En Suisse, non loin des chutes de Reinchenbach, dans l'hôtel Baker Street, 11 holmesiens sont rassemblés pour un colloque, le temps d'un weekend. Mais rien ne se passe comme prévu : une tempête de neige va les bloquer à l'intérieur et un cadavre faire son apparition. Qui est le meurtrier ? L'occasion pour chacun de faire fonctionner ses petites cellules grises, comme dirait un poirophile, et de disséquer les indices.
C'est ma première lecture d'un roman de cet auteur et j'avoue que je n'étais pas forcément très convaincue, au début, que cela pouvait être vraiment marrant. J'entends par là le genre à vous faire rire en plein RER toute seule devant votre livre. Et j'ai eu tort. Car c'est exactement ce genre de roman que
J.M. Erre nous propose ici. Je remercie George qui a fini de me convaincre de tenter l'aventure grâce à son billet.
De l'humour, vraiment bien construit, avec une intrigue et des personnages haut en couleur. Ça m'a fait pensé à du
Tom Sharpe sans le côté trash. C'est très documenté sur le célèbre détective cocaïnomane britannique, mais sans pour autant perdre le lecteur qui ne serait pas un aficionado, ce qui est mon cas, car je suis très loin d'avoir lu le Canon.
Ce qui est intéressant, c'est que l'auteur se sert de son roman policier pour décortiquer la construction de la littérature policière. Une mise en abîme bigrement stimulante, qui pousse le lecteur à vraiment se creuser la tête.
"Le roman policier est un jeu de faux-semblant où l'auteur tient le rôle inverse de celui du détective : il ne cesse de brouiller les pistes, de dissimuler des preuves et de mener le lecteur dans des impasses pour que le criminel échappe à sa sagacité. L'auteur est toujours le complice du coupable. Et il est aussi un traître qui lâche systématiquement son comparse à la dernière page..."
Un roman parfait pour se sortir de son quotidien, réfléchir et rigoler. A conseiller fortement ! Et maintenant, je vais aller chercher quel sera le prochain titre de
J.M. Erre que je mettrai dans ma PAL.
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