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3,79

sur 671 notes
Ce petit livre – malheureusement dévoré trop vite – est un petit bijou que je regrette n'avoir pas lu plus tôt, tant il m'a fait rire – mes voisins de métro me regardait bizarrement d'ailleurs.

L'histoire se passe à Meiringen, non loin des chutes du Reichenbach, à l'hôtel Baker Street. Dix universitaires sont réunis pour une occasion exceptionnelle : l'un d'entre eux décrochera la prestigieuse chaire d'holmésologie de la Sorbonne, première du genre. Saisissant l'occasion, une jeune journaliste s'est rendue sur place et compte bien étudier incognito le monde des holmésiens.
Malheureusement pour eux, aucun ne survivra à ce séjour. En effet, après quatre jours où ils se sont retrouvés bloqués par la neige, tous les résidents de l'hôtel sont retrouvés morts par l'équipe de secours.
Heureusement présent sur place, l'inspecteur Lestrade mène l'enquête en se servant surtout des papiers qu'ont laissé derrière eux les malheureux décédés.

En rendant hommage à Sherlock Holmes, l'auteur salue aussi Agatha Christie et ses Dix petits nègres, dévorés il y a de nombreuses années et toujours relus avec plaisir. Les résidents de l'hôtel meurent les uns après les autres dans des circonstances rocambolesques. La paranoïa s'installe et le lecteur ne peut que se demander « à qui le tour ? ». Et, quand on finit par croire la solution à portée de main, J. M. Erre nous prouve qu'il ne faut surtout pas sous-estimer l'auteur et qu'il peut toujours nous surprendre.

N'hésitez pas et lancez-vous ! Ce livre ne vous décevra pas.
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Après «Prenez soin du chien» qui m'avait fait découvrir avec bonheur l'auteur et son humour irrésistible, j'avais peur d'être déçue. Finalement, je me suis lancée et j'ai bien fait ! Bon, je n'ai pas autant ri que lors de ma première lecture mais le contexte est différent et j'ai tout de même retrouvé ce qui m'avait beaucoup plu chez J.-M. Erre, son style bien identifiable, vivant !, son sens de la formule, de l'image originale, ses qualités narratives et, bien évidemment, son humour. Cette fois, j'ai peut-être moins accroché avec certains personnages, trop caricaturaux à mon goût parfois, dans la surenchère, ce qui me les rendait peu crédibles. J'ai été un peu perdue parmi les personnages (trop nombreux et/ou trop spéciaux) ce qui a freiné ma lecture, au début. Ce que je croyais être la chute m'avait profondément déçue (et on comprend bien pourquoi en lisant ce qui est dit des lecteurs de romans policiers) avant que je comprenne que ce n'était pas la «vraie» chute mais une manoeuvre habile de l'auteur pour jouer avec ses lecteurs. Très bien joué, d'ailleurs ! En plus d'être divertissant et bien écrit, ce roman est bien documenté (chapeau pour les références aussi précises et bien intégrées dans le récit !). Un bon moment de lecture, globalement agréable !
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Vu le nombre de citations que j'ai partagées, il n'est pas difficile de comprendre que j'ai adoré ce bouquin.
Je ne me souviens pas d'avoir tant ri, ce livre a été une bouffée d'air frais.

L'enquête (parce qu'il y en a quand même une) est classique, c'est un mixe entre Les Dix petits nègres et le Cluedo. Mais sincèrement, ça n'a aucune importance tant l'auteur se montre drôle. Il vaut mieux aimer l'humour potache pour apprécier les blagues de J.M Erre sinon ça risque de coincer un peu.

Le mystère Sherlock est donc un livre loufoque mais pas seulement. De temps en temps, l'auteur se pose de vraies questions sur la littérature, et en particulier sur la littérature policière, et sur ses lecteurs.

Et surtout, J.M Erre est un holmésien érudit ce qui est très agréable. Il cite les aphorismes célèbres de Sherlock et se réfère régulièrement au Canon.
Ses connaissances sont bluffantes, c'est de l'excellent boulot.

Je ne sais pas si les autres bouquins de l'auteur sont du même acabits mais celui-ci me donne envie de découvrir toute ses pubications.
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Beaucoup de choses intéressantes ont été dites sur Babelio à propos de ce roman policier extrêmement drôle, cet hommage parodique et un tantinet moqueur à ce genre littéraire particulier (A.C. Doyle, A. Christie ...) et aussi au roman « universitaire » (je pense notamment à David Lodge). Je ne vais donc pas vous servir le Xème résumé. Je voulais néanmoins souligner ici qu'il n'y a pas que de la rigolade et du burlesque dans ce bouquin, il y a également (j'ai quand même du mal à l'écrire sans me marrer) de la réflexion et de la profondeur - Bon, attention, pas trop de profondeur hein, juste ce qu'il faut, c'est profond, disons ... jusque là, vous voyez, par exemple moi j'ai pied jusque là, donc pas de quoi se noyer même si on ne sait pas nager - Donc une vraie réflexion sur le travail de l'écrivain, les mécanismes de son pouvoir sur le lecteur. La force de l'imaginaire sur le réel (et des phrases sans verbe). L'écriture est fluide, les situations rocambolesques, et l'humour aussi régulier qu'un coucou suisse. Bref, j'ai terriblement envie de mettre 5*, mais je ne vais mettre que 4.5* car je suis très exigeant en matière de rigolade et d'humour. Allez salut. ... Ho et puis zut ! Je mets quand même 5*, au diable l'exigence.
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quelle étiquette peut-on attribuer à ce petit chef d'oeuvre de parodie et d'humour hyper documenté et précis .Bâti sur le même type d' intrigue que les dix petits nègres d'Agatha Christie, il se lit une tasse de thé à la main avec un plaisir fabuleux. Attention : posez cette foutue tasse de thé à chaque fou rire et ils seront nombreux !
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Le Mystère Sherlock est une transposition dynamique, drôle et percutante du Joueur d'échecs de Stephan Zweig dans le petit monde des holmésiens (ou sherlockiens). Voici une charge pleine d'ironie et de tendresse contre des spécialistes (ou des geeks), qui pour se consoler trouveront ici une bibliographie qui peut orienter leurs prochaines lectures.

Le ton est ici satyrique. L'humour est très présent en début d'ouvrage avant de se calmer progressivement pour laisser la place à un roman policier. Oui, il va y avoir des meurtres en série et de manière assez originale par-dessus le marché ! L'humour sera toujours présent, le côté déjanté également, sans que la surenchère ne finisse par lasser. La narration est ici dynamique en nous offrant un roman à tiroirs, multipliant les points de vue. Les quelques révélations offertes agacent moins qu'elles ne participent pleinement à l'ambiance générale.

Les personnages sont hauts en couleurs. Sans aucun doute possible, il s'agit ici de créatures romancées que l'on ne peut que trouver dans un roman qui leur ressemble. Nous sommes très proches du théâtre de l'absurde, bien que le dénouement nous laisse avec un joli problème sur les bras. Celui-ci est d'ailleurs totalement inattendu.

L'intrigue est assez classique : plusieurs adversaires coupés du monde doivent faire face à une menace indéterminée. Pourtant tout cela est très habilement mis en scène. Il n'est pas question de s'ennuyer ici. Nombreux éclats de rire garantis ! J-M Erre parvient ici l'exploit d'écrire un roman court, passionnant d'un bout à l'autre. Il est difficile de le lâcher et pourtant ni Sherlock, ni Watson n'y participent directement.

Tous les geeks devraient lire ce roman, qui d'ailleurs gagnerait à être remboursé par la Sécurité sociale. le sujet parlera toutefois davantage aux holmésiens, seuls spécialistes d'apprécier la complexité et la variété des références faites ici. Celles-ci témoignent d'ailleurs d'un niveau de connaissance du Canon assez poussée. Par ailleurs, ses références jamais n'anticipent sur les révélations du Canon. du très beau travail !

Vous l'aurez compris, voici une pépite fortement recommandé aux fans du grand détective !
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Dix universitaires holmésiens se réunissent à Meirigen en Suisse pour un colloque qui verra l'un d'eux désigné comme titulaire de la 1ère chaire d'holmésologie à la Sorbonne. Joutes verbales et piques haineuse vont virer au jeu de massacre. On retrouve leurs corps alignés dans la chambre froide de l'hôtel. C'est le commissaire Lestrade, lui-même féru de Holmes, qui va enquêter.

J'ai ri du début à la fin. L'enquête est hilarante, bourrée d'humour potache et les portraits brossés des universitaires sont à mourir de rire. le roman est truffé de jeux de langage. J'ai tout simplement adoré et ce dès la première ligne. Et la fin n'est pas en reste.
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Le summum de la loufoquerie dans le genre Stéphane de Groodt, Raymond Devos, Jean Yanne, Pierre Dac. On rigole et on se régale tout le long sur un fond d'histoire policière à la Sherlock. La cerise sur le gateau est à la fin avec un dénouement et une chute magistrale d'inventivités. Une lecture à conseiller pour tout amateur de bonne humeur avec un haut sens de l'humour.
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Une véritable bouffée d'oxygène venant de Suisse ce bouquin. C'est un régal. Mon premier livre de l'auteur que j'avais repoussé pour jenesaisplusquelleraison. Et voilà je me.retrouve avec un véritable coup de coeur.

En suisse dans L'Hôtel Baker Street dix universitaires passionnés de Sherlock Holmes se retrouvent Coincés, façons dix petits Nègres.
Ce livre est d'une drôlerie à tomber. Tout est bien ! L'écriture de l'auteur est mortelle, mortellement rigolote. Je me suis retrouvée à rire comme un phoque dans un café....
Les personnages sont dix pépites, tous névrosés, tous subtils. Ils remplissent à merveille leur rôle. L'intrigue est chouette et plus poussée que je ne l'aurais pensée et j'avoue que ça fait du bien pour un livre qu'on peut aborder en toute légèreté. On est pas trompé sur la marchandise il y a du contenu.
Et pour couronner le tout, la cerise sur la gâteau suisse des allusions à la littérature française.

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J'ai eu beau essayer de faire durer cette lecture le plus longtemps possible, afin d'en savourer chaque page, chaque ligne, impossible de ne pas dévorer d'une traite ces 260 pages d'humour irrésistible !

J.M. Erre a su m'accrocher littéralement à son roman dès les premières lignes, et je ne compte plus les fous rires incontrôlables que j'ai eus à la lecture du "Mystère Sherlock".

J'y ai retrouvé le côté décalé et saugrenu d'un Tom Sharpe au sommet de son art (notamment dans sa série des Wilt), le cynisme désabusé mais si attachant propre aux héros de L.C. Tyler (je songe avec bonheur à Ethelred Tressider et Elsie Thirkettle), et j'ai surtout découvert un auteur qui gagne singulièrement à être connu, pour peu qu'on soit friand des romans à l'humour absurde, noir et rocambolesque : J.M. Erre.

Et quel bonheur incomparable de pouvoir retrouver au sein d'un même roman deux domaines littéraires que j'adore : le roman policier et le roman humoristique ! Maniant à merveille les codes de ces deux branches, l'auteur les entrelace habilement pour nous offrir, non pas une parodie de roman policier, ni un pastiche de roman comico-effrayant, mais bien une oeuvre à part.

Intelligent (jolie mise en abyme des lecteurs de romans policiers !), ironique, sans concession (ni avec ses personnages, ni avec son lectorat), "Le mystère Sherlock" me fait découvrir -et aimer instantanément !- les romans de J.M. Erre. Sans attendre, je file découvrir ses autres oeuvres, en espérant qu'elles soient toutes du même acabit ! ; )
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