AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782494004054
219 pages
Sylvie ETIENT Auteure (18/05/2023)
4.5/5   3 notes
Résumé :
Après son burnout, Rose a tout changé : abandonné le métier d’avocat,
et convaincu son mari d’habiter chacun chez soi
pour pimenter leur vie conjugale.
Alors qu’elle pensait avoir trouvé le bon équilibre,
son mari, Milo, quitte Paris pour vivre son rêve
dans un domaine viticole du Beaujolais.
Bien décidée à rester à Paris, Rose s’organise cependant
pour passer l’été près de Milo, au milieu des vignes
dan... >Voir plus
Que lire après Rose : Me trouver sans te perdreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pour votre fête Mad'moisell' Rose J'voulais vous apporter des fleurs Mais j'n'ai pas pu trouver des roses Qu'aient votr' parfum et votr' fraîcheur ! Alors, j'ai marchandé un' broche Un montr' en or et d'autr's bijoux, Mais en fouillant dans l'fond d'mes poches J'n'ai trouvé qu'un' pièc' de cent sous ! Mais vous n'perdez rien… J'ai trouvé l'moyen D'vous donner quèqu' chos' de bien !

De bien, c'est beaucoup dire, je n'ai qu'une modeste chronique à vous offrir… Chronique portant sur le dernier roman « fell-good » de Madame Sylvie Etient. « Rose », « me trouver sans te perdre ».

Pas simple comme objectif.
Lorsque j'ai débuté cette chronique, j'ai consulté les quelques neurones qui me restaient dans l'espoir de trouver une intro sympa, et soudain, tralala ! cette petite chanson, « ah, mademoiselle Rose » interprétée par Fernandel à la fin des années 30, s'est imposée en moi… et finalement j'ai estimé que les paroles collaient plutôt bien avec Rose, le personnage principal de ce roman.

Feel-good veut dire se sentir bien… Et c'est vrai qu'il est agréable de lire un roman qui aide à mieux vivre… le bouquin fell-good, c'est de belles histoires, parfois avec des sujets graves, mais qui finissent bien et surtout, qui ont du sens. Donc, rien à voir avec de la romance facile un peu nunuche.

Rose est un personnage intéressant et peu commun. C'est une femme libre, une femme moderne, instruite, intelligente, drôle, indépendante et amoureuse. Malgré sa cinquantaine passée, malgré ses nombreuses compétences, son professionnalisme, sa carrière parisienne, son propre cabinet d'as du barreau, c'est une jeune femme, oui, j'ai bien dit jeune, qui sait encore écouter, apprendre… Et surtout changer… Quitter sa zone de confort, ça lui coute sans doute un peu, mais elle le fait… parce qu'elle en a besoin.

Elle remet tout en question. Ses rapports avec le confort, avec l'argent, avec les gens, avec son mari, avec ses amis, avec sa vie… à ses yeux, une avocate peut sans problème exercer le métier de modeste caissière. Il n'existe pas de sots métiers, mais de sottes gens. Puis, une caissière peut tout aussi bien devenir maraichère, saisonnière au temps des vendanges, romancière…

Toute expérience peut enrichir une vie.
Certains facheux évoqueront une dégringolade sociale, d'autres une régression fatale. Ils n'ont rien compris. Car ce qui arrive à Rose, elle l'a choisi, et cela constitue pour elle le contraire d'une descente aux enfers.

Elle se cherche, tout le temps, pour ses proches il est possible que cela devienne fatigant. Elle se questionne, elle réfléchit, elle juge, pas les autres, seulement sa propre existence, puis elle agit suivant les réponses qu'elle se donne. Elle peut se tromper… d'ailleurs, parfois, elle se trompe. Pas grave, quand elle voit venir l'impasse, quand elle s'égare, elle reprend son chemin, changeant simplement de direction. Au passage, elle ne peut s'empêcher d'apporter son aide à quelques égarés… ce n'est pas qu'elle soit particulièrement sociable, notre ex-avocate. Les voisins et autres squatteurs de palier, elle s'en passe volontier, mais elle est comme ça, à l'écoute des autres et sachant quand il est nécessaire de plaider ou d'intervenir.

Dans ce deuxième opus des aventures de Rose, Dame Sylvie, nous gratifie d'un bonus et d'une révélation peu commune. Elle déclare ne pas être la véritable auteure de son avant-dernier bouquin, un polar nommé « déclaré Absent » que j'ai eu le plaisir de lire et de chroniquer. Elle prétend même que c'est Rose, sa complice littéraire, qui l'a pensé et rédigé. Résultat, tout au long de cet ouvrage, nous assistons à la genèse puis à la naissance d'un roman policier bien réel né de l'imagination d'un personnage imaginaire.

Enfin, imaginaire, pas tant que ça… car Rose ressemble beaucoup à Sylvie… et réciproquement… disons que Rose et Sylvie sont deux personnalités presque semblables, vivant chacune dans des mondes parallèles… l'une est réalité, l'autre est fictionnelle.


Lien : https://jeanbjouteur.wixsite..
Commenter  J’apprécie          00
Rose réinvente sa vie. Un condensé d'humour féminin, même si les personnages masculins jouent un beau rôle avec le mari de toujours et encore malgré les années ou le jeune introverti qui s'ouvre au contact de la nature.
Entre vie parisienne assumée et essais balbutiants dans une campagne vinicole, l'héroïne s'offre des transitions vers une autre façon d'exister, en prenant des risques inouïs : perdre son mari pour mieux le retrouver, troquer son confort contre une vie sans fard - loin de l'effervescence de la capitale dans laquelle elle a baigné avec reconnaissance -, se réfugier chez Gaïa, irascible paysanne (qui fait de la décroissance son credo), écrire l'histoire tordue d'un fait divers de ses dossiers d'avocate pour se lancer dans le monde si restreint des publications romanesques.
J'ai aimé la détermination fantasque de Rose, son ingénuité et son altruisme déguisé.
Une tranche de vie réjouissante et réfléchie à la fois, qui pourrait bien ouvrir de nouvelles voies pour penser sa vie.
Sylvie Étient poursuit ses écritures avec un roman jubilatoire à la hauteur de ses autres publications, piochant dans son ancienne activité d'avocate et s'ouvrant aux découvertes après une vie de citadine.
À découvrir !

Lien : https://ecritetlu.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          90


autres livres classés : beaujolaisVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Marseille, son soleil, sa mer, ses écrivains connus

Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?

Elie Cohen
Albert Cohen
Leonard Cohen

10 questions
307 lecteurs ont répondu
Thèmes : provence , littérature régionale , marseilleCréer un quiz sur ce livre

{* *}