quelques lignes : Michel H, looser dépressif de naissance, vient de se faire plaquer par sa plus longue relation amoureuse (3 semaines de vie commune) et met tout en oeuvre pour la reconquérir. En avant pour les grandes manoeuvres : il contacte un Marabout qui promet le retour de l'amour en quelques heures et cherche la recette du bonheur dans les livres de développement personnel que lui a laissés sa belle.

J'ai passé un bon moment de lecture mais, assez vite, le comique de répétition, le retour des procédés et la légèreté d'une intrigue finalement pas aussi déjantée que je l'avais rêvée m'ont lassée. Moi, j'aime qu'on me raconte des histoires. Si je veux des vannes, je vais au café théâtre.
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