Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils

C'est l'histoire de Jean-Pierre Boulard.
Un soir, il écrase un gosse sur le chemin de la maison. Il fait nuit et il a bu quelques verres. Il voit parfaitement que l'enfant est encore en vie après le choc mais choisit de prendre la fuite.
Une tragédie est en marche...

Ce soir, je vais tuer l'assassin de mon fils est un thriller psychologique intense et qui appuie là où ça fait mal: La perte d'un enfant, la douleur inimaginable et la folie qui peuvent en découler.
En décrivant le quotidien des parents du petit en parallèle de celui qui l'a renversé, Jacques Expert fait dresser les cheveux sur la tête. C'est absolument terrifiant.
Il semblerait que ce soit possible pour le coupable de faire comme si...
C'est brillant de sadisme.
Je ne peux parler de ce livre en disant que j'ai aimé ; j'ai été dérangée, mal à l'aise et glacée par cette épouvantable histoire écrite d'une main de maître.
Ça attaque, ça pique, ça touche et ça fait un sacré effet.
Ce soir, je vais tuer l'assassin de mon fils est un livre qui laisse un affreux goût dans la bouche et que je ne suis pas prête d'oublier.

29.02.2022 50eme
Après avoir lu une publication de Marine sur son bookstagram « cahier de lecture », j'ai eu envie de lire ce tout petit roman de 218 pages « Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils » de Jacques Expert.

22 février, minuit passé, Antonio Rodriguez sort de chez lui armé d'un fusil de chasse pour aller exécuter l'homme qui a tué son petit garçon Victor 10 ans alors qu'il circulait à bicyclette.

Flashback de onze mois pour revenir à cette tragique soirée.

Jean-Pierre Boulard, cadre dans une société de matériel de sécurité, rentre d'un after avec des amis où il a bu « quatre pastis légers », un peu grisé mais se considérant apte à conduire, seul au volant de son Renault Espace, un appel sur son téléphone portable le distrait quelques secondes fatidiques où il quitte la route des yeux et se rend compte qu'il vient de percuter un vélo… ou plutôt « le gosse s'est jeté sur sa voiture » ! L'enfant gît dans le champ de maïs, aucun témoin aux alentours, Boulard décide de prendre la fuite…

En trois parties, sur presque une année donc, deux couples vont faire avancer le temps jusqu'à ce soir de février en évoquant les conséquences de cet accident.

Le chauffard qui ne ressent aucune culpabilité et se trouve même des excuses et se félicite de ne pas s'être rendu à la gendarmerie avec tout ce que cela aurait entraîné comme chamboulement dans sa vie.
Son épouse, Christine, femme au foyer, qui ne supporte plus ce mari qui a tellement changé en dix de mariage, jalouse de l'amour que portent leurs trois enfants à ce père qui travaille tant, soupçonnant celui ci de la tromper et aigrie de la vie qu'ils mènent.
Antonio, le père meurtri, qui préfère retourner travailler à l'entreprise, où Boulard est son supérieur, plutôt que de se morfondre chez lui. Il enquête de son côté et est persuadé d'avoir trouver l'identité du meurtrier.
Enfin Sylvia, sa femme, maman dévastée de la disparition de leur fils, qui survit grâce aux somnifères la nuit et son travail d'aide soignante le jour, et surtout grâce à la promesse qu'elle a réussi à arracher à Antonio de « tuer l'assassin de Victor ».

Les gendarmes progressent difficilement dans leur enquête jusqu'à l'arrestation d'un homme qui passe aux aveux, puis se rétracte.

Cela se lit tellement facilement que le dernier chapitre et ses rebondissements m'ont laissé sur ma faim ! J'en redemande et vais donc sans aucun doute lire d'autres Expert…

C'est mon premier contact avec Jacques Expert, je découvre un auteur dont l'écriture est simple, facile d'accès et, dans le cas de ce roman, assez machiavélique.
C'est l'égoïsme, la lâcheté d'un homme assassin tourné sur lui-même qui se retrouve à faire face au malheur, la souffrance et la haine d'un papa qui a perdu son fils.
Une histoire toute simple qui titille notre sensibilité.

Le conclusion est étonnante, je soupçonne l'auteur d'être un descendant de Machiavel! Ce roman est d'une grande efficacité et un bon divertissement, un bon moment de lecture. En plus, c'est très court.

Boulard n'est pas quelqu'un de bien. C'est sur ce postulat que débute le roman de Jacques Expert. Bien entendu, en suivant un type peu fréquentable on se doute bien que quelque-chose de mal va arriver. Mais on ne se doute pas de la façon dont cela va se dérouler ni de la lâcheté de l'homme qui commet un acte terrible.
Le drame est bien mis en place. La mécanique est bien huilée. Ce thriller est psychologiquement addictif, pour qui commence cette lecture. Malgré le fait que j'avais déjà vu ce roman adapté à la télévision, je n'ai pas pu lâcher le livre d'une seule page.
Nous suivons les pas d'un homme qui tente de minimiser son acte. Mais le destin va-t-il le rattraper ? Ce roman suivra-t-il un dénouement shakespearien ou bien sera-t-il au contraire surprendre le lecteur ?
Ce qui passionne dans ce roman, c'est la manière dont il est construit. On ne suit pas les habituels enquêteurs de police mais le fautif et également le père de famille Rodriguez qui a perdu son fils.
Le roman est court mais dans une nouvelle édition que propose le livre de proche il s'accompagnera d'une fin inédite, qui s'éloigne du drame shakespearien. Préféreriez-vous que le meurtrier reste impuni ou que la justice soit rendue malgré tout ? Tel est le dilemme.
L'auteur parvient à déceler le quotidien d'un employé discret et modèle et d'un autre qui se prend lui-même les pieds dans le tapis à force de se croire plus fort que tous.
Une drame quotidien devient un mélodrame familial. Deux couples sont en jeu. Quand l'un resserre ses liens l'autre vacille et se divise.
C'est bien joué et incroyablement captivant.
A lire au plus vite !!

Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils est un très bon roman.
C'est la première fois que je lis un ouvrage de Jacques Expert mais je remettrais ça avec plaisir :)
Une famille doit faire face à un drame : leur fils aîné est décédé, renversé par un chauffard qui a pris la fuite.
L'enfant est mort, la famille doit faire avec... ou pas... car la mère du jeune garçon demande à son mari de faire justice lui même, de retrouver le fumier qui a renversé leur fils, et de le tuer !
Nous avons tous notre avis sur la question, certes faire justice soi même n'est pas la solution mais si nous étions dans la situation de cette famille, la tentation serait bien grande !
Ce roman est original car il y a quatre narrateurs : le chauffard, son épouse, le père du petit garçon, mais aussi sa mère.
C'est très bien écrit, bien ficelé et vraiment captivant.
Par contre, comme le thème est difficile, j'ai parfois été mal à l'aise, je me suis sentie un peu comme un voyeur.
Mais c'est un très bon roman, qui mérite quatre étoiles :)

Victor, 10 ans, est renversé par un homme qui rentrait chez lui mais qui avait bu 4 pastis avant de prendre le volant. Il fuit, l'enfant décède dans le fossé.
Cet homme s'appelle Jean-Pierre Boulard et a un poste de cadre dans une usine. Il a une femme, Christine, ainsi que 3 enfants.
L'histoire est pimentée par le fait que le père de l'enfant renversé occupe un poste de manutentionnaire dans la même entreprise que Boulard. Il s'appelle Anthony et sa femme Sylvia lui fait promettre de tuer le responsable de la mort de Victor.
Un jeune homme, Antoine Demay, avoue puis se rétracte. Comment le couple peut-il alors savoir la vérité sur la mort de Victor?

L'histoire est racontée de 4 points de vue différents : celui de Boulard, de Christine, d'Anthony et de Sylvia. C'est d'ailleurs un très bon choix de l'auteur car ça rythme le récit, les chapitres sont courts, on est pris dans l'intrigue et on peut bien observer la perfidie des personnages (surtout celle de Boulard, évidemment!).
Il manque cependant un petit quelque chose à la fin, le récit se finit de façon trop abrupte.

Note : 3/5

Rappelez vous la lettre ouverte de Julos Beaucarne,
Poème mis en musique par l'ami Julos à la suite de l'assassinat de sa compagne en 1975, ....
"Ma Loulou est partie pour le pays de l'envers du décor, un homme lui a donné neuf coups de poignard dans sa peau douce. C'est la société qui est malade, il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre, par l'amour et la persuasion. C'est l'histoire de mon petit amour à moi arrêté sur le seuil de ses 33 ans. Ne perdons pas courage ni vous ni moi. Je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter en plus et nos deux chéris qui lui ressemblent. Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches. le monde est une triste boutique, les coeurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir, il faut reboiser l'âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires, vous retrouverez ma bien aimée, il n'est de vrai que l'amitié et l'amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses ; on doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller au paradis. Ah comme j'aimerais qu'il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles... En attendant, à vous autres, mes amis d'ici-bas, face à ce qui m'arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu'un histrion, qu'un batteur de planches, qu'un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui : je pense de toutes mes forces, qu'il faut s'aimer à tort et à travers. Julos Nuit du 2 au 3 février"

Si seulement les acteurs de ce roman avaient eu connaissance de ce texte....
Si seulement les acteurs de ce roman n'étaient pas enfermés dans une logique de faux semblants, de couple idéal, de petit confort, de petites réussites minables...
Si seulement ....
Avec des si, on fabriquerait un autre monde, ...
La construction romanesque nous entraîne dans une course poursuite dont nous ne pouvons pas sortir avant la fin de la dernière page, épuisé, dérouté, ...
Même les dernières lignes nous laissent imaginer la conclusion ....
Un vrai et bon roman noir.

En rentrant du travail un soir, Jean-Pierre Boulard, éméché, a renversé un enfant à vélo et pris la fuite, laissant l'enfant mourir au creux d'un fossé. L'enfant en question n'est autre, il l'apprendra le lendemain, que celui d'un de ses subordonnés, un certain Antonio Rodriguez. Boulard est bien décidé à ne pas laisser une "connerie" pareille gaspiller sa vie ; Antonio, lui, a juré à sa femme qu'il tuerait l'assassin de leur enfant... Il pense que Boulard est le lâche meurtrier, mais les gendarmes arrêtent quelqu'un d'autre, qui avoue...
Nous suivons pendant 11 mois, mais sans chronologie, le cheminement de Jean-Pierre Boulard et d'Antonio Rodriguez, mais aussi l'influence de leurs femmes respectives Christine et Sylvia, par la voix de chacun d'entre eux qui devient tour à tour narrateur. Avec un fil conducteur du début à la fin du livre : des chapitres avec un narrateur extérieur, racontant au ralenti la dernière nuit, celle où Antonio a décidé de tuer l'assassin de son fils... Mais lequel ?

Voici un livre après lequel j'ai couru depuis un an, depuis une critique de Gérard Collard (encore !). En l'attendant, je m'étais rabattue sur La Femme du monstre (clic), qui a été un des livres-chocs pour moi en 2010.

La première moitié du livre m'a un brin déçue, j'y ai retrouvé les thèmes de l'auteur : un style particulièrement vulgaire et grossier qu'il prête à ce monstre-ci comme au précédent, l'épouse du monstre machiavélique, tyrannique et haineuse à la maniaquerie pathologique, les femmes manipulatrices globalement... Même si les personnages d'Antonio et Sylvia sont différents, j'ai eu cette impression de relire un peu les mêmes personnages dans une autre histoire, et bof-bof... Puis, une fois bien campés ces personnages manichéens et convenus, commence une autre histoire, au suspens terrible, autour de cette quesiton : qui Antonio décidera-t-il de tuer ? Fera-t-il le bon choix ?...

Une bonne histoire, bien construite, qui tient debout, crédible. Une écriture très fluide qui adapte son style à chaque narrateur. Une construction originale, qui, quand on la survole, fait craindre le fouillis, et qui se révèle non seulement bien structurée, mais aussi redoutablement efficace : on ne lâche pas le livre !
En bref : un excellent bouquin où se mêlent thriller psychologique et intrigue captivante. Si le début m'a un peu déçue, la suite a largement rattrapée cette déception, et j'ai dévoré ce livre en 24h ! Décidément, j'aime les recommandations de Gérard Collard !

(extraits sur mon blog)
Lien : http://ploufetreplouf.over-b..

Bluffer! J'ai adoré ce livre de Jacques Expert mon deuxième de cet Auteur et sûrement pas le dernier,.
Un accident concernant une voiture et un vélo conduit par un enfant, son père juré de se venger car il fini par savoir qui.en est le responsable mais un homme s'accuse du crime, qui croire? Je ne peux que vous conseiller de li re ce super livre

Une promesse est une promesse & Tonio Rodriguez l'a faite à sa femme : ce soir il va tuer l'assassin de leur fils.

Victor roulait à bicyclette sur le côté de la route un soir, quand il a été renversé par une voiture. le chauffard a pris la fuite.
Victor est mort.
Cette bagnole, c'est celle de Jean-Pierre Boulard, collègue de Rodriguez.
Tout est dans son nom :
le gros beauf par excellence.
JP a quatre pastis dans le pif et pis ce gosse-là, qui s'est jeté sous ses roues. Pffff merdeux va, il aurait pu faire gaffe. En plus il a abimé sa caisse.
Appeler la police alors qu'il a picolé et qu'il pourrait passer une soirée "tranquille" at home !?
Il est en retard, Christine (Bobonne) l'attend pour manger avec les enfants & elle va encore tirer une tronche de quinze mètres de long vu l'heure.
ALLEZ HOP. il rentre.
Pour les Rodriguez, c'est l'horreur. La perte de leur fils adoré et l'enquête qui piétine.
La police les prévient quelques semaines plus tard : l'assasin a été arrêté et a tout avoué.
Enfin !
Mais ... ce n'est pas Boulard.

Antonio Rodriguezqui avait des doutes sur Boulard tombe des nues.
Il a failli tuer un innocent. Changement de cible ...
Il doit tenir sa promesse.
Pour Victor.
Pour se venger.
Pour sa femme.
Il doit tuer l'assassin de son fils ....

EXCELLENT !
Un fait divers. Voilà ce qu'est cette histoire, un article que tu lirais dans la Voix du Nord.
Tellement proche de la réalité.
C'est très bien écrit. Ca se lit vite.
L'histoire est racontée de quatre points de vue différents : Rodriguez, sa femme , Boulard et sa femme.
Une histoire banale mais que tu vas dévorer.
Tu vas détester Boulard. Tu auras envie de le dénoncer, de lui cracher à la gueule.
Qui Tonio va-t-il tuer au final !? L'innocent ou bien l'assassin !?

Un bon roman tient en haleine.

*A TANTOT - BISOUS LES MINOUS*